retour Retour

Vœu déposé par le groupe “Les Verts” relatif à l’étude des conséquences pour Paris de la déplétion du pétrole.


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u r�f�renc� n� 62 dans le fascicule.

Madame NENNER est inscrite, on vous �coute.

Melle Charlotte NENNER. - Merci, Monsieur le Maire.

Dans un rapport � para�tre le 28 avril, l?Agence internationale de l?Energie tire la sonnette d?alarme et pr�conise que les pays de l?OCDE r�duisent leur consommation de p�trole. Les experts reconnaissent aujourd?hui que le prix du p�trole devrait continuer � augmenter sans aucune chance de redescendre, puisque l?offre g�ologique deviendra insuffisante pour notre soci�t� p�trophage surtout face � la demande croissante des pays dits ?en d�veloppement?, comme la Chine ou l?Inde.

Pour se rendre compte de l?urgence et de l?enjeu de la question, il suffit de regarder les mesures propos�es par l?A.I.E. face � la p�nurie annonc�e : limitation de la vitesse � 90 kilom�tres/heure sur autoroute, baisse des tarifs ou gratuit� des transports publics, raccourcissement de la semaine de travail, etc.

En effet, c?est bien notre mode de vie bas� sur l?hypermo-bilit� et la consommation sans limite de ressources qui arrive � terme. Ainsi, de nombreux sc�narii indiquent que le d�but de la d�pl�tion du p�trole risque d?avoir des cons�quences catastrophiques sur des pans entiers de notre soci�t� (les transports, le tourisme, l?agriculture, le chauffage).

La d�pendance au p�trole de Paris est particuli�rement forte, en particulier en ce qui concerne les transports n�cessaires pour ses activit�s, son approvisionnement et le tourisme. Il convient donc d?engager d�s aujourd?hui des �tudes approfondies afin d?identifier les cons�quences concr�tes pour les Parisiens de la fin du p�trole bon march� et sur les solutions pour y faire face, essentiellement des mesures de sobri�t� �nerg�tique.

C?est pourquoi nous vous proposons d?�mettre le v?u que soit r�alis�e cette �tude pouss�e sur les cons�quences pour la Ville de Paris de la d�pl�tion annonc�e du p�trole et sur les mesures que nous pouvons engager pour y faire face.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame NENNER.

La parole est � M. CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Effectivement, le p�trole est devenu depuis les ann�es 50 la premi�re source d?�nergie dans le monde et sa forte densit� �nerg�tique en fait une �nergie convoit�e pour les carburants alimentant tous les types de transports, sans oublier �videmment le chauffage domestique, l?industrie et la production �lectrique. Je ne dirai pas � quel point il est quelquefois l?objet de conflits dans le monde, on l?a vu r�cemment en Irak.

Il est d?une importance tout � fait essentielle pour un nombre incalculable de produits et on n?y fait pas attention, qu?il s?agisse des m�dicaments, des mati�res plastiques, des caoutchoucs synth�tiques, des textiles artificiels, des d�tergents, des solvants, des peintures, des colorants, des cosm�tiques, etc.

On voit � quel point ce p�trole envahit notre vie et on sait que la d�pl�tion annonc�e aura des cons�quences tr�s lourdes. Une telle �tude, si elle �tait mise en ?uvre, devrait porter sur de tr�s nombreux points : �videmment la tendance de la consommation dans le domaine des transports devrait �tre revue de mani�re drastique � la baisse, les transports de personnes et de marchandises �videmment, l?Etat et les collectivit�s locales qui doivent intervenir dans l?organisation spatiale de la Ville mais aussi en mati�re d?am�nagement du territoire pour limiter les besoins inutiles en d�placements. Les fournisseurs de moyens de transports collectifs et individuels, notamment les constructeurs automobiles qui doivent diminuer la consommation et �viter les consommations inutiles, et pour cela faire des efforts �normes en mati�re de recherche et de d�veloppement.

Au sein de la Ville �videmment, il nous faudrait �valuer les potentialit�s de substitution pour que Paris recoure � chaque occasion aux �nergies renouvelables et, qu?il s?agisse �videmment des b�timents communaux, de ceux de l?Etat mais aussi des bailleurs sociaux et des institutionnels. L?�tude qui pourrait �tre faite � l?�chelle parisienne devrait �galement int�grer une r�flexion plus globale, ce que l?on appelle les bilans carbone, on l?a d�j� �voqu� ici et devenir ainsi un outil pr�cieux pour le futur ?plan climat? en cours d?�laboration.

Une telle �tude, on le voit, a un objectif ambitieux, une n�cessit� en m�me temps prospective tout � fait ind�niable pour l?administration parisienne et pour tous les acteurs de son territoire. Elle n�cessite des engagements importants.

Si sur le principe je donne mon accord, vu son ampleur, sa r�alisation sera conditionn�e aux arbitrages budg�taires � venir.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.

Merci, Monsieur CONTASSOT.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2005, V. 192).

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
retour Retour