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(La s�ance est suspendue � dix-huit heures quinze minutes).

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous nous tournons vers Caroline WILLEMETZ, qui est en salle Webex. Je lui donne, d�s qu?elle appara�tra � l?�cran, la parole.

Mme Caroline WILLEMETZ. - Merci beaucoup. Mesdames et Messieurs les Conseillers de Paris, d�s le mois de novembre 2019, les membres du Conseil Parisien de la Jeunesse se sont saisis de la th�matique de la sant� mentale des jeunes. C?est un sujet qui nous semblait d�j� important en raison du retard des institutions fran�aises et du tabou �vident qui entoure la sant� mentale. Aujourd?hui, face � la crise de la Covid-19, ce sujet devient non seulement pertinent, mais �galement urgent. Isolement, d�crochage scolaire, pr�carit�, tous ces facteurs indiquent que les jeunes sont les plus touch�s. Depuis plus d?un an, nous avons rencontr� de nouveaux acteurs de la sant� mentale qui nous ont permis de saisir les enjeux de la question. Notre travail s?est �galement fond� sur nos propres exp�riences et nos ressentis, ce qui est permis par la diversit� du Conseil Parisien de la Jeunesse qui r�unit lyc�ens, �tudiants, jeunes actifs de tous horizons et de tous �ges. Le v?u que nous vous proposons d?�mettre cible des jeunes, car c?est � ce moment de la vie que se d�clenchent les premiers troubles de la sant� mentale et c?est l� que l?on peut agir efficacement. L?acc�s aux soins est compromis pour les jeunes. Il existe un tissu institutionnel et associatif, mais il est satur� et souffre d?un manque de moyens et de communication. Pour r�pondre � ces besoins, nous proposons deux grands axes d?am�lioration indissociables. Premi�rement, d�stigmatiser la sant� malade. L?acc�s aux soins commence en brisant le tabou inh�rent � la sant� mentale. Une campagne de communication de la Ville de Paris peut mobiliser de nombreux services et acteurs. Faisons, par exemple, des "Semaines d?information sur la sant� mentale" un �v�nement de grande ampleur et efficace. Nous proposons �galement de stimuler le lien social par des actions plus p�rennes imbriqu�es dans la ville. Une r�flexion autour de l?urbanisme pourrait, par exemple, faire �merger un nouveau mobilier urbain inclusif d�di� � l?�coute et � l?entraide. Deuxi�me axe, favoriser l?acc�s aux soins. Le Conseil Parisien de la Jeunesse propose de d�velopper des permanences d?�coute psychologique, de d�finir un programme de pr�vention et de proximit�, d?inciter les jeunes � voir des professionnels et de cr�er un centre d�di� � la sant� mentale. Le Conseil Parisien de la Jeunesse rappelle la n�cessit� de soutenir financi�rement tous les acteurs engag�s et de former sur ce sujet les professionnels qui sont tous les jours en contact avec les publics jeunes. Ainsi, nous souhaitons qu?en portant ce sujet dans le d�bat public, la Ville de Paris - mais aussi la R�gion et l?Etat - prenne cette th�matique � bras-le-corps et mette fin � l?omerta autour de la sant� mentale en y consacrant les moyens n�cessaires. La Ville de Paris a l?occasion de devenir une ville pionni�re en mati�re de politique publique en faveur de la sant� mentale des jeunes. Faisons ensemble de la Ville de Paris une ville de bien-�tre pour toutes et tous, en commen�ant par les jeunes, qui sont, je vous le rappelle, notre futur.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Caroline WILLEMETZ, pour la pr�sentation de ce v?u.

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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