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Voeu déposé par le groupe Changer Paris relatif à l’insécurité aux abords de la bibliothèque de la Goutte-d’Or.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u n��102 relatif � l?ins�curit� aux abords de la biblioth�que de la Goutte-d?Or. La parole est � M. Rudolph GRANIER.

M. Rudolph GRANIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Pr�fet, mes chers coll�gues, je souhaite attirer votre attention sur deux points�: la situation de la biblioth�que de la Goutte-d?Or, certes, mais les propos que vous venez de tenir.

Quand vous parlez de ne pas vouloir "bunk�riser" ou "survid�osurveiller", prot�ger des quartiers, le r�sultat, si jamais cela vous chante, vous allez rue Fleury, rue de Chartres, rue de la Charbonni�re, rue Boris-Vian. Et l�, vous �tes � l?intersection, non pas d?un petit endroit sympathique � la Goutte-d?Or, mais � l?intersection d?un ghetto, d?un territoire oubli� de la R�publique. C?est � 400 m�tres de chez-moi. Je descends � Barb�s, je remonte le boulevard de la Chapelle, non sans mal d�j�, et en arrivant l�-bas, il a fallu que j?attende 5 longues minutes devant la porte blind�e de l?acc�s du personnel � la biblioth�que avant de pouvoir rentrer, puisque la directrice est descendue du deuxi�me �tage pour venir m?ouvrir. Je vous assure que, des situations un peu compliqu�es, j?en ai connu, mais ces 5 minutes-l� ont sans doute �t� les plus longues de toute ma vie. Le spectacle, qui est la cons�quence de votre politique?

Non, mais si, Madame, ne haussez pas les �paules et ne dites pas non�: vous n?y avez jamais "foutu" les pieds, vous n?y avez jamais mis les pieds.

C?est un spectacle de d�solation. C?est une quarantaine de personnes en permanence qui se livrent � un trafic d'anti�pileptiques.

Comme le temps est d�j� compt�, je voulais au moins vous narrer cette exp�rience de vie qu?� mon avis, vous ne conna�triez jamais. M�me M. LEJOINDRE, encore une fois absent aujourd?hui, il a suffi qu?il descende de sa voiture pour rentrer dans la biblioth�que. Encore une fois, les vitres �taient cass�es, etc.

Je tiens � saluer l?action de Mme la Commissaire divisionnaire, Emmanuelle OSTER, et de ses �quipes, qui tentent, tant bien que mal, sans solution de la Mairie, de nous dire que, depuis 2018, il est demand� une cam�ra de vid�osurveillance l�-bas et qu?elle arrivera peut-�tre en 2022, pour �viter que la majorit� ici �clate avant les r�gionales.

Mais, en tout cas, vous n?y mettrez jamais les pieds, mais je vous recommande quand m�me d?y aller.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous souhaiterions que soit pr�cis�ment �tudi�e la mise en place d?actions de sensibilisation avec l?Agence r�gionale de Sant�, l?Agence nationale de S�curit� du M�dicament et des Produits de Sant�, puisqu?il s?agit de trafic d?anti�pileptiques. Ce n?est pas du cannabis, ni des cigarettes. Tout cela, c?est 100 m�tres plus bas. L�, ce n?est pas le m�me endroit. Pour �viter que vous puissiez confondre si jamais vous cherchez l?un des trois produits. Plus globalement, en termes de s�curit� pour le 18e arrondissement, j?aimerais vous dire que nous sommes le 4 f�vrier 2021 et toujours dans l?attente du bilan du contrat de pr�vention de s�curit� du 18e arrondissement qui s?est achev� en 2020. Aucune information en la mati�re.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur GRANIER.

M. Rudolph GRANIER. - Je vous remercie pour le vote favorable que vous accorderez au v?u que je pr�sente. Merci, Monsieur le Maire.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous en prie. La parole est � M. Nicolas NORDMAN pour vous r�pondre.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

L?explication qui a �t� faite diff�re un tout petit peu du v?u tel qu?il a �t� pr�sent�, je r�pondrai, moi, sur le sujet de la biblioth�que de la Goutte-d?Or, qui, �videmment, nous pr�occupe, avec ma coll�gue Carine ROLLAND, le maire du 18e arrondissement, qui sont des �lus de terrain particuli�rement impliqu�s dans leur arrondissement, notamment � la Goutte-d?Or. Nous avons rencontr� � plusieurs reprises les personnels de cette biblioth�que, avec un objectif que nous nous sommes fix�: sa r�ouverture. Parce que, bien �videmment, une biblioth�que qui ferme, notamment lorsqu?elle est perturb�e pour des raisons de s�curit�, c?est un symbole qui est atteint. Pour nous, cela n?est pas acceptable.

Pour ces raisons, nous avons d�ploy�, depuis plusieurs semaines, en partenariat avec la Pr�fecture de police, un certain nombre de mesures qui ont permis la r�ouverture partielle de cette biblioth�que, avec des effectifs de la police nationale, des agents de la DPSP, mais aussi l?installation de m�canismes d?alerte reli�s au C.V.O. qui permettent d?alerter en cas de difficult� ou de probl�me.

Mais, bien �videmment, nous ne pouvons nous satisfaire de cette situation. Vous l?avez dit, bien entendu, il y a dans ce quartier des probl�mes de s�curit� qui m�ritent notre mobilisation la plus ferme possible, notamment en r�ponse � la probl�matique des mineurs majeurs qui sont dans l?espace public. Probl�matique qui appelle des r�ponses fortes pour pouvoir agir non seulement sur la question des trafics et des r�seaux de stup�fiants, des trafics de m�dicaments �galement, mais aussi en coop�ration avec les pays d?origine, et bien s�r, la n�cessit� d?avoir des r�ponses p�nales fortes pour r�soudre ces probl�mes de s�curit�.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Laissez Nicolas NORDMAN conclure.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint. - Evidemment, la mobilisation en cours devra �tre amplifi�e. Nous souhaitons, dans le cadre de la convention de coordination que nous travaillons avec la Pr�fecture de police pour la mise en place de la future police municipale, faire de l?action dans ces quartiers une priorit�. Car les habitants de ces quartiers, comme les autres d?ailleurs, ont un droit � la s�curit�.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Nicolas NORDMAN.

Je donne la parole � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Monsieur le Maire. Ce qui a �t� d�crit depuis quelques semaines comme une d�gradation du climat autour de la biblioth�que de la Goutte-d?Or, est li� au d�placement d?un certain nombre de mineurs qui occupent l?espace public et se livrent � des trafics, notamment de m�dicaments, qui se font d�sormais aux abords de la biblioth�que de la Goutte-d?Or. C?est un sujet qui nous a, �videmment, mobilis�s pour que l?on mette en place un dispositif de pr�sence visible des effectifs, � la fois ceux de la Ville et, en appui et en relais, ceux de la police nationale. C?est, d?ailleurs, un exemple de coordination de l?intervention des deux forces, qui est un bon pr�sage pour la mise en place de la police municipale. Elle a permis la r�ouverture de la biblioth�que � des horaires qui sont, �videmment, largement insuffisants. Tout doit �tre fait pour que cette biblioth�que ait des horaires normaux. Les forces de l?ordre, de leur c�t�, depuis quelques semaines, enqu�tent sur le trafic principal qui est men� par ces jeunes faux mineurs, pour la plupart, � savoir le trafic de m�dicaments. Ce sont des choses qui aboutiront dans les prochaines semaines, puisque c?est une enqu�te compliqu�e qui est en train d?�tre men�e. Elle permettra aussi que les personnes qui se livrent � ces trafics soient interpell�es et d?avoir une r�ponse p�nale qui mette en �vidence le fait que la plupart de ces personnes sont majeures. C?est � travers cette action que nous comptons r�soudre ce probl�me de la biblioth�que de la Goutte-d?Or et du voisinage, qui p�nalise �norm�ment les habitants du 18e arrondissement et m�rite toute notre mobilisation.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police.

Je suppose que le v?u n��102 est maintenu par le groupe Changer Paris.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��102 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u n��102 est rejet�.

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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