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Vœu déposé par le groupe Changer Paris relatif à un plan d'urgence de transformation de bureau en logements.


Mme L�a FILOCHE, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen de v?ux non rattach�s. Le v?u r�f�renc� n��20 est relatif au plan d?urgence de transformation de bureaux en logements.

La parole est � Mme Val�rie MONTANDON, pour le groupe Changer Paris, pour deux minutes.

Est-ce que Mme MONTANDON est dans la Salle des f�tes�? D?accord. Ah, ce n?est pas Mme MONTANDON�? Allez-y, Monsieur.

M. Patrick VIRY. - Merci, Madame la Maire. Mes chers coll�gues, lors de la s�ance du Conseil de Paris de d�cembre dernier, le groupe Changer Paris a d�pos� un v?u soulignant l?importance d?un plan d?urgence et de transformation de bureaux en logements, demandant notamment que ces op�rations s?op�rent dans le cadre de programmes de logements interm�diaires encadr�s par l?O.F.S. de la Ville de Paris. Ce v?u a �t� rejet�.

En janvier, M. GR�GOIRE a amorc� dans la presse un vaste appel � projets pour la transformation de bureaux en logements, et cela en lien avec, je cite, "des propri�taires de tr�s grands actifs tertiaires". Une telle annonce appelle n�cessairement un temps de concertation avec les maires d?arrondissement pour les informer de cette initiative.

Par suite, dans la mesure o�, tout d?abord, la loi Elan du 23 novembre 2018 facilite la construction et la r�novation de b�timents et notamment la fixation d?objectifs r�alisables en mati�re de transformation de bureaux en logements, mais aussi dans la mesure o� la Ville de Paris, qui totalise sur son territoire plus de 16�millions de m�tres carr�s de bureaux, ne parvient � r�aliser par ce biais que 400 logements en moyenne par an, dans la mesure o� la crise sanitaire a pour effet conjugu� d?accro�tre le retour au t�l�travail et de diminuer la demande de bureaux et, enfin, dans la mesure o� le d�ficit de logements � Paris entra�ne des cons�quences pr�occupantes sur la qualit� de vie des habitants et le d�veloppement �conomique d?une capitale qui se vide peu � peu de ses habitants, le groupe Changer Paris demande � la Maire de Paris, tout d?abord des pr�cisions sur le dispositif de l?appel � projets annonc� par M. GR�GOIRE afin que les maires d?arrondissement et les pr�sidents ou les repr�sentants politiques des groupes au Conseil de Paris soient associ�s � l?�laboration de ce cahier des charges, demande que ledit cahier des charges fasse l?objet d?une pr�sentation aux membres de la 5e Commission et, enfin, que les maires d?arrondissement et les repr�sentants des groupes politiques soient par la suite inform�s et concert�s sur les projets s�lectionn�s. Je vous remercie.

Mme L�a FILOCHE, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup. Pour vous r�pondre, je donne la parole � Emmanuel GR�GOIRE.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Monsieur le Conseiller, j?avoue �tre un peu surpris par votre v?u, tout simplement parce que c?est l?�tat d?esprit qui est le n�tre depuis le d�but. Nous avons eu l?occasion d?en parler, nous y travaillons, l?appel � projets est en cours de finalisation. Il faut comprendre l?esprit, et peut-�tre que cela �clairera d?un jour nouveau votre compr�hension du sujet.

Il ne s?agit pas de biens de la Ville de Paris, il s?agit principalement de biens appartenant � des acteurs priv�s et nous essayons de les convaincre que l?interm�diation de la Ville et notamment tout le soutien en termes d?ing�nierie technique, financi�re, juridique de ces projets peuvent deux choses�: premi�rement, faciliter la r�flexion sur la transformation de bureaux en logements et, deuxi�mement, servir d?acteurs de confiance, on va dire, dans une relation qui, sur le plan strictement contractuel, finira par �tre ce qu?elle est au d�part, c?est-�-dire une relation de gr� � gr�.

Il faut comprendre que la transformation de bureaux en logements est une "tarte � la cr�me" de l?urbanisme, "tarte � la cr�me" pour la raison que vous avez �voqu�e, 16 millions de m�tres carr�s. Contrairement � ce qu?on dit, il n?y a pas beaucoup de locaux vacants � Paris. La vacance, c?est autour de 3�% dans les moments difficiles, plut�t autour de 1�% dans les autres moments, ce qui correspond � de la vacance structurelle�; c?est un locataire qui part avant qu?un autre arrive. Et le prix du m�tre carr� est plus important en bureaux qu?en logements et on loue un bureau beaucoup plus cher qu?un logement. Vous comprenez bien que la quadrature du cercle est tr�s exigeante.

Nous consid�rons tout de m�me qu?il y a une opportunit� � accompagner les r�flexions sur ces projets de transformation. Pourquoi�? Parce que comme il y a des nouveaux bureaux qui sont construits, un parc plus ancien est frapp� d?obsolescence, et donc se pose la question de leur r�novation et donc de leur transformation potentielle. Ensuite, incontestablement, la crise Covid, sans qu?on puisse s?en r�jouir, aura probablement des impacts sur la demande macro�conomique en mati�re d?actifs tertiaires, et on peut donc y voir une opportunit� pour enfin, j?allais dire, desserrer l?�tau des contraintes qui emp�chent ces projets de transformation. Ainsi, � la fois je veux vous confirmer ma disponibilit� pour vous pr�senter tout cela de mani�re plus d�taill�e, mais je ne voudrais pas, par l?adoption du v?u, prendre l?engagement de faire quelque chose que j?ai d�j� engag�. Par cons�quent, je proposerai un retrait du v?u, sinon j?�mettrai un avis d�favorable.

Mme L�a FILOCHE, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Est-ce que le v?u est maintenu�? Pour le groupe Changer Paris, est-ce que le v?u est maintenu, le v?u n��20�? Merci de votre r�ponse. J?ai une explication de vote de M. MEUNIER.

M. Emile MEUNIER. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, nous suivrons naturellement la position de l?Ex�cutif, qui est tout � fait rassurante sur ce dossier, bien que nous partagions la philosophie qui sous-tend le v?u qui a �t� d�pos�.

En effet, c?est une "tarte � la cr�me", mais il va quand m�me ici aussi falloir passer � une �chelle sup�rieure. Nous ne pouvons pas nous contenter de 400 transformations de bureaux en logements par an � l?�chelle de la capitale de la France. Franchement, j?allais dire que c?est presque g�nant. Il va donc falloir trouver des m�canismes qui soient financiers, qui soient juridiques, qui soient en termes de montages de projets, et je fais confiance � Emmanuel GR�GOIRE, � son cabinet, aux services pour y arriver. En tout cas, je l?assure du plus ferme soutien des Ecologistes dans cette direction. Cela pose quand m�me la question de savoir s?il faut encore construire des bureaux � Paris et en particulier dans l?Ouest parisien. Lors de la r�vision du P.L.U., c?est une question qu?on pourra l�gitimement se poser. Peut-�tre qu?il ne faut plus de bureaux dans l?Ouest parisien. Entre la D�fense et tout l?Ouest, � mon avis, on a ce qu?il faut. On a drain� quand m�me la richesse de la R�gion et de la M�tropole au d�triment d?autres territoires, puis on a renvoy� les gens dormir en banlieue. R�sultat des courses, personne n?est satisfait. Il va donc vraiment falloir qu?on change de logique et, pour cela, le P.L.U. aura son r�le � jouer. Il faudra aussi que d�s � pr�sent, les bureaux qui sont pr�vus dans les Z.A.C. ou dans les zones d?am�nagement soient r�versibles. En effet, ne faisons pas la m�me erreur en se disant "oui, mais cela co�te trop cher de les transformer". Si, d�s maintenant, on fait en sorte qu?ils soient pens�s pour �tre modulaires et transformables, cela co�tera beaucoup moins cher de le faire le moment venu quand on en aura besoin. Je finis juste en disant que cette?

Mme L�a FILOCHE, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

M. Emile MEUNIER. - ? obligation de transformation, � mon avis, devrait concerner tous les bureaux � partir de maintenant.

Mme L�a FILOCHE, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Du coup, je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Changer Paris, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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