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Voeu déposé par le groupe Changer Paris relatif à la fermeture à 18 heures des conservatoires.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du v?u n��84 relatif � la fermeture � 18 heures des conservatoires.

Je donne la parole � M. Jean LAUSSUCQ pour le groupe Changer Paris, qui est en Salle des f�tes.

M. Jean LAUSSUCQ. - Merci, Madame la Maire.

Par ce v?u, le groupe Changer Paris souhaite attirer l?attention du Conseil de Paris sur la situation difficile que vivent les conservatoires dans nos arrondissements. Nous avons �voqu� la situation difficile de la culture du fait des d�cisions qui rel�vent de l?Etat et qui nous sont impos�es � la Ville de Paris et � toutes les collectivit�s territoriales.

Mais dans les circonstances sanitaires difficiles, il existe aussi des initiatives qui sont laiss�es aux ex�cutifs locaux, et donc � l?Ex�cutif parisien, pour organiser en temps de crise la continuit� des enseignements, une continuit� p�dagogique qui doit �galement valoir au sein des conservatoires.

A cet �gard, l?organisation des conservatoires soul�ve chez nous plusieurs interrogations. La premi�re interrogation, qui a �t� heureusement r�solue hier par une fermeture � 20 heures, �tait une d�cision de fermeture � 18 heures des conservatoires, mais cette d�cision de fermer � 20 heures nous interroge malgr� tout.

Comme vous le savez, les horaires d?enseignement des conservatoires sont calqu�s sur les horaires d?enseignement scolaire. Ils ne peuvent donc se d�rouler qu?apr�s les enseignements scolaires. En fermant � 20 heures, malheureusement dans le 7e arrondissement nous mettons en danger l?enseignement de pr�s de 200 �l�ves sur 1.200. Pourquoi ne pouvait-on pas envisager une fermeture � 21 heures�? Le rallongement du temps de trajet qui nous a �t� object� pouvait �tre d�pass� si on avait envisag� tout simplement un roulement des agents qui leur aurait permis de rejoindre leur domicile sans �tre p�nalis�s.

En r�alit�, nous avons p�nalis� les �l�ves et leurs parents. Nous avons p�nalis� leur apprentissage, qui est d�j� malmen� depuis pr�s d?un an et demi du fait de la situation que nous vivons. Nous avons p�nalis� l?id�e m�me que les conservatoires sont des lieux d?enseignement et pas simplement de pratiques extrascolaires.

Ce sont des lieux d?enseignement culturel, d?enseignement artistique qui sont essentiels, on l?a rappel�, au d�veloppement complet des individus et des enfants. Ce sont des lieux qui doivent �tre pr�serv�s. Ce sont des lieux o� la continuit� p�dagogique est essentielle. Elle doit �tre organis�e, et malheureusement nous n?avons pas � ce jour de plan r�el d?organisation de l?enseignement des conservatoires. Nous avons mis quinze jours � r�agir. Que se passera-t-il en cas de nouveaux confinements�? Que se passera-t-il pour les conservatoires parisiens�? Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, je donne la parole � Carine ROLLAND.

Mme Carine ROLLAND, adjointe. - Merci, Monsieur LAUSSUCQ, pour cette intervention qui t�moigne de votre int�r�t et de votre implication pour les pratiques artistiques amateurs dans les lieux de proximit� et d?enseignement de tr�s grande qualit� que sont les conservatoires.

J?en profite ici pour saluer l?implication aussi des professeurs qui, depuis bient�t un an, se sont mobilis�s pour maintenir le lien avec les �l�ves, leurs familles et pallier ainsi l?absence de certains cours physiques de mani�re temporaire du fait de la crise sanitaire.

En ce qui concerne l?adaptation des cours et du fonctionnement pendant ladite p�riode, je vous rassure et je vous contredis, Monsieur LAUSSUCQ�: il y a un plan. La Direction des Affaires culturelles a mis en place un plan de reprise d?activit� des conservatoires municipaux et du conservatoire � rayonnement r�gional. C?est le cadre global et c?est dans ce cadre que nous sommes en mesure d?autoriser la reprise de la plupart des activit�s d?enseignement artistique, et que nous avons pu r�agir � chaque fois dans de tr�s courts d�lais aux r�currentes modifications des consignes gouvernementales, parce que c?est bien de cela qu?il s?agit dans votre v?u.

Oui, nous avons mis en place diff�rents sc�narios, toujours sous l?�gide du C.H.S.C.T. Je salue ici ma coll�gue Karen TA�EB qui le pr�side. S?il est essentiel de poursuivre l?activit� d?enseignement, cela ne peut se faire aux d�pens des enseignants et des personnels qui travaillent dans les conservatoires. C?est ce � quoi les tr�s r�currentes r�unions des C.H.S.C.T. au gr� des modifications de d�crets servent.

Si nous avons bien conscience de notre r�le vis-�-vis de la population, et c?est pour cela que la Ville de Paris fait tout le n�cessaire pour garantir la continuit� des cours, nous sommes aussi conscients que ces cours n?existeraient pas sans les meilleures conditions de travail possible. Ainsi, s?agissant des horaires d?ouverture, le C.H.S.C.T. de vendredi a donn� lieu � un dialogue soutenu et a abouti � �largir les horaires au-del� de 18 heures, puisque depuis hier c?est jusqu?� 20 heures que les conservatoires sont ouverts, ce qui nous permet d?assurer en pr�sentiel 90�% des enseignements. Compte tenu de cette nouvelle organisation, je consid�re votre v?u comme exauc� et je vous invite � le retirer. Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Le v?u n��84 est-il maintenu, Monsieur LAUSSUCQ, pour Changer Paris�?

Mme Anouch TORANIAN, adjointe. - Oui.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��84 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u n��84 est rejet�.

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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