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10 - 1999 DPA 131 G Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de souscrire des avenants respectivement au marché de maîtrise d'oeuvre "Fricout-Cassignol" et au marché de travaux "Spie-Tondella" pour la restructuration de la maison d'accueil spécialisée et du foyer occupationnel du Centre psychothérapique du Glandier (Corrèze)


M. LE PR�SIDENT. - Nous poursuivons nos travaux par le projet de d�lib�ration DPA 131 G concernant le centre psychoth�rapique du Glandier.
La parole est � Mme TROSTIANSKY.
Mme Olga TROSTIANSKY. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, j'interviendrai sur le projet de d�lib�ration concernant le Centre psychoth�rapique du Glandier et de mani�re plus large sur l'action men�e en faveur des personnes handicap�es parisiennes.
Nous voterons de mani�re favorable les projets concernant le centre du Glandier dont l'un fixe, pour l'ann�e 2000 l'effectif r�glementaire et l'autre autorise les avenants aux march�s pass�s par le D�partement de Paris pour la restructuration de ce Centre.
S'agissant de ce deuxi�me projet de d�lib�ration, si nous acceptons volontiers la n�cessit� d'effectuer certains travaux d'am�nagement du Centre, nous regrettons simplement que les modifications qui doivent maintenant �tre apport�es au programme de travaux notamment des modifications sur les cloisons, et sur des appareillages sanitaires et les plafonds, n'aient pas �t� pr�vus d�s le d�part dans le cahier des charges initial.
Sur la question plus large du handicap � Paris, c'est un bien triste anniversaire que nous f�tons aujourd'hui. Cela fait pr�s d'un an, en effet, qu'a �t� vot� le sch�ma directeur d�partemental de Paris pour les personnes handicap�es et force est de constater que pratiquement rien n'a avanc� depuis cette date, dans le domaine de la politique men�e en faveur des personnes handicap�es parisiennes.
C'est m�me plut�t un recul auquel on a assist� en mati�re de concertation. Aucune commission extra-municipale sur le handicap n'a �t� r�unie depuis cette date alors que vous vous �tiez engag� explicitement � maintenir cette structure.
Seule a �t� cr��e une commission sur le probl�me pr�cis des transports sp�cialis�s. Nous d�plorons d'ailleurs que les �lus de l'opposition n'aient �t� ni convi�s, ni inform�s en aucune fa�on de l'�tat d'avancement de ce dossier. Ce manque d'information est encore d�montr� de mani�re flagrante par le fait qu'� ce jour, vous n'avez toujours pas pr�sent� la communication pr�vue par le sch�ma d�partemental.
Celle-ci est cens�e pr�senter un bilan objectif et des r�alisations au Conseil de Paris. Devons-nous en conclure que cette absence de communication r�v�le en r�alit� une absence de r�alisations � faire valoir en mati�re de handicap depuis un an ?
Si tel �tait le cas ce serait regrettable tant sont nombreuses les urgences en la mati�re. J'insisterai sur deux d'entre elles : l'accessibilit� des b�timents publics aux personnes en fauteuil roulant et l'information des personnes handicap�es.
Le Conseil du 10�me arrondissement vient d'attirer l'attention du Maire de Paris sur ces deux points en votant un voeu sur ce sujet lors de la s�ance du 18 octobre.
Un grand nombre de b�timents administratifs de la mairie de Paris et notamment ceux servant de bureaux de vote restent en effet inaccessibles aux personnes en fauteuil roulant, les emp�chant par l� m�me de pouvoir pleinement exercer leur citoyennet�.
C'est ainsi par exemple que la mairie du 10�me arrondissement n'est pas accessible. Je souhaite, comme vous venez de le d�cider pour la mairie du 12�me arrondissement, que vous proc�diez aux am�nagements n�cessaires � son accessibilit�.
Au-del� il serait �galement souhaitable qu'un programme annuel de mise en accessibilit� des b�timents publics puisse �tre d�termin�.
Une autre lacune en mati�re d'aide aux personnes handicap�es : le manque d'information dont souffrent beaucoup de personnes handicap�es. Aucun service sp�cifique, susceptible d'informer et d'orienter les personnes handicap�es ou leurs proches dans leurs diff�rentes d�marches n'existe dans les mairies d'arrondissement, qui est pourtant le lieu vers lequel elles se tournent naturellement.
Pourtant le sch�ma d�partemental pr�voyait la mise en place de tels services. Qu'a-t-il �t� r�alis� dans ce domaine ?
Cette inertie de votre part est inqui�tante dans le retard que Paris doit rattraper en mati�re d'int�gration des personnes handicap�es dans la cit�. Nous attendons un sursaut de la Municipalit� apr�s l'annonce de mesures en leur faveur car les personnes handicap�es attendent des r�sultats concrets. Vous n'avez pas le droit de les d�cevoir.
Je vous remercie.
M. LE PR�SIDENT. - Merci Madame.
La parole est � M. LAFAY.
M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission.- Monsieur le Pr�sident, je r�pondrai � la premi�re partie de la question pos�e par Mme TROSTIANSKY sur le projet de d�lib�ration concern�.
Je laisserai la parole � mon coll�gue Herv� BENESSIANO concernant le sch�ma directeur des handicap�s � Paris.
Concernant la premi�re question traitant plus particuli�rement du projet de d�lib�ration sur le centre psychoth�rapique du Glandier, il convient tout d'abord de rappeler que ces augmentations s'inscrivent dans le co�t d'investissement initial de plus de 20 millions de francs, qui avait �t� pr�sent� � votre Assembl�e lorsqu'elle a vot� le principe de l'op�ration, il y a maintenant quatre ans.
Or une telle op�ration n�cessiterait de pouvoir disposer, comme l'�tat, d'une provision pour al�as, permettant de faire face aux impr�vus in�vitables dans une op�ration de r�habilitation.
En effet ce type d'op�ration ne permet pas d'avoir toutes les analyses avant l'ouverture du chantier, qui r�v�le bien souvent en cours de travaux un certain nombre de surprises.
Cette remarque s'av�re d'autant plus exacte, appliqu�e � l'op�ration du Glandier.
Il s'agit, en effet, d'une op�ration particuli�rement complexe appel�e � se d�rouler sur pr�s de 40 mois, puisqu'elle doit �tre r�alis�e en milieu occup� en 6 phases successives.
Il convient enfin de pr�ciser que les �l�ments ayant motiv� ces avenants sont dus, d'une part, � l'�volution des besoins des utilisateurs, � l'issue de l'exp�rience des deux premi�res phases r�alis�es, et, d'autre part, � la d�couverte apr�s d�molition ou d�pose, d'ouvrages non conformes.
Il s'agit donc l� de suggestions impr�visibles.
Je c�de la parole � Herv� BENESSIANO pour r�pondre � la deuxi�me partie de la question.
M. Herv� BENESSIANO.- Merci, mon cher coll�gue.
Monsieur le Pr�sident je vais r�pondre bri�vement � quelques remarques que vient de faire notre coll�gue Olga TROSTIANSKY. Elle parlait d'anniversaire et notamment de triste anniversaire. Je vais lui donner une information parce qu'elle en manque : nous devions - et vous le savez - avoir aujourd'hui justement cette communication. C'est � cause de l'ordre du jour tr�s charg� sur les affaires prioritaires que nous avons d�cid� ensemble de la d�caler � un prochain Conseil qui sera celui qui suivra la s�ance budg�taire, c'est-�-dire au d�but de l'ann�e 2000 en janvier probablement.
Mme TROSTIANSKY aura, � partir de l�, satisfaction. Nous ne l'avons pas oubli�e et cela nous permettra au travers de la communication que je ferai, avec le Maire de Paris, d'avoir le bilan de l'ann�e qui vient de s'�couler depuis la mise en place du sch�ma.
Vous verriez, si vous sortiez plus souvent, dans la Capitale, un certain nombre de r�alisations faites en1999. Mais je n'en dirais pas plus aujourd'hui.
Je vous dis dont acte sur la communication interne : j'ai multipli� - et on vient de m'en faire la remarque encore r�cemment - les rencontres avec les associations, mais peut-�tre pas dans un sens aussi large que vous le souhaitiez.
J'ai d� avoir � peu pr�s 80 rendez-vous avec des associations au cours de cette ann�e pour l'ensemble des probl�mes pos�s aux handicap�s � Paris. R�unions o�, vous avez raison, j'aurais peut-�tre pu vous inviter un peu plus, je vous l'accorde.
Je tiens � vous dire d�j� qu'il y aura un Comit� de suivi aux alentours du 10 janvier. Je n'ai plus la date pr�cise en t�te, auquel vous serez convi�e ainsi qu'un certain nombre de vos amis.
Troisi�mement, la mairie du X�me arrondissement. Je vous rappellerai d'abord que vous disiez qu'elle n'est pas accessible. En fait, elle l'est sans l'�tre : elle l'est par l'arri�re mais pas par la fa�ade.
Il y a, � ce jour, un petit probl�me de gardiennage qui avait �t� li� au plan Vigipirate. Nous avons aujourd'hui essay� de contacter les services de fa�on � ce qu'il y ait une r�gularit� qui puisse permettre d'avoir une ouverture permanente sur la face arri�re de la mairie pour que les personnes handicap�es puissent y acc�der � tout moment.
Il y a un petit probl�me � r�gler ; je le suis de mani�re tr�s pr�cise. Mais l'accessibilit� par la fa�ade n'est pas obligatoire pour une mairie, ce qui compte c'est que celle-ci soit accessible et la v�tre l'est.
Je m'engage dans les semaines qui viennent � la rendre accessible puisque le probl�me technique devrait �tre r�solu.
Dernier mot, vous me posez d�j� dans le 10e tant de probl�mes en mati�re de d�veloppement de structures de handicap que je trouve franchement, Madame TROTIANSKY, que vous pourriez �tre plus modeste quand vous parlez de ces probl�mes parce que je souffre particuli�rement avec les �lus du 10e, pour implanter � Paris, dans votre arrondissement, une maison d'accueil sp�cialis� pour poly-handicap�s. Je reconnais que ce n'est pas une sin�cure de travailler avec les �lus du 10e sur le sujet.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s")
M. LE PR�SIDENT. - Que ceux qui sont d'avis d'adopter le projet de d�lib�ration DPA 131 G veuillent bien lever la main.
Avis contraires ?..
Abstentions ?..
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999 DPA 131 G).

Novembre 1999
Débat
Conseil général
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