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Vœu déposé par le groupe Communiste et Citoyen relatif aux aides destinées à la jeunesse.


Mme Anouch TORANIAN, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen de v?ux non rattach�s. Nous examinons le v?u r�f�renc� n��23 relatif aux aides destin�es � la jeunesse.

La parole est � M. Nicolas BONNET-OULALDJ, pour deux minutes.

Mme Camille NAGET. - C?est Camille NAGET.

Mme Anouch TORANIAN, adjointe, pr�sidente. - D?accord. La parole est donc � Mme Camille NAGET. Allez-y, Madame NAGET.

Mme Camille NAGET. - Merci, Madame la Maire, chers coll�gues.

Peut-on commencer sa vie en allant chercher � manger dans les distributions alimentaires�? Peut-on accepter de voir � Paris les files de jeunes qui ne cessent de s?allonger, dans un pays riche comme le n�tre�? Non, bien s�r que non. Les jeunes sont tr�s touch�s par la crise �conomique et sociale engendr�e par le Covid-19. Qu?ils soient �tudiants, jeunes actifs en recherche d?emploi ou de formations, les perspectives s?�loignent et la pr�carit� gagne du terrain.

Plus de 17�% des jeunes Parisiennes et Parisiens vivent sous le seuil de pauvret�. A l?�chelle nationale, d?apr�s l?Observatoire des in�galit�s, un pauvre sur deux a moins de 30 ans. Dans son rapport parlementaire de d�cembre�2020 sur les effets de la crise et du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse, Marie-George BUFFET alerte sur le mal-�tre et la souffrance des jeunes qui progresse. Elle est malheureusement tr�s vite rattrap�e par l?actualit�.

Nous devons exercer la solidarit� avec les jeunes comme nous le faisons tr�s naturellement avec les retrait�s, avec les familles, avec les personnes malades. Des dispositifs existent, mais ils sont insuffisants et ponctuels. Or, les 18-25 ans ont besoin d?un soutien durable, d?un accompagnement vers l?autonomie.

C?est pourquoi nous souhaitons que les crit�res d?�ligibilit� des aides existantes soient �largis afin de pouvoir toucher plus largement les jeunes en situation de pr�carit�. Lors du d�bat d?orientations budg�taires en novembre dernier, le groupe Communiste avait d�j� port� l?ambition que la Ville de Paris demande au Gouvernement l?ouverture du R.S.A. aux 18-25 ans. Qu?en est-il de cette interpellation�? Notre collectivit� peut et doit �tre une voix diff�rente face � la cacophonie du Gouvernement et en soutien des organisations de jeunesse. Non, accorder une aide aux jeunes, ce n?est pas entretenir une pr�tendue paresse, c?est surtout leur permettre de vivre un peu plus dignement dans cette p�riode si difficile. Nous renouvelons donc le v?u?

Mme Anouch TORANIAN, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Mme Camille NAGET. - ? d?une aide en r�ponse � l?urgence sociale pour les 18-25 ans, qu?on l?appelle R.S.A. ou autres, et demandons � Mme la Maire d?interpeller le Gouvernement. Je vous remercie.

Mme Anouch TORANIAN, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour r�pondre, je donne la parole � Mme L�a FILOCHE et Mme H�l�ne BIDARD, pour deux minutes.

Mme L�a FILOCHE, adjointe. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Ch�re Camille NAGET, ch�re H�l�ne, comme cela est dit dans le v?u, les r�percussions sociales de la crise sanitaire sur les jeunes sont tr�s importantes et tr�s pr�occupantes. Beaucoup de jeunes se pr�carisent et les jeunes pr�caires sombrent, en plus, dans la pauvret�, tout cela dans un climat dans lequel on voudrait, en plus, nous faire croire que la jeunesse est un probl�me, et non une solution.

Nous aurons l?occasion d?en reparler dans le cadre de nos travaux de la 4e Commission puisqu?on renouvellera une convention avec la Mission locale, mais que ce soit pendant les p�riodes de confinement ou pendant les p�riodes de d�confinement, il faut avoir en t�te que nos services sociaux continuent d?accueillir les jeunes Parisiennes et Parisiens pour les aider ponctuellement � les orienter vers les aides municipales. Gr�ce � la Maison des initiatives �tudiantes, les �tudiantes et les �tudiants sont eux aussi orient�s vers nos services sociaux. Enfin, la Ville pare au plus urgent sous l?impulsion de Marie-Christine LEMARDELEY, en grand accord avec ma coll�gue H�l�ne BIDARD qui reviendra, en finan�ant des distributions alimentaires. Vous les avez vues, ces longues files d?attente, qui ne sont �videmment pas acceptables. Le Pr�sident avait annonc� l?ouverture des restaurants universitaires le soir avec des repas � un euro, mais, en regardant hier, en allant chercher quelques adresses par curiosit�, j?ai vu que beaucoup de caf�t�rias du CROUS sont ferm�es, qu?aucun restaurant universitaire n?est ouvert le soir comme cela avait �t� constat� en tout cas sur Paris. Nous devons rappeler au Gouvernement la gravit� de la situation et lui dire qu?il doit enfin prendre en compte la mesure de la crise sociale que traverse la jeunesse.

Mme H�l�ne BIDARD, adjointe. - Pour compl�ter en quelques mots le constat que vient d?�noncer L�a FILOCHE, chers coll�gues, depuis le d�but de la crise, tous les voyants sont au rouge. Un jeune sur six a arr�t� ses �tudes, 28�% des jeunes actifs ont un contrat pr�caire, un tiers des jeunes redoute de faire face � un impay� de loyer, ils sont d�j� 15�% dans cette situation dans les F.J.T., 30�% des 18-25 ans ont renonc� � l?acc�s aux soins pour des raisons financi�res. Ces chiffres sont alarmants, ils sont tir�s du rapport annuel de la Fondation Abb�-Pierre et du rapport de la commission d?enqu�te parlementaire de Marie-George BUFFET de d�cembre�2020 sur les jeunes et la crise. Ce dernier rapport formule notamment la proposition de renforcer et d?�largir les aides sociales desquelles les jeunes sont aujourd?hui exclus. Ce rapport est entre les mains du Gouvernement, il y a urgence � agir, car la r�ponse � la pr�carit� des jeunes ne peut pas �tre celle de l?ent�tement. D�s la rentr�e de septembre, Paris a pris plusieurs mesures de soutien aux jeunes sur les transports, l?aide au logement?

Mme Anouch TORANIAN, adjointe, pr�sidente. - Merci?

Mme H�l�ne BIDARD, adjointe. - ? le soutien exceptionnel aux F.J.T. J?ai encore une phrase. Avec ma coll�gue L�a FILOCHE, nous allons poursuivre cette r�flexion et renforcer et faciliter l?acc�s des jeunes aux aides auxquelles ils ont droit, et nous le ferons dans un esprit de concertation avec la jeunesse �videmment. D?ailleurs, la Maire a rencontr� les associations de jeunesse le 22 janvier dernier et nous allons continuer en ce sens.

Mme Anouch TORANIAN, adjointe, pr�sidente. - Merci. Je donne la parole � Nicolas JEANNET�, du groupe Changer Paris, pour une explication de vote.

M. Nicolas JEANNET�. - Merci, Madame la Maire.

Ce v?u fait le constat que nous faisons tout sur la pr�carit� des jeunes. Je m?�tonne que ce v?u, tr�s politique, ne soit pas pr�sent� plut�t au Parlement. D?ailleurs, vous le dites dans votre v?u, vous demandez que la Mairie de Paris interpelle le Gouvernement avec des mesures plut�t nationales.

Cela dit, je rappelle aussi que notre pr�sidente de groupe Rachida DATI, que nos diff�rentes formations politiques, les R�publicains ou les centristes, ont depuis des mois, via des courriers, des tribunes, alert� le Gouvernement sur la situation de d�tresse et de tr�s grande pr�carit� des jeunes et notamment des �tudiants. Je rappelle que nous avons propos�, que Rachida DATI a propos� la mise en place d?un revenu minimum pour les �tudiants, qui, d?habitude, vivent, vous le savez, gr�ce � des petits "boulots" et qui aujourd?hui n?en ont plus. Je rappelle que le Conseil r�gional d?Ile-de-France a exp�riment� le versement anticip� des A.P.L. pour les jeunes en situation de pr�carit�, avec la F�d�ration des acteurs de la solidarit�. Mais parce qu?il ne propose finalement aucune mesure concr�te, parce qu?il est politique et qu?il est finalement un peu hors sujet, nous voterons contre ce v?u d�fendu par le groupe Communiste, et je vous renvoie vers mon coll�gue Paul HATTE qui tout � l?heure interviendra sur le sujet lors du v?u du Conseil parisien de la Jeunesse. Je vous remercie.

Mme Anouch TORANIAN, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste et Citoyen, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2021, V. 9).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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