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Vœu déposé par les groupes du Mouvement républicain et citoyen, socialiste et radical de gauche, communiste et “Les Verts” relatif aux médecins hospitaliers des services d’urgence.


Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le v?u r�f�renc� n� 73 dans le fascicule relatif aux m�decins hospitaliers des services d?urgence, qui est d�pos� par les groupes M.R.C., socialiste et radical de gauche, communiste et ?Les Verts?.

La parole est � Liliane CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Madame la Maire.

Ce v?u a �t� vot� � l?unanimit� du Conseil du 11e arrondissement. C?�tait le premier jour de la gr�ve des urgentistes. Si, aujourd?hui, cette gr�ve, normalement, est suspendue, je sais que ce n?est pas la premi�re fois que l?on fait des offres all�chantes aux urgentistes et que ce n?est pas suivi d?effet.

Naturellement, nous maintenons ce v?u.

Si vous me le permettez, une minute, je voudrais rappeler � Mme ANTIER que, autres temps autres m?urs, je me souviens, quand Mme HERMANGE occupait les fonctions de M. LHOSTIS, dans un contexte tr�s difficile, le Conseil d?administration de l?A.P.-H.P. et tous les �lus, de droite comme de gauche, ont �t� assez respectueux de leur mandat pour voter contre le budget qui �tait propos� � ce moment-l� par M. KOUCHNER ou Mme AUBRY, je ne m?en souviens plus. Les �lus de gauche et de droite avaient le sens de l?int�r�t g�n�ral et ils s?�taient oppos�s au budget, ce que vous n?avez pas su faire !

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Bravo !

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Monsieur BLOCHE, vous avez la parole pour le groupe socialiste et radical de gauche.

M. Patrick BLOCHE. - Ce v?u a �t� vot� en Conseil d?ar-rondissement, alors que nous �tions au c?ur de la gr�ve des urgentistes. M�me si cette gr�ve est a priori termin�e puisque des moyens suppl�mentaires ont �t� allou�s aux services d?ur-gence, on est face � un r�el probl�me qui m�rite d?�tre approfondi. C?est bien entendu un probl�me de moyens, mais c?est tout autant un probl�me, parisien et national, qui est celui de la permanence des soins.

J?ai �t� amen�, � l?Assembl�e nationale, � interpeller M. DOUSTE-BLAZY sur cette question, parce qu?il y a, depuis 2002, depuis trois ans maintenant, une inad�quation si j?ose dire entre les services d?urgence et le r�le qui �tait traditionnellement celui de la m�decine de ville. Depuis que l?on a supprim� les gardes et les astreintes et que l?on est parti sur la base du volontariat, eh bien, notamment le soir, les week-ends et durant les vacances, on envoie les gens vers des urgences qui sont de ce fait vite satur�es.

Il y a une responsabilit� nationale dans ce domaine et tout particuli�rement du Gouvernement. Surtout, ce sont les personnes �g�es qui sont les premi�res victimes de cette situation et quand l?A.P.-H.P. est amen�e � fermer plusieurs centaines de lits de longue dur�e, on voit bien qu?il y a des logiques lourdes qui se mettent en place et que les urgences n?arriveront pas � tenir longtemps � ce rythme-l�.

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Avant de passer au vote, une explication de vote du groupe communiste.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Il faut que je r�ponde avant.

Mme Nicole BORVO. - Je voudrais aussi soutenir le v?u, m�me si le mouvement de gr�ve est suspendu.

On sait bien que le probl�me est tr�s lourd, il est particuli�rement lourd � Paris du fait de l?importance des demandes aux urgences. Il y a un probl�me global d?astreinte �videmment en mati�re de r�ponse aux besoins. Mais il y a aussi un probl�me particulier des urgences des h�pitaux, qui est tr�s li� aux moyens dont disposent les h�pitaux en g�n�ral. Il serait effectivement utile de manifester notre solidarit� � ceux qui veulent r�ellement trouver des solutions aux probl�mes de gestion des urgences.

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Monsieur LHOSTIS, vous avez la parole, pour un avis de l?Ex�cutif.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Cette question des urgences a fait beaucoup parler et beaucoup couler d?encre durant la derni�re p�riode. C?est un probl�me r�current et qui s?aggrave. Je me suis personnellement rendu aux urgences de l?h�pital Antoine-B�cl�re qui �tait dans une situation explosive et en gr�ve il y a maintenant un mois, dans la nuit. J?ai fait une dizaine de services d?urgence sans me faire annoncer pour me rendre compte directement et discuter avec les �quipes.

On voit qu?on est - tout le monde le sait mais peut-�tre faut-il le rappeler - en tension extr�me permanente, on est � la limite de la rupture � chaque fois. On constate de plus en plus - cela fait d�j� un moment - la pr�sence de nombreuses personnes �g�es. J?ai encore la vision d?une centenaire � La Piti� Salp�tri�re derri�re un rideau (puisque le nouveau service des urgences ne sera mis � disposition qu?en septembre) qui a �t� accompagn�e par son fils de 80 ans. C?est une situation rencontr�e de fa�on massive aux urgences, car les dispositifs en amont ne sont pas pris et les dispositifs en aval non plus.

J?ai entendu les explications laborieuses tout � l?heure. La r�alit� du budget, je ne l?ai pas �voqu�e tout � l?heure mais puisqu?on m?y pousse, la voici : le budget des soins de longue dur�e de l?Assistance publique de 2005 qui a �t� vot� dans l?enthousiasme par Mme ANTIER et ses coll�gues diminue de 5 % les moyens de ces services. Voil�, c?est cela la r�alit� du budget qu?on vient de voter. Les 246 emplois, contrairement � ce qu?elle a dit, on les supprime dans ces services, parce qu?on supprime des lits donc on supprime de l?offre.

En plus, cela a �t� fait sans concertation et ce n?est pas ?je crois?, je suis s�r et je le dis au nom de Dani�le HOFFMANRISPAL. Nous avons un sch�ma g�rontologique d�partemental � adopter, il est en cours d?�laboration, et malheureusement les discussions que nous avons � l?heure actuelle avec l?Assistance publique ne nous laissent pas augurer un bon sort sur un renforcement de cette action, sans lequel nous ne r�pondrons pas en grande partie � la question des urgences, m�me si �videmment d?autres probl�mes s?y rattachent.

Pour toutes ces raisons, je crois qu?il faut effectivement tirer le signal d?alarme � nouveau et dire notre opposition et donc voter ce v?u.

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. Madame ANTIER, vous avez la parole, pour une explication de vote extr�mement br�ve, s?il vous pla�t.

M. Philippe GOUJON. - Pourquoi br�ve pour les uns et longue pour les autres ?

Mme Edwige ANTIER.-De toute fa�on, je serai br�ve, donc ce n?est pas la peine de perdre son temps.

Deux questions sont encore m�lang�es. La question des urgences. Voil� plus de 3 ans que nous demandons � la Ville de cr�er des maisons des urgences pour soulager l?Assistance publique de la bobologie?

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

Moi, chaque fois, je m?arr�te !

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

Mme Liliane CAPELLE. - Vous voulez supprimer tous les dispensaires. Tout a �t� supprim� et maintenant il faut tout remettre. C?est g�nial !

Mme Martine DURLACH, adjointe. - Cela devient comique.

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. Madame ANTIER, poursuivez, mes chers coll�gues, laissez Mme ANTIER s?exprimer.

Mme Edwige ANTIER. - Je veux bien �tre br�ve. J?aurais d�j� fini !

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Allez-y.

Mme Edwige ANTIER. - Je dis que voil� 3 ans qu?on pi�tine et qu?on n?ouvre pas de maisons des urgences pour soulager l?A.P.-H.P. des toutes petites urgences. Il faut mettre des locaux � disposition?

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

Je peux finir ma phrase ?

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Allez-y.

Mme Edwige ANTIER. - Il faut mettre des locaux � la disposition des m�decins de ville qui viendront y prendre des gardes � condition?

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

M. Patrick BLOCHE. - C?est certain qu?ils vont venir prendre des gardes le week-end et les jours f�ri�s.

M. Alain LE GARREC. - A quel endroit travaillez-vous et quels sont vos horaires de garde ?

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Mes chers coll�gues, Alain LHOSTIS, laissez Mme ANTIER poursuivre.

M. Philippe GOUJON. - Je demande une suspension de s�ance.

Melle Sandrine MAZETIER, adjoint, pr�sidente. - C?est de droit.

2 minutes 30 de suspension de s�ance de droit.

M. Philippe GOUJON. - C?est 5 minutes dans le r�glement.

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - C?est votre temps autant que le n�tre, mes chers coll�gues.

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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