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2021 DASES 5 - Participation (680.000 euros) et convention avec l’association "Mission locale de Paris" pour la gestion comptable et financière du Fonds d’aide aux jeunes Parisiens.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous propose de commencer par l?examen du projet de d�lib�ration DASES 5�: participation et convention avec l?association "Mission locale de Paris" pour la gestion comptable et financi�re du Fonds d?aide aux jeunes Parisiens. La parole est � nouveau � M. Gauthier CARON-THIBAULT.

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - "Bis repetita", Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, pr�s de 80�% des jeunes �g�s de 15 � 30 ans disent avoir subi des pr�judices importants du fait de la crise sanitaire li�e au Covid-19, que ce soit sur le plan de leurs �tudes, de leur emploi ou de leur vie affective, selon un sondage publi� mardi 19 janvier. Parmi les jeunes Fran�ais ayant rencontr� au moins une difficult�, un jeune sur deux a vu son pouvoir d?achat baisser en raison de cette crise sanitaire, et plus du tiers des jeunes actifs a perdu son emploi ou a eu de grandes difficult�s � l?exercer. Une situation qui a, bien s�r, des cons�quences directes sur le logement. Un jeune sur cinq dit l?avoir perdu ou a connu de grandes difficult�s pour le payer. Mais aussi des cons�quences directes sur leur sant� mentale, d� � l?isolement, aux difficult�s financi�res et relationnelles. Plus du tiers des moins de 30 ans a consult� pour des raisons psychologiques depuis le d�but de la crise sanitaire.

Face � cela, Paris s?est mobilis�: soutien aux r�seaux associatifs qui permettent les distributions alimentaires, d�veloppement des lignes t�l�phoniques d?�coute, mobilisation de l?aide financi�re exceptionnelle de la Ville de Paris. Je souhaite, en prenant la parole sur ce projet de d�lib�ration, mettre en avant l?action de la "Mission Locale de Paris", qui accompagne habituellement les jeunes de 16 � 25 ans dans leur recherche d?emploi, mais aussi dans leur autonomie. Comme vous le savez, la "Mission Locale de Paris" accompagne un public jeune, souvent non dipl�m�, en grande partie issu des quartiers prioritaires "politique de la ville", g�n�ralement de 16 � 21 ans, un tiers �tant en h�bergement pr�caire, en structure sociale ou en h�bergement d?urgence. Avec ces 8 sites, elle est le partenaire indispensable des services sociaux parisiens, mais aussi de tous les acteurs associatifs qui accompagnent cette frange de la jeunesse qui a besoin de plus de temps, de plus d?attention, de plus de solidarit� pour acc�der � son autonomie, alors m�me qu?elle est exclue du R.S.A. Ces jeunes ne sont qu?�ligibles au "fonds d?aide aux jeunes Parisiens", qui vise � favoriser leur insertion sociale et professionnelle et, le cas �ch�ant, � leur apporter des secours temporaires pour faire face � des besoins urgents.

Dispositif l�gal de dernier recours destin� aux jeunes adultes en grande difficult� sociale, sa gestion peut �tre d�l�gu�e � un organisme tiers. C?est le choix que Paris a fait, en la confiant � la "Mission Locale de Paris", l?actrice la plus � m�me de mener cette mission. Inscrite dans le "Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion", cette aide est tr�s modulable et permet de prendre en charge des frais de subsistance, aussi bien que des d�penses de formation ou un permis de conduire, par exemple.

Avec le confinement, les situations de pr�carit� des jeunes ont explos� � Paris, comme partout en France, et encore plus celles de ces jeunes aux parcours d?insertion socioprofessionnelle plus complexes. Leurs besoins, et pour certains d?entre eux le d�sespoir, ont �t� confront�s � un fonctionnement ordinaire du "fonds d?aide aux jeunes Parisiens" boulevers�. Mais, comme pour beaucoup de dispositifs, l?agilit� des acteurs de terrain, dont la "Mission Locale de Paris" en lien avec la DASES, a permis au "fonds d?aide aux jeunes Parisiens" de faire preuve de r�activit�, en simplifiant son formulaire, en limitant les justificatifs et en d�mat�rialisant autant que possible la proc�dure. En particulier, les proc�dures d?urgence du fonds ont �t� g�n�ralis�es. Cela a permis la mise en paiement par la "Mission Locale de Paris" des accords d?aides donn�es dans les 24 heures. 600 aides ont ainsi pu �tre accord�es � de jeunes Parisiennes et Parisiens par cette proc�dure. L?ann�e pass�e, et en particulier durant le confinement, plus de 900 jeunes se sont adress�es au fonds par l?interm�diaire des professionnels qui les accompagnent dans leur insertion professionnelle.

Madame la Maire, mes chers coll�gues, nous ne pouvons que souligner positivement cette r�ponse sociale qui s?est rapidement adapt�e � la situation complexe qui impacte particuli�rement les jeunes. Mais devons-nous nous en satisfaire�? "Garantie jeunes", "Repas � 1 euro", ce fonds sp�cifique, combien de rustines allons-nous devoir imaginer ou am�liorer, notamment pour g�rer les cons�quences de la Covid-19 sur les jeunes et pour �viter une entr�e dans l?autonomie marqu�e par l?exclusion�? La crise �conomique de la Covid-19 met aujourd?hui la lumi�re sur la fragilit� et la pr�carit� de nos jeunes, oubli�s de notre syst�me de protection sociale. Si nous avons su apporter des r�ponses conjoncturelles pour �viter la casse, il nous faudra sans nul doute, � l?avenir, poser la question de l?ouverture du R.S.A. � notre jeunesse. Les collectivit�s locales peuvent continuer � jouer � plein, si les moyens leur sont correctement donn�s, le r�le de bouclier social. Mais il est temps que l?Etat �crive une nouvelle page du contrat social en �tendant sa protection aux jeunes de mani�re durable et structurelle, car on voit bien que mettre notre jeunesse au d�fi de s?�manciper sans assurer la protection des plus fragiles d?entre eux, c?est fragiliser notre avenir collectif. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�sident CARON-THIBAULT.

La parole est � Mme Barbara GOMES.

Elle doit �tre en Salle des f�tes.

Mme Barbara GOMES. - Exactement.

Monsieur le Maire, chers coll�gues, c?est terrible, mais la situation est d�sormais si connue, que j?ai l?impression qu?en vous disant que les jeunes sont en souffrance, je vous �nonce une platitude. Population d�j� trop pr�caire, la crise sanitaire a encore tout aggrav�: pr�carit� r�glementaire, impay�s de loyers, mal-logement. Comme ma coll�gue Camille NAGET l?a rappel�, nous avons, toutes et tous, vu les images de cette jeunesse qui fait la queue sur les trottoirs devant les centres de distribution alimentaire. Comment est-il possible qu?une telle chose se produise en France�? Tout cela est, en outre, �videmment, un facteur de d�tresse psychologique important. Isolement, d�pression, et m�me tentative de suicide, la jeunesse de notre pays vit actuellement un enfer.

Il est plus qu?urgent de soutenir la jeunesse parisienne et de se mobiliser pour mettre notre Gouvernement devant ses contradictions. L?Etat doit prendre sa part de responsabilit� et agir. Les effets d?annonce ne peuvent suffire. Non, offrir des repas � 1 euro � des jeunes dans les CROUS, si tant est que l?on arrive au bout des files d?attente, dans la mesure o� le CROUS de Paris est ferm� le soir, ce n?est pas coh�rent. Ce n?est pas coh�rent quand on leur demande, dans le m�me temps, de s?isoler depuis septembre 2020.

Non, le plan "Un jeune, une solution" et les services civiques ne sont pas du tout une r�ponse convenable face au ch�mage des jeunes. Je sais, je radote, mais je crois aux vertus p�dagogiques de la r�p�tition. Un service civique ne peut et ne doit se substituer � un emploi. Donc, je ne vois pas, sauf � ne pas respecter la loi, en quoi ce dispositif est une solution au ch�mage. Notre groupe vous a alert�s et a alert� la Ville � ce sujet lors de la s�ance consacr�e au budget�: les missions locales parisiennes sont surmen�es. Elles ne sont pas en mesure de r�pondre � toutes les demandes des jeunes, d?assurer tous les accompagnements individuels, largement perturb�es par ailleurs par les contraintes sanitaires. Nous pensons que la nette augmentation des demandes d?aide sociale doit s?accompagner des moyens financiers et humains � la hauteur de la situation sans pr�c�dent que nous traversons, dans le but d?accompagner au mieux les jeunes vers l?autonomie et dans la dignit�. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Barbara GOMES. La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, la situation est catastrophique. Comme le disait si bien Barbara GOMES, on a beau le dire et le redire, on a l?impression maintenant de dire des platitudes tellement tout le monde le sait, et pourtant ce Gouvernement ne bouge toujours pas.

Revenons n�anmoins sur ce projet de d�lib�ration. Ce projet de d�lib�ration qui accorde 680.000 euros et une convention avec l?association "Mission Locale de Paris" pour la gestion comptable et financi�re du Fonds d?aide aux jeunes Parisiens permet en fait une aide ponctuelle. Une aide ponctuelle, comme les aides d?urgence du C.A.S.-V.P., pour les jeunes qui rencontrent des difficult�s. De fait, si cette petite bouff�e d?oxyg�ne ponctuelle est extr�mement importante pour les jeunes - et cela a �t� dit par mes coll�gues pr�c�demment - pendant les 2 mois du premier confinement, 600 aides ont pu �tre accord�es. N�anmoins, on sait que cela ne peut suffire.

Rappelons d?abord que ce dispositif est compl�mentaire des autres dispositifs existants. Par exemple, si, ponctuellement, on a son permis de conduire � financer, si l?on vit une grosse situation de difficult�, cette aide vient nous sortir du fond de l?eau � un moment donn�. Mais elle ne permet pas aux jeunes de garantir leur autonomie. D?ailleurs, le dispositif n?en a pas la pr�tention. N�anmoins, je salue toute la simplification des d�marches qui ont permis d?�tre beaucoup plus r�actif pour accompagner les jeunes qui la demandent.

Sachez que les demandes sont examin�es par la DASES pour les jeunes qui sont domicili�s, par la permanence sociale d?accueil de la Ville de Paris pour les jeunes sans domicile fixe, par le comit� mensuel du Fonds d?aide aux jeunes Parisiens pilot� par la DASES. Derri�re, il y a donc des travailleurs sociaux qui sont dans une situation de surmenage, tout comme le surmenage des missions locales. Il faut savoir que la situation de nos assistantes sociales est catastrophique, parce qu?elles se retrouvent avec non seulement une demande sociale de plus en plus importante, mais aussi avec la mat�rialisation de toute une s�rie de d�marches dans beaucoup d?autres services, qui se reportent ensuite sur les assistantes sociales pour effectuer les �coutes. Elles n?en peuvent plus et elles craquent. Vous avez des probl�mes de sous-effectif, des d�missions, des postes non remplac�s, vacants. J?esp�re que l?on pourra aborder cette question - qui n?est pas nouvelle - de la souffrance, y compris du sens du travail social aujourd?hui, avec la grande difficult� de l?explosion de la demande dans le m�me temps.

Pour revenir au sujet de cette aide aux jeunes Parisiens, je souhaite en profiter pour parler d?un autre sujet connexe qui est la "Garantie jeunes", un autre dispositif. La "Garantie jeunes", je voudrais en parler parce que le Gouvernement, par l?interm�diaire du Ministre Adrien TAQUET, nous a prof�r� un sacr� �norme mensonge ces derniers temps. Il a pr�tendu, tout d?un coup, faire un effet d?annonce d?une nouvelle mesure, notamment pour les enfants plac�s � l?aide sociale � l?enfance, en promettant l?acc�s � la "Garantie jeunes" � 500 euros par mois pour les jeunes de l?aide sociale � l?enfance. Quel grand pipeau et mensonge scandaleux quand on sait qu?en fait, cette proposition existe d�j�. Les missions locales aussi permettent d?accorder la "Garantie jeunes" � tous les jeunes, y compris les jeunes de l?aide sociale � l?enfance. En aucun cas, il ne s?agissait d?une nouvelle mesure. Je trouve cela d?un cynisme absolu de faire passer pour un cadeau une mesure de droit commun qui existe d�j�.

Par ailleurs, il faut rappeler que la "Garantie jeunes" est limit�e � 12 mois, qu?elle ne d�bouche sur une activit� r�mun�r�e que dans 50�% � 60�% des cas, que l?acc�s au dispositif est restrictif puisqu?il n?y a que 100.000 b�n�ficiaires, et non pas 200.000 comme le pr�tendent d?autres membres du Gouvernement, alors que l?on a bien plus de 1,5 million de jeunes en grande difficult� sociale. Alors, oui, maintenant, l?urgence, c?est d?�tendre l?acc�s au R.S.A. � tous les jeunes de 18 � 25 ans. C?est urgent et une n�cessit� absolue. Oui, depuis d�j� des ann�es? Je me souviens que mon premier engagement, en tant que jeune, dans le cadre du syndicalisme �tudiant, c?�tait pour l?allocation d?autonomie, pour faire en sorte que tous les jeunes en formation puissent avoir une allocation d?autonomie, ou un pr�salaire, selon le terme que les uns et les autres pr�f�rent employer. Il faut absolument tendre vers une allocation d?autonomie pour tous les jeunes en formation, parce que, comme cela a �t� dit pr�c�demment�: "les rustines, �a suffit". Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Danielle SIMONNET. Nous avons, gr�ce � votre intervention, d�couvert que vous aviez �t� investie dans le syndicalisme �tudiant. C?�tait un clin d??il.

Mme Danielle SIMONNET. - La seule.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - La seule ici, naturellement. C?est la raison pour laquelle, d?ailleurs, puisque vous �tes la seule, je vais donner la parole � Mme L�a FILOCHE pour vous r�pondre.

Mme L�a FILOCHE, adjointe. - Il est des parcours qui feront que nous aurons toujours probablement quelques revendications communes, et notamment celle de la question de l?acc�s � l?autonomie de la jeunesse dans son ensemble et des �tudiants en particulier.

Au-del� de ces r�f�rences historiques, ch�re Danielle, chers coll�gues, merci beaucoup pour vos interventions qui nous permettent de parler � nouveau des jeunes et de leur situation sociale dramatique. On a d�j� eu l?occasion de l?aborder, ne serait-ce qu?hier, dans cet h�micycle, puisque avec ma coll�gue H�l�ne BIDARD, nous avons commenc� � aborder la question de cette crise sociale, qui est brutale pour toute la jeunesse, alors qu?en g�n�ral, en temps de crise, la jeunesse est plut�t porteuse de potentiels, d?espoir, en tout cas, nous permet de nous dire que la g�n�ration suivante pourra porter ce que nous n?avons pas r�ussi � faire. Tout laisse entendre aujourd?hui que les cons�quences de la crise que nous connaissons en ce moment, seront lourdes et durables pour toute la jeunesse.

Je partage donc avec vous cette grande inqui�tude concernant les jeunes Parisiennes et Parisiens. Je ne reviens pas sur les chiffres que vous avez donn�s, qui, malheureusement, parlent d?eux-m�mes. Comme vous, j?ai �t� frapp�e par les images de ces �tudiantes et �tudiants qui faisaient la queue pour recevoir un colis alimentaire ou un plat pour le d�ner. Je paraphraserai notre coll�gue St�phane TROUSSEL, qui disait�: "La place des �tudiants n?est pas aux Restos du C?ur, mais au Resto U". Je m?y retrouve tout � fait. J?invite le Gouvernement � entendre � nouveau que ces propos ne sont pas que des propos. C?est aussi une r�alit� quotidienne.

Par ailleurs, depuis plusieurs mois, tous les voyants sont au rouge pour toutes les cat�gories d?�ges, toutes les cat�gories sociales. J?y reviendrai dans d?autres projets de d�lib�ration. C?est vrai que les jeunes sont mal. Ils souffrent, sont mal log�s, n?arrivent pas � trouver de boulot ni � s?ins�rer durablement dans l?emploi, et ils ont faim. La paup�risation des jeunes a d�j� fait l?objet, � juste titre, de nombreuses alertes, que ce soit par les associations de lutte contre la pauvret�, par les organisations de jeunesse elles-m�mes. C?est au c?ur des d�bats de notre propre Conseil.

Vous le savez et comme nous avons d�j� pu le dire, la Ville essaye de mettre en ?uvre tout ce qui est possible, en fonction de ses comp�tences, de ses moyens et des partenaires, pour venir en aide aux jeunes. Marie-Christine LEMARDELEY et H�l�ne BIDARD sont tr�s mobilis�es sur la question. La crise sanitaire que nous traversons depuis bient�t un an, a mis en exergue et a renforc� la pr�carit� de certains jeunes, d�j� pr�sente avant. Mais elle a �galement mis en difficult� certains jeunes inconnus de nos services sociaux. L?arriv�e de ces nouveaux publics et l?ampleur de la crise ont oblig� nos partenaires et nos travailleurs sociaux � revoir leurs pratiques et leurs dispositifs pour s?adapter � une situation in�dite.

Dans ce cadre - c?est l?objet de ce projet de d�lib�ration - il a �t� possible de simplifier et d?acc�l�rer la proc�dure pour percevoir une aide ponctuelle, qui s?appelle "Fonds d?aide aux jeunes Parisiens". Encore un nom un peu "techno", mais en fait, qui est tr�s concret pour celles et ceux qui en b�n�ficient, puisque effectivement cela peut � la fois aider � payer une facture �lectricit�, une facture Internet ou de t�l�phone. Cela peut �galement accompagner dans le cadre d?une insertion, dans une formation. Ces demandes sont �labor�es avec les jeunes, accompagn�s par la "Mission Locale de Paris" dans le cadre d?un projet d?insertion sociale et professionnelle. Ce fonds vient effectivement compl�ter des dispositifs d�j� existants, avec un souhait d?avoir un accompagnement social qui ne soit pas seulement quantitatif, mais aussi tr�s qualitatif. Au cours de l?ann�e pass�e, ce sont donc 900 nouveaux jeunes Parisiens et Parisiennes qui ont pu en b�n�ficier pour r�pondre � une situation d?urgence li�e � la crise sanitaire, et d�s le 17 mars dernier. D?ailleurs, il est important de souligner la r�activit� de nos services publics pour que cette proc�dure puisse �tre all�g�e et acc�l�r�e. Un formulaire adapt� a �t� cr��. Le nombre de justificatifs demand�s a �t� r�duit. La proc�dure a �t� d�mat�rialis�e. Ce n?est pas contradictoire avec le fait d?�tre re�u par un travailleur social. La d�mat�rialisation vient bien compl�ter l?accompagnement physique. L?aide pour la demandeuse ou le demandeur a �t� vers�e par la "Mission Locale de Paris" 24 heures apr�s l?accord des services. Pour nous, du point de vue de la proc�dure d�mat�rialis�e, c?est une performance. Durant les deux premiers mois de confinement, cette proc�dure simplifi�e a permis de venir en aide � plus de 600 jeunes. Cela a �t� dit, je n?y reviens pas. Je voudrais juste conclure. Alors que l?Etat refuse de prendre la mesure de l?ampleur de la pr�carisation des jeunes, qu?il leur refuse l?acc�s au droit commun, notamment celui du R.S.A., qu?il ne prend aucune mesure sp�cifique pour eux, il me semble fondamental de soutenir et de p�renniser une telle proc�dure qui permet de r�pondre le plus rapidement possible aux besoins urgents de ces jeunes particuli�rement en difficult�. A d�faut - vous l?avez tr�s bien dit, cher Gauthier - d?un contrat social digne que l?Etat devrait construire avec cette jeunesse, nous continuerons non seulement de tirer la sonnette d?alarme, mais aussi de construire des dispositifs � la hauteur de nos moyens. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - 5 minutes pile.

Merci, Madame la Maire, ch�re L�a FILOCHE.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 5.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, DASES 5).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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