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M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u r�f�renc� n��32 relatif � des mesures en faveur des �tudiants parisiens confront�s � la crise de la Covid-19.

La parole est � Mme Catherine IBLED, pour le groupe GIP.

Mme Catherine IBLED. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous avons tous �videmment conscience que la situation des �tudiants est aujourd?hui critique et m�me parfois dramatique. Nous connaissons, je pense, ici, tous, des �tudiants qui passent leurs journ�es devant un �cran, seuls, dans des surfaces toutes petites. La crise sanitaire a profond�ment transform� leur quotidien, renfor�ant l?isolement et la pr�carit�.

Cette g�n�ration ne peut pas �tre sacrifi�e. Le Gouvernement a annonc� des mesures fortes, comme la cr�ation du "ch�que-psy", les d�jeuners et d�ners � 1 euro au restaurant universitaire, et j?en profite pour sp�cifier � Mme L�a FILOCHE que les restaurants universitaires sont effectivement ferm�s le soir, mais que les �tudiants prennent deux repas quand ils viennent d�jeuner, un repas � emporter pour le soir. Il y a �galement le retour progressif des cours en pr�sentiel, qui est une mesure attendue, mais �galement une mesure salutaire. Dans ce contexte, la R�gion a mis en place des mesures que je salue, mais Paris doit aussi prendre sa part dans l?accompagnement des �tudiants en d�tresse. Avec mes coll�gues du groupe Ind�pendants et Progressistes, nous formulons des propositions extr�mement concr�tes comme la mise en place d?une campagne d?appels t�l�phoniques par le biais de la Maison des initiatives �tudiantes, en partenariat avec des associations. Cette campagne permettra de r�pondre � deux besoins, s?assurer de l?�tat psychologique des �tudiants, mais aussi les informer sur les diff�rentes solutions et aides disponibles. La cr�ation �galement d?un ch�que sant� Paris qui permettrait aux �tudiants d?avoir acc�s � des consultations gratuites de professionnels de sant�. L?ouverture de lieux peu exploit�s pour permettre aux �tudiants des conditions de travail plus agr�ables, car ils sont souvent dans des surfaces toutes petites, comme je le disais, et les aider � travailler en groupe dans des endroits plus adapt�s leur permettrait de sortir un peu. Enfin, la mise � disposition de protections p�riodiques pour lutter contre la pr�carit� menstruelle. Quand on fait la queue pour aller d�jeuner, on peut aussi se poser la question sur l?achat des protections p�riodiques. Ainsi, au-del� des clivages?

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci?

Mme Catherine IBLED. - ? nous appelons la Maire de Paris et les �lus du Conseil de Paris � soutenir ces propositions dans un esprit responsable et solidaire. Merci.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Pour vous r�pondre, la parole est � Mme Marie-Christine LEMARDELEY.

Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Je vous remercie pour ce v?u qui me permet de rappeler tous les dispositifs mis en place par la Ville, renforc�s ou cr��s depuis le d�but de la crise sanitaire. Nous n?avons pas attendu pour informer les �tudiants, et, pour mieux informer mais aussi �couter, j?ai multipli� les r�unions avec tous les acteurs.

A la rentr�e, pendant 2 mois, le 39-75 et un tout nouveau site Internet ont �t� mis � leur disposition pour r�pondre � toutes les questions. Aussi, la Maison des initiatives �tudiantes et ses agences sont l� pour r�pondre � toutes celles et ceux qui en ont besoin.

Parce que la sant� mentale des �tudiants est notre priorit�, nous avons d�velopp� et fait monter en puissance les dispositifs pour "aller vers" les �tudiants, qui n?ont pas toujours l?habitude de demander de l?aide. Des �tudiants sont ainsi form�s pour se rendre dans les r�sidences CROUS, sur les sites de distribution, pour qu?ils puissent �changer et s?orienter. En compl�ment, nous avons doubl� le nombre de permanences psychologiques gratuites sur rendez-vous mises en place au sein de la Maison des initiatives �tudiantes, et nous passons � 30 heures par semaine.

Pour leur permettre de travailler dans des espaces de travail adapt�s, en compl�ment des biblioth�ques municipales et universitaires, dans la limite des jauges sanitaires bien s�r, nous avons mis en place un partenariat avec le CROUS de Paris pour ouvrir une dizaine d?espaces, des lieux ouverts et accessibles aux �tudiants avec du Wi-Fi disponible et gratuit dans la plupart des sites.

Par ailleurs, depuis vendredi dernier, 15 centres "Paris Anim?" g�r�s par la Ligue de l?enseignement sont ouverts aux �tudiants sur pr�sentation de leur carte �tudiante. Ces lieux permettent aux �tudiants de trouver des �changes de vive voix, d?avoir acc�s � des postes informatiques, une connexion Wi-Fi et de travailler dans un lieu distinct de leur chambre �tudiante. Enfin, la Ville distribue depuis la rentr�e des protections p�riodiques r�utilisables dans les Maisons des initiatives �tudiantes et lors des distributions alimentaires. Parce que nous allons d�j� plus loin que ce que vous proposez, j?�mets un avis d�favorable � votre v?u.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Le v?u est maintenu�? Il est maintenu, tr�s bien. Je le mets aux voix avec un avis d�favorable.

Qui est pour�?... Je n?avais pas d?explication de vote enregistr�e, mais c?est un plaisir. Allez-y.

M. Nicolas JEANNET�. - Merci, Monsieur le Maire. Madame IBLED, malgr� toute la sympathie que j?ai pour vous, et nous nous connaissons bien, vous nous demandez l�, en quelque sorte, d?approuver le plan Etudiants du Pr�sident MACRON, un plan qui, vous le savez, arrive trop, trop, trop tardivement. Un an de retard, un an que nous attendions de la part du Gouvernement des mesures urgentes pour des �tudiants en d�tresse, en d�tresse psychologique et en d�tresse financi�re. Le plan, il aurait fallu nous le pr�senter il y a un an. Comme pour les masques, comme pour les tests, comme pour les vaccins, ce Gouvernement est toujours dans la r�action et non dans l?anticipation. Il a fallu attendre que vous vous aperceviez que dans les files d?attente pour l?aide alimentaire - et nous avons distribu� ensemble dans le 15e -, il y avait des �tudiants. Pire, il a fallu attendre les premiers suicides pour que votre Gouvernement r�agisse. Aujourd?hui, vous nous demandez de mettre en place une structure pour appeler tous les �tudiants, afin de s?assurer qu?ils vont bien. Mais c?�tait il y a 6 mois qu?il fallait le faire. Je rappelle encore au passage que cette plateforme existe d�j�, qu?elle a �t� mise en place par le Conseil r�gional avec la Fondation FondaMental, avec, au bout, des consultations psychologiques et physiques gratuites - 150 psychologues sont d�j� mobilis�s. Vous nous demandez enfin de mettre � disposition des salles de mairie pour que les �tudiants puissent venir travailler, alors que, vous le savez, toutes nos mairies d?arrondissement accueillent des centres de d�pistage ou m�me de vaccination. Vous me direz, comme il n?y a plus de vaccins disponibles, on pourrait presque effectivement les transformer en salles de cours. Quant aux logements d?urgence, vous n?en parlez pas. La Croix-Rouge et la R�gion vont r�quisitionner des h�tels pour h�berger les �tudiants en grande pr�carit�. Je veux bien, Madame IBLED, que l?on soit dans l?esprit d?une opposition constructive, mais l�, vous nous demandez de cautionner des annonces pr�sidentielles que tout le monde juge trop tardives. Comme il s?agit d?un sujet tr�s grave, celui de la sant� de nos �tudiants, nous n?allons pas voter contre, mais pour vous montrer notre m�contentement li� au fait que cela a trop tard� pour leur venir en aide, nous nous abstiendrons. Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe "Ind�pendants et Progressistes", assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

V?u d�pos� par les g

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