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2005, DDEE 63 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer la charte de qualité entre la Ville de Paris, l’Office de Tourisme et des Congrès de Paris et les professionnels de la chambre d’hôtes. 2005, DDEE 16 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention avec l’association “Parisiens Associés” prévoyant l’attribution d’une subvention pour son projet de développement des chambres d’hôtes à Paris. - Montant : 90.000 euros.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Reste un projet de d�lib�ration que je vous demande d?examiner de fa�on exceptionnelle parce que M. BROS ne sera pas l�, demain pour le pr�senter. Il s?agit du projet de d�lib�ration DDEE 63 : autorisation � M. le Maire de Paris de signer la charte de qualit� entre la Ville de Paris et l?Office de tourisme et les professionnels de la chambre d?h�tes.

Je donne la parole � Mme KUSTER.

Mme Brigitte KUSTER. - Oui, Monsieur le Maire, je propose de condenser plusieurs interventions, ce qui veut dire que l?ordre que vous proposez n?est pas logique parce que la signature de cette charte est due � une convention qui figure � l?ordre du jour plus loin. Il faut donc examiner la convention avant d?�tudier la charte.

Mais apr�s tout, si vous le voulez bien, je vais faire un condens� des deux, ce sera plus simple. Oui, Monsieur le Maire, voici donc par cette d�lib�ration la concr�tisation de la mise en place d?un r�seau de chambres d?h�tes � Paris. Si la d�marche est int�ressante, elle m�rite d?�tre cadr�e afin d?�viter toute d�rive de quelque ordre que ce soit.

F�d�rer des initiatives dispers�es, les structurer afin de garantir la qualit� de service en ad�quation avec la loi et en s?appuyant sur des professionnels existant me para�t, en effet, digne d?int�r�t. M�me si la forme retenue de d�l�gation, un tiers sous forme associative, peut surprendre. Par ailleurs, cette convention suscite de nombreuses interrogations sans compter la signature de la charte de qualit� dans le projet de d�lib�ration �voqu� pr�c�demment. Au-del� de la concurrence que cela peut repr�senter pour les h�teliers, pouvez-vous nous pr�ciser si une taxe de s�jour sera per�ue, s?il sera n�cessaire pour les propri�taires des chambres d?h�tes d?avoir une licence pour les repas ? Qui contr�lera l?hygi�ne et la s�curit� des chambres retenues ? Par ailleurs, avez-vous fix� un seuil du nombre de chambres d?h�tes en concertation avec les h�teliers ? Quelle est la r�partition qualitative pr�vue ? Ces chambres d?h�tes doivent-elles figurer dans une fourchette tarifaire ?

Enfin, concernant l?association ?Les Parisiens associ�s? avec laquelle il est pr�vu que vous signiez une convention, peu de renseignements nous sont donn�s. Qui en fait partie ? Quels sont les professionnels �voqu�s dans ce projet de d�lib�ration ?

Par ailleurs, en regard du projet de budget de cette association que l?on trouve en �criture lilliputienne en annexe du projet de d�lib�ration, je n?ai pas trouv� de recette ayant trait � des adh�sions. Doit-on en d�duire que seules la Ville de Paris et la R�gion Ile-de-France seront les financeurs de cette association et que les adh�rents, b�n�ficiaires du syst�me, ne verseraient aucune cotisation ?

Vous en conviendrez, Monsieur le Maire, voil� beaucoup de questions.

Je vous remercie donc pour toutes les r�ponses que vous m?apporterez.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame BERTRAND, puisque l?on examine les deux projets de d�lib�ration, le DDEE 16 et le DDEE 63, vous avez la parole.

Mme Genevi�ve BERTRAND. - Monsieur le Maire, votre initiative de stimuler et d?organiser des chambres d?h�tes � Paris est d?autant plus excellente qu?elle envisage de mani�re exp�rimentale dans cinq arrondissements (les 3e, 6e, 9e, 13e et 18e) de combler un tr�s grand retard de Paris en chambres d?h�tes, non seulement au regard du reste de la France (300 � Paris pour 30.000 en France), mais aussi au regard des autres capitales comparables, sans porter pr�judice aux 74.000 chambres d?h�tel existantes.

Elle a aussi pour objet de favoriser le s�jour dans Paris de visiteurs et de familles rebut�s par les prix parisiens et la raret� d?une certaine offre.

Je ne reprendrai pas le remarquable expos� des motifs du projet de d�lib�ration DDEE 05-16, mais je souhaite notamment souligner au moins trois avantages de cette initiative : celui de rompre l?isolement de personnes qui deviennent moins entour�es � cause du d�part de leurs enfants, voire du d�c�s d?un conjoint, et qui poss�dent d�s lors des chambres disponibles ; celui de fournir un revenu d?appoint permettant de mieux faire face aux probl�mes financiers inh�rents � la propri�t� et � l?entretien d?appartements devenus un peu trop vastes ; enfin, celui d?am�liorer l?esprit d?ouverture, d?accueil, de convivialit� et de solidarit� de la vie � Paris.

Favoriser la rencontre amicale et confiante entre Parisiens et visiteurs est un projet que nous soutenons, nous, �lus du 6e arrondissement, et en particulier notre adjointe au Maire charg�e du tourisme, Chantal LAMBERT-BURENS.

Il est clair que le d�veloppement d?Internet et la perspective des Jeux olympiques conduisent � ouvrir les esprits et les appartements. Nous soutenons donc avec enthousiasme votre initiative � deux remarques pr�s, la n�cessit� de ?bien vendre? l?initiative aux h�teliers susceptibles de se voir concurrenc�s et, deuxi�mement, une s�curit� juridique ad�quate pour les deux parties qui serait d�finie par la charte de qualit� entre la Ville de Paris, l?Office de tourisme et des congr�s et les professionnels de chambres d?h�tes.

En conclusion, d?ores et d�j�, avant m�me l?adoption des deux projets de d�lib�ration par le Conseil de Paris, les offres de chambres d?h�tes dans le 6e arrondissement d�passent largement les 30 chambres pr�vues.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme HOFFMAN-RISPAL.

Mme Dani�le HOFFMAN-RISPAL, adjointe. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, je crois vraiment que nous pouvons nous f�liciter de la d�marche qualit� pour le d�veloppement des chambres d?h�tes � Paris qui nous est pr�sent�e aujourd?hui. Le travail men� par notre coll�gue Jean-Bernard BROS charg� du tourisme afin de d�velopper quelque chose de tr�s nouveau, c?est-�-dire un tourisme � visage humain dans la Capitale, favorisant la rencontre entre Parisiens et touristes, r�pond directement � l?objectif qui anime notre Ex�cutif, � savoir favoriser toujours davantage le ?vivre ensemble?. Gr�ce � cette charte et � la signature de la convention entre la Ville et les Parisiens associ�s, de nombreux Parisiennes et Parisiens vont pouvoir s?ouvrir � d?autres cultures, cr�er de nouveaux liens, tout en valorisant le Paris que nous aimons, c?est-�-dire le Paris vivant et chaleureux de nos quartiers.

Alors bien s�r, si je m?exprime en plus ce soir, c?est que pour les Parisiennes et les Parisiens �g�s, ce nouveau type d?accueil est � mon sens une chance. Mme BERTRAND l?a dit, mais les seniors de la Capitale sont nombreux � vivre dans l?appartement familial qui, avec le d�part des enfants est parfois devenu trop grand, et donc toutes ces personnes qui sont disponibles - en plus, elles sont � la retraite -, mais �galement ce sont des t�moins d?un Paris qu?elles ont vu �voluer, qu?elles connaissent souvent tr�s bien et qu?elles pourront avec plaisir faire d�couvrir � leurs h�tes.

J?imagine en plus - on travaille beaucoup sur l?interg�n�-ration - que dans ce cadre vont se cr�er tout naturellement des d�veloppements interg�n�rationnels permettant, je le souhaite, � nos seniors par la suite de partir d�couvrir les pays de leurs h�tes. En plus, c?est aussi un moyen de lutter contre l?isolement de certains de nos a�n�s tout en les rassurant sur le dispositif qui a �t� bien pens�. Je vous conseille la lecture que Jean-Bernard va vous proposer du ?manuel de l?h�te parisien? qui est impeccable.

Enfin, Monsieur le Maire, nous n?en avons pas encore parl� mais comme c?est une tr�s tr�s belle initiative, je suis pr�te � demander au Centre d?action sociale de la Ville de faire passer l?information dans ?Paris Info Seniors? pour faire conna�tre le dispositif et, si vous en �tes d?accord, vous savez que nous faisons toutes les ann�es le Forum de la retraite active, il aura lieu le 22 septembre, ce sera un bon moyen de communiquer pour que les seniors soient inform�s.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BROS, vous avez la parole.

M. Jean-Bernard BROS, adjoint, au nom de la 2e Commission. - Vu l?heure tardive, je vais vous r�pondre globalement.

Madame KUSTER, nous avons rencontr� longuement les h�teliers la semaine derni�re et tous les repr�sentants de leurs syndicats professionnels. Ils ont appris que nous percevrons une taxe de s�jour de 0,20 euros au b�n�fice de la Ville, ce qui fera une recette suppl�mentaire, de fa�on � ne pas fausser la concurrence puisque les h�teliers sont soumis au r�gime de la taxe de s�jour.

Nous avons mis en place une commission qui contr�lera la qualit�. La charte avec le ?manuel de l?h�te parisien? disponible pour tout le monde � partir de demain, nous permettra de contr�ler la qualit�.

Il s?agit ici d?ouvrir une piste, et c?est pour cela que nous avons confi� cette mission � une association et non pas � une soci�t� professionnelle, sur une fa�on diff�rente de faire du tourisme. C?est un tourisme participatif, c?est un tourisme interactif. Il s?agit de r�concilier les Parisiens avec leurs visiteurs. Il s?agit de faire d�couvrir le Paris des Parisiens autrement, c?est-�-dire chez l?habitant, en donnant autre chose qu?un �change purement �conomique. C?est aussi donner un sens � une autre fa�on de faire du tourisme. Je me suis moi-m�me rendu sur le terrain encore aujourd?hui et samedi pour me rendre compte de la d�marche des uns et des autres et j?ai trouv� cela int�ressant et passionnant, parce que les h�tes recherchent plus qu?une ressource �conomique, ils recherchent un �change. C?est une fa�on pour eux aussi d?�changer, de partager et de voyager.

Merci, Madame BERTRAND.

Effectivement, le 6e arrondissement a souhait� figurer parmi les cinq arrondissements pilotes o� cinq r�unions auront lieu par arrondissement, c?est-�-dire vingt-cinq r�unions, � travers les conseils de quartier et les CICA, o� cette association va venir informer les gens qui le souhaitent.

Je voulais aussi signaler que le 19e arrondissement m?a fait savoir aujourd?hui par la voix de Mme BARANDA qu?il souhaitait aussi participer � cette exp�rience.

Merci bien s�r � ma coll�gue Dani�le HOFFMAN. Effectivement, les jeunes seniors ou les moins jeunes seniors seront tout � fait associ�s � cette d�marche et nous serons � leur �coute.

Actuellement, il y a 300 chambres d?h�tes disponibles � Paris pour 75.000 chambres d?h�tel. 300 chambres, c?est simplement un h�tel moyen. Le dernier h�tel que j?ai eu l?immense plaisir d?inaugurer, le Hilton, rue de Courcelles, fait 463 chambres, donc avec un h�tel on a largement plus que l?offre. Notre ambition est de doubler ou de tripler le nombre de chambres d?h�tes dans les deux ans ou trois ans � venir.

Je vous rappelle aussi que Paris concourt dans une autre comp�tition, il s?agit pour Paris de devenir ville olympique. Je crois que ce segment, qui est une autre forme d?h�bergement, est int�ressant pour Paris et, au-del� des Jeux olympiques, ce sera int�ressant car compar� � Londres, Berlin, New York ou Sydney, o� cela se chiffre en milliers de chambres d?h�tes, Paris n?en a que 300.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 16.

Qui est pour ?

Pas d?opposition ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DDEE 16).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 63.

Qui est pour ?

Pas d?opposition ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DDEE 63).

Je suspends la s�ance, reprise demain � 9 heures.

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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