retour Retour

Compte rendu de la 7e Commission.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - De ce fait, je vous propose de commencer l'examen des dossiers de la 7e Commission, et conform�ment au R�glement int�rieur du Conseil de Paris, je donne la parole � sa pr�sidente, Genevi�ve GARRIGOS, pour trois minutes.

Mme Genevi�ve GARRIGOS. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, cela ne vous surprendra pas d'apprendre que nous avons commenc� la 7e Commission avec la pr�sentation par M.�Jacques BAUDRIER et la DCPA du bilan des d�lib�rations globales portant sur les �quipements publics. Elle a �t� d�j� clairement d�velopp�e par mon coll�gue Emmanuel COBLENCE, pr�sident de la 6e Commission, je ne reviendrai donc pas sur ce sujet.

Toutefois, je tiens � souligner la performance de M.�BAUDRIER, qui apr�s 6�pr�sentations en Commission a fait preuve du m�me dynamisme pour nous partager l'avanc�e des travaux.

Quant � M.�NGATCHA, adjoint � la Maire en charge des relations internationales et de la francophonie, il nous a pr�sent� le forum "Z�ro carbone" qui se tiendra en d�cembre de cette ann�e � Paris.

En 2015, comme vous le savez, dans le cadre de la COP 21, la Maire de Paris avait r�uni un Sommet des �lus locaux, nos d�bats d'ailleurs lors de ce Conseil illustrent � quel point les villes sont confront�es aux effets du r�chauffement climatique et sont une part essentielle de la solution � apporter � ce d�fi majeur de notre temps. Cinq ans plus tard, il �tait donc tout � fait naturel et essentiel de les r�unir � nouveau afin de dresser un bilan et de les engager sur des objectifs ambitieux.

Compte tenu du contexte, ce rassemblement sera organis� avec des modalit�s particuli�res, mais ne perdra rien de son importance pour une th�matique qui rev�t une urgence particuli�rement forte.

Toujours concernant l'international, plusieurs projets de d�lib�ration ont �t� pr�sent�s, notamment en soutien � des associations ?uvrant en faveur de l'accueil et l'int�gration des r�fugi�s, ainsi que des associations qui par leurs actions permettent aux Parisiens et aux Parisiennes de d�couvrir diff�rentes cultures � travers le monde ici m�me � Paris.

Vous aurez �galement � d�battre de deux v?ux concernant d'une part, la situation au B�larus et, d'autre part, dans le Haut-Karabakh.

Sans revenir sur l'ensemble des projets de d�lib�ration qui vous sont propos�s, je souhaite souligner qu'au niveau de la d�l�gation de M. Pierre RABADAN, le sport, la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024 fera l'objet d'une communication pr�sentant la strat�gie "Paris + inclusive", en pr�vision justement de ces Jeux.

Pour finir, et je n'aurais pas utilis� tout mon temps de parole, contribuant ainsi � acc�l�rer cette journ�e, avant l'ouverture des �changes sur les projets de d�lib�ration et sur les v?ux, il me faut souligner et remercier la c�l�rit� de M. RABADAN et Mme BIDARD dans leur r�ponse aux inqui�tudes de Mme Samia BADAT-KARAM, la vice-pr�sidente de la Commission, concernant la diffusion de l'appel � projets et la s�lection des 14�associations dans le cadre du dispositif "Paris sportif". J'esp�re que ces clarifications auront lev� toute inqui�tude, je vous remercie de votre attention, et je vous redonne la parole. Merci beaucoup.

(M. Ian BROSSAT, adjoint, remplace M. Patrick BLOCHE au fauteuil de la pr�sidence).

M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente.

Il a �t� convenu en conf�rence avec les pr�sidents d'un d�bat organis� par Commission sur l'ensemble des projets de d�lib�ration et des v?ux comme pour les Commissions pr�c�dentes.

La parole est � pr�sent � M.�Sylvain RAIFAUD pour le groupe Ecologiste de Paris, pour 10�minutes.

M. Sylvain RAIFAUD. - Merci, Monsieur le Maire. 10 minutes que je vais partager avec mes coll�gues Antoinette GUHL et Aminata NIAKAT�, donc je vais �tre tr�s court en ce qui me concerne. Je voulais intervenir sur le projet de d�lib�ration DGRI 54, il s'agit de la conf�rence sur les cinq ans de l'Accord de Paris.

Nous allons voter ce projet de d�lib�ration. Il permet de conforter les engagements de la Ville pour le respect de l'Accord de Paris au moment o� les �tats-Unis vont revenir dans cet accord.

Nous avons cependant une petite r�serve concernant les conditions d'organisation de cet �v�nement, avec le choix d'une subvention plut�t que le recours � un march� public.

Autre sujet de pr�occupation, les partenaires de cette manifestation, parmi lesquels on trouve des entreprises qui se sont fait �pingler r�cemment pour tenir un double discours sur le climat, ce qui est emb�tant pour cet �v�nement.

Deuxi�me intervention pour ce qui me concerne�: le v?u d�pos� par le groupe "Ind�pendants et Progressistes" concernant une charte r�publicaine municipale pour les associations. Les clubs sportifs, les associations d'�ducation populaire, les centres sociaux, l'ensemble du secteur associatif apportent une contribution essentielle aux missions d'int�r�t g�n�ral de la Ville. Le secteur associatif est une partie de la solution au probl�me de radicalisation. Les ph�nom�nes de radicalisation ne se r�duisent pas � l'islam radical. Ce n'est pas en signant une charte qu'on va r�soudre les difficult�s auxquelles certaines associations sont confront�es. Le v?u propos� jette la suspicion sur les acteurs, alors qu?il faudrait au contraire les accompagner, les aider � comprendre les ph�nom�nes et les remercier pour leur action. Pour ces raisons, nous voterons contre ce v?u.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Sylvain RAIFAUD.

La parole est � pr�sent � Mme Barbara GOMES pour le groupe Communiste et Citoyen.

Mme Barbara GOMES. - Merci, Monsieur le Maire.

Je souhaite intervenir au sujet de la situation tr�s alarmante des jeunes que ma coll�gue Camille NAGET rappelait hier encore. La pr�carit� �conomique essentielle s'envole, 17,4�% des jeunes de moins de 25 ans vivent � Paris sous le seuil de pauvret�. Les associations nous alertent sur le fait que leur pr�sence dans les centres d'aide alimentaire explose, celle des �tudiantes et des �tudiants notamment.

La paup�risation dont t�moignent les chiffres est terrible�: 50�% d�clarent ne pas manger � leur faim. 50�%�! 60�% vivent avec moins de 400 euros de ressources par mois. 75�% sont des femmes.

Si la crise malm�ne tant les jeunes, c'est notamment en raison de la pr�carit� des emplois que les jeunes sont trop souvent contraints d'occuper, ces petits "jobs", ces CDD, l'int�rim qui est tr�s touch� par la crise, il est donc vital d'agir pour l'emploi et pour l'insertion des jeunes.

La Ville dispose de 9 points Paris Emploi et souhaite en installer un dans chaque arrondissement. Nous saluons cette d�marche, mais elle doit s'inscrire dans une action de coordination avec l'ensemble des structures jeunesse parisiennes, en particulier les centres Paris Anim'. Cr�ons avec elles des espaces de travail partag�s pour les jeunes �tudiants en recherche de stage ou d'emploi, d'aide � la construction de CV, pour l'�criture de lettres de motivation, pour des bourses de stages ou des propositions d'emplois. Assurons-nous que les jeunes les plus �loign�s des structures existantes puissent avoir connaissance de ce que nous proposons.

Je souhaite pour ce faire savoir quels sont les moyens d'information et de communication utilis�s pour informer les jeunes par exemple sur les dispositifs de formation et d'emploi propos�s par la Ville.

Enfin, veillons � ce que le terme "emploi" ne soit pas un fourre-tout vid� de son sens, toute activit� n'est pas un emploi. L'emploi offre l'acc�s par le travail au statut, au b�n�fice du droit du travail et au droit � la S�curit� sociale. Les plates-formes num�riques de travail�: les Uber, Stuart et autres Deliveroo qui ciblent souvent les jeunes les plus �loign�s de l'emploi n'offrent pas d'emploi, mais un travail mal r�mun�r� sans aucune protection individuelle et collective offerte par la l�gislation sociale. De m�me et dans un autre registre, le service civique n'est pas un dispositif d'insertion professionnelle, mais du volontariat indemnis� qui s'inscrit dans une d�marche d'engagement au service d'une mission d'int�r�t g�n�ral. Alors, le plan du Gouvernement "1 jeune, 1 solution" qui propose 1.000 services civiques suppl�mentaires sortira, certes, des jeunes des statistiques du ch�mage, mais rappelons que l�galement il est interdit d'avoir recours � un service civique pour leur attribuer une mission qui pourrait �tre effectu�e par des salari�s. Veillons alors, s'il vous pla�t, � �tre exemplaires aupr�s des jeunes pour la p�riode actuelle qui est quand m�me particuli�rement rude.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Barbara GOMES.

La parole est maintenant � Pierre-Yves BOURNAZEL.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, je voudrais commencer par une citation de Micha�l DELAFOSSE, maire socialiste de Montpellier�: "Je viens d'�tre �lu maire de Montpellier, j'ai dit que la la�cit� ferait partie de mes actions, tout comme la transparence de l'utilisation de l'argent public et le fait que les associations devront signer ce document de la�cit�". Ainsi, on lui a confi� � l'A.M.F. la commission de la�cit� pour travailler sur ce sujet. Donc, il me semble que c'est un sujet d'int�r�t g�n�ral qui est pos� l� par mon v?u.

Pour notre groupe, les associations jouent un r�le majeur. Un r�le majeur d'�ducation, de solidarit�, d'inclusion, d'animation et de transmission aupr�s de la population. Elles ont ainsi, � travers leur mission, une responsabilit� dans la transmission des valeurs de la R�publique.

La Ville de Paris assure le versement de subventions � des associations afin de les accompagner dans l'exercice de leur mission, dans un contexte de tension au sein de notre soci�t� o� peuvent se d�velopper des ph�nom�nes de discrimination, le racisme, l'antis�mitisme, la LGBTphobie ou toute forme de haine de l'autre. La radicalisation religieuse par ailleurs, qui r�cuse la la�cit� et nos valeurs r�publicaines, qui s'attaque notamment � la libert� d'expression ou � la libert� de conscience.

Il est donc n�cessaire pour nous que la Ville de Paris, compte tenu de la dimension de son tissu associatif et de la surface budg�taire allou�e, anticipe l'�laboration d'une charte r�publicaine municipale comme le fait Montpellier, dans la perspective du vote de son budget 2021. Ce, afin de prot�ger les associations et leurs encadrants, professionnels ou b�n�voles.

Notre v?u demande que le Conseil de Paris �labore une charte r�publicaine municipale et la pr�sente avant le vote du budget 2021, que le versement d'une subvention � une association soit conditionn� � la signature de cette charte r�publicaine municipale d�s l'exercice du budget 2021, charte r�publicaine qui doit �tre co-construite avec les partenaires associatifs et dans le cadre du pluralisme d�mocratique.

Nous souhaitons qu'il y ait des stages de formation de lutte contre toute forme de discrimination, contre toute forme de haine de l'autre, contre toutes les pratiques d'entrisme, de radicalisation religieuse quelles qu'elles soient, ce � l'initiative de la Ville de Paris et en direction des cadres associatifs.

Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Pierre-Yves BOURNAZEL.

La parole est � Nathalie MAQUOI.

Mme Nathalie MAQUOI. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, je voulais intervenir sur le tourisme, mais en vous �coutant, Monsieur BOURNAZEL, je me posais quelques questions.

Je partage avec vous que l'on a un tissu parisien d'associations extr�mement important, mais du coup pour des sujets qui sont si essentiels que la la�cit�, je me demande pourquoi une telle pr�cipitation, puisque vous demandez � la fois que la Ville �tablisse une charte concert�e avec tout le tissu associatif, tout cela � voter avant le prochain Conseil de Paris, � introduire pour que nous les conseillers de Paris, on la voie dans 15 jours, et qu'elle soit sign�e avant de voir attribuer des subventions pour le budget 2021.

Vous savez que dans la crise et heureusement la Ville prend de bonnes habitudes sur ce sujet, elle anticipe certaines subventions, je pense au secteur culturel, pour ne pas qu'il ait des trous de tr�sorerie. Vous nous demandez de faire tout cela en 15 jours. Je crois que ce n'est pas tr�s s�rieux pour un sujet comme celui-l�. Je crois qu'en plus, cela ne permet pas d'instaurer un vrai lien de confiance, parce que la majorit�, voire la quasi-unanimit� des associations avec qui on travaille, font vivre notre lien social au quotidien.

Je ne suis pas s�re que ce soit une bonne technique pour embarquer, pour refaire soci�t�, pour refaire nation.

Je ne suis pas comme vous, je ne fais pas la loi. Donc, je pense que vous la connaissez mieux, mais il me semble que quand on a d�j� une difficult� de discriminations, de probl�mes avec une association qui ne respecte pas la loi, ce que nous partageons, il y a d�j� des outils pour faire face.

Du coup, je reviens, c'est parce que cela m'interpellait. A "G�n�ration.s", nous avions d�j� eu l'occasion de saluer, notamment au moment de l'examen du rapport d'orientations budg�taires, l'effort consenti par la Ville en soutien aux secteurs particuli�rement touch�s par la crise. Cette commission me donne l'occasion de revenir sur le secteur du tourisme, m�me si son plan, qui le concernait, a particuli�rement �t� d�clin� en 1�re Commission.

Nous savons bien s�r � quel point la crise impacte de fa�on tr�s brutale ce secteur, et surtout que la faible activit� de ce secteur a, un effet boule de neige, des r�percussions sur de nombreux autres.

Cette crise est une belle occasion d'op�rer le changement de mod�le de tourisme que notre majorit� encourage�: un tourisme plus durable, r�silient et local. Les travaux engag�s en la mati�re sont salu�s. Un tourisme qui puisse � la fois capter les Parisiens et Parisiennes, les Franciliens et les Franciliennes, un tourisme qui puisse encourager tous et toutes, ind�pendamment de leur milieu social, � d�couvrir la richesse et la beaut� de notre Capitale.

En ce sens, le soutien apport� aux offices de tourisme doit leur permettre de fa�on souple d'intervenir en soutien d'initiatives et de projets locaux de mise en valeur de notre patrimoine et de notre histoire. Je pense particuli�rement � l'ann�e prochaine, � une belle opportunit�, celle de la valorisation de l'histoire de la Commune de Paris et bien s�r de la comm�moration de ses victimes.

Les arrondissements de l'Est parisien travaillent � un riche programme d'�v�nements, je pense particuli�rement dans le 20e arrondissement, de parcours, d'interventions artistiques d'attrait autant culturel, patrimonial que touristique, et si vous me le permettez, je pense que cela va faire du bien l'ann�e prochaine de revoir l'histoire de la Commune et tout ce qu'elle avait apport�. C'est un bon exemple de d�veloppement d'une offre de tourisme alternatif ancr� dans nos quartiers et pouvant susciter l'int�r�t des habitantes et des habitants.

Merci.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Nathalie MAQUOI.

La parole est � Maud LELIEVRE.

Mme Maud LELIEVRE. - Merci, Pr�sident, j'interviendrai sur le plan de relance du tourisme, qui a particuli�rement retenu notre attention. Si le groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes soutient la volont� de l'Ex�cutif de venir en aide � ce secteur particuli�rement touch� par la crise, il n'en reste pas moins quatre interrogations qui, � notre sens, ne peuvent pas �tre pass�es sous silence.

La premi�re porte sur le co�t de ce plan, son financement sur toute la mandature. Son montant est particuli�rement cons�quent et s'il appara�t, au vu du nombre d'acteurs touch�s de plein fouet qu'il doit �tre d�taill� et justifi�, au vu des impacts sur la Ville, nous n'avons encore aujourd'hui que tr�s peu d'informations sur la fa�on dont vous comptez g�rer ce budget.

La question du financement est d'autant plus importante que les cons�quences sur le budget de la Ville de la crise sanitaire sont d�j� perceptibles, que la marge de man?uvre est tr�s faible, donc la faisabilit� du plan de relance doit �tre, certes, ambitieuse, mais questionn�e � l'aune des r�alit�s.

Par ailleurs, nous serons �galement attentifs aux b�n�ficiaires des acteurs du tourisme. Ils sont nombreux, vous l'avez soulign�, les besoins sont bien diff�rents, bien diff�rents selon la nature des acteurs et bien diff�rents aussi selon les arrondissements. Une �tude s�rieuse des besoins doit �tre men�e pour qu?il y ait une individualisation pour que les moyens publics qui vont �tre utilis�s le soient bien, sans que cela descende du haut avec quelque chose de g�n�raliste qui ne s'appliquerait pas. Cela fait partie quand m�me de nos inqui�tudes.

Concernant le secteur h�telier, qui ne verra sans doute pas avant un certain temps, au vu de la prolongation de la crise sanitaire, les tourismes �trangers revenir, qui n'arrive pas � trouver d'offres commerciales rentables, compatibles avec la situation actuelle, nous souhaitons savoir justement quelles propositions vont �tre faites ainsi que ceux des acteurs qui tournent autour de cet �cosyst�me �conomique, les th��tres, les restaurants, certains types de commerce. Ce sont eux en priorit�, ces acteurs les plus touch�s, qui doivent b�n�ficier d'une aide imm�diate de la part de la Ville de Paris.

Troisi�mement, si nous voulons que ce plan permette de relancer l'�conomie du tourisme, il ne doit pas �tre pens� � la seule �chelle de la ville, mais au contraire, se faire en lien avec un �cosyst�me plus large, un �cosyst�me r�gional, inclure les acteurs du tourisme au-del� de Paris intramuros. Les touristes ne se contentent pas de visiter la tour Eiffel, ils s'aventurent parfois � Versailles, Marne-la-Vall�e, le Stade de France et l'absence des touristes parisiens a des cons�quences qui ne se limitent pas uniquement � nos arrondissements mais s?�tendent bien au-del�.

Aussi, pour optimiser le plan, pour redonner une attractivit� et pour redonner aux gens l'envie de venir � Paris, il est n�cessaire d'avoir une strat�gie de relance au niveau m�tropolitain et non au niveau communal. Je l'ai �voqu� ce matin sur le P.L.U., je le r�p�te sur un autre sujet car l'enjeu est le m�me, Paris ne vit pas en autarcie intramuros, mais les touristes �trangers, franciliens et pourquoi pas parisiens s'ils s'aventurent au-del� du p�riph�rique, doivent �tre encourag�s dans leur globalit�. L'oublier serait faire preuve d'une erreur de gouvernance propre � Paris sans la R�gion.

Enfin, j'aimerais revenir sur la question de la d�finition du tourisme durable, nous avons avec mon coll�gue Jean-Baptiste GARDES du 9e arrondissement, particip� � une r�union de travail et sommes en attente de solutions durables justement.

Question de d�finition, durabilit� sur le plan �conomique, durabilit� sur le plan �cologique, la situation qui avait �t� de proposer des assises du tourisme durable semble aujourd'hui un peu d�pass�e. Nous avons besoin de solutions rapides, de plans d'action, de visions, de perspectives, et il nous semble que rester dans le calendrier qui �tait celui d'avant la deuxi�me crise ou le deuxi�me rebond de la crise sanitaire devrait �tre questionn�. On est vraiment face � un enjeu de taille particuli�rement important pour un certain nombre d'arrondissements. C'est pourquoi, au groupe MoDem, nous sommes convaincus que pour y parvenir, nous devons trouver une r�ponse r�fl�chie, adapt�e, cibl�e, m�tropolitaine, �cologique, et surtout rapide.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame.

M. Hamidou SAMAK� a la parole, pour le groupe Paris en commun.

M. Hamidou SAMAK�. - Chers coll�gues, il me paraissait important de prendre la parole sur le projet de d�lib�ration DJS 143, afin de souligner comment une nouvelle fois, les futurs J.O., Jeux olympiques et paralympiques de 2024, pouvaient �tre un formidable levier pour le d�veloppement du sport pour toutes et tous sur notre territoire.

L'ambitieux programme d'h�ritage durable pour notre ville, qui s'est traduit dans les 20 mesures de transformation olympique, permet notamment � Paris d'engager des actions concr�tes pour inciter le plus grand nombre � faire du sport, malgr� les obstacles mat�riels ou culturels qui peuvent limiter cette pratique.

Or, force est de constater que l'univers sportif dans son ensemble en France a longtemps d�courag� le sport f�minin. Cette c�cit� est remarquablement visible dans cette phrase malheureuse de l'illustre Pierre de Coubertin, je cite�: "Les Jeux olympiques doivent �tre r�serv�s aux hommes, le r�le des femmes devrait �tre avant tout de couronner les vainqueurs".

Entre l'interdiction de comp�tition des femmes longtemps pratiqu�e, les clubs et associations ne proposant pas d'offre mixte aux femmes, la moindre m�diatisation du sport f�minin et le diff�rentiel cons�quent de r�mun�ration des sportives par rapport aux sportifs, notre soci�t� dans son ensemble accorde toujours un caract�re au mieux secondaire � la pratique sportive des femmes.

Mais, de nombreuses initiatives se sont cr��es notamment � Paris pour rejeter ce mod�le in�galitaire, et c'est heureux. Briser ces barri�res, c'est l'objectif fort de "Paris Sportives" que nous portons avec "Paris 2024" pour permettre le d�veloppement de la mixit� sur tous les terrains de sport au moment o� les Parisiennes, qui repr�sentent 53�% de la population de notre ville, ne sont plus qu'un petit 15�% � utiliser les sites sportifs en acc�s libre de la Capitale.

Je voudrais, avant de continuer, saluer ici l'action de nombreux clubs parisiens, qui dans nos quartiers ont fait le pari d'augmenter depuis plusieurs ann�es la pratique du sport des femmes. "Paris Sportives" nous permet d'aller plus loin. Cet appel � projets qui s'inscrit dans le temps long est un instrument suppl�mentaire pour cr�er de nouvelles actions pour favoriser la pratique f�minine.

Afin de toucher de nouveaux publics, cet appel � projets qui, au-del� des clubs sportifs, a �t� �largi aux associations de quartier, va financer l'organisation d'activit�s sportives r�guli�res dans le but d'inciter et habituer les femmes � utiliser les terrains d'�ducation physique, les T.E.P., en acc�s libre. Ceci est une bonne chose, car nous savons que ces �quipements sont principalement fr�quent�s par de jeunes gar�ons. Nous r�pondons donc l� parfaitement � notre but de mixit� et d'usage de l'espace public et des �quipements sportifs.

Les 14 initiatives laur�ates qui ont �t� retenues dans le cadre de "Paris Sportives" seront subventionn�es par moiti� par la Ville de Paris et par moiti� par "Paris 2024". Elles proposeront des activit�s vari�es qui vont de s�ances de sports classiques par des ateliers �ducatifs autour de l'�galit� femmes/hommes en passant par les expositions photos.

Permettez-moi d'avoir un mot particulier pour 3 associations laur�ates issues du 20e arrondissement que je connais par leur pr�sence remarquable sur le terrain. Je vais citer "Paris Lilas Basket", club de basket f�minin situ� � la Porte des Lilas�; "Union sportive de Charonne", club de basket localis� dans le Sud du 20e, et "Panam Boys and Girls United", Club de foot 100�% inclusif luttant contre les discriminations au plus pr�s des r�alit�s du terrain.

Pour conclure, je dirais que cet appel � projets est un outil de plus pour faire de l'�galit� entre les femmes et les hommes une �galit� r�elle dans le sport et qu'elle couronne un dynamisme associatif pr�cieux.

Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur Hamidou SAMAK�.

La parole est � Samia BADAT-KARAM, pour le groupe Changer Paris.

Mme Samia BADAT-KARAM. - Les subventions regroupent les aides accord�es dans un but d'int�r�t g�n�ral. Dans le cadre d'une collectivit� territoriale, l'int�r�t local constitue aussi un crit�re d'attribution implicite, qu'il soit pour soutenir un projet dans nos quartiers ou l'initiative d'un collectif ou d'une association pr�sente sur nos territoires.

Ce projet de d�lib�ration DGRI 51, nous pr�sente le projet d'une association de la r�gion lyonnaise d?�lectrifier des zones rurales aux Philippines. L'int�r�t local, nous le cherchons encore.

Si la volont� d'avoir des aides internationales de la Ville de Paris se comprend totalement, n'existe-t-il pas des acteurs associatifs locaux comp�tents en la mati�re qui participent au rayonnement quotidien de notre ville�? N'existe-t-il pas des Parisiennes et des Parisiens profond�ment investis dans des causes tout aussi louables que l'on pourrait soutenir ou de fa�on plus amplifi�e qu'elles ne le sont d�j�?

De plus, � l'heure o� vous brandissez l'argument budg�taire comme r�ponse � nombre de demandes qui concernent directement Paris, ses habitants et ses entreprises, distribuer all�grement de l'argent public parisien pour des acteurs d'autres villes, pour des projets � l'autre bout du monde, me semble ind�cent.

A l'heure de la crise sanitaire, comment expliquer � un commer�ant ou une entreprise parisienne qu'on leur limite notre soutien tout en donnant de l'argent dans le monde entier�? Comment expliquer nos difficult�s � d�ployer ou r�nover certains �quipements publics parisiens, alors qu?on subventionne des associations dans toute la France pour agir aux quatre coins du monde�? La liste des exemples possibles est aussi longue qu'accablante. L'aura de Paris dans le monde est �vidente, mais justifie-t-elle cette propension � intervenir largement de toute part�? L'argent des Parisiens n'est pas celui du quai d'Orsay.

Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci � vous et merci de vous �tre adapt�e � cette nouvelle technique du micro.

C'est � Mme Danielle SIMONNET. Pareil, si le micro ne fonctionne pas, on vous apporte un micro de remplacement. Prenez le micro de remplacement.

Mme Danielle SIMONNET. - Comment, chers coll�gues, vous pouvez encore saluer les Jeux olympiques comme un formidable levier pour d�velopper et encourager le sport populaire, la pratique du sport par les femmes, la mise en accessibilit� de nos �quipements au service de l'accessibilit� universelle, de la valorisation du handisport�?

Franchement, je le redis, c'est de l'hypocrisie, car nous n'avons pas besoin des J.O. pour engager une politique r�publicaine et ambitieuse au service du sport pour toutes et tous. Surtout, nous sommes dans un contexte de crise sanitaire inou�e. Une crise sociale �conomique qui s'ensuit, inou�e. Il faut donc r�interroger cette manifestation compl�tement m�galomane, anti-�cologique et qui rel�ve plus de la f�te des sponsors que de la f�te du sport.

Les budgets, cela a �t� �pingl� par la Chambre r�gionale des comptes, sont d�j� dans un d�passement scandaleux. Il faut absolument remettre en cause ces Jeux olympiques. Il y a une question d�mocratique. Cela devrait �tre aux citoyens et citoyennes de d�cider de l'organisation ou de l'annulation de ces Jeux olympiques.

J'aurais aim� m'inscrire sur les projets de d�lib�ration SG 38, DJS 145, DAE 28 et SG 21, je n'en ai h�las pas le temps. Je voudrais au moins, dans le cadre de la mise en ?uvre du plan de soutien de la Ville en direction des acteurs du tourisme, pr�senter mon amendement relatif aux guides conf�renciers.

Il me semble important de prendre conscience qu'il faut aider les guides conf�renciers. J'�tais d�j� intervenue au Conseil de Paris de cet �t� � ce sujet, au pr�c�dent Conseil de Paris j'avais �galement fait un amendement. Je souhaite amender le projet de d�lib�ration DAE 281 sur cette question des guides conf�renciers.

Les guides conf�renciers, ils �taient avant sous le r�gime de l'intermittence du tourisme qui a �t� supprim� en 2014, et aujourd'hui ils sont dans des statuts diff�rents, soit des salari�s en CDD dit d'usage, soit entrepreneurs en micro ou autoentreprise, et un quart d'entre eux cumule par ailleurs les deux statuts.

Avec cette diversit� de statuts et de r�gimes, ils souffrent d'une tr�s grande in�galit� dans la professionnalisation. Il faut bien reconna�tre que ce sont les grands oubli�s du Minist�re, du Gouvernement.

Il y a vraiment un souci de d�valorisation du m�tier et en plus de concurrence d�loyale avec les "free tours" r�mun�r�s au pourboire et sans la reconnaissance de la carte professionnelle.

Dans mon amendement, je souhaite deux choses. D'abord, dans l'annexe 1 � l'avenant de la convention, je souhaite que dor�navant l'offre de visites guid�es dans laquelle s'est engag�e la Ville et qui a commenc� cet �t�, cet �t� c'�taient 800 visites, mais c'�tait en lien avec la F�d�ration nationale des guides interpr�tes et conf�renciers, il fallait �tre membre de cette f�d�ration pour pouvoir en b�n�ficier. C'�tait une discrimination syndicale inacceptable. Je souhaite qu'� l'avenir, sans discrimination aucune, tout guide conf�rencier, quelle que soit la f�d�ration � laquelle il appartienne ou qu'il n'appartienne � aucune, puisse en b�n�ficier.

Deuxi�me aspect, je souhaite �galement que la Ville arr�te de promouvoir les "free tours", parce que c'est de la concurrence d�loyale.

Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Antoinette GUHL par Webex. Antoinette GUHL du groupe Ecologiste de Paris est-elle avec nous�? Je la vois, c'est formidable, on a l'impression d'animer l'Eurovision. Allez-y Antoinette. On vous entend assez mal. Je propose qu'on poursuive et on vous redonnera la parole d�s que ce probl�me technique sera r�solu. La parole est � Nicolas BONNET-OULALDJ pour le groupe Communiste et Citoyen. Normalement, cela devrait fonctionner, sinon nous avons le micro portatif.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Monsieur le Maire, Monsieur l'adjoint � la Maire, cher Pierre RABADAN, je souhaiterais intervenir sur le projet de d�lib�ration DJS 143 relatif au dispositif "Paris Sportives", et sur la communication "Paris inclusive" et enfin pr�senter le v?u que j'ai rattach� � ces deux sujets, qui est un v?u d'actualit� sur le soutien aux clubs sportifs � Paris.

Je voudrais dire toute notre satisfaction et notre soutien � cette volont� de tendre vers l'�galit� dans la pratique des activit�s physiques et sportives, � tous les niveaux.

D'abord, l'�galit� entre les femmes et les hommes. On sait que la domination masculine est tr�s pr�sente au sein du sport, et que nous avons encore des bastions � gagner pour les femmes. Je pense � certains sports qui ont d'ailleurs �t� m�diatis�s comme le rugby que vous connaissez bien, comme le football ou d'autres sports o� nous avons besoin de regagner le terrain pour les femmes et cette bataille, c'est d'abord une bataille de cr�neaux, cr�neaux dans nos installations sportives, que ce soit dans les gymnases ou sur les terrains. Nous aurons prochainement le renouvellement des conventions d'occupation dans les installations sportives, nous devrons �tre tr�s attentifs � la place des femmes.

Je voudrais dire aussi que la capacit� d'accueil dans nos installations et la forme d'accueil doivent �tre bienveillantes pour les femmes. Nous allons prochainement c�l�brer la "Journ�e des violences faites aux femmes" et malheureusement, encore une fois dans l'actualit�, nous avons des cas de viols, de violences tr�s graves dans les installations sportives et r�cemment � l'Insep, qui est dans le bois de Vincennes en ce qui concerne le judo.

Cela n�cessite un changement de r�glement int�rieur. Cela n�cessite aussi que dans nos conventions d'objectifs avec les clubs on tienne compte de cette question de la violence faite aux femmes et notamment en ins�rant des modules de formation pour les cadres et dirigeants. J'irai m�me plus loin, quand des clubs ne se soumettent pas � cette volont� de lutter contre les violences faites aux femmes, ne se soumettent pas � la volont� d'�galit�, peut-�tre faudra-t-il leur retirer les cr�neaux que nous avons dans nos installations.

Vous �voquez dans cette communication la question des personnes en situation de handicap. C'est aussi un enjeu formidable que nous devons relever avec l'accueil des Jeux paralympiques. D'abord, cela passe par une adaptation de nos installations sportives et un effort d'investissement pour permettre � toutes les personnes en situation de handicap d'acc�der au sport, mais c'est aussi un effort de soutien aux clubs sur un mat�riel qui est vraiment n�cessaire et adapt� � ce sport, que ce soit du sport adapt� ou le paralympique.

Je pense notamment � l'activit� en fauteuil comme l'escrime en fauteuil, comme aussi le c�cifoot, qui n�cessite aussi une place importante. C'est tout l'esprit de votre communication. Je salue le travail conjoint avec H�l�ne BIDARD et Jacques GALVANI sur ce sujet, et bien s�r en tant qu?�lu au sport dans la mairie du 12e et avec la maire du 12e, nous serons vigilants et � vos c�t�s dans la mise en ?uvre de cette communication.

Le sujet que je voulais �voquer avec vous, j'utilise un v?u, c'est la situation actuelle des clubs sportifs parisiens. Votre communication est percut�e par l'actualit�, permettez-moi de vous dire, car quand on regarde la situation des clubs, 25�% de licenci�s en moins dans les clubs. 25�%, c'est l'annonce faite par les f�d�rations, c'est une moyenne. Quand on regarde d'un peu plus pr�s, ce sont les f�d�rations de sports adapt�s qui concernent des personnes en situation de handicap qui sont les plus touch�es. Marie-Am�lie LE FUR a annonc� 72�% de non-reconductions des licences dans le sport adapt�. C'est donc au c?ur de votre communication et nous devons �tre tr�s vigilants.

C'est aussi bien souvent le sport f�minin, le sport senior qui sont aujourd'hui victimes de la fermeture de nos installations, et dans bien des cas les f�d�rations nous disent que c'est dans ce secteur-l� que les licences ne sont pas reconduites. D'abord, permettez-moi de vous dire que ce que demande l'ensemble des clubs, c'est une reprise de l'activit� le plus rapidement possible, avec des mesures, des protocoles qui soient adapt�s. Il faut absolument qu?on rouvre nos installations, cela ne peut pas continuer comme cela. Nous avons des indicateurs assez positifs sur le plan sanitaire. Il faut que l'on regarde d'ici la fin du mois de d�cembre comment l'activit� pourra reprendre.

La deuxi�me chose demand�e par les clubs, �videmment c'est ce plan de relance. Le v?u que j'ai d�pos�, qui demande d'interpeller l'�tat, a �t� percut� par l'actualit� puisque hier, le Pr�sident de la R�publique a re�u des acteurs du sport. Permettez-moi de vous dire qu'on aurait souhait� un autre cadre, parce que le Pr�sident de la R�publique a choisi ses interlocuteurs, principalement des athl�tes de haut niveau comme Tony PARKER, Renaud LAVILLENIE et j'en passe, principalement des acteurs du sport priv�, principalement des acteurs du sport professionnel, mais o� sont les amateurs � part le repr�sentant du C.N.O.S.F., M. Denis MASSEGLIA�?

Je souhaiterais que dans une situation d'urgence tr�s critique o� l'on alerte sur la disparition du sport, des clubs, on relance des assises nationales du sport et que l'on mette autour de la table tous les acteurs.

Tous les acteurs, ce sont d'abord les collectivit�s territoriales, premier financeur, donc l'Association nationale des �lus en charge du sport, dont vous faites partie, mon cher Pierre RABADAN, aurait d� �tre autour de la table. Je pense au corps des enseignants, aux professeurs d'E.P.S. qui sont en premi�re ligne et interviennent dans le sport. Je pense � l'ensemble de ces clubs, qui d'une mani�re ou d'une autre sont repr�sent�s, mais permettez-moi de le dire, pas enti�rement repr�sent�s, simplement par les athl�tes de haut niveau. C'est le cadre qu'il faut revoir. On a l'impression que le Pr�sident de la R�publique, dans l'urgence, a essay� de faire un effet d'annonce.

Les annonces sont claires, le mouvement sportif avait estim� � 800 millions le plan d'aide et de relance, le Pr�sident annonce 400 millions. Il a fait la moiti� du chemin, on aurait esp�r� plus. Sur ces 400 millions, il annonce 20 millions seulement pour les f�d�rations, alors que les f�d�rations avaient estim� un co�t de 300 millions d'aide.

Sur un autre aspect qui nous concerne directement, il parle de 5 millions pour le d�veloppement d'un passeport qui serait une r�duction sur l'acc�s � la licence. Le pr�sident du C.N.O.S.F. a pr�cis� que ce seraient simplement 50 euros sur les licences. Permettez-moi de vous dire que dans mon arrondissement, je connais des clubs dont la licence est entre 3 et 500 euros. 50 euros de r�duction, ce n'est pas grand-chose. Je me souviens que dans l'actualit�, les chasseurs avaient obtenu la r�duction de moiti� du permis de chasse. C'est une insulte faite aux sportifs.

Je voudrais dire que nous, le groupe Communiste, ce que nous proposons est simple, et je conclurai sur ce point, c'est d'abord l'id�e d'un plan d'urgence de rattrapage des �quipements sportifs. Nous avons besoin de plus d?�quipements justement pour aller vers plus d'�galit� et accueillir � la fois le sport adapt�, le handisport, les publics f�minins, les publics seniors. Cela passe par un effort cons�quent en infrastructures sportives.

Deuxi�me chose, c'est un plan d'embauche des cadres d'�tat. Cela a �t� �voqu� dans le pass�, on n'en parle plus, mais nous avons besoin d'embaucher dans le monde sportif.

Enfin, sur l'aide de l'�tat sur la prise en charge des licences, nous proposons une prise en charge � hauteur de 50�%. C'est le cas de "R�duc' Sport", le dispositif que la Ville de Paris met en place.

Je terminerai en disant simplement que tout cela n�cessite un budget inscrit dans la loi de finances, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Ce budget, nous pensons que nous pourrions le doubler ou aller au moins vers 1�% du budget de la nation consacr� au sport.

Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Alexis GOVCIYAN pour le groupe "Ind�pendants et Progressistes".

M. Alexis GOVCIYAN. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, notre Conseil va se prononcer cet apr�s-midi sur la situation du Haut-Karabakh et de l'Arm�nie. Avec les �lus de mon groupe, nous avions � ce titre pr�sent� un v?u, mais il sera retir�.

Apr�s �changes et discussions constructifs avec l?Ex�cutif, avec M. le Maire adjoint Arnaud NGATCHA et les diff�rents groupes de notre Assembl�e, nous avons accept� le principe d'un v?u commun. Je remercie � ce titre les cosignataires, le groupe Paris en commun, le groupe Communiste et Citoyen, le groupe "G�n�ration.s" et bien entendu le groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes, et sa pr�sidente Maud GATEL qui d�s le d�part nous avait apport� son soutien.

Je regrette toutefois que malgr� tous nos efforts, et en particulier ceux de notre coll�gue Arnaud NGATCHA, l'unanimit� n'ait pu se faire.

De quoi parle ce v?u�? D'une guerre, d'une agression, d'un massacre. Comme chacun le sait, les Arm�niens n'ont pas voulu cette guerre. Ils ont subi cette attaque dont les auteurs, la coalition turco-az�rie, avaient pour objectif de vider ces territoires arm�niens plusieurs fois mill�naires de leur population et de leur patrimoine culturel et religieux.

Vous le savez peut-�tre, le pr�sident de l'Azerba�djan d�clarait au premier jour de l'agression, je cite�: "Nous les chassons comme des chiens". Il l'a fi�rement r�p�t� il y a quelques jours apr�s les tueries et l'exode massif des populations civiles. Une telle d�testation de l'humain, une telle exaltation de la haine doivent nous interroger collectivement et nous pousser � agir, car ce qu'il se passe en Arm�nie et dans le Haut-Karabakh a pu aussi avoir lieu gr�ce aux djihadistes, � ceux qui les arment et les utilisent dans le cadre de projets d'attaques terroristes, d'agressions et de barbaries.

Le monde est aujourd'hui menac�, notre pays et notre capitale aussi. L'attitude de la Turquie et de son Pr�sident menacent notre continent, et nous comptons sur le Pr�sident de la R�publique, le Gouvernement, et sur nos voisins et amis europ�ens pour clarifier rapidement cette situation.

La France a en effet un r�le majeur � jouer, elle a un message � porter et jusqu'� maintenant, malgr� la forte d�termination du Pr�sident MACRON, et parce que le statut du Haut-Karabakh n'est toujours pas r�gl�, les populations arm�niennes ont subi ces massacres, tant de crises, tant de victimes, tant d'engagements, tant de reniements, tant d'abandons. Nous sommes r�unis aujourd'hui pour voter ce v?u et pour que Paris demande au gouvernement fran�ais de reconna�tre le Haut-Karabakh.

Je salue �galement l'initiative port�e � l'Assembl�e nationale dans le cadre d'une proposition de r�solution et l'engagement de mon coll�gue d�put� Pierre-Yves BOURNAZEL sur cette question et je le remercie.

Il s'agit aujourd'hui d'accomplir un acte politique, de d�livrer un message pour tenter de r�parer une injustice, pour satisfaire une exigence morale qui peut et doit s'imposer � la realpolitik. C'est le r�le de Paris, nous semble-t-il, car Paris est plus qu'une ville, plus qu'un d�partement, Paris a une port�e universelle.

Comme l'�crivait Georges Cl�menceau en 1870, alors qu?il �tait maire de Montmartre, cher Pierre-Yves BOURNAZEL, je cite�: "Paris doit rester un des grands foyers du monde" et il paraphrasait Montaigne en disant�: "J'aime Paris, cette ville par qui je suis fran�ais".

Oui, mes chers coll�gues, outre les aides humanitaires aux populations, outre l'assistance et l'engagement de chacun, parce que ces populations sont en souffrance, Paris a cette responsabilit� de porter le message politique, partout dans le monde, mais aussi pour les populations arm�niennes et pour la reconnaissance du Haut-Karabakh.

"Nous qui nous sommes tant occup�s de l'Arm�nie et des Arm�niens" disait Charles P�guy, un autre grand ami de l'Arm�nie, comme Cl�menceau, Jaur�s, Anatole France et tant d'autres? Mes chers coll�gues nous pouvons aussi nous occuper de l'Arm�nie. Avec notre vote, � notre modeste place, nous pouvons aussi envoyer ce message � l'Arm�nie et aux Arm�niens. Ne manquez pas ce rendez-vous, car il s'agit encore et toujours de la d�fense des valeurs de la R�publique, de la d�fense des valeurs de la France.

Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Alexis GOVCIYAN, pour vos propos qui, les applaudissements en t�moignent, rassemblent tr�s largement sur ces bancs.

La parole est � pr�sent � M. Boris JAMET-FOURNIER que nous joignons par Webex, pour Paris en commun, avec une technique qui fonctionne. Boris, la parole est � vous.

M. Boris JAMET-FOURNIER. - Je vais parler d'un sujet un peu plus l�ger que celui qui vient d'�tre abord� puisque, Monsieur le Maire, j'aimerais dire quelques mots du projet de d�lib�ration DJS 145 sur le jeu vid�o et l'e-sport. Cher Karim, chers coll�gues, vous avez probablement entendu parler, il y a quelques semaines, de "Ze Event 2020", une sorte de T�l�thon du jeu vid�o qui a permis de r�colter pr�s de 6 millions d'euros pour l'association "Amnesty International" en quelques heures. C'est une performance.

Je profite de l'occasion pour adresser une salutation sororale � mon estim�e coll�gue, la pr�sidente Genevi�ve GARRIGOS, puisque je viens de mentionner "Amnesty International".

Le jeu vid�o est une chance, pas simplement pour financer le mouvement associatif ni m�me pour doper la croissance, il faut le rappeler, l'industrie vid�oludique, c'est 120 milliards de dollars au niveau mondial, soit davantage que l'industrie du cin�ma�; pour la France, c'est 5 milliards.

Mais le jeu vid�o, avant d'�tre une pr�occupation mercantile, c'est d'abord utile pour maintenir le lien social � distance, notamment dans des p�riodes difficiles comme celle que nous connaissons aujourd'hui. C'est utile pour �duquer, pour faire imaginer, faire d�couvrir, faire na�tre des talents de strat�gie, de coop�ration et de r�flexion.

C'est aussi utile pour participer � la lutte contre la s�dentarit� comme c'est le cas du e-sport, qui est l'objet sp�cifique de ce projet de d�lib�ration. Quand je parle de lutte contre la s�dentarit�, me vient en t�te un exemple, celui du Petit Remouleur, une r�sidence senior du 4e arrondissement qu'avec Ariel WEIL et V�ronique LEVIEUX - qui y sont all�s r�cemment - nous connaissons bien, les r�sidentes et r�sidents, avec leurs brocolis, prennent une cuill�re d'e-sport et de jeux vid�o, puisqu'ils utilisent une Nintendo switch pour jouer au bowling et � d'autres jeux et lutter contre cette s�dentarit� qui est un ennemi � leur �ge.

La Ville doit se mobiliser pour favoriser et promouvoir ces aspects positifs du jeu vid�o en encadrant ses potentielles d�rives et potentiels abus. C'est justement ce que font "Paris E-sports" et "Silver Geek", les deux associations pour lesquelles il est propos� une subvention.

Tout cela s'inscrit en plus dans un contexte o� le jeu vid�o est de moins en moins masculin, de plus en plus divers, et o� Paris accueille de plus en plus d'�v�nements de "gaming" et d'e-sport et se dotera � Paris centre d'un e-spot de 2.000 m�tres carr�s, qui sera un lieu d'�v�nements, de "gaming", pour faire partager la passion du "gaming" � toute la famille sur des ordinateurs et des consoles, et j'ai personnellement h�te de voir son ouverture rue de Rivoli dans les prochains mois.

C'est en tout cas pour encourager cette culture ludique, cette culture sociale, cette culture populaire, que je vous prie de bien vouloir voter, mes chers coll�gues, pour ce projet de d�lib�ration DJS 145.

Merci, Monsieur le Maire.

(Mme la Maire de Paris reprend place au fauteuil de la pr�sidence).

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole � M. Franck MARGAIN, pour le groupe Changer Paris.

M. Franck MARGAIN. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, notre mandat et notre responsabilit� d'�lus nous demandent de veiller � ce que l'argent public, c'est-�-dire celui de tous les Parisiennes et les Parisiens aide des associations reconnues pour un travail de qualit� au service de l'int�r�t de Paris et � mobiliser des forces vives pour notre ville.

La p�riode actuelle nous impose aussi d'assumer notre mission de service public et de garantir une r�elle transparence dans notre d�cision et dans notre gestion. Pourtant, dans un unique projet de d�lib�ration apparaissent plusieurs associations aux th�matiques proches dont les subventions sont vot�es en bloc au Conseil. C'est la m�thode du "paquet", utilis�e sous couvert de fluidifier le travail des �lus.

Si cette intention est louable, cette m�thode est � double tranchant. En effet, au milieu d'associations reconnues pour un travail de qualit� depuis de nombreuses ann�es, nous retrouvons des structures m�connues et mal identifi�es ou m�me certaines dont l'objet comme les propos de leur responsable pr�tent � caution. Le vote final est donc un tout ou rien�: d�noncer des associations que nous ne souhaitons pas subventionner ou les laisser passer pour ne pas entraver l'acc�s aux autres.

Des exemples r�cents�: en ce Conseil, le projet de d�lib�ration DFPE 108 pass� en 6e Commission subventionne, au nom du resserrement des liens entre les familles, le coll�ge et l'�quipe �ducative, 20 associations dont l'"ACORT", dont nous d�non�ons r�guli�rement les positions que nous refusons syst�matiquement de subventionner.

Au Conseil d'octobre, le projet de d�lib�ration DDCT 34 pass� en 4e Commission subventionnait, au nom de l'int�gration, 33 associations dont la "FASTI", qui avait tenu apr�s les attentats de 2015 des propos que la Municipalit� avait jug�s choquants et inacceptables � l'�poque. La "LICRA" avait d�nonc� ces propos qu'elle qualifiait d'argumentations islamistes visant � justifier les attentats. En 2015, ces prises de position avaient conduit l'�tat � ne plus financer la "FASTI" et � les contester avec la "LICRA" dans un communiqu� en 2018. Il avait demand� que la "FASTI" ne re�oive plus de subventions de la part de la Ville de Paris.

Madame la Maire, en augmentant le montant des associations � financer dans un seul projet de d�lib�ration, vous entretenez l'opacit� de votre gestion et l'inqui�tude surtout des Parisiennes et Parisiens qui ne nous font plus confiance. Comment voulez-vous que les �lus puissent faire leur travail d'analyse et de v�rification�? Ce syst�me du "paquet" sacrifie l'efficacit�, certes, au profit de la fluidit�.

Je vous demande donc, par ce v?u, de mettre fin � ce syst�me de "paquet" et de nous redonner la possibilit� de voter de mani�re disjointe les projets de d�lib�ration concernant les diff�rentes subventions qui sont propos�es aux associations.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Monsieur MARGAIN.

Je donne la parole � Mme Antoinette GUHL pour le groupe Ecologiste de Paris. Antoinette GUHL, qui a retrouv� sa connexion.

Mme Antoinette GUHL. - Madame le Maire, mes chers coll�gues, vous m'entendez cette fois�?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Tr�s tr�s bien.

Mme Antoinette GUHL. - Merci, Madame la Maire.

Je disais donc, mes chers coll�gues, avant d'�tre interrompue par un probl�me technique, que j'adressais aux Arm�niennes et aux Arm�niens le soutien des �cologistes face aux milliers de morts provoqu�es par la guerre. Je disais que le cessez-le-feu n�goci� sous l'�gide de la Russie avait non seulement laiss� derri�re lui des milliers de morts mais �galement des dizaines de milliers d'exil�s qui prenaient la route aujourd'hui en abandonnant leurs maisons, leurs racines et leurs lieux de recueillement.

Ce territoire, qui a �t� fortement meurtri lors du g�nocide arm�nien au d�but du si�cle dernier est depuis le th��tre de conflits r�p�t�s. L'Azerba�djan reprend aujourd'hui possession du Haut-Karabakh attribu� en 1921 par l'Union sovi�tique. Et cette victoire modifie consid�rablement les �quilibres g�opolitiques de la r�gion. Elle affaiblit l'Arm�nie au moment o� elle vient de r�ussir une forme de r�volution de velours. Elle renforce ses voisins turcophones et repositionne de mani�re puissante la Russie. Je n'aborde pas les autres parties prenantes de ce conflit, l'Isra�l, l'Iran, etc.

Mais cette d�faite est aussi l'�chec du Groupe de Minsk co-pr�sid� par la France, groupe qui au cours des derni�res d�cennies a �chou� dans sa mission d'�tablir une situation de paix durable dans cette r�gion. Le groupe Ecologiste souhaite exprimer aujourd'hui son attachement � voir na�tre une paix p�renne dans cette r�gion du Caucase, � soutenir les initiatives citoyennes pour la paix, � installer un dialogue et une coop�ration entre les populations. Nous sommes, vous le savez, attach�s � l'autod�termination des peuples et souhaitons qu'un processus p�renne de paix soit mis en place, bien s�r sans domination.

Nous sommes favorables � l'aide d'urgence envoy�e aux populations et surtout, nous esp�rons avoir l'assurance qu'elle parvienne r�ellement � ces populations.

Nous pensons que face aux questions complexes et extr�mement sensibles de reconnaissance d'un �tat ind�pendant, il appartient � la France, dans le cadre de son action et notamment dans le Groupe de Minsk, de travailler � un processus de paix juste et durable par la coop�ration entre les peuples et par la mobilisation des militants de la paix. Ce processus aboutira peut-�tre � la reconnaissance d'un �tat ce qui, je le rappelle, n'a pas �t� r�ussi en temps de paix et donc n�cessitera sans aucun doute des compromis. Il s'agit �galement d'�viter l'instrumentalisation du conflit, qui g�n�rerait au-del� de son territoire un champ de bataille d'une guerre de civilisation pourvoyeuse de haine. L'urgence dans les semaines � venir, et nous l'appelons de nos v?ux, est �galement la protection de la population arm�nienne rest�e dans la r�gion, ainsi que la protection des grands monuments historiques et symboliques du Haut-Karabakh. Vous l'aurez compris, bien que nous ne soyons pas d'accord avec l'ensemble des attendus du v?u propos�, et en particulier la reconnaissance d'un �tat ind�pendant qui ne nous semble pas �tre aujourd'hui la premi�re solution de r�glement de ce conflit, mais nous soutenons bien s�r un processus de paix qui puisse �tre enclench� de mani�re � manifester notre soutien appuy� � la communaut� arm�nienne, qui a subi dans ce conflit de nombreux morts et de nombreux exil�s, nous voterons ce v?u.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame Antoinette GUHL.

Nous allons � pr�sent passer aux r�ponses de l'Ex�cutif sur les diff�rents v?ux.

C'est une r�ponse qui n'en est pas une, mais quand m�me une pr�cision de Fr�d�ric HOCQUARD. Je lui donne la parole.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Pour vous dire que le projet de d�lib�ration sur l'Office de tourisme �tant inscrit en 1�re Commission, je r�pondrai � vos interventions qui ont �t� faites en 7e Commission, en 1�re Commission. Je vous remercie de votre int�r�t pour les questions de tourisme, que vous avez montr� lors de cette Commission.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Arnaud NGATCHA, je vous en prie, vous avez la parole sur les questions internationales et notamment sur l'Arm�nie et le Haut-Karabakh.

M. Arnaud NGATCHA, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Je vais apporter une petite pr�cision concernant les crit�res d'attribution d'un certain nombre d'aides � l'international. Madame la conseill�re, vous me demandiez pourquoi cette association avait pu b�n�ficier d'une aide. Je tiens � vous dire que dans tous les jurys il y a des membres des diff�rents groupes politiques qui participent, dont un repr�sentant de votre propre groupe, qui au moment de l'attribution de cette dite subvention n'a absolument pas port� de jugement concernant le fait qu'elle ne se trouvait pas � Paris.

Je trouve que dans cette commission, dans ce jury, il n'y a pas de crit�res de "parisianit�", qui existent dans d'autres jurys d'aide. Il se trouve que la plupart des aides sont attribu�es � des associations parisiennes, mais lorsque la technicit�, lorsque le projet nous semble suffisamment bon, selon les crit�res qui sont fix�s par la DGRI, nous l'acceptons.

Je tenais � soulever le travail extraordinaire fait par les services de la DGRI, qui contr�lent toutes les demandes qui sont faites. C'est avant tout la qualit� du projet qui d�termine, en vote, avec l'ensemble de mes coll�gues, l'aide.

Par ailleurs, je me suis engag� avec la pr�sidente de la 7e Commission � r�guli�rement, et vous le savez puisque vous �tes r�guli�rement pr�sente aux r�unions de commission, jouer la transparence lors de ce mandat concernant toutes les attributions de subvention que nous donnerons. Je tenais � vous r�pondre qu'il n'y a pas de volont� de cacher quoi que ce soit ni d'aider des associations qui ne seraient pas parisiennes.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

M. Arnaud NGATCHA, adjoint. - Je tenais � terminer pour r�pondre que concernant l'organisation des cinq ans des Accords de Paris, d'abord il y a cette subvention qui a �t� attribu�e � "La Tribune". Nous nous sommes associ�s � "La Tribune", car il y a des conditions sanitaires tr�s complexes. La Maire de Paris avait souhait� que nous puissions f�ter ces cinq ans des Accords de Paris avec notamment nos alli�s �cologistes de Paris et avec l'ensemble du Conseil.

Nous avons d� nous adapter compte tenu de la situation. Nous nous sommes appuy�s sur une expertise de "La Tribune". Elle a d�j� organis� des �v�nements ici. C'est pourquoi nous avons fait ce choix. Pour l'instant, c'est le seul partenaire. Le reste, ce sont des "on dit", parce que pour l'instant "La Tribune" est le seul partenaire. Merci.

Madame la Maire, je vais commencer par r�pondre au v?u formul� par les �cologistes de Paris concernant la situation politique au B�larus.

Mes chers coll�gues, je tiens d'abord � remercier les membres du groupe Ecologiste de Paris de me permettre, au nom de l'Ex�cutif parisien, de r�pondre sur cette situation politique au B�larus. Je souhaite associer � ma r�ponse mes coll�gues Jean-Luc ROMERO-MICHEL et Hermano SANCHES RUIVO qui se pr�occupent eux aussi r�guli�rement de la situation. Je voudrais aussi saluer Mme Emmanuelle PIERRE-MARIE, la maire du 12e, avec qui j'ai pu �changer sur le sujet r�guli�rement. Merci.

La r��lection du Pr�sident Alexandre LOUKACHENKO le mois dernier s'est tenue dans des conditions contest�es et contestables. Elle a marqu� le d�but d'une crise politique profonde dans un �tat du continent europ�en. Rappelons que des dizaines de milliers de partisans de l'opposition bi�lorusse s'�taient r�unis pour une marche de la libert� le 16 ao�t 2020. Ce fut incontestablement dans l'histoire de ce pays le plus grand rassemblement d'opposition.

Les r�sultats de ce scrutin n'ont pas �t� retenus par le Conseil europ�en, lequel a condamn� les mesures de r�pression prises � l'encontre des manifestants. De m�me, la Maire de Paris a rappel�, d�s le 12 ao�t, l'attachement de notre ville � l'�tat de droit, � des �lections libres, et a affirm� que notre ville sera toujours une terre d'accueil pour les d�fenseurs de la d�mocratie et pour apporter son appui � la soci�t� civile bi�lorusse en lien avec ses homologues des capitales europ�ennes.

Depuis, plusieurs tentatives de m�diation internationale ont �t� entreprises, mais n'ont pas r�ussi � apaiser la situation.

Pour m�moire, le Pr�sident de la R�publique fran�aise a rencontr� le 29 septembre, lors de sa visite en Lituanie, Svetlana TIKHANOVSKA�A, dirigeante de l'opposition bi�lorusse.

Nous devions ici la recevoir, puisqu'elle avait �t� invit�e par le parlement � venir s'exprimer, nous �tions en discussion ici avec la diaspora pour qu'ils puissent venir ici � l'H�tel de Ville. La Maire de Paris avait accept� � cette occasion de rencontrer Svetlana TIKHANOVSKA�A, mais malheureusement la situation sanitaire a report� cet �v�nement.

Donc, avec mes coll�gues Hermano SANCHES RUIVO et Jean-Luc ROMERO-MICHEL nous avons apport� notre soutien � cette opposition, notamment lors d'une manifestation � l'initiative de l'association "Communaut� des Bi�lorusses � Paris" sur le parvis de l'h�tel de ville le 30�ao�t dernier. Nous y avons d�nonc� les violences polici�res encourag�es par le r�gime d'Alexandre LOUKACHENKO et appel� � une transition d�mocratique.

En outre, la France est partie prenante des d�cisions prises par l'Union europ�enne depuis le d�but de la crise, les relations entre l'Union europ�enne et la Bi�lorussie sont r�gies par le partenariat oriental entr� en vigueur en 2009 et qui r�git les relations entre l'Union europ�enne et ses pays voisins, notamment pour renforcer la coop�ration �conomique et politique avec les anciennes r�publiques sovi�tiques.

Les dirigeants europ�ens ont adopt�, le 2 octobre, des mesures d'interdiction d'entr�e en Europe et des gels des avoirs � l'encontre des 40�dirigeants bi�lorusses pour r�pression et falsification des r�sultats �lectoraux. N�anmoins, ni l'implication de la France ni les mesures adopt�es par l'Union europ�enne n'ont pour l'instant abouti � une situation favorable � l'expression d�mocratique que nous attendons tous, c'est pourquoi, mes chers coll�gues, nous �mettons naturellement un avis favorable � votre v?u.

Mes chers coll�gues, je vais maintenant pr�senter le v?u relatif � la situation en Arm�nie et dans le Haut-Karabakh. Mes chers coll�gues, ces derniers mois ont notamment �t� marqu�s sur le plan international par le conflit qui a �clat� entre l'Arm�nie et l'Azerba�djan. Cette guerre a cr�� une situation humanitaire dramatique et a co�t� la vie � des milliers de personnes, notamment parmi les populations civiles. Les images, notamment que nous avons eues ce week-end, de l'exode des populations arm�niennes � la suite du cessez-le-feu sign� le 9�novembre sous l'�gide de la Russie, nous ont montr� une nouvelle fois la d�tresse des populations qui doivent quitter leurs terres et leurs maisons, des images terribles qui nous en rappellent d'autres.

C'est la raison pour laquelle l'Ex�cutif municipal et les repr�sentants des groupes Paris en commun, Communiste et Citoyen, "G�n�ration.s", "Ind�pendants et Progressistes", MoDem, D�mocrates et Ecologistes souhaitent porter le v?u que le Gouvernement fran�ais reconnaisse le Haut-Karabakh et que la Ville de Paris puisse apporter une aide humanitaire directe aux populations.

Je remercie tout particuli�rement Mme la Maire du 9e, Delphine B�RKLI, Pierre-Yves BOURNAZEL, Alexis GOVCIYAN membres du groupe "Ind�pendants et Progressistes", ainsi que Maud GATEL du groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes, qui ont accept� de retirer leur v?u en se joignant � celui que je pr�sente.

Je remercie �galement les pr�sidents et pr�sidentes des groupes qui nous ont apport� leur soutien, R�mi F�RAUD du groupe Paris en commun, Maud GATEL du groupe MoDem, D�mocrates et �cologistes, Nicolas BONNET-OULALDJ du groupe Communiste et Citoyen, et Nathalie MAQUOI du groupe "G�n�ration.s".

Permettez-moi de vous rappeler en quelques mots la situation politique et humanitaire dans le Haut-Karabakh qui justifie ce v?u port� en Conseil de Paris.

Le 27�septembre 2020, une offensive militaire a �t� initi�e par l'Azerba�djan et a �t� soutenue politiquement et militairement par la Turquie. A la suite de frappes a�riennes des forces arm�es de la R�publique d'Azerba�djan, des dizaines de civils du Haut-Karabakh ont �t� bless�s et tu�s, 80�% des infrastructures urbaines de Stepanakert dont des �quipements scolaires et hospitaliers ont �t� largement d�truits. Le bilan est �galement lourd dans d'autres localit�s.

En d�pit des appels de la France � la cessation imm�diate des hostilit�s d�s leur d�but, car elle est m�diatrice dans ce conflit en tant que co-pr�sidente du Groupe de Minsk, la situation humanitaire est devenue de plus en plus critique. A plusieurs reprises, des cessez-le-feu ont �t� d�clar�s, et tous ont �t� viol�s dans l'heure de leur d�claration. Un cessez-le-feu d�finitif a cependant �t� conclu le 9 novembre sous l'�gide de la Russie. Ce cessez-le-feu arr�te les positions occup�es � cette date par les deux arm�es au d�triment du peuple arm�nien et de la population du Haut-Karabakh. Malgr� la pr�sence d'une force russe d'interposition, le Haut-Karabakh est donc menac� dans son existence m�me.

D�s le d�but du conflit, la Maire de Paris s'est exprim�e � plusieurs reprises pour appeler � ce que cessent les violences dans la r�gion. Elle s'est d'ailleurs prononc�e dans une interview dans les "Nouvelles d'Arm�nie" pour l'autod�termination du Haut-Karabakh.

A titre personnel, j'ai moi-m�me, en son nom, rencontr� l'ambassadrice d'Arm�nie en France et les repr�sentants du Conseil de coordination des organisations arm�niennes de France afin de suivre au plus pr�s l'�volution de la situation.

De m�me, ma coll�gue et adjointe Anouch TORANIAN s'est rendue en Arm�nie au nom de la Maire de Paris pour rencontrer les autorit�s politiques et religieuses.

Il faut aussi souligner que de nombreux responsables politiques de droite comme de gauche ont appel� � la reconnaissance du Haut-Karabakh.

Il est important de rappeler le lien historique et culturel qui lie la France � l'Arm�nie, pays francophone. Un lien qui lie aussi Paris � Erevan, notamment � travers l'Association internationale des maires francophones dont Erevan est membre et ville partenaire. Par l'A.I.M.F., que je remercie de tout c?ur vraiment pour sa collaboration, son aide et son �coute, Erevan a ainsi b�n�fici� de 50.000 euros pour faire face � la situation g�n�r�e par la Covid, parce qu'en plus de la guerre s'ajoute la situation sanitaire dramatique que nous connaissons, et de 30.000 euros pour venir en soutien aux r�fugi�s du Haut-Karabakh.

Mais la situation dramatique que je vous ai expos�e nous invite aujourd'hui � aller plus loin. C'est pourquoi nous invitons la France � la reconnaissance de la R�publique de l'Artsakh. La Maire de Paris adressera un courrier au Ministre de l'Europe et des Affaires �trang�res pour appuyer cette demande. Maintenant que le Gouvernement fran�ais semble vouloir lever l'interdiction faite aux collectivit�s territoriales d'entretenir des relations avec le Haut-Karabakh, la Ville de Paris entend apporter une aide humanitaire d'urgence de 50.000�euros via le Fonds arm�nien de France aux populations du Haut-Karabakh comme aux d�plac�s qui l'ont fui pour se r�fugier en R�publique d'Arm�nie.

La Ville de Paris a pour tradition de venir en soutien aux populations victimes de violences massives des droits humains et d'alerter sur les situations humanitaires graves. Nous vous appelons donc � exprimer un avis favorable � ce v?u.

Je vous remercie beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, nous y reviendrons, cher Arnaud, merci pour ce travail conduit avec les pr�sidents de groupe, merci � chacune et � chacun. Pierre RABADAN, puis Karim ZIADY et Anouch TORANIAN.

M. Pierre RABADAN, adjoint. - Merci, Madame la Maire. C'est difficile d'encha�ner apr�s un sujet aussi grave, mais je vais tenter de le faire avec le plus de clairvoyance et je m'associe �videmment au v?u qui a �t� d�pos� et j'esp�re que l'on saura en �tre digne au niveau national. Merci.

Je vais donc revenir � des consid�rations plus sportives pour souligner l'ensemble des interventions qu'il y a eu et je vous en remercie d'abord, cher Hamidou SAMAK�.

Je vais souligner la pertinence du projet de d�lib�ration DJS 143 que j'ai port� avec ma coll�gue H�l�ne BIDARD ici pr�sente, qui valorise comme vous le demandez � juste titre, Monsieur BONNET-OULALDJ, la pratique f�minine notamment dans l'espace public ou en tout cas sur les terrains d'�ducation physique, et je nous f�licite vraiment de cet appel � projets qui a d�bouch� sur une s�lection de 14 associations qui ont pr�sent� vraiment des projets extr�mement positifs pour le d�veloppement du sport f�minin et j'en suis tr�s content.

Puisqu'on parle de sport f�minin, j'en profite pour vous r�pondre, Monsieur BONNET-OULALDJ, sur ce sujet, sans vous d�ranger avec Mme�SIMONNET, pour vous dire que dans les conventions d'objectifs que nous allons d�velopper, il y aura effectivement des exigences, comme nous l'avons d�j� fait, mais nous allons l'amplifier, de d�velopper le sport f�minin, d'avoir recours aussi � des formations pour les �ducateurs et les b�n�ficiaires, les sportives et les sportifs parisiens, pour pr�venir des discriminations notamment, pour �duquer sur les diff�rences d'approche, le genre et les probl�mes de la�cit�.

Tout cela, ce sont des exigences qui am�neront, si elles ne sont pas respect�es, � une diminution, voire une suppression, voire une non-attribution de cr�neaux et je souhaitais vous le pr�ciser.

Je voulais ensuite revenir sur malheureusement le format de ce Conseil de Paris, vous l'avez dit, qui nous emp�che de d�rouler la communication "Paris + inclusive" du projet de d�lib�ration SG 38 et le projet de d�lib�ration SG 21, je vous encourage vraiment parce qu'on a peu souvent l'occasion de la parcourir, elle est tr�s int�ressante et tr�s valorisante pour la pratique du handisport, comme vous l'avez d�velopp�, qui est touch�e de plein fouet par le confinement notamment et par les probl�mes que rencontrent les associations. J'y reviendrai.

Cela souligne plusieurs subventions � diff�rents organismes de sport paralympique. En premier lieu, le C.P.S.F., et j'ai une pens�e notamment pour Marie-Am�lie LE FUR que vous avez cit�e et qui en est la pr�sidente, j'y reviendrai apr�s sur les Jeux paralympiques.

Je vous incite vraiment � la d�couvrir et je vais faire le lien avec le projet de d�lib�ration SG 21 et l'ensemble de ces subventions qui sont accord�es.

Pour r�pondre en partie � Mme�SIMONNET, m�me si je doute avoir un jour son oreille attentive sur le sujet, tant elle est oppos�e f�rocement y compris lorsque des choses bien se font et c'est largement la majorit� de ce projet dans le cadre des Jeux, et je suis d��u que vous ne le reconnaissiez pas � sa juste valeur, mais je tiens � vous dire que les Jeux olympiques et paralympiques sont li�s d'abord maintenant, et je le salue, par un logo unique qui relie les deux organisations alors qu'avant il y avait des logos diff�rents, mais cela n'est qu'un symbole, je vous l'accorde.

Ensuite, elles permettent d'acc�l�rer les politiques publiques, notamment pour l'inclusion des sports paralympiques, j'en r�f�re aux subventions et aux conventions de partenariat qui ont �t� pos�es avec la Solideo pour le financement des sites d'entra�nement, notamment dans le Nord parisien et les 18e, 20e et 17e arrondissements pour am�liorer l'accessibilit� de ces �quipements.

Ensuite, concernant la solidarit� qui existe entre les deux, je voulais redire, j'en r�ponds aussi au risque comme vous avez point�, Madame SIMONNET, de d�passement et vous dire que le rapport de la C.R.C., nous ne l'avons pas vu pour l'instant, nous avons lu effectivement les "papiers" qui y faisaient r�f�rence.

Nous allons le demander bien �videmment, nous y sommes avec la Maire de Paris extr�mement vigilants et nous tiendrons nos engagements pour ne pas d�passer les co�ts annonc�s et c'est en ce sens que nous l'observerons avec la plus grande attention. Je tenais � vous dire que, en lien avec les Jeux paralympiques, l'unique financement d'argent public dans le Comit� d'organisation des jeux se fait au titre de l'aide � l'organisation des Jeux paralympiques.

Effectivement, la C.R.C. a point� certains risques et non pas des d�passements mais des risques de d�passement et ils font �cho aussi au travail qui est fait, puisque c'est un rapport transitoire, d'�conomie, et une revue de projet sera pr�sent�e avant la fin de l'ann�e pour anticiper d'�ventuels d�passements comme ils sont point�s par la C.R.C.

Je ne serais pas plus long sur ce sujet, mais je vous redis toute notre vigilance � respecter ces engagements et je suis tout � fait ouvert, Madame SIMONNET, � en discuter avec vous, ce sera m�me un grand plaisir.

Je ne sais pas s'il nous �coute, j'en profite pour redire � M.�GRANIER du groupe Changer Paris, qui m'interpelle r�guli�rement notamment sur les r�seaux sociaux en disant que je ne r�ponds pas � ses questions, mais encore faut-il qu'il me les pose. Vous n'�tes pas en 7e Commission, mais je pense que vous m'entendez, Monsieur GRANIER, je vous invite � y venir et si vous n'avez pas le temps, je vous invite � venir � mon bureau qui est � 10 m�tres de la salle du Conseil de Paris, je vous y attends avec le plus grand int�r�t pour que vous puissiez enfin me poser les questions et arr�ter d'agiter les peurs � de fins politiciennes. Je vous remercie l�-dessus.

Enfin, pour souligner et revenir sur les d�clarations de M.�BONNET-OULALDJ, effectivement l'actualit� nous rappelle, m�me si je ne l'avais pas oubli� une seule seconde et vous le savez bien, la n�cessit� de venir en aide aux associations sportives. D'abord, pour vous dire que nous allons annoncer au mois de d�cembre un plan de soutien exceptionnel aux associations sportives parisiennes, qui sera vot� au mois de d�cembre et que j'aurai l'occasion de vous d�tailler � ce titre.

Je voulais vous dire ensuite et vous le savez, Monsieur BONNET-OULALDJ, parce que nous avons de r�guli�res discussions sur ce sujet, j'ai particip� avec bien d'autres personnes � essayer de faire valoir une voix unique du mouvement sportif pour qu?elle soit reconnue. Quelques acteurs ont �t� re�us et je d�plore aussi que le tour de table n'ait pas �t� plus large en y incluant notamment les repr�sentants des collectivit�s territoriales, mais il y a eu un �change, une discussion pas plus tard qu'hier et quelques garanties ont �t� apport�es, m�me si je partage votre opinion sur le fait qu'elles sont insuffisantes pour l'heure.

J'en profite pour dire aussi que comme je l'avais fait et comme je continue � le faire et le ferai encore plus au mois de d�cembre vu les annonces qui ont �t� faites, nous avons propos� au Minist�re des Sports des protocoles de r�ouverture d�s que les conditions sanitaires le permettront, pour qu'ils soient le plus favorables � l'ensemble des pratiquants, que ce soit des mineurs ou du sport en ext�rieur, et nous continuerons � faire des propositions puisque j'�crirai sans doute demain � la Ministre en ce sens. J'en viens enfin � votre v?u que je partage sur le fond. Comme vous le savez, je vous avais propos� un v?u de l'Ex�cutif qui a englob� votre v?u avec quelques ajustements, mais au vu des annonces qui ont �t� faites hier, je vous propose de le retirer et que nous en red�posions un au mois de d�cembre, qui sera plus adapt� � la situation actuelle. En tout cas, soyez assur� �videmment que je partage vos inqui�tudes et que je suis pleinement mobilis� comme je le suis depuis le d�but de la crise sanitaire, � soutenir le milieu sportif et � accompagner non seulement sa reprise, mais aussi son d�veloppement dans les ann�es � venir. Merci.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, cher Pierre RABADAN. Karim ZIADY.

M.�Karim ZIADY. - Merci, Madame la Maire.

Tr�s rapidement, je vais intervenir sur le projet de d�lib�ration DJS 145. Je tiens � remercier mon coll�gue Boris JAMET-FOURNIER pour son intervention. Actuellement, on a un peu plus de 70 associations � Paris et on d�compte � peu pr�s 100.000 Parisiennes et Parisiens qui pratiquent l'e-sport, je parle bien d'e-sport et pas de jeu vid�o, la diff�rence est un peu � signaler.

Le sujet a d�j� �t� abord� au cours de la pr�c�dente mandature et la Ville de Paris accompagne cette pratique afin de sensibiliser les Parisiennes et les Parisiens sur les probl�mes existants, notamment la question du harc�lement en ligne notamment pour les femmes qui pratiquent l'e-sport, la question du temps pass� devant les �crans avec des risques d'addiction, et la question de la s�dentarit� avec l'augmentation de l'ob�sit� chez les jeunes.

Le jeu vid�o peut avoir des effets n�gatifs en cas d'exc�s, mais l'e-sport encadr� permet des rencontres, de transmettre des valeurs que l'on peut aussi retrouver dans les sports traditionnels.

La pratique amateur encadr�e afin de v�hiculer les aspects positifs de la pratique, c'est tout le sens de ce projet de d�lib�ration. D'abord, une subvention pour l'association "Paris E-sport", association en convention avec la Ville de Paris, qui anime des ateliers dans le cadre du dispositif "Paris sports vacances", qui ont lieu notamment dans la Maison parisienne du e-sport, op�r�s par "Level 256". J'invite tous les �lus � venir la visiter et je remercie toutes les �quipes de "Level 256" pour leur travail.

Une subvention aussi � l'association "Silver Geek" par l'interm�diaire de s�ances d'e-sport anim�es dans les E.H.P.A.D. par des jeunes en service civique pour am�liorer le lien social et le lien interg�n�rationnel.

Pour vous dire que la Ville de Paris a un r�le tr�s important � jouer au cours de cette mandature en accompagnant le d�veloppement de cette pratique, et je vous invite toutes et tous � voter tr�s favorablement ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Karim ZIADY. Anouch TORANIAN, vous avez la parole.

Mme�Anouch TORANIAN, adjointe. - Madame la Maire, mes chers coll�gues. Je vous remercie pour ces diff�rents v?ux qui me permettent de revenir sur deux enjeux majeurs�: l'attribution de subventions par la Ville et le respect des valeurs de la R�publique.

D'abord, sur le v?u portant sur l'attribution des subventions par projets de d�lib�ration group�s, c'est effectivement une pratique � laquelle nous recourons et qui nous para�t pertinente pour une raison majeure�: c'est un gage de coh�rence de notre soutien aux associations. Le regroupement assure la lisibilit� de notre action publique en concentrant les projets de d�lib�ration, en liant ces diff�rentes subventions � une m�me politique publique ou un projet de territoire, ce qui permet d'avoir une vision globale de l'effort men� sur le sujet trait�, ce qui ne serait pas possible avec une dilution des subventions au fil de l'eau.

Quant � vos craintes sur les difficult�s de contr�le des subventions allou�es, c'est un aspect sur lequel nous sommes �videmment particuli�rement attentifs et je tiens � vous rassurer, d�s lors que le dossier est complet, chaque subvention fait l'objet � la fois d'une instruction et d'un �change avec la direction op�rationnelle, et d'une �valuation des risques financiers et juridiques.

Ensuite, et vous avez pu le constater lors de ce Conseil de Paris, nous avons la possibilit�, en tant qu?�lus, d'auditionner toute association qui nous semblerait poser un probl�me, soit par ses activit�s, soit par les propos qu'un responsable aurait pu tenir.

Concernant la prise en compte des votes disjoints, la r�ponse d�coule de ce qui vient d'�tre dit�: le vote porte sur l'ensemble du projet de d�lib�ration, il n'est donc pas possible de le scinder. En revanche, dans la droite ligne de notre action, nous nous engageons � am�liorer la coh�rence des regroupements pour qu?ils correspondent soit � une politique publique conduite, la lutte contre les discriminations par exemple, soit � un territoire, notamment en "politique de la ville", soit un r�sultat de jury d'appel � projets.

Pour en finir sur ce v?u, je tiens � vous rappeler que s'il advenait qu'un sujet survienne sur une association incluse dans l'un de ces regroupements, comme le non-respect de la charte des engagements r�ciproques par exemple, je suis � votre disposition ainsi que les adjoints r�f�rents pour traiter ces dossiers au cas par cas et avec la plus grande vigilance et fermet�.

A l'aune des explications fournies, je demande donc le retrait de ce v?u, sinon je serai contrainte d'�mettre un avis d�favorable.

Concernant le second v?u portant sur la mise en place d'une charte r�publicaine � destination des associations, le respect des valeurs r�publicaines est au c?ur de la politique que nous menons, notamment dans notre soutien aux associations.

Notre v?u s'inscrit dans un contexte o� les associations parisiennes subissent soit l'arr�t forc� de leur mission, soit une recrudescence de leur activit�. Comme vous le soulignez, � travers leur mission, ces associations ont le devoir de respecter les principes de libert�, d'�galit�, de fraternit� et de la�cit� propres � notre R�publique. Je souhaiterais affirmer ainsi l'application rigoureuse du cadre l�gal qui nous oblige et qui est respect� dans toutes nos actions, y compris notre processus d'attribution des subventions. Comme �voqu�, les dispositifs de contr�le des subventions existent aussi bien en amont qu'en aval. A ce cadre l�gal, qui nous permet d'agir et de contr�ler le bon respect de ces valeurs par les associations s'ajoute un �ventail d'actions que nous menons d�j� et que nous renforcerons. Depuis maintenant plusieurs ann�es, une multitude de moyens ont �t� mobilis�s par la Maire de Paris pour pr�server et transmettre ces valeurs r�publicaines. Dans les prochains mois, nous consoliderons l'ensemble des outils, notamment l'offre de formations relatives au respect des valeurs de la R�publique, qu'ils soient � destination des associations elles-m�mes et plus largement des agents qui travaillent en lien avec elles, avec une attention particuli�re sur les nouveaux dirigeants associatifs. Dans cette d�marche, la Charte des engagements r�ciproques conclus entre la Ville et les associations subventionn�es sera g�n�ralis�e pour permettre son appropriation par tous les acteurs. Nous continuerons � confier aux Maisons de la vie associative et citoyenne le r�le de relais, afin qu?elles poursuivent leur r�le de sensibilisation � ces valeurs r�publicaines � chaque instant dans leur travail quotidien aux c�t�s des associations. Enfin, d�s d�cembre prochain, deux temps forts sur les questions de la�cit� me permettront d'aborder � nouveau ce sujet fondamental�: la r�installation de l'Observatoire parisien de la la�cit� le 9�d�cembre, et la mise en place d'une semaine d�di�e � la la�cit�. Pour l'ensemble de ces raisons, je vous demande de retirer votre v?u, sinon j'�mettrai un avis d�favorable. Merci.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Anouch TORANIAN. Merci � l'ensemble de l'Ex�cutif pour ses r�ponses et bien s�r aux conseillers pour leurs interventions. Nous allons proc�der au vote des projets de d�lib�ration individualis�s et aussi bien s�r des v?ux.

Novembre 2020
Débat
Conseil municipal
retour Retour