retour Retour

Voeu déposé par le groupe Communiste et Citoyen relatif à la création de centres municipaux de santé. Voeu déposé par l'Exécutif.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons les v?ux nos�114 et 114 bis relatifs � la cr�ation de centres municipaux de sant�.

C?est vous qui le pr�sentez, Pr�sident�? La parole est � M. Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

Bien avant la connaissance de la Covid dans notre pays, lors de notre accord de mandature entre le groupe Communiste et Citoyen et Paris en commun, nous nous sommes engag�s collectivement � la r�alisation d?un objectif�: celui de la cr�ation de 7 centres de sant�. Evidemment, depuis la pand�mie, cet objectif est encore plus important.

Aujourd?hui, notre ville est structur�e par une offre de soins in�gale et insuffisante. Le nombre de m�decins � Paris diminue. Plus d?un tiers de la population renonce � se soigner pour des raisons financi�res. Ces deux ph�nom�nes contraignent les Parisiens � se reporter vers les h�pitaux, d�j� satur�s, expos�s pour certains � une fermeture prochaine ou � des cessions immobili�res au priv�. Alors, quelles perspectives�? Payer 18 euros aux urgences parce que l?on avait besoin d?un parcours de soins complet, mais pas d?hospitalisation�? Attendre et mettre sa sant� de c�t� au bon gr� des rendez-vous disponibles�? La Maire de Paris annon�ait comme priorit� la mise en place d?une politique de sant� publique. La Ville de Paris doit acter cet objectif. Il faut donc planifier une politique de sant� accessible � toutes et � tous, et cela passe, � notre avis, par la cr�ation de centres de sant� sur l?ensemble de notre territoire. Ces centres sont la garantie d?une m�decine de proximit� et d?un parcours de soins complet et accessible. Ils r�pondent � la fois aux n�cessit�s de prise en charge imm�diate, mais �galement � la planification d?une politique de sant� � long terme. Par leur structure et leur composition, ils sont en mesure de servir le d�ploiement de dispositifs planifi�s, avec un �cho particulier en cette p�riode marqu�e par les enjeux non seulement des tests, mais aussi de la strat�gie de vaccination. Pour garantir un acc�s aux soins sur l?ensemble du territoire et d�sengorger les h�pitaux, donnons-nous les moyens. C?est le sens de ce v?u, qui propose la cr�ation de centres de sant� � Paris d?ici la fin de la mandature.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Nicolas BONNET-OULALDJ.

Mme Anne SOUYRIS, pour vous r�pondre et pr�senter le v?u n��114 bis.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Nicolas BONNET-OULALDJ, effectivement, les centres de sant� sont un maillon essentiel de notre sant� publique et environnementale � Paris. Cela a �t� le cas depuis 2014, puisque nous avons choisi de r�nover ces centres et d?arr�ter ce qui �tait en cours auparavant, de finalement les remettre dans le circuit priv�. Cela a �t� absolument essentiel dans le maillage actuel pour lutter non seulement contre la d�sertification m�dicale, mais aussi le fait que tout le monde ne soit pas pris en charge et qu?il y ait un vrai probl�me de secteur 1 � Paris, puisque non seulement il n?y a pas assez de m�decins, mais encore moins de secteur 1, donc sans d�passement d?honoraires, qui plus est, avec un tiers payant.

On a donc une situation pour laquelle nous avons renforc� nos centres depuis 2014. Je consid�re qu?il est absolument n�cessaire - c?est effectivement dans notre contrat de mandature - de les renforcer, de faire en sorte qu?ils soient ouverts 7 jours sur 7, qu?ils soient un compl�ment � l?h�pital absolument n�cessaire pour tout le monde et ouverts � tous. C?est ce qui s?est pass� pour tout ce qui concernait les consultations Covid, qui ont �t� ouvertes � toutes et tous, m�me quand les gens n?�taient pas couverts socialement. Cela a �t� essentiel dans les mois qui ont �t� les n�tres.

N�anmoins, nous n?avons pas seulement ouvert des centres, mais aussi des maisons de sant�, soutenu l?installation pluriprofessionnelle de m�decins et de professionnels de sant�, pour qu?il puisse y avoir un acc�s de secteur 1 partout dans Paris, particuli�rement dans les endroits les plus pr�caires, et donc les quartiers "politique de la ville". Je vous propose un v?u de l?Ex�cutif qui reprend votre v?u dans l?engagement d?aller vers la cr�ation et le soutien de centres, et d?identifier prioritairement?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci de conclure.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Dans les quartiers populaires parisiens, plusieurs sites pour accueillir ces nouveaux centres de sant� publique, avec un effort essentiel d?investissement pour pouvoir le faire, �videmment dans un cadre contraint. Mais j?esp�re que nous pourrons le soutenir ensemble.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je me tourne vers le groupe Communiste et Citoyen.

Retirez-vous votre v?u n��114�? Oui.

Le v?u n��114 est donc retir�.

Je mets donc aux voix le v?u n��114 bis de l?Ex�cutif? Il fallait que votre groupe me l?indique. Je vais vous donner la parole, bien s�r, mais votre groupe ne me l?a pas indiqu�. Je vous donne la parole, bien entendu.

M. J�r�me LORIAU. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, dans votre v?u, il y a beaucoup d?�l�ments et d?arguments que l?on ne peut - si l?on s?int�resse � l?offre de sant� � Paris et � la mani�re dont les Parisiens sont soign�s - que partager. Oui, nous sommes, en 2021, au fond d?un creux d�mographique m�dical qui touche toutes les sp�cialit�s m�dicales, m�decins sp�cialistes et g�n�ralistes. Je dis�: "nous sommes au fond", mais il n?est malheureusement pas encore tout � fait s�r que nous y soyons. Les projections de d�part en retraite des praticiens install�s � Paris montrent que ce processus pourrait davantage s?aggraver au cours des prochaines ann�es. En tout cas, il faudra attendre des ann�es avant que les facult�s, lib�r�es enfin du "numerus clausus", aient achev� la formation de suffisamment de nouveaux m�decins pour combler notre manque actuel. Cette situation n?est pas nouvelle, ni exclusivement parisienne, vous le notez. De nombreuses initiatives ont �t� prises dans les territoires � tous les �chelons des collectivit�s pour r�tablir une offre de soins pour tous. Aide � l?installation, d�fiscalisation temporaire, soutien administratif, mise � disposition d?un logement, toutes les id�es sont bonnes � prendre et � �tudier. Et tant mieux si Paris peut tirer b�n�fice de l?Allier, de l?Orne ou de l?Aisne. Le d�bat d�passe largement les seuls centres de sant�. Pour �tre m�decin parisien, il faut d?abord �tre Parisien, et donc, se loger avec sa famille, assumer les charges de son cabinet, pouvoir embaucher un assistant le cas �ch�ant, se d�placer. Voil� quelques probl�matiques que nous pouvons tous partager, mes chers coll�gues, et qui font bien comprendre la complexit� de l?�quation que nous avons � r�soudre. Oui, il faut tout faire pour r�tablir une offre de soins pour tous, partout, mais dans un mod�le 2021. Aujourd?hui, l?offre de soins ne se con�oit qu?en r�seaux, en fili�res de soins, en strat�gie de territoire. Vous le disiez, soin doit forc�ment rimer avec pr�vention, avec �ducation th�rapeutique. C?est ce climat d?exercice, moderne, rassurant, construit sur le parcours de prise en charge des patients, qui favorisera l?installation des jeunes m�decins. Oui, l?implantation des centres de sant�, s?ils s?inscrivent dans ce cahier des charges, doit assur�ment b�n�ficier de tout le soutien de la Ville, mais de mani�re concert�e avec les �lus d?arrondissement, qui - la lutte anti-Covid l?a encore d�montr� - sont un peu les experts de cette construction de l?offre de sant� locale. La pr�carit� sanitaire touche tous les arrondissements. La r�ponse ne peut �tre que municipale?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci de conclure.

M. J�r�me LORIAU. - Oui, Monsieur le Maire.

La r�ponse ne peut �tre que municipale par des centres municipaux. Est-ce le r�le de la Ville d?�tre op�rateur de sant�? Est-ce l� son meilleur savoir-faire�? Il s?agit, bien s�r, � travers tout cela, de garantir une offre de soins de secteur 1 riche et p�renne pour tout Paris.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Vous votez quoi�?

M. J�r�me LORIAU. - Oui, aux centres de sant� implant�s de mani�re r�fl�chie et concert�e sur tout le territoire pour permettre l?acc�s aux soins pour tous. En l?absence d?information sur les sites d?implantation et de concertation avec les mairies d?arrondissement, � ce stade, nous ne pourrons malheureusement que nous abstenir sur ce v?u.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, J�r�me LORIAU.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��114 bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u est adopt�. (2021, V. 51).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
retour Retour