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relatif au rachat d'hôtels afin d'en faire des lieux d'hébergements d'urgence et des logements sociaux.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u r�f�renc� n��10 relatif au rachat d?h�tels afin d?en faire des lieux d?h�bergement d?urgence et des logements sociaux.

La parole est au pr�sident �mile MEUNIER, qui va pr�senter le v?u de son groupe.

M. �mile MEUNIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, ce v?u part d?un constat que nous avons tous fait, qui est la crise du logement. Cette crise ne va aller qu?en s?accentuant, malheureusement. C?est ce que l?on peut lire dans le dernier rapport de la "Fondation Abb�-Pierre". Jamais autant de personnes n?ont dormi dans la rue. Jamais il n?y a eu autant de personnes mal-log�es, tr�s pr�caires, dans notre ville. Notre ville tr�s riche. Nous faisons beaucoup, la Ville fait beaucoup. Je tiens � remercier Ian BROSSAT et l?ensemble de l?Ex�cutif pour tout ce qui est fait. Mais, � notre sens, il faut passer � un changement d?�chelle. Je parlais tout � l?heure de mobilisation g�n�rale. C?est vraiment tout ce qui doit nous animer pendant ce mandat. La crise du logement va entra�ner des besoins consid�rables, et donc, il faut que l?on ne s?interdise aucune solution.

Parmi les solutions que j?ai voulu �voquer dans ce v?u, c?est celle d?une autre crise, celle du tourisme de masse � cause du Covid, mais qui, de toute fa�on, ne pouvait perdurer vu le mod�le de croissance vers lequel on se dirige, qui peut, malgr� son lot de malheurs, et l?on a tous une pens�e pour les commer�ants qui vivent du tourisme, apporter quelques opportunit�s. Beaucoup d?h�tels sont ferm�s et vont tomber en faillite. La Ville, et c?est un appel, doit absolument se porter acqu�reur. Il y a l� une r�serve de foncier formidable. C?est un investissement. Les h�tels achet�s peuvent imm�diatement �tre mobilis�s pour de l?h�bergement d?urgence, puis, � moyen terme, �tre transform�s en logements sociaux. Cela a un co�t beaucoup plus int�ressant que la transformation de bureaux, par exemple, o� l?on sait qu?il faut tout transformer, etc. Ensuite, c?est vrai, racheter des h�tels co�te un peu d?argent. Mais je le dis�: je crois que c?est un investissement n�cessaire. Les taux d?int�r�t n?ont jamais �t� aussi bas. Les collectivit�s peuvent emprunter sur 50 ans. C?est du jamais vu. C?est le moment d?investir dans la pierre et surtout le moment de loger les gens. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Emmanuel GR�GOIRE pour r�pondre, au nom de l?Ex�cutif, au v?u n��10.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire. Monsieur le Pr�sident, merci de votre intervention. Merci d?avoir pr�sent� ce v?u pour lequel nous ne pouvons que souscrire aux grandes orientations que vous lui donnez. Mais vous verrez pourquoi je vous propose de le retirer. D?abord, parce que ce que vous proposez est une politique que nous menons depuis maintenant plusieurs ann�es en concertation avec l?Etat, qui consiste � racheter, soit par voie de pr�emption, soit par voie de n�gociation, des biens lorsqu?ils sont sous-utilis�s, pour la cr�ation de logements sociaux ou pour la cr�ation de structures d?h�bergement d?urgence. N�anmoins, sur la forme, le v?u pose quelques sujets sur lesquels j?esp�re vous convaincre et aboutir � son retrait. Le premier, c?est que nous allons travailler dans les deux prochaines ann�es sur le nouveau plan local d?urbanisme et ce serait curieux d?inscrire d�s maintenant l?ensemble de ces h�tels comme des emplacements r�serv�s logements. En effet, les emplacements r�serv�s logements sont un dispositif juridiquement assez lourd sur le plan technique, et donc facilement attaquable, avec des risques lourds de contentieux. Nous devons les �tudier un par un, parcelle par parcelle, au risque sinon de devoir affronter des obstacles et des cons�quences importantes pour la Ville. Notre id�e est plut�t de mettre � profit ce temps de pr�paration du plan local d?urbanisme pour se concerter et discuter, que ce soit avec les propri�taires, �videmment, mais aussi - c?est tr�s important pour nous - avec les mairies d?arrondissement. Et donc, tout en adh�rant au grand principe, je vous propose de le retirer et que nous puissions le mettre en ?uvre � l?occasion de la r�vision du plan local d?urbanisme.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Emmanuel GR�GOIRE.

Pr�sident MEUNIER, �tes-vous sensible aux arguments d?Emmanuel GR�GOIRE�?

M. �mile MEUNIER. - Je suis tr�s sensible et j?entends qu?il faille absolument travailler sur cette question durant le P.L.U. Je propose donc que l?Ex�cutif, s?il le souhaite �ventuellement, puisse l?amender pour dire, plut�t que l?on r�serve d�s maintenant des logements sociaux � la place des h�tels�: "Nous allons �tudier la possibilit� de r�server des logements sociaux lors de l?�tude du P.L.U.".

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur le premier adjoint, que r�pondez-vous � �mile MEUNIER�?

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - La formulation propos�e me convient, qui consiste non pas � cr�er des zones r�serv�es, mais � nous engager � les �tudier dans le cadre de la r�vision du P.L.U. C?est tout � fait dans l?esprit de ce que j?ai �voqu�. Tout � fait. J?accepte.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - D'accord.

Amendement oral, c?est pr�vu.

Merci d?avoir fait cet amendement oral simple de compr�hension, avouons-le. Je remercie le premier adjoint de l?avoir accept�. Je donne la parole maintenant � M. Jean-Baptiste OLIVIER sur ce v?u n��10 ainsi amend�.

M. Jean-Baptiste OLIVIER. - Oui, Madame le Maire. Non, je vais dire "Monsieur le Maire", puisque Mme HIDALGO n?est jamais l�.

Moi, je suis assez choqu� par ce v?u qui s?inscrit dans une d�lib�ration qui s?appelle "Plan de soutien aux acteurs �conomiques". Et l�, il s?agit tout simplement de profiter des graves difficult�s des h�teliers pour r�cup�rer leur bien, et je trouve cela extr�mement choquant. On devrait soutenir les P.M.E., puisque ces h�teliers sont des petites entreprises, plut�t que de les aider � mourir. Quelles sont les cons�quences, d?ailleurs�? C?est que nous n?aurons plus que des cha�nes de grands h�tels, nationaux ou plut�t internationaux, des firmes multinationales. Chers amis, est-ce cela que l?on souhaite�? Je sais que vous �tes contre le tourisme, mais � Paris, le tourisme est tr�s important et il faut soutenir les petits h�teliers pour permettre justement de d�velopper cette activit� �conomique. Je trouve donc que, l�, il y a quelque chose de tr�s n�gatif dans le message qui est envoy� par ce v?u.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u amend�e est adopt�e. (2021, V. 5).

V?u d�pos� par le groupe Ecologiste de Paris

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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