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Vœu déposé par le groupe Changer Paris relatif à l’open data parisien.


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au v?u r�f�renc� n��60 relatif � l?"open data" parisien.

La parole est � M. Paul HATTE, pour le groupe Changer Paris et pour deux minutes �galement.

M. Paul HATTE. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, vous savez le souci que nous portons dans le 17e au num�rique et � la d�mocratie de proximit� pour simplifier et fluidifier la relation avec les habitants.

Depuis 2012, l?application "DansMaRue" aurait pu suivre cet objectif en permettant aux Parisiens de signaler des probl�mes de voirie qui polluent leur quotidien. D�chets sauvages, nids-de-poule, tags? "DansMaRue" nourrissait l?ambition initiale de nous d�barrasser de ces irritants par la collaboration en temps r�el de vos services et des habitants. Il faut dire que ces derniers se sont pr�t�s au jeu avec enthousiasme, comme partout dans le monde d?ailleurs. A ce jour, on recense ainsi pr�s d?un million et demi de remont�es. Le trafic sur l?application s?est d?ailleurs sensiblement accru depuis trois ans et, avouons-le, sans doute en corr�lation avec la d�gradation de l?�tat de notre ville.

Mais ces espoirs se sont heurt�s � la lourdeur et � l?opacit� du syst�me de traitement de donn�es que la majorit� a mis en place, obligeant certains maires, comme Geoffroy BOULARD, � d�velopper en interne des outils qui rendent compte en temps r�el des �tats d?avancement des signalements de ses administr�s comme "Signalerunrat.paris". Car nous ne comptons plus le nombre de mails et de courriers qui font �tat de d�chets signal�s et jamais ramass�s, d?anomalies affich�es comme ayant �t� trait�es alors qu?elles ne l?�taient pas. Je ne doute pas que vous aussi, dans vos arrondissements, les recevez.

Ces dysfonctionnements sont difficilement tol�rables pour une m�tropole internationale comme Paris. Pour lutter contre cette opacit�, nous demandons, comme � New York ou � Lisbonne, qu?il y ait un "open data" en temps r�el des signalements et une transparence de l?�tat de traitement de chaque donn�e, chaque signalement pour chaque citoyen. Merci � vous.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci � vous et merci d?avoir respect� votre temps de parole. Pour vous r�pondre, la parole est � Colombe BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Merci, Monsieur HATTE.

Bon, votre pr�sentation et de "DansMaRue" et de nos agents est un peu triste et n�gative mais nous poursuivons, je le crois, un objectif commun sur le sujet que vous �voquez dans votre v?u, notamment sur la capacit� - j?y faisais allusion � l?instant - de pouvoir associer les citoyens et de mettre � disposition les informations dont ils ont besoin et dont ils doivent pouvoir se saisir.

Votre v?u interpelle finalement sur deux sujets diff�rents�: la mise � disposition de l?"open data" en temps r�el et la communication du "process" de traitement pour chaque signalement. Oui, pardon, petite parenth�se�: �videmment, les signalements de propret� sont une partie importante des signalements de D.M.R. mais, bien entendu, D.M.R. est plus large que les seules questions de propret�, et donc est g�r�e avec talent et brio par le Secr�tariat g�n�ral.

Ces donn�es existent d�j� et sont d�j� en "open data" mais ne sont disponibles que six mois plus tard, et donc je trouve que cela va dans le bon sens, de voir comment on r�duit ce d�lai. Vous dire, l�, maintenant, aujourd?hui, quand on va arriver aux d�lais que vous posez dans votre v?u, je ne le sais pas, donc je pr�f�re vous le dire franchement et honn�tement. Mais travailler sur ce sujet, je pense que c?est en effet dans la bonne direction. Nous allons y travailler avec le Secr�tariat g�n�ral.

Nous allons le faire �galement avec l?association des usagers de "DansMaRue", avec des usagers de "DansMaRue" parce qu?on a besoin de leur expertise, on a besoin d?avancer. Pour les mairies d?arrondissement, il leur est d?ores et d�j� possible d?acc�der au "back-office" de D.M.R. Dans le cadre du travail sur la territorialisation, la proposition d?un C.R.A. d?arrondissement et d?un acc�s rapide aux donn�es de D.M.R. sera travaill�e.

Je vais me permettre de vous proposer, pour pouvoir apporter un avis favorable � ce v?u, d?enlever le deuxi�me consid�rant sur le lien avec les ressourceries. Non pas que nous ne travaillions pas avec elles, mais nous travaillons avec elles � leur demande sur une organisation parisienne et non pas territorialis�e, et donc je ne pourrai pas prendre l?engagement de suivre le deuxi�me consid�rant. Mais nous avons eu l?occasion d?�changer sur ce point et je sais que vous partagez cet avis. Merci � vous.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Monsieur Paul HATTE, est-ce que vous acceptez les amendements propos�s � l?instant par Colombe BROSSEL�?

M. Paul HATTE. - Oui.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Eh bien, par cons�quent, le v?u est amend�, ainsi que Colombe BROSSEL l?a propos�.

Je suis saisi d?une demande d?explication de vote, sur le v?u amend�, de Boris JAMET-FOURNIER, pour le groupe Paris en commun.

M. Boris JAMET-FOURNIER. - Merci, Monsieur le Maire. Chers coll�gues, il ne faut effectivement jamais refuser une opportunit� de prendre la parole sur l?"open data" tant l?ouverture et la r�utilisation des donn�es publiques permettent la mise en ?uvre des principes les plus fondamentaux de notre ordre politique, notamment celui de la reddition des comptes, et aussi parce qu?il faut en parler pour faire progresser sur le sujet, le faire conna�tre, dix ans apr�s la cr�ation d?"Etalab" par le Premier ministre d?alors. C?est d?ailleurs not� dans le v?u. J?aimerais cependant pouvoir partager votre optimisme, cher Paul, quand je lis dans votre v?u que l?Etat a "la volont� de mettre � la disposition du plus grand nombre en "open data" un maximum de donn�es exploitables". C?est la th�orie? Malheureusement, la pratique est parfois diff�rente et je rappelle � toutes fins utiles que les contributions libres du Grand D�bat national qui nous a occup� pendant des mois devaient �tre en "open data". Cela fait deux ans et ce n?est toujours pas le cas.

Alors, bien s�r, le groupe Paris en Commun soutient l?esprit g�n�ral d?am�liorer encore la transparence du dispositif "DansMaRue". Vous souhaitez que les donn�es de "DansMaRue" soient disponibles sous 24 heures alors qu?elles sont mises, Colombe BROSSEL l?a rappel�, � disposition tous les six mois aujourd?hui. Il y a peut-�tre un juste milieu � trouver et je suis certain que l?on va trouver un d�lai qui permette � la fois une transparence optimale et qui n?impose pas une charge de travail d�raisonnable aux services.

J?ajoute, comme l?a �galement soulign� Madame la Maire, que la cr�ation de l?association des usagers de "DansMaRue" est une tr�s bonne chose qui va permettre des �changes, des retours constructifs, comme ils ont d�j� eu lieu. Cela permet de formaliser un peu ce dialogue et c?est �videmment une tr�s bonne chose.

Et donc nous voterons ce v?u avec les ajustements qui permettent de le rendre applicable et r�aliste, tels qu?ils ont �t� propos�s et accept�s par M. le conseiller. Merci.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Boris JAMET-FOURNIER.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Changer Paris, amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u amend�e est adopt�e � l?unanimit�. (2021, V. 22).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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