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Vœu déposé par le groupe “Les Verts” relatif à la limitation de la hauteur et de la densité d’une construction, 17, place Saint-Pierre.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 10 dans le fascicule du groupe ?Les Verts? relatif � la limitation de la hauteur et de la densit� d?une construction, 17, place Saint-Pierre.

C?est M. GAREL qui intervient et c?est M. CAFFET qui r�pondra.

Monsieur GAREL, vous avez la parole.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

En effet, nous sommes face � une nouvelle attaque des promoteurs contre la Butte Montmartre, dans un endroit tout � fait symbolique, puisque c?est au 17, place Saint-Pierre, c?est-�-dire au pied du square Louise-Michel et juste en face du Sacr� C?ur. C?est une zone particuli�re, puisqu?elle vient d?�tre class�e zone touristique.

Nous venons de d�couvrir, voici quelques semaines, qu?un permis de construire �tait accord� pour supprimer l?un des b�timents les plus caract�ristiques de cette rue. Il s?agissait d?un b�timent R+1, tout � fait typique de l?architecture montmartroise, ce qu?on appelle ?une dent creuse?, mais qui fait tout le charme de ce quartier. Bien s�r, les promoteurs immobiliers n?ont qu?un souci, c?est remplir ces ?dents creuses? et l� ils vont casser un immeuble de R+1 pour faire un immeuble de R+6, excusez du peu.

Les deux b�timents qui sont autour du 17, place Saint-Pierre sont de hauteur diff�rente, l?un est de quatre �tages, l?autre de six �tages, bien entendu le promoteur a d�cid� de se coller au plus haut des deux immeubles, cr�ant ainsi un nouveau pignon.

La proposition qui nous est faite d?un point de vue architectural ne correspond pas du tout � ce qu?est ce qui se fait � Montmartre, puisque ce sont essentiellement des baies vitr�es immenses qui vont �tre mises en place. Pourquoi faire cela ? Bien entendu pour des raisons financi�res. A cet endroit, on peut penser que le prix du m�tre carr� va avoisiner les 10.000 euros. On est tr�s loin du logement social? On densifie un quartier qui est d�j� l?un des plus denses de notre Ville. Montmartre a une densification double de celle de Paris. L�, on ne densifie pas pour reloger des gens mal log�s mais pour permettre � des gens tr�s riches de s?installer dans ce quartier. Nous trouvons d�plorable qu?une mairie de gauche facilite la sp�culation immobili�re de cette fa�on. Nous demandons donc que ce permis de construire soit retir�.

Je vous remercie, Monsieur le Maire.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GAREL.

Je donne la parole � M. CAFFET.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Ecoutez, l� aussi, c?est un peu le m�me sujet.

M. Sylvain GAREL. - C?est de la sp�culation immobili�re pure et simple.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Si, si, c?est le m�me sujet. C?est une certaine conception de la ville - je ne dirai pas de l?architecture -, qui consid�re que le b�ti existant doit rester rigoureusement � l?identique.

D?ailleurs, nous avions eu un certain nombre de v?ux et d?amendements d�pos�s en ce sens dans le P.L.U.

Rien ne doit bouger !

Tout doit �tre fig� ! Une ?dent creuse? a vocation � rester une ?dent creuse?.

Mais attendez, je vous ai �cout� avec attention, Monsieur GAREL, pourriez-vous �couter ma r�ponse ?! Nous ne sommes pas d?accord. Souffrez quand m�me que j?exprime une diff�rence !

Merci !

Donc, c?est une conception diff�rente de ce que doit �tre la ville.

Par ailleurs, je dois constater que ce permis de construire, qui a �t� d�livr� en f�vrier, est parfaitement conforme � la r�glementation du P.O.S. actuel et parfaitement conforme � la r�glementation future du P.L.U.

M. Sylvain GAREL. - Heureusement.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Heureusement, comme vous le dites.

Cet immeuble ne sera donc pas plus haut que l?un des immeubles qui le jouxtent.

M. Sylvain GAREL. - Si.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Ce n?est pas vrai.

M. Sylvain GAREL. - Si.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Eh bien, ce n?est pas vrai !

Alors qu?est-ce qu?on nous dit aujourd?hui ?

A partir du moment o� on construit et o� on augmente les constructibilit�s, nous alimentons la sp�culation fonci�re � Paris ! Je pr�tends le contraire et je dis que c?est justement cette vision de la ville, qui voudrait que tout reste absolument � l?iden-tique, qu?un R+1 reste un R+1 et qu?un R+2 reste un R+2, qui est l?une des raisons de l?augmentation des prix � Paris.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - J?ai cru comprendre que M. CAFFET �tait en d�saccord avec le v?u.

Je mets donc le v?u aux voix, � main lev�e, assorti d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est repouss�.

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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