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Reprise de la séance.


(La s�ance est reprise � dix-huit heures dix-huit minutes, sous la pr�sidence de M. Patrick BLOCHE, adjoint).

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous reprenons la s�ance. Je donne la parole � deux adjointes � la Maire de Paris, Mme Anne SOUYRIS et Mme Marie-Christine LEMARDELEY, dans un temps ma�tris�. Je dis cela parce que vous �tes deux. Mais nulle contrainte de ma part. Un conseil, toujours.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Bien s�r, je vais tenter de dire les choses extr�mement rapidement.

D?abord, un grand merci pour ce travail tr�s fourni et extr�mement n�cessaire dans la situation que nous vivons. Nous avons �galement mont� un comit� consultatif pour suivre le Covid et faire des propositions. Au sein de ce comit� consultatif, nous avons d�cid� de travailler �galement sur la question de la sant� mentale, en particulier celle des jeunes. Il se trouve qu?il y a une �tude, qui s?appelle l?enqu�te "CoviPrev", qui est men�e r�guli�rement aupr�s des Fran�ais par "Sant� Publique France" depuis mars 2020. Elle montre effectivement qu?un certain nombre de populations sont particuli�rement touch�es par des probl�mes psychologiques et une situation grave psychologique, voire psychiatrique. Ce sont les femmes, les personnes tr�s pr�caires, notamment les ch�meurs, et ce sont surtout les jeunes. Il est donc important que notre Conseil de Paris se penche sur cette question, que nous soyons � l?�coute. Plusieurs propositions, que j?ai entendues tout � l?heure et que j?avais �galement lues.

La question de la d�stigmatisation. Je vous le dis�: oui, je suis parfaitement d?accord pour saisir les "Semaines d?information sur la sant� mentale" et pour m?appuyer sur la "Mission sant� mentale" pour cr�er un �v�nement autour de cette d�stigmatisation de la sant� mentale, en particulier celle des jeunes.

Et puis, vous avez beaucoup parl� de l?acc�s aux soins. Pour l?acc�s aux soins, la proposition que je souhaite vous faire, c?est de nous appuyer sur les centres de sant� que nous avons � Paris - nous en avons plusieurs - et de r�fl�chir � �mettre d?abord des consultations sp�cifiques pour les jeunes. Et puis, faire en sorte que chacun puisse b�n�ficier d?un bilan de la part des m�decins qui sont dans ces centres de sant�, pour pouvoir aller plus vite vers une orientation, un suivi et aussi un mieux-�tre. Parce que, parfois, les questions de sant� mentale ne se r�glent pas forc�ment avec un suivi psychologique, mais avec un meilleur sommeil, une meilleure nutrition, une meilleure qualit� de vie, et aussi avec une aide sociale. Parce que, ce que l?on voit en ce moment avec le Covid, c?est la question des probl�matiques sociales que rencontrent nombre d?�tudiants, et donc, la question de la solitude. Nous finan�ons un certain nombre d?associations et de prises en charge psychologique. Nous allons, bien entendu, continuer et voir si nous pouvons les renforcer. Enfin, nous souhaitons continuer � d�velopper non seulement des lignes et des sites sp�cifiques qui permettent de l?aide par les pairs, du soutien psycho-�ducatif, mais �galement faire en sorte de pouvoir continuer avec nos centres et nos "Maisons des adolescents". Parce que vous savez que nous avons 3 "Maisons des adolescents" � Paris�: une dans le 14e arrondissement, une dans le 19e arrondissement et, depuis cette ann�e, dans le 18e arrondissement. Je souhaite que nous puissions continuer � d�velopper cet aspect. Je vais m?arr�ter, Monsieur le Maire. Vous voyez que nous avons �norm�ment de travail devant nous. Dans le futur contrat parisien de sant� que nous allons revoir avec l?"Agence R�gionale de Sant�", je m?engage � revoir cette situation pour qu?il y ait des possibilit�s de prise en charge psychologique des �tudiants beaucoup plus importantes et de l?innovation en la mati�re. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Anne SOUYRIS. Madame Marie-Christine LEMARDELEY.

Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

En compl�ment de ce que vient de dire Anne SOUYRIS, j?aimerais dire que la lutte contre le mal-�tre psychologique des �tudiants �tait d�j� une priorit� de ma d�l�gation, mais elle l?est encore plus depuis le d�but de cette crise sanitaire. Plusieurs axes dans notre int�r�t ou dans notre motivation et mobilisation.

La premi�re id�e, c?est qu?il faut que les �tudiants trouvent facilement l?aide dont ils ont besoin. Pour cela, nous avons recens� l?ensemble des services � la disposition des �tudiants, les avons diffus�s aux universit�s et aux �lus, mis en ligne sur le site de la "Maison des initiatives �tudiantes".

Toutes et tous n?ont pas conscience d?aller mal. Pour cela, il est n�cessaire d?aller vers les �tudiants pour les sensibiliser et, en effet, rompre ce tabou. Nous travaillons avec la L.M.D.E. et "Nightline", qui forment des �tudiants en service civique pour intervenir aupr�s d?autres �tudiants dans les r�sidences universitaires, lors des distributions alimentaires et dans les op�rations de d�pistage du Covid � destination des �tudiants. Nous allons renforcer ce travail pour aller vers les �tudiants jusque sur les r�seaux sociaux, gr�ce � une campagne de communication qui va d�buter dans les prochains jours, pour que chaque �tudiant soit bien convaincu qu?il n?y a aucune honte � consulter.

Enfin - le Conseil Parisien de la Jeunesse l?a demand� dans son v?u - depuis longtemps, la M.I.E. accueille des �tudiants en consultation gratuite avec des psychologues, que nous d�ployons aussi dans les r�sidences universitaires du CROUS. Nous avons d�j� augment� le nombre de ces consultations psychologiques gratuites. Nous travaillons � pr�sent � mettre en place des groupes de parole � la "Maison des initiatives �tudiantes" et dans les centres "Paris Anim?", avec l?aide de ma coll�gue H�l�ne BIDARD et de la "Ligue de l?enseignement". Nous renfor�ons notre soutien au travail formidable de l?association "Nightline", qui offre une �coute des �tudiants en d�tresse par d?autres �tudiants form�s. Des actions seront prochainement propos�es � la M.I.E., qui servira d?accueil et de formation pour la sant� mentale avant qu?un lieu plus p�renne n?ouvre. A mon tour, je voudrais remercier pour ce travail les jeunes du Conseil parisien de la Jeunesse. Cela doit nous servir de feuille de route pour les prochaines semaines, et vous pourrez compter sur moi. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Marie-Christine LEMARDELEY.

Je suis saisi de plusieurs demandes d?explication de vote.

Je vais d?abord donner la parole � Mme Barbara GOMES, pour le groupe Communiste et Citoyen.

Non�? C?est Camille NAGET�?

Je donne donc la parole � Mme Camille NAGET, pour le groupe Communiste et Citoyen.

Mme Camille NAGET. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, Mesdames et Messieurs, repr�sentants du Conseil parisien de la Jeunesse, vous vous faites le relais de la parole des jeunes. Nous vous remercions pour votre pr�sence au sein de notre Assembl�e et pour votre engagement au service des Parisiennes et des Parisiens.

Le travail initi� par votre promotion, en novembre 2019, sur la sant� mentale des jeunes de 11 � 30 ans, a �t� rattrap� par l?actualit�. Isolement, d�crochage scolaire, pr�carit� de l?emploi, tant de facteurs qui attestent que les jeunes sont particuli�rement touch�s. Les s�quelles caus�es par l?encha�nement des confinements et couvre-feu risquent d?�tre durables. Une r�cente enqu�te montre que les jeunes de 18 � 24 ans repr�sentent la cat�gorie de la population qui cumule le plus fort taux de pr�valence pour l?anxi�t�, la d�pression et les troubles du sommeil. Face � ce constat, les politiques publiques et les mesures d?urgence mises en place par la Ville ne peuvent pallier le d�sengagement de l?Etat. Vous en faites �tat dans vos travaux�: le Gouvernement doit prendre sa part de responsabilit� et consacrer les besoins humains et financiers adapt�s. Les "ch�ques psy" ne suffisent pas. Notre groupe salue votre travail qui souligne l?importance - cela a �t� dit par mes coll�gues - de d�stigmatiser la sant� mentale et les tabous qui persistent. Le d�veloppement des permanences d?�coute psychologique au sein des �quipements de jeunesse et de sant� de la Ville, est une proposition que nous soutenons. Cela va �galement permettre aux jeunes de renouer du lien social. Nous suivrons avec un grand int�r�t l?�laboration de la campagne de communication que vous souhaitez mener et de tous les projets sur lesquels vous avez travaill�. Merci encore.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, et merci d?avoir respect�, � combien, votre temps de parole. A cette heure-ci, c?est appr�ciable.

La parole est � Mme Rapha�lle R�MY-LELEU, pour le groupe Ecologiste de Paris. Elle doit �tre en salle des f�tes, normalement. C?est � vous, ch�re coll�gue.

Mme Rapha�lle R�MY-LELEU. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, permettez-moi de commencer par vous faire partager un peu de ma joie � vous dire ce soir que le groupe Ecologiste de Paris sera, bien entendu, heureux de voter pour le v?u propos� par le Conseil parisien de la Jeunesse. De la joie parce que ce n?est pas tout � fait anodin, pour l?�lue que je suis, de pouvoir vous dire cela en 2020, apr�s avoir moi-m�me particip� aux travaux du Conseil parisien de la Jeunesse en 2014.

Un grand merci, donc, � toutes celles et tous ceux qui continuent leur investissement aupr�s du Conseil parisien de la Jeunesse. Je pense, bien entendu, � ses membres actuels, mais �galement aux �lus, aux �quipes de la Ville et � l?"Anacej", dont je sais qu?elle suit les travaux de notre instance jeune avec beaucoup d?attention.

Ce Conseil parisien de la Jeunesse est particuli�rement important, parce qu?il permet de faire des jeunes Parisiens et des jeunes Parisiennes de v�ritables acteurs et actrices de notre vie publique, en reconnaissant leurs aspirations communes. Une reconnaissance �galement de leur exigence. L?exigence de pouvoir jouir de l?ensemble des droits civiques et sociaux � n?importe quel comment de la vie, d�s lors qu?ils devraient leur �tre ouverts.

Le v?u du Conseil parisien de la Jeunesse fait la d�monstration de la capacit� des jeunes � identifier leurs besoins et � proposer des solutions concr�tes, innovantes, ou inspir�es de diff�rents horizons. Cette d�marche concernant la sant� mentale, nous la rejoignons pleinement. D?ailleurs, ce sera l?objet d?un prochain v?u.

Le travail du Conseil parisien de la Jeunesse est � saluer. Il est d?autant plus admirable qu?il fait suite et a pris place au milieu d?une crise, durant laquelle la jeunesse a �t� souvent stigmatis�e elle-m�me, montr�e du doigt comme �tant irresponsable, comme �tant un vecteur de propagation du coronavirus.

Pour conclure, je ne pourrai que vous dire�: place � la voix des jeunes. D?ailleurs, je remercie l?ensemble, ou presque, de nos coll�gues de droite qui leur ont fait beaucoup de place en salle des f�tes.

Je finirai en souhaitant un excellent mandat � l?ensemble des membres du Conseil parisien de la Jeunesse pour le mandat 2020-2022 qui s?ouvre devant elles et eux.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Rapha�lle R�MY-LELEU.

Je donne la parole maintenant � Mme Genevi�ve GARRIGOS, pour le groupe Paris en commun. Elle doit �tre en salle des f�tes.

Mme Genevi�ve GARRIGOS. - Absolument.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, les repr�sentants du Conseil parisien de la Jeunesse, j?ai �t� passionn�e et tr�s int�ress�e lorsque vous nous avez pr�sent� vos travaux, il y a quelques jours, lors d?une r�union anim�e par H�l�ne BIDARD.

Ce v?u traduit le travail de fond que vous avez � r�aliser depuis plus d?un an. Nous ne pouvons que souscrire au constat de ce rapport sur l?importance de la sant� mentale, le besoin de lever les tabous qui l?entourent, de la rendre accessible � tous et toutes, particuli�rement aux plus jeunes. Le d�calage invraisemblable entre les besoins et l?offre existante est d�nonc� par les jeunes eux-m�mes et par les d�fenseurs des enfants depuis au moins 2018, date de la d�claration d?ENOC, leur r�seau europ�en. Nous voterons, bien �videmment, pour ce v?u et souhaitons que le Conseil parisien de la Jeunesse puisse continuer � nous �clairer sur ce sujet. Mais, si nous reconnaissons pleinement l?importance des services de sant� mentale, particuli�rement au niveau de notre collectivit�, je voudrais profiter de cette intervention pour rappeler le r�le central que doit jouer l?Etat strat�ge, et regretter son faible investissement pour renforcer les personnels et les structures. Je voudrais surtout rappeler que le mal-�tre que crient tant de jeunes n?est pas le pur produit d?une sensibilit� contemporaine � la sant� mentale ou d?une vuln�rabilit� particuli�re. La d�pression, l?anxi�t�, les id�es suicidaires que tant de jeunes vivent, sont aussi et principalement issues d?une situation sociale objectivement dramatique, que nous avons �voqu�e � plusieurs reprises lors de ces trois jours de Conseil, et � laquelle le Gouvernement n?a pas voulu apporter de r�ponse concr�te. Comme le constatent les �tudes qui se succ�dent sur l?adh�sion aux soins, sur l?efficacit� des interventions envers les personnes en situation d?extr�me pr�carit� sociale, nous ne pourrons pas durablement r�pondre aux enjeux de sant� mentale tant que nous ne r�pondrons pas � l?urgence sociale. Or, le l�gislateur refuse encore que notre solidarit� nationale s?exprime pour les 18-25 ans, comme pour nos autres concitoyens et concitoyennes, au travers du R.S.A. Oui, mille fois oui, pour am�liorer la sant� mentale des jeunes. Pour cela, nous voterons ce v?u. Mais nous en appelons aussi � l?Etat pour qu?il nous aide � r�pondre � la d�tresse sociale, qui sape les conditions m�mes de cette sant� mentale. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Genevi�ve GARRIGOS.

Je donne la parole � M. Paul HATTE, pour une explication de vote du groupe Changer Paris.

M. Paul HATTE. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers coll�gues, ce n?est pas contre vous, mais je dois vous avouer que je suis assez d��u, surtout pour ce v?u, assez na�vement, que Mme la Maire Anne HIDALGO ne soit pas l�. Comme elle n?est jamais l�, je pense que ce n?est pas une surprise, mais c?est comme cela.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Ecoutez, c?est vraiment subtil?

M. Paul HATTE. - Je vous donne mon avis.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - A cette heure-ci, au troisi�me jour de la s�ance. Sinc�rement, � votre �ge�!

M. Paul HATTE. - Je vous donne mon �ge. Mais j?ai le droit d?avoir un avis � cet �ge.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - On pourrait croire, quand on a un v?u sur le Conseil Parisien de la Jeunesse, donner une autre image de la politique. Surtout aux jeunes qui nous �coutent.

M. Paul HATTE. - Excusez-moi, Monsieur, mais moi, je ne vous attaque pas sur votre �ge. C?est comme cela.

"C?est la fi�vre de la jeunesse qui maintient le reste du monde � la temp�rature normale. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents". Ces mots de Bernanos, les membres de Conseil parisien de la Jeunesse les ont faits leur. Ils ont propos� des mesures innovantes pour lutter contre les souffrances psychologiques des 11-30 ans. Ces propositions, nous les en remercions et nous les soutiendrons fermement en votant ce v?u.

Car, au groupe Changer Paris, nous entendons que les jeunes d?aujourd?hui ne peuvent que p�niblement se nourrir, se loger sans revenu, avec souvent des parents au ch�mage partiel. Ils ne peuvent plus sortir, rencontrer, aimer, rire, r�ver � des lendemains enchanteurs comme les g�n�rations qui les ont pr�c�d�s. Il n?y a aucun caprice dans la parole de ces jeunes. Ceux qui le pr�tendent ont oubli� ce qu?�tait leur vie � leur �ge. La profonde d�tresse de ces jeunes se traduira peut-�tre, si l?on ne fait rien, par la mort volontaire de beaucoup d?entre eux. Il faut le dire et ne regardons pas ailleurs. C?est dans ce sens que Rachida DATI a propos� la mise en place d?un revenu minimum d?urgence temporaire, ainsi que l?identification de locaux publics non utilis�s pour la reprise imm�diate des cours. C?est dans ce sens que mes coll�gues Nicolas JEANNET� et �lisabeth STIBBE ont demand� une enqu�te imm�diate sur les cons�quences du confinement pour les jeunes Parisiens, notamment sur les �l�ves en situation de handicap, sans obtenir de r�ponse de votre majorit�. N?oublions donc jamais que, la jeunesse, "l?homme ne la poss�de qu?un temps, et le reste du temps la rappelle". Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. Je donne la parole � Mme Nathalie MAQUOI. Explication de vote pour le groupe "G�n�ration.s".

Mme Nathalie MAQUOI. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, merci au Conseil parisien de la Jeunesse, dont les travaux ont d�bouch� sur ce v?u qui nous est pr�sent� et ne pouvait pas �tre plus en phase avec l?actualit�.

Chaque ann�e, j?ai personnellement plaisir � �changer avec vous et surtout, � suivre le fruit de vos travaux. C?est tr�s peu de temps et pourtant, vous y avez pass� de nombreuses heures. Il y a quelques semaines, l?�change a �t� riche avec vous. J?ai vu � quel point votre investissement et votre attente �taient forts pour que nous puissions r�pondre - nous, �lus - et avoir une vraie politique publique en la mati�re.

Nous sommes d?accord avec vous sur le constat. La crise sanitaire a de graves cons�quences sur la sant� mentale des jeunes. Tous les intervenants avant moi l?ont dit. Elle impacte leur formation, leurs loisirs, leur insertion professionnelle, leur lien social, leur quotidien. Je ne reprendrai pas le chiffre pr�cisant que 1 �tudiant sur 10 a pens� au suicide en 2020. Le choix du sujet de ce v?u �tait pr�alable � la crise et m�ritait d�j� tout notre int�r�t avant celle-ci. Elle intervient � un moment o� nous ne pouvons plus ignorer l?urgence d?agir et de mobiliser les moyens pour accompagner psychologiquement les jeunes, et particuli�rement les �tudiants. On l?avait aussi soulign� dans notre question d?actualit� hier. Il est le corollaire indispensable � l?accompagnement social - Marie-Christine LEMARDELEY l?a rappel� - que nous proposons avec la "Maison des initiatives �tudiantes" et plusieurs associations intervenant sur le territoire parisien. L?un des aspects soulev�s, qui est primordial et nous engage toutes et tous, c?est de lever le tabou sur la d�tresse psychologique que peuvent ressentir les jeunes, celui de d�stigmatiser le mal-�tre et les angoisses, de faire de la psychologie une r�ponse �vidente et abordable. La minimisation est d�vastatrice et enferme les jeunes davantage dans des troubles psychologiques et dans l?isolement, jusqu?� engendrer les drames. Comment tol�rer aujourd?hui que des responsables politiques et des membres du Gouvernement nient les cons�quences de ce mal-�tre chez les �tudiants, pr�conise de fausses solutions en refusant de le traiter s�rieusement�? On ne peut pas y arriver avec des num�ros verts et des ch�ques sant�. Je voudrais revenir sur quelques points qui, pour nous, sont extr�mement pertinents. Le renforcement des permanences d?�coute?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Tr�s rapidement.

Mme Nathalie MAQUOI. - Le forfait de 12 s�ances, pour permettre un travail sur 3 mois, parce que c?est un temps essentiel pour passer une mauvaise passe�; l?amplification du soutien financier aux dispositifs associatif�; et un clin d??il au "R�seau d?Acteurs Jeunesse" sur le territoire parisien. Et surtout, bravo pour votre plan de communication sur la sant� mentale. Il n?y a pas de honte � veiller � sa sant� mentale. Elle va de pair avec la sant� physique. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Nathalie MAQUOI.

Nous en avons fini avec les explications de vote.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��112.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt� � l?unanimit�. (2021, V. 49). Je vous remercie.

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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