retour Retour

Voeu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à la vaccination Covid.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous en arrivons au v?u n��117 relatif � la vaccination Covid. La parole est � M. Nour DURAND-RAUCHER, pour le pr�senter au nom de son groupe. Il a deux minutes.

M. Nour DURAND-RAUCHER. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, nous sommes dans un contexte de raret� des vaccins contre le Covid-19. Les doses manquent et les Fran�aises et les Fran�ais, comme vous et moi, attendent impatiemment la sortie de crise, qui est tr�s l�gitime. Or, nous faisons face � une �pid�mie, une pand�mie, un ph�nom�ne global. Tant qu?il existera des foyers locaux avec peu de personnes immunis�es, la maladie continuera � se propager. Vous voyez �videmment o� je veux en venir�: notre devoir de fraternit� et de sororit� en tant qu?humain est de soutenir les plus fragiles d?entre nous, sans exception.

La pand�mie actuelle �prouve durement nos soci�t�s et agit parfois comme un r�v�lateur. Face � la p�nurie, nous assistons � une course ind�cente entre pays riches pour vacciner plus vite, plus fort, laissant ainsi de c�t� la majorit� de l?humanit�, plus pauvre, pour qui la vaccination viendra plus tard. Trop tard. Je compte sur notre h�micycle pour �tre vigilant � ne d�laisser personne. Nous devons veiller � l?�galit� de l?acc�s aux soins. Nous savons que les populations aux conditions socio-�conomiques pr�caires, en particulier les personnes en h�bergement collectif, sont plus expos�es aux maladies infectieuses.

En juin 2020, selon une �tude de "M�decins sans fronti�res", la proportion de personnes vivant dans des lieux o� la promiscuit� �tait tr�s forte, a �t� infect�e par le virus SARS-CoV-2, dans des proportions allant jusqu?� 94�% dans un foyer de travailleurs migrants. Ainsi, pour les personnes n?ayant pas de couverture m�dicale, nous demandons aux autorit�s sanitaires de veiller � ce que celles-ci aient acc�s au d�pistage et � la vaccination. Les personnes ne parlant pas fran�ais ne peuvent prendre elles-m�mes des rendez-vous pour se faire vacciner. Nous devons donc leur permettre d?avoir acc�s � un ou � une interpr�te. Les professions consid�r�es comme essentielles par la "Haute Autorit� de sant�", en particulier les acteurs du social et du m�dico-social au contact des populations � risque et �g�s de plus de 50 ans, doivent �tre prioritaires dans l?acc�s au vaccin.

Enfin, je m?inqui�te des aides conditionn�es � la vaccination. Pourquoi �tre plus exigeant avec les plus fragiles d?entre nous�? Le droit doit �tre le m�me pour toutes et pour tous. Par exemple, conditionner l?acc�s � l?h�bergement, sous cause de vaccination, est inacceptable. Je compte sur ce Conseil pour montrer son attention � la sant� de toutes et de tous en adoptant ce v?u. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Nour DURAND-RAUCHER. Pour vous r�pondre, Madame Anne SOUYRIS.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Merci, cher coll�gue, de cette interpellation et de ce v?u, parce que c?est tr�s important - j?y mets vraiment un point d?honneur, mais c?est vraiment le moins que l?on puisse faire - que tout le monde soit concern� par la vaccination, et d?ailleurs, par tous les soins et toute la pr�vention qu?il y a � Paris. En l?occurrence, concernant les centres de vaccination, il y a actuellement une prise en charge de tous. L?Assurance Maladie nous l?a confirm�, a confirm� son accord de prise en charge pour les non assur�s sociaux. Il y a d�j� eu quelques cas dans les centres. Vous avez raison. N�anmoins, le syst�me n?est pas fait pour les gens sans assurance sociale. C?est difficile de passer par toutes les �tapes, "Doctolib", le fait d?appeler un num�ro o� l?on va vous r�pondre en fran�ais. Toute cette question est trop complexe et fait qu?il y a quelques cas, mais ce n?est pas la majorit�. Cela pose la question suivante, qui est celle sur laquelle je travaille beaucoup actuellement, � savoir la question de l?"aller vers", de la phase qui va suivre et de faire en sorte que les plus fragiles, qu?ils soient vuln�rables socialement ou m�dicalement, sanitairement parlant, soient pris en charge et que l?on puisse aller vers eux. La question que vous posez, en outre, est l?objet d?un protocole que nous sommes en train de travailler avec l?A.R.S. C?est la premi�re chose. La deuxi�me, c?est que, oui, je vais, comme vous me le demandez, m?adresser au Pr�fet pour qu?il n?y ait pas d?expulsion et d?O.Q.T.F., parce que ce n?est pas du tout envisageable. Je ne sais pas si cela a d�j� eu lieu au moment o� il y avait une prise en charge sanitaire. En tout cas, je vais poser la question pour que cela ne se passe pas, et interpeller l?Etat pour qu?une note d?instruction � l?attention des gestionnaires des centres d?h�bergement soit diffus�e, pour que les gens puissent conserver leur place et qu?il n?y ait pas de contrepartie au fait de se faire vacciner. C?est une �vidence. En tout cas, je suis favorable � votre v?u. Nous allons travailler dans ce sens pour que personne ne soit exclu des centres de vaccination, ni de la prise en charge pour le Covid.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Anne SOUYRIS.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��117, avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2021, V. 53).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
retour Retour