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Projets de délibération adoptés en 7e Commission par un vote d'ensemble de l'Assemblée.


Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons au vote global des projets de d�lib�ration non individualis�s de la 7e Commission, j'ouvre le scrutin.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

Je vous remercie, mes chers coll�gues.

Les projets de d�lib�ration adopt�s en 7e Commission par un vote au scrutin public de l'Assembl�e sont les suivants�: 2020 DJS 151 - DDCT Subventions (28.500 euros), 5 conventions annuelles d?objectifs avec 11 associations de jeunesse (10e, 13e, 14e, 17e, 18e, 19e, 20e) au titre de l?insertion socioprofessionnelle / emploi. 2020 DJS 152 - DDCT Subventions (7.500 euros), 2 conventions annuelles d?objectifs avec 2 associations de jeunesse (10e, 17e, 18e) au titre des pratiques artistiques et des cultures urbaines. 2020 DJS 153 Subvention (5.000 euros) et convention avec l'association La Camillienne (12e). 2020 DJS 154 Mise � disposition, � titre gracieux, de nuit�es au profit des acteurs associatifs, notamment de la jeunesse dans le cadre de la DSP pour les centres d'h�bergement (12e et 13e).

Mme H�l�ne BIDARD, rapporteure. 2020 DGRI 27 Subvention (10.000 euros) � l?association Institut de Recherche et d'Etudes sur la M�diterran�e et le Moyen-Orient - iReMMO et subvention (8.000 euros) � l?association Coup de Soleil. 2020 DGRI 29 - DAC Subvention (140.000 euros) � l'Institut kurde de Paris pour son projet de num�risation de sa biblioth�que et d?organisation de manifestations culturelles et artistiques. 2020 DGRI 38 Convention de co-organisation entre la Ville de Paris et les associations organisatrices du Nouvel an chinois le 15 f�vrier 2021. 2020 DGRI 39 Convention de co-organisation entre la Ville de Paris et l?Ambassade du Vietnam pour l?organisation du Nouvel an vietnamien le 17 f�vrier 2021. 2020 DGRI 51 Avenant � la convention et subvention (7.500 euros) � l?association Entrepreneurs du Monde pour un projet d'�lectrification rurale dans la province de Quezon (Philippines). 2020 DGRI 54 Participation de la Ville de Paris � l?organisation du Forum z�ro carbone les 10 et 11 d�cembre 2020 et convention de partenariat avec la SAS La Tribune Nouvelle.

M. Arnaud NGATCHA, rapporteur.

2020 SG 34 - DASCO-DDCT Transformations Olympiques - Subvention (9.600 euros) � l?association Socios Solidaires pour lutter contre le d�crochage scolaire gr�ce au sport et � la culture sportive.

2020 DJS 143 - SG-DDCT Subventions (100.000 euros�: 50.000 euros Ville de Paris�; 50.000 euros Paris 2024) et conventions entre la Ville de Paris, Paris 2024 et 14 associations dans le cadre du dispositif "Paris Sportives"

M. Pierre RABADAN, rapporteur.

En outre, l'Assembl�e a pris connaissance de la communication suivante�:

2020 SG 38 Communication sur Transformations Olympiques�: la strat�gie "Paris + inclusive" en vue des Jeux de 2024.

M. Pierre RABADAN, rapporteur. Compte rendu de la 1�re Commission.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons � pr�sent en 1�re Commission, nous allons �tudier les dossiers de cette 1�re Commission et conform�ment au R�glement int�rieur du Conseil de Paris, je donne la parole � la pr�sidente de la 1�re Commission, Madame CARR�RE-G�E, vous avez la parole.

Mme�Marie-Claire CARR�RE-G�E. - Dans cette p�riode si difficile et incertaine, o� il est pr�cieux de pouvoir bien �clairer les enjeux, la 1�re Commission a organis� une s�ance d'auditions consacr�es � la situation et aux perspectives de l'�conomie parisienne. Nous avons pu entendre l'Insee, les repr�sentants de la Chambre des notaires, les repr�sentants des f�d�rations repr�sentatives d'employeurs et la C.C.I.P.

Je remercie les personnalit�s qui ont accept� de r�pondre � notre invitation et je me r�jouis de ces auditions qui ont �t� si int�ressantes et des �changes approfondis et nourris qui ont eu lieu entre les personnalit�s auditionn�es et les membres de la 1re commission. Un grand nombre de membres de la commission �taient pr�sents et je m'en r�jouis �galement.

Nous ferons une autre s�ance tr�s prochainement consacr�e � la situation et aux perspectives de l'emploi et nous auditionnerons les acteurs incontournables sur la question, c'est-�-dire P�le Emploi, l'Unedic, l'Acoss, ainsi que des repr�sentants des syndicats repr�sentatifs de salari�s.

Je me r�jouis �galement que nous disposions d�sormais au sein de la 1re commission, de meilleurs outils de suivi de l'ex�cution budg�taire, merci � Paul SIMONDON pour son �coute, merci � la DFA �galement. Ces outils m�ritent encore d'�tre am�lior�s, mais c'est un progr�s par rapport � ce qui se faisait au cours de la mandature pr�c�dente.

Lors de notre r�union consacr�e � l'examen des projets de d�lib�ration, le c?ur de notre r�union a naturellement �t� consacr� � l'examen du rapport d'orientations budg�taires et � celui du projet de d�cision modificative pr�sent� par Paul SIMONDON, je n'y reviens pas ici pour ne pas allonger nos d�bats, nous en avons d�j� d�battu en s�ance hier et les positions des uns et des autres ont �t�, je crois, clairement exprim�es.

Nous avons examin� �galement plusieurs projets de d�lib�ration concernant des mesures de soutien notamment � la Soci�t� anonyme d'exploitation du Palais omnisport de Paris Bercy, pr�sent�es par Sandrine CHARNOZ�; diff�rents projets de d�lib�ration consacr�s � l'emploi, l'Ecole de la deuxi�me chance notamment et la commission Communication Emploi bien s�r�; ainsi qu'un projet de d�lib�ration consacr� � des actions plut�t structurelles pour orienter l'avenir du tourisme � Paris qui �tait pr�sent� par Mme�GABELOTAUD.

Apr�s nous avoir fait un point sur les ressources humaines de la Ville en cette p�riode de pand�mie, Antoine GUILLOU a pr�sent� plusieurs projets concernant les personnels de la Ville de Paris.

Nous avons �galement examin� plusieurs projets de d�lib�ration concernant l'innovation et l'attractivit�, pr�sent�s par P�n�lope KOMIT�S et des �changes ont eu lieu au sujet de projets concernant l'E.S.S. et la finance solidaire avec Florentin LETISSIER. Ces �changes se sont poursuivis par des r�ponses que Florentin LETISSIER nous a adress�es par mail.

Enfin, Olivia POLSKI a pr�sent� les projets de d�lib�ration de sa d�l�gation. Elle a notamment �t� interrog�e sur les divers engagements pris concernant les animations de No�l, mais aussi nous avons �voqu� la question du "click & collect" et celle de l'exon�ration des droits de voirie.

Je vous remercie, Madame la Maire.

Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame la Pr�sidente, pour votre rapport.

Il a �t� convenu en conf�rence avec les pr�sidents d'un d�bat organis� par la Commission sur l'ensemble des projets de d�lib�ration et des v?ux, et ce d�bat int�gre bien s�r la communication sur l'emploi. Apr�s mon intervention, je donnerai bien s�r la parole aux diff�rents orateurs des groupes.

Mes chers coll�gues, la crise sanitaire, �conomique et humaine � laquelle nous faisons face est in�dite, brutale et durable. Cette pand�mie, comme le changement climatique avant elle, nous rappelle � notre fragilit�, nous invite � l'humilit� et nous oblige � nous r�inventer.

Cette crise touche chacune et chacun d'entre nous, elle affecte tous les pans de notre vie, elle d�stabilise les fondations sur lesquelles notre soci�t� est b�tie, nos services publics ont pouss� et sont pouss�s au bout de leur capacit� de r�sistance, notre �conomie s'affaisse, des emplois sont d�truits, et ceux qui ne le sont pas sont menac�s. Nos commer�ants, nombreux, craignent de mettre la clef sous la porte apr�s avoir laiss� leur rideau baiss� et nos concitoyennes et concitoyens sont de plus en plus nombreux � �tre au bord de la rupture.

Cette crise nous atteint si profond�ment et elle nous touche dans ce que nous avons de plus intime et de pr�cieux, notre sant� d'abord et cette peur l�gitime de la maladie au vu du nombre de cas graves dans l'ensemble de la population�; nos liens avec les autres, la famille, les amis, que nous ne pouvons retrouver, les coll�gues et les proches que nous saluons derri�re la barri�re des gestes indispensables pour pr�server notre sant�; ces moments de rassemblement collectifs dont nous sommes priv�s, les lieux de culture ou de f�tes, nos terrasses, nos caf�s, mais ce qui rend cette crise plus dure encore, c'est la difficult� de se projeter dans l'avenir.

L'incertitude est partout et cette incertitude est insupportable, notamment pour celles et ceux qui font vivre notre �conomie. Que pourrons-nous r�pondre � ceux qui nous disent�: quand vais-je pouvoir rouvrir ma librairie�? Quand vais-je pouvoir � nouveau servir � table mes clients�? Quand mon h�tel retrouvera-t-il ses voyageurs�? Nous ne le savons pas. Quand mon th��tre pourra-t-il accueillir une pi�ce pour laquelle toute l'�quipe s'est tant investie�? Nous ne le savons pas.

C'est vrai qu'il n'y a rien de pire que l'incertitude, et l'incertitude mine la confiance, et la perte de confiance emp�che l'investissement, et la baisse des investissements r�duira d'autant notre capacit� de rebond. C'est donc � cette incertitude qu'il faut s'attaquer. Et pour cela, il faut que chaque Parisienne, chaque Parisien, chaque acteur �conomique de notre Ville soit s�r que, quelles que soient ses difficult�s nous sommes l� � ses c�t�s.

J'ai �t� amen�e � le rappeler la semaine derni�re aux repr�sentants des acteurs �conomiques du commerce et du tourisme parisiens tr�s durement touch�s par la crise, et j'�tais accompagn�e des adjointes et adjoints qui m'entourent dans ce travail sur les questions notamment de la relance de notre �conomie et du soutien, et je veux bien s�r les remercier tr�s, tr�s chaleureusement. Nous serons l�, et nous serons notamment l� gr�ce � ce plan ambitieux "Paris Boost Emploi".

La raison d'�tre de ce plan est tr�s simple�: Paris est plus durement touch�e que le reste de l'Ile-de-France et du pays, en raison de la structure de son �conomie, avec pr�s d'un million d'emplois dans les secteurs les plus affect�s par la crise sanitaire, � savoir le commerce, la restauration, l'h�bergement, le tourisme, la culture, et aussi les services de proximit�.

Avant l'�t�, environ 56�% des salari�s d'Ile-de-France ont �t� concern�s par une demande d'activit� partielle. Certains secteurs notamment � l'arr�t ont eu encore plus massivement recours � ce dispositif. C'est le cas notamment pour le secteur culturel, du spectacle et des activit�s r�cr�atives et pour le secteur de l'h�tellerie et de la restauration avec pr�s de 9�salari�s sur 10 concern�s par le dispositif d'activit� partielle.

Le nombre de demandeurs d'emploi de cat�gorie A s'�tablit en moyenne sur le troisi�me trimestre � 146.340, c'est une hausse de 14,1�% en un an. Vous le savez, perdre son emploi c'est bien plus que perdre une source de revenus.

Alors oui, nous serons l� pour permettre � chaque Parisienne et � chaque Parisien en recherche d'emploi de b�n�ficier d'une formation professionnelle gratuite, notamment dans les m�tiers de demain. Je pense bien s�r aux m�tiers du num�rique, de la fabrication, des services � la personne ou encore � l'Agriculture durable et � l'environnement.

Parce qu'ils sont les plus durement touch�s par la crise, nous serons l� pour proposer � 45.000 jeunes une exp�rience professionnelle au sein de la Ville. Nous accueillerons sur cette mandature 5.000 apprentis, 40.000 stagiaires de longue dur�e. Nous souhaitons ainsi contribuer � atteindre l'objectif de z�ro jeune d�crocheur, c'est-�-dire qu'aucun jeune ne se retrouve sans �tudes ni formation, ni emploi, ni accompagnement.

Parce qu'ils sont les plus susceptibles de basculer dans la grande pr�carit�, nous serons l� pour doubler le nombre de b�n�ficiaires des dispositifs d'insertion par l'activit� �conomique. 10.000 demandeurs d'emploi b�n�ficieront d'un accompagnement renforc� pour faciliter leur insertion professionnelle.

Nous poursuivrons bien s�r l'exp�rimentation de nouveaux "Territoires z�ro ch�meur de longue dur�e" dans le nord de Paris. Ce dispositif, nous le savons, tr�s innovant, est un succ�s notamment dans le 13e arrondissement, et il doit d�sormais s'�tendre � de nouveaux territoires pour r�int�grer durablement les personnes tr�s �loign�es de l'emploi.

Nous mettrons �galement en place un observatoire de l'emploi et de l'�conomie parisienne pour analyser les tendances et anticiper les mutations afin d'adapter au plus pr�s les besoins de nos politiques publiques.

Cet outil doit nous permettre d'identifier les sp�cificit�s les plus actuelles de notre mod�le �conomique parisien, par arrondissement, quartier par quartier, et de partager r�guli�rement les impacts socio-�conomiques de la crise pour mieux soutenir les acteurs.

Pour les ind�pendants qui ont plus que jamais besoin de nous et qui sont nombreux � Paris, la Ville de Paris a pris des engagements forts d�s le mois de mai, avec ce plan global et ambitieux de relance de pr�s de 200�millions d'euros.

Nous l'avons vot� ensemble�: exon�ration pour six mois des loyers des commerces ayant fait l'objet d'une fermeture administrative et h�berg�s par des bailleurs sociaux. Pour les autres, l'exon�ration peut aller jusqu'� six mois selon l'impact de la crise sur leur chiffre d'affaires.

Aussi, l'exon�ration pour six mois de la redevance sp�ciale pour les d�chets non m�nagers, qui concerne notamment tous les commer�ants et artisans, mais aussi la cr�ation d'un appel � projets "Relancer mon entreprise autrement" en vue d'attribuer des aides � l'�quipement pour les commerces, les artisans, les entreprises culturelles et les jeunes entreprises innovantes.

Nous avons mis en place avec la R�gion Ile-de-France, le fonds de r�silience dot� de 100�millions d'euros, la banque des territoires y participe et aussi 70 collectivit�s territoriales franciliennes. Ce fonds permet d'offrir des solutions de financement aux acteurs touch�s par la crise sanitaire, qui n'ont pas ou plus acc�s au financement des cr�dits.

Nous avons aussi vot� des exon�rations comme l'exon�ration pour six mois des droits de voirie, terrasse et �talage, �chafaudage, palissade, redevance des commer�ants des march�s alimentaires, des puces et des commerces ambulants aussi, parce qu'ils sont tr�s touch�s, et des redevances de stationnement des taxis.

Nous avons souhait� aussi cr�er un fonds sp�cifique de soutien aux associations, monde de la culture, aux acteurs du tourisme et aux structures de l'�conomie sociale et solidaire, tr�s pourvoyeurs d'emplois dans notre Capitale.

Paris a de nombreuses fois �t� touch�e par des crises dans son histoire, mais aucune n'avait pris cette forme-l�. Mais parce que je sais la force des Parisiennes et des Parisiens, leur engagement pour la solidarit�, leur volont� jamais entam�e d'avancer, leur capacit� � inventer des solutions � des probl�mes que l'on croyait insolubles, je sais que nous nous rel�verons. C'est la force et l'histoire de Paris. Notre ville a la capacit� de surmonter cette crise, et je sais que nous rendrons tous ensemble notre ville plus forte, plus solidaire, plus juste.

Je sais aussi que cette crise ne nous coupera pas les uns des autres, qu'elle ne nous montera pas les uns contre les autres, elle est peut-�tre l'occasion de travailler les uns pour les autres, car nous ne sortirons pas de cette crise les m�mes qu'avant.

Il faut nous r�inventer et transformer notre �conomie pour qu?elle soit plus respectueuse de l'environnement, plus locale et plus juste pour ceux qui la font vivre.

Les villes, nous le savons, sont la meilleure �chelle pour cette transformation. Elles doivent prendre l'initiative et profiter de l'occasion de cette crise pour orienter l'�conomie vers un mod�le plus durable, conforme avec les accords de Paris. Les territoires doivent se mobiliser pour une �conomie plus humaine, un nouveau mod�le de production, de consommation, de travail qui renforcera aussi nos liens entre les territoires et entre les personnes, pr�servera notre environnement et prendra en compte le soin apport� � celles et ceux qui en ont besoin. Changer de mani�re de faire, de vivre, de produire ne vient pas d'une d�cision d'en haut. Cette transformation na�t et grandit sur le terrain, de mani�re pragmatique, en exp�rimentant. La transformation de notre �conomie n'�chappe pas � la r�gle, elle se fera � l'�chelle de notre ville, de notre arrondissement, de nos quartiers et de nos rues. La transformation de notre �conomie se fera gr�ce aux Parisiennes et Parisiens et aux forces vives que je veux remercier pour leur engagement et leur courage dans ces temps tr�s difficiles. Avec toute l'�quipe mobilis�e, avec tous les maires d'arrondissement, nous allons poursuivre le travail pour d�finir les contours de ce nouveau mod�le �conomique local. Je veux donc tr�s chaleureusement et tr�s sinc�rement remercier tout d'abord Afaf GABELOTAUD, en charge de l'emploi et du d�veloppement �conomique, dire son abn�gation, le travail qu'elle fait et la reconnaissance d'ailleurs que les acteurs �conomiques des diff�rentes institutions, mais tous les acteurs, lui vouent, tout comme � Olivia POLSKI. Olivia, qui porte aussi ce dialogue constant avec les acteurs du commerce, et l� aussi je veux lui dire ma confiance, mes remerciements, parce que l'une comme l'autre, d'ailleurs lorsque je discute avec les acteurs �conomiques, ils me disent combien votre pr�sence, au-del� du professionnalisme, est pr�cieuse, parce qu'ils vous connaissent, ils nous connaissent et que cela permet aussi d'aller plus vite lorsqu'on partage d�j� un langage et des valeurs communes. L�a FILOCHE aussi, qui a beaucoup contribu� dans cette crise, notamment par son engagement pour prot�ger les plus fragiles. Remercier Carine ROLLAND parce que, oui, le secteur de la culture est un secteur particuli�rement touch�. Fr�d�ric HOCQUARD, que je veux remercier aussi. La nuit, le tourisme sont aussi des secteurs tr�s concern�s et, je dirais pour certains, � l'arr�t compl�tement. Anouch TORANIAN, qui nous a aussi beaucoup aid�s dans le soutien en direction des associations. Et Florentin LETISSIER qui porte la comp�tence et qui est tr�s attentif � l'�volution et � la richesse de ce tissu d'�conomie sociale et solidaire qui est un tissu tr�s important, on dit souvent que 10�% de l'emploi salari� � Paris provient du secteur de l'�conomie sociale et solidaire, il faut aller encore plus loin. Avec Anne-Claire BOUX qui ne compte pas non plus ses heures pour venir en aide aux habitants des quartiers populaires. Antoine GUILLOU qui contribue � faire de la Ville de Paris un employeur responsable. Et bien s�r, on remercie aussi Emmanuel GR�GOIRE et avec lui l'ensemble de l'Ex�cutif, et les maires d'arrondissement, majorit� comme opposition. Je le dis ici, Mesdames et Messieurs les Maires d'arrondissement, j'appr�cie votre pragmatisme et votre engagement. Je pense que c'est comme cela que nous pourrons nous relever de cette crise absolument hors norme. Je veux bien s�r remercier les acteurs du service public de l'emploi et de l'insertion tr�s fortement mobilis�s dans la p�riode. Je pense bien s�r aux �quipes de P�le Emploi, de la Mission Locale de Paris, de l'Ecole de la deuxi�me chance, de l'EPEC et des associations qui agissent en faveur de l'emploi. Je veux aussi les remercier pour l'engagement aupr�s des demandeurs d'emploi. Je l'ai dit, cette crise n'est pas une crise �conomique comme les autres, c'est une crise bien plus profonde, elle nous oblige v�ritablement � nous interroger sur le sens de notre vie, sur notre utilit�, sur notre place au sein de la soci�t�. Elle fait vaciller l'id�e d'une communaut� de destin. La capacit� de r�sistance d'une soci�t� se mesure � son maillon le plus faible. C'est donc dans l'entraide et la solidarit� que se trouvera la r�ponse � cette crise, dans un changement radical de perspective. Si nous prenons r�ellement conscience de ses enjeux, de ses causes et de ses cons�quences, cette crise sera peut-�tre une occasion unique d'acc�l�rer la transformation de notre ville et de notre �conomie. Nous contribuerons pleinement � ce changement pour permettre � Paris de se relever encore une fois plus forte et plus solidaire. Je vous remercie. Je donne la parole � la premi�re intervenante, Mme Barbara GOMES pour le groupe Communiste et Citoyen.

Mme Barbara GOMES. - Merci, Madame la Maire.

Je tiens � saluer les trois grands axes de cette communication emploi, qui met l'accent sur la formation, le renforcement de l'accompagnement et l'exigence que la Ville s'impose dans son r�le d'employeur et en particulier dans son r�le d'employeur inclusif, notamment en mati�re de handicap ou d'interg�n�rationalit�. J'ai d�j� �voqu� la question de la jeunesse il y a quelques minutes, je n'y reviendrai pas ici.

Le budget accord� par la Ville entend r�pondre � ces enjeux�: 1�million d'euros de soutien � l'�cosyst�me associatif parisien en faveur du retour � l'emploi avec l'appel � projets "Dynamique emploi"�; un peu moins de 400.000 euros de budget d�di�s aux associations qui agissent dans les quartiers populaires par le renforcement de l'appel � projets "politique de la ville"�; un peu plus de 620.000 euros de soutien aux petites et micro entreprises avec le plan "Paris R�actif", qui sera d'ailleurs lanc� d�s le mois de d�cembre avec une action sp�cifique en direction des jeunes dipl�m�s qui rencontrent des difficult�s � entrer sur le march� du travail en raison de la crise �conomique et sanitaire.

Bref, on le voit dans cette communication, l'investissement de la Ville ne faiblit pas et s'inscrit dans une concertation bienvenue avec les services publics de l'emploi, l'�tat, la R�gion, P�le Emploi et les acteurs associatifs.

En parlant des acteurs associatifs, on compte 4.000 Parisiennes et Parisiens accompagn�s sur 50 structures. Deux choses cependant, pourrait-on avoir un peu plus d'information quant au suivi accord� aux personnes dont la formation se termine, par exemple sur l'accompagnement psychologique qui est propos� en marge de ces actions�?

Par ailleurs, pourrait-on avoir une liste pr�cise ainsi qu?un bilan et une �valuation des structures et des programmes pour plus de visibilit� sur le soutien de la Ville aux diff�rents acteurs�?

En mati�re d'emploi et de formation, justement la Ville a d�bloqu� 1�million d'euros dans le secteur du service � la personne et 1 autre million d'euros dans le domaine de l'agriculture durable. La d�marche est positive. Cependant, ce dernier secteur englobe un nombre de projets tr�s important qui nous conduit � une certaine r�serve, ou plut�t au moins � demander une certaine vigilance sur d'�ventuelles pratiques de "greenwashing".

Vous nous annoncez que 50.000 Parisiennes et Parisiens pourront obtenir une formation lors de cette mandature contre 15.000 lors de la mandature pr�c�dente, c'est un beau chiffre ambitieux, mais nous serons vigilants, et je suis s�re que vous aussi, sur les perspectives d'avenir qu'offrent ces formations. L� encore, pourrions-nous avoir des bilans sur les formations existantes et les contrats propos�s � la sortie�?

La Ville se fixe par ailleurs l'objectif de 2.000 apprentis et 5.000 stagiaires. Avec le confinement, la question se pose de savoir si la Ville va pouvoir offrir des alternatives aux personnes qui ne peuvent pas valider leur formation ou leur stage, est-ce que par exemple, un report des contrats est envisag�?

Enfin, le groupe d�plore l'absence de travail sur l'ub�risation dans la communication de la maire alors que le Pr�sident de la R�publique lui-m�me place les livreuses et les livreurs en premi�re ligne. Nous avons donc d�pos� deux amendements, � d�faut d'avoir pu d�poser deux v?ux.

Un projet de cr�ation de maison des coursiers d'abord avec le projet de d�lib�ration DAE 225. Les plates-formes de livraison de repas ciblent principalement les jeunes en difficult� d'insertion et les travailleuses et les travailleurs sans papiers, donc corv�ables � merci, et la situation sanitaire aggrave tout cela.

En refusant d'accepter leurs responsabilit�s d'employeuses, les plates-formes n'offrent m�me pas � leurs livreuses et leurs livreurs un abri pour se reposer et se restaurer. Ces personnes se trouvent m�me contraintes de demander la permission aux bars et aux restaurants dans lesquels elles se rendent, d'utiliser les commodit�s, voire m�me parfois doivent uriner dans l'espace public. Imaginez pour les femmes, la derni�re hypoth�se est d'autant plus cauchemardesque. D'autant plus qu'avec la crise, les restaurants refusent de plus en plus l'acc�s � leurs �tablissements, on peut le comprendre, il est question de ne pas briser le protocole sanitaire.

C'est pourquoi nous souhaiterions que la Ville de Paris apporte son soutien et subventionne le projet de la Maison des coursiers, le refuge de repos et de convivialit� pour les travailleuses et travailleurs des plates-formes. R�affirmons l'attachement de la Ville au respect du droit du travail et du droit de la S�curit� sociale par le soutien du projet de cette Maison des coursiers qui sera aussi un lieu d'information et d'acc�s au droit.

Pour terminer, avec le projet de d�lib�ration DAE 243, l'amendement "Acheter � Paris", les commer�antes et les commer�ants parisiens sont d�sesp�r�s et ressentent un v�ritable sentiment d'injustice. Amazon et ses comparses continuent � voir leur b�n�fice augmenter au d�triment des petits commerces.

La Ville de Paris peut pourtant avoir un r�le de premier plan dans la lutte contre ce ph�nom�ne, cr�ons notre Amazon parisien respectueux du droit social et de l'environnement et au service des commer�ants et des commer�antes�: g�olocalisation des boutiques, recensement par th�matique et par produit, mise en valeur du label "fabriqu� � Paris", ouverture des possibilit�s de livraison des entreprises vertueuses issues de l'E.S.S., nous avons d'ailleurs un projet cl� en main et � mettre imm�diatement � ex�cution pour ce faire si vous le souhaitez. C'est ce qu'on vous propose.

La crise peut �tre l'occasion de se r�approprier l'outil de plate-forme pour faire conna�tre nos petits commerces aux habitantes et habitants. Servons-nous de la technologie pour favoriser les pratiques commerciales vertueuses pour l'humain et la plan�te.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup � vous, Madame GOMES.

Je donne la parole � Florence BERTHOUT, pour le groupe "Ind�pendants et Progressistes".

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Je voudrais remercier mon coll�gue Alexis GOVCIYAN qui sera orateur du groupe, qui m'a c�d� sa place parce que dans quelques instants je devrai aller � une c�r�monie en m�moire d'une personne d�c�d�e � la rue dans mon arrondissement il y a 3 jours, organis�e par "Aux captifs, la Lib�ration".

Je serai br�ve, je vais d�fendre un v?u qui me tient particuli�rement � c?ur, beaucoup attendu par les associations de commer�ants, qui concerne la participation financi�re de la Ville aux illuminations des f�tes de fin d'ann�e.

On le sait, depuis trois ans, les commer�ants abordent les f�tes de fin d'ann�e la boule au ventre. La boule au ventre, c'est une p�riode traditionnellement importante, ils r�alisent une grande partie de leur chiffre d'affaires dans cette fin d'ann�e, parfois un quart, voire plus. Cette p�riode difficile en 2018 et en 2019 est devenue catastrophique. La crise des gilets jaunes, les gr�ves au sujet des retraites, le terrorisme qui a fait fuir la client�le internationale, le premier confinement dont nos commer�ants ne se sont jamais remis et le deuxi�me confinement.

Comme vous l'a rappel� la F�d�ration des associations des commer�ants et artisans parisiens, c'est vrai aussi, des conditions d'accessibilit� pour les consommateurs � Paris qui se sont d�grad�es, d'autant plus que 58�% du commerce de la M�tropole est fait � Paris avec une hausse de la p�nibilit� et de l'ins�curit� des conditions de travail pour les artisans et les employ�s des transporteurs.

Les cons�quences sont �videmment vertigineuses, dramatiques�: une baisse de la fr�quentation, une baisse de la client�le, une baisse de chiffre d'affaires, jusqu'� moins 40, moins 50�% dans le secteur qui est entre le 6e et le 5e arrondissement, Od�on, Saint-Michel, la fermeture de centaines de magasins, la suppression d'emplois, sans doute un tiers des restaurants et des h�tels qui vont fermer. La baisse de la valeur des baux et des murs des commerces. Et ce sont, vous l'avez rappel�, souvent les petits qui sont d'abord touch�s.

Nous avons des rues enti�res qui se d�gradent, avec des rez-de-chauss�e qui sont � l'abandon, boulevard Saint-Michel, boulevard Saint-Germain, rue Claude-Bernard, rue des �coles pour ne citer que ces exemples.

L'�tat fait beaucoup, 15 milliards d'euros par mois. La Ville, vous l'avez rappel�, la R�gion, se sont beaucoup mobilis�es notamment dans le fonds de r�silience. Vous avez bien voulu rappeler le pragmatisme des maires d'arrondissement, nous sommes tous, je crois, sur le terrain, ici, pour accompagner le fameux "click & collect", pour aider � la communication aussi de nos commer�ants.

Vous avez tout � l'heure vant� notre pragmatisme et je vous en remercie. Je voudrais de mani�re tr�s pragmatique appeler votre attention sur ces illuminations de f�tes de fin d'ann�e qui �taient jusqu'� pr�sent financ�es par les associations, via les cotisations de leurs membres, elles n'en ont plus. Et surtout, par l'organisation d'�v�nements sur la voie publique, qui ont tous, je dis bien tous, �t� supprim�s, que ce soient les vide-greniers, les brocantes, ou les march�s gourmands. Ils ont �t� annul�s, or vous savez que dans cette p�riode de fin d'ann�e, il est tr�s important pour la vie �conomique parisienne, celle des arrondissements, d'avoir des d�corations, cela joue beaucoup dans l'image de nos rues, dans l'attractivit� de nos quartiers. Je fais appel � cet esprit d'entraide et de solidarit� que vous avez mis en avant pour que de mani�re tr�s exceptionnelle, cette ann�e, Madame la Maire, la Ville puisse vraiment faire un effort tr�s substantiel sur le financement de ces illuminations de fin d'ann�e. Je vous donnerai juste un chiffre�: pour la seule rue Mouffetard, les illuminations co�tent 50.000 euros, il est bien �vident que les associations n'ont absolument pas les moyens de financer ces d�corations. Je vous remercie de votre attention.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame.

Madame Carine PETIT, maire du 14e, pour le groupe "G�n�ration.s".

Mme Carine PETIT, maire du 14e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Chers membres de l'Ex�cutif qui avez agi, contribu� et r�fl�chi autour d'Afaf GABELOTAUD pour cette contribution et cette communication autour de l'emploi.

Le plan "Paris Boost Emploi" montre en effet toute l'ambition que nous portons toutes et tous et que porte notre collectivit� en la mati�re. Elle intervient, vous l'avez toutes et tous rappel�, aussi au c?ur d'une crise dont les questions sur l'emploi, sur la qualit� aussi des emplois qui vont �merger apr�s cette crise sont d�j� visibles, et d'autres dont on ignore encore l'impact et la dur�e. Les chiffres sont alarmants, le nombre d'allocataires du R.S.A., plusieurs intervenants l'ont rappel� depuis le d�but de ce Conseil de Paris, augmente beaucoup. Et l'abaissement aussi de la moyenne d'�ge, inqui�te.

Permettez-moi ici d'avoir une pens�e aussi pour celles et ceux que les mesures sanitaires privent encore d'activit�. Celles et ceux, et vous l'avez rappel� aussi, Madame la Maire, en remettant ici en avant les m�tiers de la culture, les m�tiers des associations, les m�tiers de l'�conomie sociale et solidaire, celles et ceux qui font tourner les m�tiers du commerce de proximit� bien �videmment, celles et ceux qui font vivre notre ville et offrent une r�elle qualit� de vie dans l'ensemble de nos quartiers.

Le plan de relance adopt� par notre collectivit� permettra d'att�nuer l'effet de cette crise, nous n'en doutons pas, de soutenir aussi les secteurs les plus touch�s comme je viens de le rappeler, et celles et ceux, les secteurs, les activit�s qui visiblement, encore aujourd'hui, ne b�n�ficient pas d'une prise en compte suffisante par l'�tat.

Ces nouveaux publics en situation de pr�carit� saisissent nos services sociaux de proximit� de mani�re de plus en plus pressante et appellent de notre part une grande vigilance pour les prendre en charge, pour les accompagner aussi. C'est le sens que nous d�veloppons d'une ville et d'une approche inclusives autour de l'emploi, mais pas seulement dans la globalit� de l'appr�hension de l'humain, femmes, hommes, jeunes, quels que soient son �ge et sa situation. Dans ce contexte, l'Observatoire de l'emploi et de l'�conomie parisienne, je pense, est une bonne chose, et nous devons aussi associer des Parisiennes et des Parisiens � plusieurs de ses �tapes, c'est un excellent outil de suivi et d'analyse des grandes mutations qui sont � l'?uvre. En tant qu'�lus locaux, nous n'aurons pas prise sur l'ensemble de ces grandes questions. L'ensemble des grandes questions qui touchent la tr�s grande pr�carit�, l'individualisation encore forcen�e de chacun et chacune face � l'emploi et face au travail, l'ub�risation, on vient de le rappeler. C'est pour cela aussi qu'il ne faut surtout pas que nous l�chions l'objectif d'�valuer et de regarder comment nous pourrions mettre aussi en ?uvre un d�but de revenu universel, inconditionnel, d�tach� du revenu du travail dans notre collectivit�, parce qu'il peut s'agir d'un outil tr�s pertinent pour accompagner ces personnes qui auront d�croch� de l'emploi. Je veux aussi rappeler concernant les march�s publics, puisque nous sommes une collectivit�, et vous le rappelez, Madame la Maire, qui croit beaucoup � la capacit� de l'investissement public, eh bien que nous pourrons suivre aussi les clauses d'insertion de ces march�s au plus pr�s de nos arrondissements, au plus pr�s de nos quartiers, au plus pr�s de nos territoires. Afaf le conna�t, puisque vous avez rappel� le r�le tr�s mobilis� des maires d'arrondissement, le point Paris Emploi du 14e arrondissement agit dans ce sens. Il adapte sa programmation, son accueil, son travail au plus pr�s du territoire. Un arrondissement moyen comme le 14e, je le rappelle, c'est tout de m�me 138.000 habitants, et il est essentiel d'avoir une �quipe de deux cadres de la fonction publique parisienne qui puisse adapter cette politique de l'emploi au plus pr�s de ces quartiers, justement de ces march�s publics qui sont en ?uvre et au travers des investissements qui d�veloppent soit des sources d'emploi p�renne, soit aussi des sources de r�insertion au travers des clauses d'insertion. Bravo pour avoir aussi insist� dans cette programmation emploi sur les dispositifs d'insertion par l'activit� �conomique, qui sont de v�ritables outils qui permettent aux Parisiennes et aux Parisiens de sortir de l'inactivit� souvent trop longue, et en particulier pour les personnes les plus �loign�es de l'emploi. Nous suivrons de tr�s pr�s avec l'ensemble de l'Ex�cutif, l'ensemble de nos coll�gues, les dispositifs de cette communication. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame Carine PETIT.

Nous poursuivons avec Mme S�verine de COMPREIGNAC pour le groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes.

Mme S�verine de COMPREIGNAC. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je veux d'abord saluer l'importance des actions lanc�es ces derniers mois pour aider les Parisiens et les Parisiennes pendant cette crise sanitaire et �conomique.

Certes, le Gouvernement prend sa part, et elle n'est pas mince, mais il est essentiel, me semble-t-il, que la Ville prenne la sienne aussi. C'est ce qu'elle a fait, mais parfois de fa�on un peu d�sordonn�e, il faut en convenir, je crois, d�sordonn�e, �parpill�e, voire un peu � l'aveugle. Les �valuations financi�res manquent souvent pour avoir une id�e du montant des aides ainsi apport�es en 2021. De temps en temps aussi, des id�es originales, trop peut-�tre, quand on aide par exemple les prestations de coaching personnalis� un peu � l'aveugle, me semble-t-il.

Je m'interroge donc quant au r�le de la Ville de Paris, cela ne va-t-il pas parfois trop loin ou dans une mauvaise direction�?

Bref, l'intention y est, on le voit, mais le s�rieux manque � l'appel. D'ailleurs, l'un de nos coll�gues a, � juste titre, demand� en commission des finances la semaine derni�re un r�capitulatif de ce qui a �t� fait et de ce qui va �tre fait avec chiffrage et calendrier, nous l'attendons et le redemanderons si n�cessaire.

Sur les m�mes crit�res, ou plut�t les m�mes critiques il y a, de fa�on un peu choquante pour une nouvelle �lue de Paris, un manque de s�rieux dans l'attribution de certaines subventions. Lorsqu'en commission, on demande des d�tails, la r�ponse ne vient pas, pas d'information sur le bilan d'une association que l'on subventionne, pas d'information r�elle sur les projets � venir.

Et comme le disait tr�s bien mon coll�gue Pierre CASANOVA hier, lors du d�bat d'orientations budg�taires, c'est bien de l'argent des Parisiens dont on parle, celui de leurs imp�ts, et il n'est pas question ici de critiquer les subventions, simplement le manque de transparence et d'exigence surtout.

A ce titre, le MoDem avait demand� � plusieurs reprises, lors de la pr�c�dente mandature, cette transparence qui manque tant � la gestion des subventions distribu�es par la Ville. Je sais que certains de nos coll�gues seront sur la m�me position.

Par ailleurs, je suis surprise par la non-prolongation de certaines mesures prises au printemps pour aider financi�rement les Parisiens et les Parisiennes. Je pense notamment � la gratuit� du stationnement pour tous pendant ce deuxi�me confinement. C'�tait l'objet du v?u que le groupe MDE a d�pos� et que l'Ex�cutif a rejet� hier. Soyez-en s�rs, les Parisiens ne l'oublieront pas.

Mais nous ne les laisserons pas tomber, en particulier les commer�ants qui souffrent plus que jamais de cette crise et tout le monde l'a soulign� jusqu'� aujourd'hui. C'est pourquoi nous pr�sentons un v?u relatif � la digitalisation appelant la Ville � aider techniquement et financi�rement les petits commerces parisiens � pratiquer massivement le "click & collect" et ce, le plus rapidement possible. La R�gion et l'�tat l'ont d�j� fait, la Ville tr�s faiblement encore et l'approche du "Black Friday" et de No�l rend d'autant plus urgente cette mobilisation de la Ville que nous appelons de nos v?ux. J'en viens au plan "Paris Boost Emploi". La crise sanitaire a des cons�quences sociales et �conomiques tr�s fortes, dramatiques quelques fois. Les premiers touch�s sont �videmment ceux qui sont d�j� en difficult� et qui cherchent leur premier emploi. Le groupe MoDem consid�re qu'il est essentiel d'en faire une priorit�. Vous l'avez dit, Madame la Maire de Paris, Paris est davantage touch� compte tenu de sa structure. Nous saluons donc les efforts affich�s par l'Ex�cutif mais avons cependant des remarques qui appelleraient des r�ponses. En termes financiers surtout, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a des impr�cisions, des absences de chiffrage, des �l�ments qui restent bien flous et il est d�licat de demander � des �lus de voter sur des bases aussi impr�cises. Nous savons n�anmoins que globalement, ce plan co�tera 9 millions en 2021, 500 millions d'ici 2026 et alors que la dette explose, l'absence de transparence sur le financement de ces mesures nous inqui�te. Par ailleurs, la facilit� de l'emploi public revient � grands pas. Stages et apprentissages sont �videmment indispensables, mais l'installation dans les services de la Ville ne peut �tre l'alpha et l'om�ga pour ces jeunes. Il y a sans doute l� un manque d'imagination, ou alors un pas rapide vers la solution la plus simpliste. Il ne suffit pas de signer une convention de stage, il faut accompagner ces jeunes, les former, leur donner envie de d�couvrir des m�tiers. La derni�re question est celle de la relation avec les dispositifs mis en place par la R�gion, qui sont d�j� assez nombreux, et les autres acteurs de Paris.

(Mme Audrey PULVAR, adjointe, remplace Mme la Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Il vous reste quelques secondes.

Mme S�verine de COMPREIGNAC. - Nous avons des questions, mais comme vous nous y avez invit�s, Madame la Maire, nous sommes pr�ts � travailler avec vous pour que les Parisiennes et Parisiens sortent le moins ab�m�s possible de cette crise.

Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci d'avoir respect� votre temps.

La parole est � Mme Lamina EL AARAJE pour le groupe Paris en commun.

Mme Lamina EL AARAJE. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je n'aurai pas le mauvais go�t de commencer mon propos concernant l'emploi en citant un chanteur bien connu et en �voquant "un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas conna�tre", car il ne fait pas bon d'avoir 20 ans en 2020. Il ne fait pas bon de rentrer sur le march� du travail sans exp�rience aujourd'hui. Il ne fait pas bon de pr�tendre � vouloir s'ins�rer professionnellement et durablement en 2020.

Entre l'ub�risation du march� du travail, le rallongement de l'�ge l�gal de d�part � la retraite, la r�forme de l'assurance ch�mage, ou encore le plafonnement des indemnit�s prud'homales, le moins que l'on puisse dire, c'est que le monde du travail appara�t aujourd'hui comme �tant hostile pour bien des jeunes.

Je trouve pour ma part fort dommage que nous en soyons en 2020 � parler non pas de l'am�lioration des conditions de travail ou de la r�duction du temps de travail qui pourraient �tre un pr�alable pour am�liorer la qualit� de vie au travail et cr�er, pourquoi pas, davantage d'emplois, mais nous parlons aujourd'hui plut�t de capacit� � sauver des emplois, car c'est de cela qu'il s'agit aujourd'hui. Comment limiter l'impact du choc �conomique de la crise sanitaire que nous traversons�?

Comment limiter l'impact des manquements graves de nos gouvernants qui, si nous entendons les imp�ratifs que nous impose la crise sanitaire, nous d�non�ons la d�sorganisation, le manque d'anticipation et l'opacit� qui entourent des d�cisions unilat�ralement prises et impos�es � toutes et tous.

Les cons�quences directes de cette situation seront sur le poumon �conomique de notre pays et engendreront la suppression de milliers d'emplois. Aussi, vous allez trouver sans doute �tonnant que je fasse le choix aujourd'hui de vous parler d'emploi durable. C'est pour notre ville un enjeu capital.

Dans les budgets pr�sent�s par la gauche dans la Ville de Paris, un effort cons�quent, et cela a �t� reconnu pr�c�demment, est consacr� � l'emploi. Et ce, de fa�on constante et volontaire avec un focus particulier sur les quartiers prioritaires. C'est d'ailleurs l'objectif du plan "Paris Boost Emploi" qui nous a �t� pr�sent� par Mme la Maire tout � l'heure.

Ce plan propose notamment de doubler le nombre de personnes en insertion par l'activit� �conomique, soit 100.000 b�n�ficiaires suppl�mentaires, et d'accueillir de nouvelles exp�rimentations de "Territoires z�ro ch�meur de longue dur�e".

Je ne reviens pas sur la totalit� des �l�ments moteurs d'emplois qui composent ce plan, par exemple sur l'employabilit� au sein de l'administration parisienne port�e par Antoine GUILLOU, ni sur notre soutien aux entreprises cr�atrices d'emplois sous la houlette notamment d'Olivia POLSKI.

Mon chauvinisme local �voqu� hier me fait m'attarder particuli�rement sur les "Territoires z�ro ch�meur de longue dur�e" pour faire un focus sur celui que nous ambitionnons de porter pour le 20e. Apr�s la d�marche conduite depuis 2017 avec succ�s dans le 13e arrondissement, la Ville de Paris a souhait� d�s 2018 s'engager avec de nouveaux arrondissements dont les 18e, 19e et 20e.

Par ailleurs, un nouveau projet de loi veut �tendre pour 5 ans et 50 nouveaux territoires l'exp�rimentation au niveau national et nous nous en r�jouissons.

Tout concourt donc � ce que Paris produise des candidatures solides pour saisir l'opportunit� d'�quiper nos territoires de dispositifs d'emplois durables et les aider � franchir le cap de l'onde de choc �conomique que traverse notre pays. Pour ma part, je suis particuli�rement fi�re que nous nous concentrions sur le Nord-est parisien pourvoyeur de quartiers populaires qui concentrent un grand nombre de difficult�s.

Contrairement � ce qu'a affirm� Danielle SIMONNET hier et comme l'a justement rappel� Emmanuel GR�GOIRE, et je tiens ici � le saluer, Paris investit dans ses quartiers populaires, Paris soutient les habitants des quartiers populaires, Paris promeut ses quartiers populaires. Si Paris ne le fait pas, vous pouvez compter sur nous, �lus de l'Est parisien, cher Emmanuel GR�GOIRE, pour le rappeler, avec toute la mod�ration et l'insistance que vous nous connaissez. Pour en venir au dispositif "Territoires z�ro ch�meur de longue dur�e", celui-ci part du principe que personne n'est inemployable. Au-del� de la port�e symbolique, morale de ce principe, aider � la reprise durable de l'emploi permet d'�conomiser en prestations sociales et en co�ts indirects du ch�mage. C'est donc un dispositif qui non seulement cr�e des emplois, mais qui plus est, dynamise le tissu �conomique local au b�n�fice des habitants et du territoire. C'est un v�ritable projet de d�veloppement �conomique, social et territorial bas� sur la coop�ration locale de l'ensemble des acteurs, habitants, entreprises, associations, institutions, dans le but de faire �merger une vision partag�e. La situation actuelle apporte un justificatif suppl�mentaire s'il en �tait besoin, � la recherche de nouveaux territoires tant la cr�ation d'emplois durables est � la fois r�ducteur d'in�galit� et un renfort pour la coh�sion socio-urbaine, gr�ce notamment � la cr�ation de liens entre les quartiers. C'est dans cette dynamique que le projet du 20e se construit, nous avons certes un peu de retard dans la construction du projet, mais vous pouvez compter sur notre d�termination locale pour rattraper celui-ci et �tre sur la ligne d'arriv�e.

Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, ch�re coll�gue.

La parole est � Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E pour Changer Paris.

Mme Marie-Claire CARRRE-GE. - Madame la Maire, dans votre propos vous avez manifest� une grande compassion � l'�gard de celles et ceux qui ont perdu ou vont perdre leur emploi, je m'y associe bien naturellement. Pour le reste, vous l'aurez peut-�tre remarqu�, l'�loge de chacun de vos adjoints a �t� bien plus long que l'expos� d'�ventuelles d�cisions sur l'emploi. Vos adjoints sont certes nombreux, je ne doute pas qu'ils travaillent beaucoup, mais quand m�me, c'est une communication sur l'emploi et cela aurait �t� bien d'en parler un peu. Vous me permettrez d'essayer de le faire. Il y a un an et demi, lors de votre derni�re communication emploi, alors m�me que la situation du march� du travail n'�tait pas vraiment la plus satisfaisante, vous vous vantiez de mener une politique de l'emploi que vous qualifiiez sobrement de visionnaire. Je vous cite, rien de moins.

J'alertais notre Assembl�e sur le fait que d�j�, Paris faisait moins bien que la moyenne fran�aise et tirait moins bien profit de la reprise �conomique en ce qui concerne la r�duction du ch�mage des jeunes. Je vous faisais part de deux hausses inqui�tantes, celle du nombre de seniors au ch�mage et celle des ch�meurs de longue dur�e.

Plus d'un an a pass� sans que ces deux caract�ristiques de l'emploi � Paris aient �t� efficacement combattues. Depuis, il y a eu la crise sanitaire � laquelle, comme chacun sait, Paris paye le plus lourd tribut. La communication ne semble pas en prendre la mesure.

Vous le soulignez � raison, le nombre de demandeurs d'emploi � Paris en cat�gorie A a progress� de 14�% en un an. Ce qui est int�ressant, c'est quand m�me les comparaisons quand on cite les chiffres. A Paris, 14�% en un an, mais en France m�tropolitaine, une France en crise elle aussi, la progression a �t� de 9,45�%. Donc � Paris, l'�volution du ch�mage en un an, c'est 50�% de plus que sur le reste du territoire.

Si l'on prend les seniors, le nombre de personnes de plus de 50 ans demandeurs d'emploi, � Paris la progression est de +9, en France m�tropolitaine c'est +6,5. Paris, 40�% de plus.

A Paris, le nombre de jeunes demandeurs d'emploi en cat�gorie A a augment� de 29,4�%, donc pr�s de 30�% en un an. France m�tropolitaine, c'est 13�%. A Paris, la situation des jeunes est donc 2 fois pire que France m�tropolitaine enti�re.

Malgr� cette flamb�e du ch�mage � Paris, qui conduit m�caniquement � augmenter le nombre de nouveaux ch�meurs, si vous me permettez l'expression, et qui donc tend � r�duire la proportion de ch�meurs de longue dur�e dans la population totale au ch�mage, la proportion de demandeurs d'emploi de longue dur�e � Paris continue d'�tre tr�s sup�rieure � celle constat�e France enti�re, qui est d�j� �lev�e.

A Paris, 51,2�% des demandeurs d'emploi sont des demandeurs d'emploi de longue dur�e�; France enti�re, c'est 47,8. Nous avons � Paris 110.000 ch�meurs de longue dur�e. Pardon pour cet �grenage de chiffres, mais c'est pour prendre la mesure des �volutions, des comparaisons, au regard des mesures prises ou annonc�es.

C'est une situation dramatique � maints �gards, cette flamb�e du ch�mage des jeunes, alors qu?on n'a pas vu les effets de la deuxi�me phase de la pand�mie et nous n'�voquons l� que la partie �merg�e de l'iceberg, les jeunes inscrits � P�le Emploi, vous savez que beaucoup de jeunes ne s'inscrivent pas � P�le Emploi parce qu'ils n'ont pas droit � indemnisation.

L'observation vaut aussi pour tous ceux qui avaient de petits boulots, des "jobs" � temps partiel qui se sont �vanouis avec la crise, des professionnels du spectacle qui n'avaient pas fait assez d'heures pour avoir le statut d'intermittents, des �tudiants qui ont perdu un "job" alimentaire, et des gens qui vivotaient avec un minimal social et quelques heures de travail non d�clar�es, les associations caritatives en voient malheureusement beaucoup en ce moment.

Si la situation est dramatique, c'est aussi en raison du nombre de ch�meurs de longue dur�e, chacun sait que lors d'une reprise �conomique, les ch�meurs de longue dur�e sont le plus souvent les derniers � en profiter. Du coup, les 110.000 ch�meurs de longue dur�e � Paris risquent de devenir des ch�meurs de tr�s longue dur�e.

Si la situation est dramatique, c'est enfin parce que ce qui s'est pass� � Paris au mois de septembre l'a montr�, la reprise � Paris risque fort d'�tre plus lente compte tenu de notre sp�cialisation �conomique lorsque nous sortirons du confinement. Mais aussi en raison du fait que votre plan de relance, nous l'avons suffisamment d�nonc�, est trop �triqu�. Et l'essentiel des mesures a �t� pr�vu pour six mois seulement. L'exon�ration des droits de terrasse a certes �t� prolong�e jusqu'� fin juin, mais uniquement pour les terrasses �ph�m�res et Paris ne vit pas que de terrasses �ph�m�res.

Aucun mot dans ce Conseil quant aux autres exon�rations qui auraient pu �tre d�cid�es, pour les commerces de pieds d'immeubles dans les locaux g�r�s dans le parc priv� par les bailleurs sociaux.

Aucun mot quant aux efforts qui pourraient �tre port�s par la Maire pour faire accepter des remises de loyer aux commer�ants par les autres bailleurs priv�s, sans compter, cerise sur le g�teau, que vous souhaitez par ailleurs augmenter les taxes � Paris pour alourdir le climat des affaires dans notre Capitale. Il me semble que c'est l'inverse de ce qu'il faudrait faire pour pr�server les emplois existants et �ventuellement en ancrer de nouveaux.

Par ailleurs, et aujourd'hui pas plus qu'hier, Paris ne para�t pas avoir du tout de politique de l'emploi, et cette communication en atteste. On voit bien qu?on aligne des dispositifs tr�s segment�s sur des ambitions tr�s souvent microscopiques et sans vision globale.

De fait, cette communication est un r�cit flou de micro-actions. J'ai cherch� en vain comme d'autres orateurs, la mention de volumes de b�n�ficiaires; de financement pr�cis. On ne voit pas une seule annonce importante alors que la situation est catastrophique.

Quelques exemples p�le-m�les, mais vous me pardonnerez peut-�tre cette forme, c'est le contenu de votre communication �crite qui m'y conduit. La Ville se fixe un objectif, je cite�: "de permettre aux demandeurs d'emploi qui le souhaitent de b�n�ficier d'une formation professionnalisante via nos diff�rents dispositifs �labor�s et financ�s dans le cadre d'un partenariat renforc� avec P�le Emploi".

Commentaire�: combien de demandeurs d'emploi seront concern�s�? Je n'en sais rien.

Quelle est la nature et l'implication de la Ville de Paris�? Je n'en sais rien.

Vous �voquez aussi les formations au code, c'est super bien, il n'y a aucune ironie, qui vont �tre renforc�es l'an prochain. C'est la page 3 de votre communication. Je voudrais cependant souligner, car cela a peut-�tre �chapp� � votre attention, que lors du Conseil de Paris du mois d'octobre, les subventions � "Paris Code" ont �t� vot�es et sont en recul par rapport � l'ann�e pass�e.

Les cours municipaux d'adultes vont �tre mobilis�s pour garantir un meilleur acc�s � l'emploi pour toutes et tous. Il nous faut repenser les formations propos�es pour valoriser les parcours et modules qualifiants, tr�s bien. Comment�? Combien�? A quelle �ch�ance�? On n'en sait rien.

Le pompon, c'est la phrase�: "La Ville se fixe l'objectif de z�ro d�crocheur, aucun jeune sans �tudes, formation, ni emploi, ni accompagnement" et l� vous ne prenez m�me pas la peine de faire une seule phrase, juste une seule, m�me floue, pour nous dire comment vous allez ne serait-ce qu'essayer d'atteindre cet objectif.

Vous nous dites par ailleurs que la Ville finance l'accompagnement de 4.000 Parisiennes et Parisiens �loign�s de l'emploi gr�ce � 50 structures. 4.000, mais il y a 110.000 ch�meurs de longue dur�e. Il y a surtout 70.000 b�n�ficiaires du R.S.A. vis-�-vis desquels vous avez une obligation l�gale de soutien � l'insertion dans l'emploi.

L'Ecole de la deuxi�me chance va doubler ses effectifs, mais la subvention � l'Ecole de la deuxi�me chance est strictement fix�e au m�me niveau que l'an dernier.

Le d�veloppement des clauses dans les march�s publics et priv�s a �t� annonc� maintes fois, c'est super. L'ann�e derni�re, cela permettait de soutenir 250 emplois. On est � Paris, 2,2 millions d'habitants. Le recrutement d'apprentis, si vous faites un calcul de coin de table par rapport aux chiffres donn�s dans la communication, on passe d'un rythme de 4.800 apprentis � 5.000. 200 sur une mandature, ce n'est pas �norme. On vote aussi un plan de soutien psychologique � destination de 30 ind�pendants � Paris. Quant aux "Territoires z�ro ch�meur de longue dur�e", c'est un dispositif magnifique, mais l� aussi, depuis 4 ans, autour de 70 b�n�ficiaires, cela ne me para�t pas � la hauteur de la situation � Paris. Merci.

Mme AUDREY PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, ch�re coll�gue. La parole est � Antoinette GUHL, qui me semble-t-il n'est pas dans la salle, mais sur Webex?

Mme Antoinette GUHL. - Madame la Maire, chers coll�gues, dans le contexte de crise que nous connaissons, nous essayons de maintenir � bout de bras une �conomie locale. Une communication sur l'emploi rencontre sans aucun doute une des principales pr�occupations quotidiennes des Parisiennes et des Parisiens. Une politique de l'emploi pour Paris se doit donc, dans ces conditions, d'�tre ambitieuse, mais aussi d'accompagner pour le long terme la trajectoire de d�veloppement �conomique de la Ville et de dessiner les m�tiers de demain.

Ambitieuse. En mati�re de r�sultat, vous avancez un certain nombre de chiffres dans la communication. Trop peu � mon go�t, mais je les citerai quand m�me�: 45.000 stages ou exp�riences de formation professionnelle pour les jeunes, 7.000 contrats d'apprentissage, 6.000 contrats d'insertion par l'activit� �conomique. Je ne citerai que ces trois-l�, mais ces chiffres traduisent clairement, et �a, je le sais, la volont� de la Ville d'intervenir sur l'emploi, mais resteront malheureusement � un niveau trop faible au regard de la demande d'emploi � venir et n�cessiteraient d'�tre compl�t�s par des dispositifs de plus grande envergure.

D'autant que le premier Gouvernement MACRON, en ayant supprim� les emplois aid�s, nous enl�ve aujourd'hui un moyen d'action efficace de cr�ation d'activit�s et d'emplois.

Je rappelle que les �cologistes soutiennent depuis plusieurs ann�es la mise en place d'un grand dispositif d'emplois aid�s � la transition �cologique pour dessiner les m�tiers de demain. Alors oui, nous aurions aim� voir l'exp�rimentation d'un tel dispositif � Paris, pour permettre d'aider les entreprises au financement d'emplois dans les transports d�carbon�s, dans la r�paration, dans les circuits courts, dans l'�nergie propre, dans l'agriculture urbaine, dans l'alimentation durable, dans les plates-formes coop�ratives, dans le recyclage. Pour autant, nous saluons l'initiative de la Ville qui consiste � doubler le budget destin� � l'insertion par l'activit� �conomique, secteur de l'�conomie sociale et solidaire qui cr�e des parcours d'insertion pour des personnes tr�s �loign�es de l'emploi. La Ville de Paris, avec une telle politique d'insertion, fera figure d'exception au niveau national. Le d�bat qui se tient actuellement au S�nat pour l'inclusion par l'activit� va �galement permettre de fluidifier l'action sur ce secteur. Vous le savez, Madame la Maire, nous sommes attach�s � la cr�ation d'emplois et au d�veloppement qui portent du sens, le sens de la justice sociale et de la transition �cologique. Loin des plates-formes qui pullulent et proposent des conditions de travail indignes, loin du d�ploiement de gros centres commerciaux en physique ou � distance qui menacent notre petit commerce, nous souhaitons le d�veloppement d'une �conomie de proximit� qui priorise les plus fragiles et les quartiers populaires, une �conomie de proximit� ancr�e � Paris, sociale et solidaire. Nous saluons �galement les initiatives prises pour la jeunesse dans cette communication et la volont� d'afficher et de cr�er 50.000 stages et autres exp�riences professionnalisantes pour les jeunes, avec cependant deux points d'alerte. Le premier, ne pas tomber dans le pi�ge contre-productif du remplacement d'emplois par des stages. Le deuxi�me, de donner � ces stagiaires des conditions de travail et de formation dignes de ce nom. Vous �voquez le dispositif "Territoires z�ro ch�meur de longue dur�e", et nous nous r�jouissons de savoir que nous allons bient�t pouvoir le d�cliner dans tous les quartiers populaires de Paris et bien s�r, dans le 20e, m�me si � l'heure actuelle nous avons encore peu de visibilit� quant � son d�ploiement. Vous l'avez compris, Madame la Maire, nous saluons un certain nombre de dispositifs pr�sent�s dans cette communication, m�me si nous regrettons par avance le trop faible impact escompt� compar� au besoin d'emplois que nous verrons na�tre dans les mois � venir. L'Observatoire de l'emploi nous permettra assez vite, je l'esp�re, d'avoir toutes les donn�es chiffr�es pour suivre de pr�s tous les indicateurs.

Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Madame.

La parole est � Danielle SIMONNET, pour 2 minutes.

Mme Danielle SIMONNET. - Je souhaite que soit inscrit au compte rendu de s�ance que je souhaite m'inscrire sur les projets de d�lib�ration DDCT 59, 63, 64, 65, 68, 70, 73, 74, 88, 94, 102, 69, 71, 72 et sur les DAE 210, 211, 225, 249, 313, 244, 264, 245 et le DAJ 6.

Chers coll�gues, franchement, l'absurdit� de l'organisation des d�bats se poursuit avec son caract�re totalement antid�mocratique. J'ai donc 2 minutes et mon droit d'�lue est totalement bafou� et notre Assembl�e de fait ne d�lib�re pas. On passe du coq � l'�ne, c'est insupportable.

Je vais essayer tr�s rapidement de vous dire d�j�, d'une part, que face � la crise inou�e vous allez, � travers un bon nombre de projets de d�lib�ration, accorder des jetons de pr�sence d�passant le SMIC mensuel aux pr�sidents des soci�t�s d'�conomie mixte, qui b�n�ficient d�j� des indemnit�s de conseillers de Paris, de maires ou maires adjoints. En r�alisez-vous l'ind�cence�?

Votre soutien aux petits commerces n'est pas � la hauteur. Paris aurait d�, comme nombre de maires, prendre un arr�t� pour laisser ouverts les petits commerces, mener au moins la bataille et travailler avec les salari�s.

Il est par ailleurs urgent que la Ville cr��e une plate-forme en coop�rative SCIC tant pour la livraison � domicile avec les restaurateurs qu'avec les commerces, prot�geant par l� m�me les livreurs � v�lo, comme je l'avais d�fendu sous la pr�c�dente mandature.

Qu'en est-il du t�l�travail � la Ville�? Il n'y aurait que 10.000 agents en t�l�travail sur les 50.000, et dans les n�gociations sur le t�l�travail pour la suite, vous ne proposez que 10 euros d'augmentation mensuelle.

Paris "employeur mod�le"�? Paris devrait alors renoncer � appliquer les pires dispositions de la loi de la Fonction publique et �couter les syndicats de la Ville. J'aurais aim� pouvoir vous expliquer pourquoi nous devons absolument abandonner cette hypocrisie de la finance verte, et au contraire rejeter le projet de d�lib�ration des 50.000 euros pour Paris Europlace.

J'aurais aim� vous dire, quand Mme la Maire dit, "il faut se r�inventer", certes, mais pas en faisant la promotion des" start-up" � l'�cole comme le pr�voit le projet de d�lib�ration DAE 264, mais au contraire en pensant un plan qui ne saupoudre pas les aides sans strat�gie ni planification, mais au contraire pense le d�veloppement des emplois en fonction des besoins sociaux et �cologiques.

Derni�re chose sur laquelle je veux attirer votre attention, on soutient la Mission Locale et cela revient � un soutien de 90 euros par jeune suivi. On soutient l'Ecole de la deuxi�me chance, cela revient � 900 euros par jeune. Je voterai les deux projets de d�lib�ration, mais chaque fois on est plus sur des logiques vis-�-vis des personnes et pas des dispositifs globaux. Vous avez fait fermer les C.I.O. d�partementaux sous l'ancienne mandature, et l� vous donnez � Psychoform les moyens de 30.000 euros pour 30 personnes. Or, il faut absolument des services publics qui s'adressent � toutes et tous.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Nous allons encha�ner avec Nicolas BONNET-OULALDJ pour le groupe Communiste et Citoyen. 4 minutes 30, merci. En tout cas, c'est le temps qu'il vous reste pour votre groupe.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire.

L'Ile-de-France est touch�e de plein fouet par des destructions d'emplois. Le ch�mage a grimp� de 14�% en un an, contre 9,7 au niveau national. Les derniers chiffres sont catastrophiques. Selon le Minist�re du Travail, l'Ile-de-France comptait 750.000 ch�meurs en septembre, soit 100.000 de plus qu'en d�cembre 2019.

La Ville de Paris souffre beaucoup, car les secteurs dans lesquels elle est traditionnellement forte sont justement ceux qui subissent le plus gros choc�: l'h�tellerie, la restauration, le tourisme, le commerce.

A Paris, les chiffres sont tr�s pr�occupants. Entre janvier et juin 2020, on constate d�j� une augmentation de 5.500 b�n�ficiaires du R.S.A., soit 9�% suppl�mentaires. D'ailleurs, le groupe Printemps a r�cemment annonc� la fermeture de 7 magasins en France, dont 3 � Paris, et pr�voit la suppression de 450 emplois, soit plus de 10�% des effectifs.

L'aide accord�e aux grands groupes se solde en g�n�ral par des licenciements, cherchez l'erreur.

Les travailleurs sociaux nous ont alert�s sur le fait que cette crise a fait �merger de nouveaux publics pr�caires inconnus jusqu'alors. Les chantiers, les heures de m�nage, la plonge dans les restaurants, les petits boulots se sont arr�t�s net pendant le confinement et dans beaucoup de cas les activit�s n'ont pas repris et ne reprendront sans doute pas.

De nombreux commer�ants et artisans sont contraints de fermer boutique, les �tudiants ont perdu leur emploi, les loyers impay�s s'accumulent. Bref, la vie quotidienne devient trop compliqu�e � g�rer. Le "Secours Populaire", la "Fondation Abb� Pierre", le "Secours Catholique" et tant d'autres ne cessent de nous alerter. Nous devons renforcer nos actions de solidarit� et nos actions d'accompagnement de l'emploi.

Face au d�sengagement de l'�tat, la Ville prend ses responsabilit�s en mati�re d'emploi. Je veux saluer d'ailleurs le programme parisien pour l'autonomie des jeunes, le pacte de lutte contre la grande pr�carit�, mais aussi le plan d'insertion par l'emploi.

Dans la pr�c�dente mandature, nous avions port� un v?u au Conseil de Paris qui demandait une cartographie du ch�mage � Paris. Qu'en est-il�? Nous sommes persuad�s qu'un tel outil permettrait de mieux cibler les besoins et les priorit�s. Permettez-moi d'ailleurs de saluer � ce titre le dispositif "Territoires z�ro ch�meur de longue dur�e", qui a �t� mis en place dans le 13e et dans le 19e. Madame la Maire, notre ville pense que nous avons un autre levier qui est celui de la ville employeur. Une ville employeur qui, par des fonctions de fonctionnaires titulaires, applique vraiment le concept de la s�curit� et de l'emploi-formation. Nous demandons que la Ville, � l'occasion du prochain budget, regarde la cr�ation d'emplois et de postes d'agents publics dans diff�rentes directions. Je pense notamment � la petite enfance, qui a des besoins, qui aujourd'hui est en flux tendus, o� nous avons besoin de recrutement, et nous avons besoin de moyens puisque beaucoup sont contractuels. Je pense � la propret�. Aujourd'hui, les agents de la propret� sont en gr�ve. Leur demande est simple, ils demandent tout d'abord une r�ponse �crite � leurs revendications afin de mettre fin au conflit et une audience officielle avec un calendrier de r�unions bilat�rales permettant de r�pondre � chacun des points revendicatifs. La propret� est une des priorit�s des Parisiens, et nous nous sommes engag�s � augmenter les moyens pour r�pondre aux besoins. La demande que nous formulons, issue de la M.I.E. Propret�, est un inventaire r�el des besoins et des usagers et en face un plan de recrutement sur la mandature. Nous pensons aussi � la remunicipalisation de la collecte qui permettrait de cr�er des emplois. Cela a �t� dit au moment du DOB et au moment du d�bat que nous avons eu sur le P.L.U., la question du service public est aujourd'hui centrale et la cr�ation d'emplois publics que nous pouvons et que nous devons amorcer est centrale. Je le redis, nous avons des d�fis � relever, celui de la propret�, celui de la sant�, celui de la petite enfance, alors engageons-nous dans l'emploi public, l'emploi qui s�curise.

Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, cher coll�gue.

La parole est � M. Eric LEJOINDRE... Pardon, au temps pour moi, petite erreur, j'allais un peu vite en besogne.

La parole est � M. Alexis GOVCIYAN, pour une minute.

M. Alexis GOVCIYAN. - Dans ce cas, je passe mon tour.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - C'est le temps d'intervention qu'il restait apr�s l'intervention de Mme BERTHOUT.

Je donne donc la parole � M. Eric LEJOINDRE, pour le groupe Paris en commun.

M. Eric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, un mot pour dire que je n'interviendrai que sur une partie des projets de d�lib�ration, mais pour saluer le plan de soutien ambitieux de la Ville "Paris Boost Emploi" en faveur de l'emploi des Parisiennes et des Parisiens.

Je crois, et nous avons tous partag� ce constat, que l'accroissement de la pr�carit� et du danger li� � la perte d'activit� ou d'emploi p�se sur un grand nombre de nos concitoyens et de nos acteurs �conomiques.

Les plus fragiles notamment dans nos quartiers sont les plus touch�s, les cons�quences � court terme se mesurent d�j�. Mais nous le savons aussi, les cons�quences sociales et �conomiques des crises que nous traversons, crise sociale, crise sanitaire, ont des cons�quences � moyen terme qui sont autant � redouter qu'� anticiper. Amortir les effets de long cours de la crise est un chantier d'urgence qui se pr�pare d�s � pr�sent, et donc je soutiens avec enthousiasme ce plan "Paris Boost Emploi" qui r�pond � la n�cessit� de soutenir les acteurs du service public de l'emploi et remet en lumi�re l'importance d'assurer l'acc�s � une formation pour les Parisiennes et les Parisiens. Nous avons la chance, dans le 18e, d'accueillir 3 op�rateurs incontournables du service public de l'emploi�: la Mission Locale, l'EPEC et son point Paris Emploi, et bien s�r l'Ecole de la deuxi�me chance. Je peux t�moigner de la richesse de leur action, de la compl�mentarit� de leurs missions et des publics accompagn�s. Il faut reconna�tre un investissement sans faille aussi dans le partenariat avec P�le Emploi, et � ce titre nous pourrons mettre en place dans les prochaines semaines un premier Comit� strat�gique local de soutien � l'emploi avec les acteurs �conomiques du 18e arrondissement. Mais ce plan permet aussi de r�affirmer l'importance de former les Parisiennes et les Parisiens afin qu'ils et elles puissent trouver ou retrouver une activit� r�mun�r�e. C'est d'autant plus le cas pour les habitants des quartiers populaires et pour les jeunes. J'attends beaucoup de la mise en place de la d�marche "Territoires z�ro ch�meur de longue dur�e" pour le quartier Charles Hermite - Valentin Abeille sur lequel nous travaillons depuis maintenant plusieurs ann�es. La dynamique locale en cours actuellement doit nous permettre de mobiliser les chercheurs d'emploi de ce quartier et les acteurs �conomiques du nord-est de l'arrondissement afin de d�velopper de nouvelles r�ponses au ch�mage. La cr�ation d'une entreprise � but d'emploi nous permettra de d�velopper de nouveaux services dans l'�conomie sociale et solidaire au service du mieux vivre et permettra aux habitants qui connaissent des contrats � temps partiel ou qui demeurent au ch�mage depuis au moins un an, de b�n�ficier d'un contrat en CDI � temps choisi. C'est une autre fa�on de r�pondre au ch�mage, � savoir partir des envies des chercheurs d'emploi et cr�er de l'activit� innovante au service d'un territoire, voil� un projet ambitieux, et surtout un projet qui nous rassemble.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Je donne la parole � Mme Alice TIMSIT du groupe Ecologiste de Paris.

Mme Alice TIMSIT. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, avant toute chose je tiens � remercier Mme l'adjointe Afaf GABELOTAUD pour la pr�sentation de ce plan "Paris Boost Emploi", une n�cessaire r�ponse � l'urgence �conomique et sociale dans laquelle se trouvent les Parisiennes et les Parisiens.

Parmi les secteurs du tourisme, de la culture ou encore de la restauration, c'est plus d'un million d'emplois parisiens qui ont �t� directement affect�s par la crise. A Paris, c'est aussi 7.500 b�n�ficiaires du R.S.A. en plus entre janvier et ao�t 2020. Derri�re ces chiffres, c'est autant de jeunes, de familles monoparentales, de r�fugi�s ou de travailleurs et travailleuses pauvres dont les conditions de vie se sont franchement d�grad�es.

Face � l'accroissement de ces in�galit�s, face au d�liement du tissu social et � la pr�carisation, la r�ponse de la Ville doit �tre � la hauteur. Pour cela, nous le savons, l'acc�s � un emploi digne favorise la r�duction de la pauvret�.

Le plan "Paris Boost Emploi" doit d'une part, fournir une r�ponse ambitieuse pour soutenir l'emploi et, d'autre part, permettre la r�orientation de notre �conomie vers des emplois durables, vers des emplois r�silients et d'avenir.

Parmi les diff�rentes mesures de ce plan, j'insisterai davantage sur deux mesures en particulier. Le groupe Ecologiste se f�licite premi�rement et tout particuli�rement de l'aide au financement de postes suppl�mentaires pour l'insertion par l'activit� �conomique. Ce doublement du nombre de postes contribue activement � l'insertion durable des personnes �loign�es de l'emploi. Ce plan porterait ainsi � plus de 10.000 le nombre d'emplois I.A.E. � horizon 2026.

Ce dispositif repr�sente par an et par personne ins�r�e environ 2.200 euros pour la collectivit� et permet � des personnes, dont plus d'un tiers �tait au R.S.A., de retrouver un emploi stable. Toutefois, le nombre total de personnes restant � ins�rer est encore tr�s �lev� et le sera d'autant plus lorsque nous conna�trons pleinement l'�tendue des cons�quences de cette crise. Nous pouvons et devrons aller encore plus loin avec ce dispositif qui a d�j� fait ses preuves.

Autre levier sur lequel j'aimerais mettre un coup de projecteur, c'est le levier de la commande publique. C'est un levier d'envergure pour doper l'emploi � Paris. Nous serons, nous, le groupe Ecologiste, particuli�rement attentifs � l'ambition que portera le futur sch�ma de la commande publique responsable � travers notamment l'augmentation significative des clauses d'insertion, l'allotissement, ou encore le contournement de l'interdiction de la clause de pr�f�rence g�ographique.

Si cette commande publique peut co�ter plus cher, il s'agit d'une v�ritable solution pour booster l'emploi dans notre ville, l'emploi � Paris.

Les mesures structurantes du plan "Paris Boost Emploi" ne suffisent toutefois pas � �clipser le regret que nous avons de ne pas avoir davantage de visibilit� au sujet de la nature des d�penses qui sont projet�es. En r�alit�, tr�s peu d'entre elles apparaissent comme �tant des d�penses d'investissement en faveur d'emplois durables. Or, nous le savons, l'acteur public � Paris et ailleurs a un r�le d�terminant � jouer dans la r�orientation de l'�conomie vers les besoins essentiels � la population.

La crise nous l'a rappel�, nous devons relocaliser notre �conomie, nous devons la diversifier afin de r�duire notre d�pendance aux importations et au tourisme de masse et investir dans des fili�res d'avenir�: l'agriculture urbaine, le r�emploi, la production d'�nergie. Il nous faut par exemple investir pour l'�mergence de nouvelles offres dans le secteur secondaire � travers la mise � disposition de foncier, le d�veloppement de manufactures ou d'incubateurs. Il nous faut investir dans le secteur tertiaire. D'ailleurs, puisque nous pr�nons la ville du quart d'heure, investissons dans des espaces de "coworking" � tarifs abordables, investissons dans des plates-formes de logistique urbaines, investissons l� o� se trouvent les emplois de demain.

Si ces investissements ne sont pas aussi grandioses que les immenses tours de bureaux du pass�, ou les grands complexes sportifs � venir, ils sont pour autant tr�s utiles pour notre soci�t�. Ce plan "Paris Boost Emploi" pr�sente, vous l'aurez compris, des mesures structurantes. N�anmoins, nous devrons aller bien plus loin pour faire face aux besoins et nous devrons concentrer imp�rativement nos efforts en direction des emplois durables. Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Maya AKKARI pour Paris en commun.

Mme Maya AKKARI. - Madame la Maire, chers coll�gues, Paris vit comme de nombreuses autres communes une crise �conomique sans pr�c�dent. Cela est accentu� chez nous, comme l'a dit Mme la maire tout � l'heure, par l'importance dans notre ville des secteurs du tourisme, des loisirs dont l'h�tellerie et la restauration, et de la culture, secteurs qui ont �t� touch�s de plein fouet par la crise sanitaire et qui recrutent de nombreux jeunes.

Par ailleurs, Paris garde sa force d'attractivit� en d�pit de la crise sanitaire et voit toujours arriver beaucoup de jeunes d'autres villes de France, elles aussi touch�es par la crise, qui viennent tenter leur chance dans la Capitale.

Nous avons donc un fort enjeu d'emploi des jeunes chez lesquels le taux de ch�mage a bondi ces derniers temps pour atteindre presque 20�%.

Les confinements successifs ont non seulement r�duit l'offre d'emploi, mais ont vu de nombreux jeunes d�crocher de leur formation, que ce soit en lyc�e ou dans le sup�rieur. Un certain nombre d'entre eux, qui sont �g�s entre 18 et 25 ans, se retrouvent donc sans dipl�me, sans qualification, sans perspective, parfois �galement sans soutien familial ni revenu.

Pour eux, la probl�matique est globale. Il ne s'agit pas seulement de trouver un travail mais bien d'�tre accompagn�s pour retrouver le chemin de la motivation, pour trouver sa voie. Et l'Ecole de la deuxi�me chance que nous vous proposerons de soutenir � travers le projet de d�lib�ration DAE 211 dans quelques minutes est un dispositif assez exemplaire pour les aider.

D'abord, et c'est tr�s important puisque malheureusement il n'y a toujours pas de R.S.A. jeune, elle permet de les r�mun�rer. Rappelons que bien souvent, les jeunes qui ne sont ni en formation ni en emploi sont dans cette situation parce qu'ils rencontrent des probl�matiques familiales ou sont m�me en rupture familiale.

Ensuite, les stagiaires de l'Ecole de la deuxi�me chance b�n�ficient d'un tuteur et d'un pr�cieux suivi individualis� qui permet de les accompagner finement et avec empathie.

Enfin, cette �cole permet un aller-retour entre la formation et l'entreprise avec une alternance de trois semaines � l'�cole et trois semaines en entreprise et permet �galement de d�couvrir diff�rentes voies de formation, ce qui peut les aider � trouver la leur.

On ne comprend pas d'ailleurs pourquoi ce type de structure n'existe pas au sein de l'�ducation nationale pour les jeunes de 16 -17 ans, qui d�crochent pour la plupart � l'entr�e de la classe de seconde bien souvent, car ils n'ont pas eu l'orientation de leur choix.

Et il est regrettable que la R�gion n'ait pas suffisamment fait �voluer la carte des formations des lyc�es professionnels. Il y a encore trop de formations demand�es par les jeunes qui n'ont pas assez de places. Pourquoi ne pas ouvrir davantage de places en C.A.P. petite enfance ou en C.A.P. cuisine alors que la demande est l� et l'offre d'emploi �galement�?

Si les jeunes lyc�ens, notamment de lyc�es professionnels et technologiques, �taient mieux accompagn�s, peut-�tre plus en amont � la rentr�e en classe de seconde, peut-�tre ne serions-nous pas amen�s � monter des dispositifs alternatifs comme l'Ecole de la deuxi�me chance.

Le co�t de l'�chec scolaire en France, � Paris et en Ile-de-France est consid�rable. Les jeunes sont notre avenir, ils m�ritent notre mobilisation, mais force est de constater qu'il y a encore malheureusement fort � faire � ce niveau-l�.

Ainsi, la Ville de Paris porte une attention particuli�re � cette tranche d'�ge et bien que ni l'emploi ni la formation ne soit ses comp�tences, elle s'attache � soutenir diff�rents projets pour accompagner ces jeunes dans leur �mancipation.

En plus de son soutien habituel � des structures comme l'Ecole de la deuxi�me chance que j'ai d�taill�e tout � l'heure, ou � la Mission Locale, ou encore � des associations qui aident les jeunes dans leur insertion, le plan "Paris Boost Emploi" que porte ma coll�gue Afaf GABELOTAUD fait des propositions ambitieuses pour ces jeunes qui peinent � trouver leur voie. Ce plan leur permettra entre autres d'acc�der � une formation professionnelle gratuite, et permettra � 45.000 d'entre eux de b�n�ficier d'une exp�rience professionnelle au sein de la Ville et de ses satellites. Bien souvent, nos jeunes ont juste besoin qu'on les aide � mettre le pied � l'�trier afin de se lancer.

Je vous remercie.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, ch�re Maya.

La parole est � Fr�d�ric BADINA-SERPETTE, pour le groupe �cologiste de Paris.

M.�Fr�d�ric BADINA-SERPETTE. - Merci, Madame la Maire.

Avec le groupe des �lus �cologistes de Paris, je souhaitais attirer ce soir votre attention sur deux projets de d�lib�ration.

En premier lieu, le DAE 155, qui vise � apporter notre soutien � des structures de finance solidaire qui contribuent activement � la r�silience de notre Capitale et � la viabilit� de notre �conomie locale.

D'abord, "Paris Initiative Entreprise" - P.I.E. -, que nous connaissons toutes et tous ici, interlocuteur de r�f�rence pour le financement des T.P.E. du commerce, de l'artisanat et des structures de l'E.S.S. Nous le savons, les banques exigent des porteurs de projet un certain nombre de garanties, notamment en mati�re de tr�sorerie, des garanties souvent tr�s difficiles � remplir pour les entrepreneurs. Le recours � P.I.E. pour les porteurs de projet permet donc de lever les freins � l'entrepreneuriat � Paris, conform�ment � notre politique de soutien � l'entrepreneuriat et singuli�rement � l'entrepreneuriat social.

Alors que nous devons aujourd'hui �tre plus que jamais aux c�t�s des acteurs �conomiques pour faire face � la crise sanitaire, ce soutien � P.I.E. sera mat�rialis� par un abondement de la Ville au fonds de pr�ts, de tr�sorerie, un fonds tr�s sp�cifique � P.I.E., tr�s agile qui doit permettre aux structures qui le demanderaient d'acc�der � une aide � la tr�sorerie, nerf de la guerre chez les entreprises, notamment quand l'�conomie est en crise comme c'est le cas aujourd'hui.

On parle �videmment de pr�ts ici allant de 5.000 � 50.000 euros octroy�s ou sur le point d'�tre octroy�s par P.I.E. avec l'accord de la Ville.

De plus, c'est aussi l'aide au d�veloppement de la plate-forme num�rique Pousses qui a �t� lanc�e sous la mandature pr�c�dente, qui permet aux entrepreneurs ayant des projets de trouver des solutions de financement ou de faciliter une mise en r�seau.

Deuxi�me acteur essentiel � la r�silience �conomique de notre Capitale que ce projet de d�lib�ration propose de soutenir, c'est l'association "Une monnaie pour Paris", qui d�veloppe une monnaie locale citoyenne � Paris et plus largement en Ile-de-France.

Le syst�me mon�taire actuel �chappe totalement aux acteurs �conomiques locaux. Ayons � l'esprit en effet que 98�% des �changes mon�taires se font en dehors de l'�conomie r�elle. Cette �conomie r�elle locale, c'est celle que nous appelons continuellement de nos v?ux � soutenir, notamment en cette p�riode de crise.

Le principal int�r�t d'une monnaie de ce type est de pousser � consommer local sur une cat�gorie r�duite de biens et de services dans un rayon proche de chez nous. Elle permet � chacune et chacun de reprendre en main son rapport aux �changes mon�taires par l'utilisation d'une monnaie compl�mentaire pour des transactions, sans passer par le syst�me bancaire classique.

Elle contribue donc indirectement aux �conomies locales et suscite plus naturellement la mise en r�seau des acteurs �conomiques dans nos quartiers.

Le projet qui nous est soumis ici par la structure "Une monnaie pour Paris" vise notamment � accompagner la num�risation du paiement, mais sans passer par le format classique que nous connaissons, le format CB. En l'occurrence, le syst�me en question s'appelle "Moppa", il est d�velopp� par le C.N.R.S. et Orange Labs, il sera d�j� utilis� par une dizaine de monnaies locales d�s l'ann�e prochaine.

Pour rappel, les monnaies locales remportent d�j� un vif succ�s notamment � Grenoble, Bayonne ou encore � Bristol en Angleterre.

Le groupe des �lus �cologistes appelle sans r�serve � soutenir ces deux acteurs de la finance solidaire qui vont largement contribuer � aider Paris et ses entreprises, artisans et commerces � surmonter la crise.

Le deuxi�me projet de d�lib�ration que je souhaitais mettre un peu en avant, c'est le DAE 281 relatif � la mise en ?uvre du plan de soutien aux acteurs du tourisme.

Je voulais, au nom du groupe �cologiste de Paris, attirer notre attention sur la n�cessit� �vidente d'accompagner les acteurs �conomiques face � la crise et ici tout particuli�rement ceux li�s au tourisme.

Attirer aussi l'attention de notre Assembl�e sur le changement de braquet pour l'Office du tourisme et des congr�s de Paris, qui vise maintenant � focaliser son action non plus seulement sur la client�le internationale, mais d�sormais de mani�re beaucoup plus affirm�e sur un tourisme que l'on pourrait dire domestique, tourn� vers les Franciliennes et les Franciliens, les Parisiennes et les Parisiens.

Enfin, saluer l'ambition affirm�e d'un Office du tourisme au service des arrondissements pour les accompagner dans la structuration de leur d�veloppement touristique, c'est assez nouveau en l'esp�ce, et je pense que c'�tait utile de le signaler.

Cette ambition s'accompagne en parall�le d'une mobilisation de l'Office en faveur d'une transition vers un tourisme r�silient et durable, moins tourn� vers les masses, plus attentif aux externalit�s n�gatives que nous subissons comme la surabondance des cars de tourisme sur lesquels nous avons d�cid� de travailler durant cette mandature. L'accompagnement des professionnels sera essentiel dans cette t�che, nous partons de tr�s loin, cela va �tre un changement des mentalit�s qu'il faut op�rer.

Le groupe Ecologiste de Paris salue cet engagement pris au travers de ce projet de d�lib�ration par l'O.T.C.P. et veillera activement � ce que la structure soit ambitieuse en la mati�re, car nous le savons, la transition vers une �conomie moins consommatrice de ressources et tourn�e vers le local est longue, complexe, souvent soumises � des int�r�ts et des injonctions contradictoires.

Je conclus en saluant, au nom du groupe �cologiste de Paris, les directrices de "Paris Initiative Entreprise" et de l'Office du tourisme et des congr�s de Paris ainsi que leurs �quipes qui travaillent maintenant depuis plusieurs ann�es � accompagner les acteurs �conomiques et touristiques pour surmonter les diff�rentes crises subies ces derni�res ann�es. Assurer un changement de braquet et un renforcement des aides n'est pas ais� dans le contexte actuel de finances contraintes, ces d�marches sont essentielles si nous voulons pour Paris une �conomie r�siliente et consciente de ces impacts. Je vous remercie.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Petit signalement, si M. GLEIZES veut toujours prendre la parole tout � l'heure, il restera 1 minute 30 pour votre groupe.

Si on peut respecter le "timing" m�me � titre indicatif, ce n'est pas mal.

La parole est � Hamidou SAMAK�, pour le groupe Paris en commun, cher Hamidou.

M.�Hamidou SAMAK�. - Mes chers coll�gues, Madame la Maire, la deuxi�me vague de la pand�mie du Covid-19 que nous vivons installe sur la dur�e la crise �conomique que nous sommes en train de vivre h�las.

Comme toute crise �conomique, cela vient accentuer et accro�tre les in�galit�s d�j� pr�sentes, c'est le cas en particulier pour les jeunes, ils sont tr�s d�pendants de la sant� du march� de l'emploi pour trouver un travail, une alternance ou un stage.

La crise ayant d�j� d�grad� leurs conditions d'�tude, ils se retrouvent maintenant face � de grandes incertitudes quant � leur insertion dans le monde du travail. R�p�tons-le, les jeunes de moins de 20 ans ne sont pas �ligibles aux minima sociaux et sont donc expos�s � des probl�mes sociaux importants.

La Ville de Paris agit dans ce contexte difficile pour l'insertion sociale et professionnelle des jeunes, notamment ceux qui sont les plus en difficult�. Elle le fait � travers la Mission Locale de Paris, qui est un op�rateur assurant la mission de service public de l'emploi sur tout le territoire parisien.

Les sites g�ographiques ant�rieurs ont �t� maintenus afin de permettre une offre de services de proximit� au b�n�fice des jeunes. Dans son activit�, la Mission Locale agit en priorit� vers ceux ne relevant plus de l'instruction obligatoire et pr�sentant des niveaux de qualification et de comp�tences rendant difficile leur insertion socioprofessionnelle.

Ainsi, 49�% des jeunes suivis n'ont aucun dipl�me et 38�% ont un niveau inf�rieur au Bac.

La d�marche de la Mission Locale de Paris, r�sum�e bri�vement, commence par le diagnostic de la situation globale des jeunes et finit par l'�laboration d'un projet d'insertion professionnelle adapt� et d'accompagnement tout au long de leur parcours selon les modalit�s individuelles ou collectives, � savoir�: ateliers de recherche d'emploi, pr�sentations collectives des m�tiers, journ�es de recrutement cibl�es, actions de parrainage, etc.

Le pr�sent projet de d�lib�ration, le DAE 210, vise � doter la Mission Locale de Paris de fonds importants afin qu?elle puisse continuer son activit� d'insertion des jeunes les plus en difficult�, notamment ceux en situation de lutte contre le d�crochage scolaire.

Dans la pr�c�dente mandature, j'ai moi-m�me �t� en charge des questions de l'acc�s � l'emploi dans le 20e arrondissement, j'ai pu appr�cier sur le terrain le travail formidable effectu� par la Mission Locale de Paris.

Permettez-moi de citer et d�tailler quelques �l�ments sur son activit� parisienne, les donn�es chiffr�es refl�tent l'activit� de la Mission Locale et t�moignent de l'engagement de la Ville de Paris.

Ainsi, en 2019, la Mission Locale de Paris a accueilli sur ses 8 sites plus de 35.000 jeunes dont plus de 9.000 pour une premi�re visite. Pr�s de 19.000 jeunes ont �t� suivis et accompagn�s.

L'Association a �galement renforc� ses actions dans les quartiers populaires, dans les quartiers prioritaires "politique de la ville" et compte 13,6�% de jeunes primo accueillis, soit plus de 1.200�jeunes issus de ces quartiers.

L'Association a d�velopp� aussi des dispositifs d'accompagnement sp�cifiques, je cite�: en 2019, presque 1.500 jeunes ont int�gr� la "Garantie Jeunes", dispositif d'accompagnement de 12 mois aupr�s des jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation et en situation de pr�carit�. Depuis 2017, en lien avec les associations de pr�vention sp�cialis�e et des services �ducatifs des jeunes majeurs du d�partement de Paris, la Mission Locale de Paris propose un accompagnement particulier aux jeunes suivis par l'Aide Sociale � l'Enfance et par les �ducateurs de la rue d'une dur�e de 6�� 9 mois. En 2019, 376 ont pu profiter de cet accompagnement.

La Mission locale de Paris a aussi d�velopp� et intensifi� son action en direction des jeunes sous main de justice en les aidant � pr�parer leur sortie de d�tention et en s�curisant leur projet socioprofessionnel. Ainsi, en 2019, 485 jeunes ont b�n�fici� de cet accompagnement.

Au total, ce sont donc plus de 6.000�jeunes qui ont b�n�fici� d'une sortie positive en emploi durable ou en formation � l'issue de leur accompagnement par la Mission Locale de Paris. Pr�s de 2.000 jeunes ont trouv� un CDI, plus de 3.000 ont eu un CDD de plus de 6 mois, et 1 millier ont sign� un contrat d'alternance.

Pour la quatri�me ann�e cons�cutive, les entr�es dans le monde professionnel des jeunes accompagn�s par l'association Mission Locale de Paris augmentent avec une croissance annuelle oscillant entre 9 et 13�%. Pour finir, je souhaite rappeler que le partenariat avec la Mission Locale de Paris s'inscrit dans le plan ambitieux "Paris Boost Emploi" pour lequel la Ville de Paris mobilise des moyens suppl�mentaires pour l'emploi et les entreprises, comme cela a �t� rappel� tout � l'heure par la Maire de Paris. Chers coll�gues, je vous invite alors � voter en faveur de ce projet de d�lib�ration qui permettra � la Mission Locale de Paris de continuer son action efficace et essentielle en faveur des jeunes et de l'emploi. Je vous remercie.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, cher coll�gue, cher Hamidou.

La parole est maintenant M.�Aur�lien V�RON, pour le groupe Changer Paris. C'est � vous, cher coll�gue.

M.�Aur�lien V�RON. - Je vais intervenir sur le projet de d�lib�ration DAC 108.

L'"Orchestre des concerts Lamoureux" recevait depuis plusieurs ann�es 150.000 euros par an de la Mairie de Paris. En 2020, sa subvention est tomb�e � 120.000 euros, soit une baisse de 20�%. L'Association est pourtant fragile, elle a connu des pertes en 2018 et si elle s'est redress�e en 2019, c'est au prix de fortes �conomies. Nous savons tous que 2020 sera une ann�e cruelle pour le monde de la Culture. Alors, quel est le motif retenu�?

A la derni�re r�union de la Commission Culture, vous avez annonc� vouloir instaurer un dialogue sur plusieurs crit�res, en particulier la repr�sentation des femmes. Ce que vous appelez dialogue se r�duit � une mesure purement punitive. Nous esp�rons qu'elle ne se r�v�lera pas fatale � cette institution, sachant qu'au m�me moment, le marasme du monde de la culture nous a fait voter des aides suppl�mentaires � un tr�s grand nombre d'organismes.

C'est un orchestre qui a �t� cr�� en 1881, reconnu d'utilit� publique en 1961. Depuis sa cr�ation, cet orchestre a permis la d�couverte par le public fran�ais des ?uvres de Wagner, la cr�ation de pi�ces majeures de Ravel, Debussy, et il joue Mozart, Bach, Chopin, Beethoven, beaucoup d'hommes, c'est vrai.

Cet acteur incontournable du paysage musical parisien se donne aussi pour mission de transmettre l'h�ritage majeur, j'ose esp�rer que vous en conviendrez, du r�pertoire d'?uvres symphoniques de la fin du XIXe si�cle et du XXe si�cle. Ses actions en faveur des familles et des tout-petits rencontrent un vif succ�s.

Au pr�texte du non-respect de la parit�, parit� des compositeurs, j'imagine, parce qu'il y a plus de femmes dans l'orchestre que d'hommes, vous p�nalisez cet engagement de longue date au service de l'art et des Parisiens. L'Association a-t-elle re�u une sommation �crite avec des crit�res clairs et objectifs�?

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Cher coll�gue, je ne suis pas s�re que vous vous exprimiez sur le bon projet de d�lib�ration.

M.�Aur�lien V�RON. - C'est un commentaire, c'est en commission Culture, en 2e Commission? Effectivement, on est en 1�re Commission.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Vous pouvez continuer votre propos, mais personne ne pourra vous r�pondre? Je ne suis pas s�re qu'on puisse parler de dictature, les mots ont un sens. Je n'emp�che pas M. V�RON de parler, je lui fais simplement remarquer qu'il s'est tromp� de commission et qu'il serait plus judicieux, me semble-t-il, qu'il s'exprime dans la bonne commission, c'est tout. Vous g�rez le temps de votre groupe � votre gr�.

M.�Aur�lien V�RON. - Je continue, ce sera fait. Madame la Pr�sidente, Madame la Maire?

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Je vous en prie, je ne voudrais pas que l'on m'accuse de pratiques dictatoriales.

M.�Aur�lien V�RON. - Je finis, ce sera fait pour la 2e, je n'aurai pas forc�ment la r�ponse parce que la 2e Commission n'est pas pr�te, mais au moins j'aurai fini ce propos sur le projet de d�lib�ration DAC 108 qui sera pr�sent� dans quelques minutes.

Je reviens sur cette baisse de subvention, je n'ai pas vu de document pr�cisant les crit�res, les motifs de cette baisse drastique de subvention � un orchestre historique. Je vois l� plut�t une raison plus insidieusement id�ologique dans une punition cibl�e. Ce n'est pas la premi�re fois que les �cologistes de Paris, par la voix de Mme�COFFIN, font entendre des revendications tr�s inqui�tantes pour la libert� de cr�ation et de programmation des lieux culturels.

D�s le premier Conseil du nouveau mandat en juillet, il n'y a pas longtemps, Alice COFFIN a mis � l'index le th��tre des Bouffes du Nord et l'Orchestre de Paris au nom de ces principes militants, on s'en souvient tous.

Ce jeu de massacre de la musique classique que l'on pourrait qualifier de bourgeoise r�actionnaire diraient certains, n'est pas nouveau chez les "�colos". Je rappelle qu'en 2014, � Grenoble, un autre maire "�colo" lui aussi a pris comme premi�re mesure la suppression de 400.000 euros de subvention � un orchestre de r�pertoire classique baroque et romantique au rayonnement international.

Apparemment, Europe �cologie Les Verts n'a pas la m�me tol�rance pour cet art que pour le rock, le jazz ou le hip-hop, o� les compositeurs masculins sont �galement dominants. Heureusement que le ballet et l'op�ra ne rel�vent pas de votre autorit�, mais pourquoi ne pas envisager une grosse purge du mus�e d'art moderne de la Ville de Paris, nettoyer les Picasso, les Matisse, les Modigliani qui sont plut�t des hommes�?

Je rappelle que rue de l'Echiquier, l'�diteur de nombreux �cologistes dont David BELLIARD publie nettement plus d'hommes que de femmes, cela m�riterait aussi une petite analyse. Madame la Maire, et Madame l'adjointe � la Culture, qui n'est pas encore l� puisqu'elle sera l� tout � l'heure...

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Elle a �chapp� � votre champ visuel, mais elle est bien l�.

M.�Aur�lien V�RON. - J'appelle � votre vigilance sur cette dangereuse conception de la culture et vous appelle � ne pas vous engager dans le chantage aux subventions � des fins id�ologiques. En plus de menacer la cr�ation culturelle � Paris, cette m�thode pernicieuse porte atteinte plut�t qu'elle ne sert une cause aussi noble que la place des femmes dans la culture.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, cher coll�gue, vous comprendrez que ce temps soit d�compt� de la 2e Commission par la suite. Je vous laisse g�rer avec le reste de votre groupe.

Pour ceux qui se posaient la question, nous ne sommes pas en train de discuter des projets de d�lib�ration de la 2e Commission, nous sommes bien toujours sur la 1�re, puisque la question a �t� pos�e. La parole est libre, Madame DATI, absolument, d'ailleurs vous voyez bien que M.�V�RON a pu aller au bout de son propos. Ne faisons pas de pol�mique l� o� il n'y a pas objet de faire des pol�miques. Vous avez peut-�tre l'intention de rester tr�s longtemps ici ce soir et demain, mais on aimerait bien avancer un peu.

Et donc, la parole est � M. J�r�me GLEIZES du groupe �cologiste de Paris.

M. J�r�me GLEIZES. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur V�RON, vous �tes plus habile sur Twitter qu'au Conseil de Paris.

Je vais commencer d�j� par quelque chose qui va vous plaire, vous qui chassez les d�penses inutiles. Ces 50.000 euros, c'est comme pour la rue de l'Echiquier que vous avez d�nonc�, c'est une association qui s'appelle "Europlace", qui va b�n�ficier de 50.000 euros, mais je pense qu'elle n'en a pas besoin, parce que quand on regarde le pr�sident, c'est M. Augustin de ROMANET, pr�sident de l'A.D.P., on retrouve au Conseil d'administration Bernard ARNAULT, le patron de BNP, le patron d'Amundi, etc.

Ce n'est pas n�cessaire que l'on vote 50.000�euros, je pense qu'ils ont tout � fait les moyens, donc je vous appellerai � voter, comme nous, contre ce projet de d�lib�ration. Je le rappelle, c'est le DAE 244, donc cela fera 50.000 euros pour les finances de la Ville. Vous me r�pondrez tout � l'heure, Madame DATI, parce que je pense que vous avez le droit de parler apr�s moi.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Poursuivez, Monsieur GLEIZES.

M.�J�r�me GLEIZES. - Apr�s, c'est le projet de d�lib�ration DFA 42, qui concerne la SAE POPB. Nous sommes d�j� plusieurs fois intervenus sur cette structure en d�non�ant le mod�le �conomique et on arrive malheureusement � ce qu'on avait �nonc� dans le pass�, ce mod�le �conomique ne tenait pas la route, et il ne tient tellement pas la route qu'aujourd'hui nous sommes oblig�s de recapitaliser cette structure, parce qu'elle a tellement accumul�?

Madame KOMIT�S, les d�ficits remontent � plusieurs ann�es, ce n'est pas d� qu'au confinement, c'est aussi ant�rieur � cela. Nous sommes oblig�s de recapitaliser une structure d�ficitaire pour 10 millions d'euros et la part de la Ville est � 5 millions d'euros. Il y a quelques erreurs � mon avis ou quelques probl�mes, parce qu'il nous est dit qu'il y a 150.000 actions et que la Ville souscrirait � hauteur de 387.313 actions, il y a une erreur dans les attendus. Peut-�tre que j'aurai des pr�cisions de la part de M.�SIMONDON. On voit aussi?

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci.

M.�J�r�me GLEIZES. - On m'a coup� la parole plusieurs fois?

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Oui, mais vous avez quasiment 30 secondes de plus. Terminez votre propos, mais un peu plus rapidement.

M.�J�r�me GLEIZES. - J'allais terminer, Madame.

Pareil, dans la question de la structure du capital, la Ville de Paris augmente, A.E.G.F. augmente, et les autres actionnaires diminuent. Peut-on avoir des explications sur ce qu'il s'est pass�, sur le montage financier�?

J'ai vu qu'ils ne devaient pas recapitaliser, mais pourquoi donc leur nombre d'actions diminue�? Est-ce qu'on rach�te leurs actions, peut-on avoir des explications par rapport � cela�?

Nous voterons ces projets de d�lib�ration, c'�taient deux explications de vote, merci de votre attention et j'attends les r�ponses.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, cher coll�gue, en d�pit d'un peu de brouhaha, votre propos a �t� entendu.

La parole est � Boris JAMET-FOURNIER pour le groupe Paris en commun, par Webex. Boris, c'est � vous.

M.�Boris JAMET-FOURNIER. - Merci, Madame la Maire.

Cher Antoine, Monsieur le Maire, chers coll�gues, le projet de d�lib�ration DAJ 14 nous invite � adopter un avenant � la convention sign�e d�but d'ann�e 2020 par la Ville de Paris et l'Ordre des avocats d'une part, et la Caisse des r�glements p�cuniaires des avocats de Paris d'autre part.

Nul doute que ce projet sera vot� � l'unanimit�, car il s'inscrit vraiment dans une politique volontariste d'�galit� des droits d'acc�s � la justice qui a �t� initi�e il y a fort longtemps puisque c'�tait en 1977, sous une majorit� bien diff�rente de celle d'aujourd'hui.

On dit parfois que la justice est le droit du plus faible, mais pour que cela soit vrai, encore faut-il que le plus faible ait acc�s � la justice pour avoir des droits.

Celles et ceux qui n'en ont ni les moyens ni les r�flexes et malheureusement on sait que cela va souvent ensemble, peuvent consulter un avocat gr�ce � l'offre gratuite que nous nous r�jouissons d'accueillir dans nos mairies d'arrondissement chaque semaine.

Depuis 2017, la Maire Anne HIDALGO a propos�, et notre Conseil a vot�, que cette offre de service public soit �largie � des consultations sp�cialis�es en droit du logement, de la famille, du travail, et ce, dans une dizaine de mairies d'arrondissement pour commencer.

Cet �largissement est un succ�s, puisqu'en 2019 les permanences ont accueilli plus de 10.000 personnes dont les deux tiers se sont adress�s � des avocats et avocates sp�cialis�s en droit du logement, de la famille ou du travail, ce qui marque bien l'ad�quation entre cette nouvelle offre et les besoins exprim�s par les Parisiennes et les Parisiens.

Comme nous le savons, malheureusement l'ann�e 2020 n'est pas une ann�e comme les autres et une partie des permanences d'avocates et d'avocats n'a malheureusement pas pu se tenir comme pr�vu. En compensation, des permanences ont �t� tenues de mani�re t�l�phonique, mais il est vrai que la programmation a �t� globalement revue � la baisse de moiti�, d'o� le montant qui est r�vis� et port� � un peu moins de 150.000 euros de cette subvention de la Ville de Paris, et c'est ce qui justifie un avenant.

On a eu 864 permanences effectivement r�alis�es sur 1.728 pr�vues, c'est donc la moiti�, une baisse de 50�% dans le contexte sp�cifique de cette ann�e 2020.

Je vous remercie par avance, Monsieur le Maire, cher Antoine GUILLOU, de la communication qui sera faite aux �lus du bilan, d�s qu'il sera transmis par le barreau de Paris.

Au-del� de ce r�ajustement momentan�, chers coll�gues, je veux souligner l'importance et tout l'int�r�t vraiment pour notre Municipalit� de ce type de dispositif et d'ailleurs je me r�jouis que nous soutenions d'autres initiatives�: le Conseil d�partemental de l'acc�s au droit de Paris pour des permanences juridiques compl�mentaires dans des Points d'acc�s au droit. Notre soutien va �galement aux Maisons de la justice et du droit ainsi qu?aux Relais de l'acc�s au droit, donc diff�rents dispositifs qui visent le m�me acc�s � la justice.

Je termine en disant que je ne veux �videmment pas oublier le joli Bus de la Solidarit� du Barreau de Paris qui a de belles couleurs, rouge et orange, tant vraiment il importe que nos services publics continuent de se rapprocher des Parisiens et Parisiennes, afin de cr�er une proximit� propice � la justice, � l'�galit� des droits et au vivre-ensemble auxquels nous sommes toutes et tous attach�s. Je note simplement que ce bus ne stationne qu'aux portes de Paris et bien �videmment, il fait partie des v�hicules qui sont plus que les bienvenus � Paris Centre. Madame la Maire, je vous remercie.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, cher Boris. On reste � Paris Centre avec une intervention d'Ariel WEIL pour Paris en commun et la mairie du Centre �videmment.

M.�Ariel WEIL, maire de Paris Centre. - Je vais �tre tr�s court, je dois dire que j'ai de la sympathie pour Aur�lien V�RON. D'abord, parce que c'est un habitant et �lu de Paris Centre, ensuite parce qu'il s'int�resse comme nous � la Culture et parce que comme lui, dans ma h�te hier, j'ai d�j� fait la pr�sentation que je voulais faire aujourd'hui dans une autre Commission. Je ne vais donc pas la refaire, comme demain ou ce soir il ne fera pas sa pr�sentation, mais elle concernait la culture d'ailleurs et aussi l'�conomie, puisqu'il s'agissait, je rappelle simplement cela, d'un projet pour transformer la librairie Gibert du boulevard de Saint-Denis en Scop, ce qui nous permet de la sauver ainsi que ses emplois, soit 15 C.D.I. et 30 soci�taires.

Je r�ponds aussi � Mme�CARR�RE-G�E qui disait que notre action n'�tait pas suffisante. Voil� un projet soutenu par la Ville, o� nous mettons 1�% et sauvons 30 emplois, il faut le souligner. Je suis tr�s heureux que l'on sauvegarde ainsi une librairie dans le centre de Paris. C'est tout ce que j'avais � dire, je vous remercie.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, cher Ariel WEIL. Je vais donner la parole, avec nos excuses pour cette petite erreur, � M. Geoffroy BOULARD. Vous �tes sur Webex et on avait compris que vous ne souhaitiez plus prendre la parole. La parole est � vous, cher Geoffroy BOULARD, pour changer Paris.

M.�Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement. - Madame la Maire, chers coll�gues, la situation des commer�ants et des restaurateurs parisiens est dramatique et tristement in�dite. La fr�quentation et les chiffres d'affaires ont consid�rablement chut� depuis le d�but de la crise sanitaire, par exemple jusqu'� moins 60�% sur les Champs-Elys�es, ou encore dans des quartiers plus expos�s � la client�le fran�aise qui souffrent �norm�ment, comme la rue du Commerce, moins 25�% pour la fr�quentation, et moins 24�% pour le chiffre d'affaires.

La fin du premier confinement n'a pas permis un retour � la normale. Les cons�quences de cet effondrement sont brutales et nombreuses�: la paup�risation, le surendettement des locataires et des propri�taires de commerce. Et ce sont les petits commer�ants et les petits propri�taires patrimoniaux qui sont les premiers impact�s et les plus touch�s. L'ouverture le dimanche sur l'ensemble de Paris, Madame la Maire, est urgente et simple � mettre en ?uvre pour soutenir les commerces. Bien entendu, le deuxi�me confinement va acc�l�rer cette tendance. L'incertitude que fait peser le confinement sur l'avenir de ces commerces nous inqui�te au plus haut point. Dans le 17e, nos commer�ants avaient subi de plein fouet le mouvement des Gilets jaunes, puis les diff�rentes gr�ves ayant affect� nos commer�ants dont certains sont aujourd'hui contraints de mettre la clef sous la porte. Il y a urgence, Madame la Maire, urgence � adresser un signe d'espoir fort � ceux qui font l'�me de nos quartiers. Il y a urgence � leur tendre la main, � les �couter pour d�velopper une politique �quilibr�e sur le territoire parisien, pour leur permettre de survivre ou red�marrer. Il y a urgence � leur apporter un soutien ferme qui s'inscrive dans la dur�e, c'est pourquoi je vous demande de reconduire l'exon�ration des droits de voirie vot�e par le Conseil de Paris en mai dernier et ce, pour une dur�e de 6�mois jusqu'� l'�t� 2021. Nos commer�ants et artisans ont besoin de souffler et doivent �tre all�g�s de certaines charges qui p�sent sur eux, les droits de voirie en font partie. Merci.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, cher coll�gue. La parole est maintenant, si je ne me trompe pas, toujours pour Changer Paris, � M.�David ALPHAND, qui est lui aussi � distance.

M.�David ALPHAND. - Je vais vous pr�senter le v?u n��60 du groupe Changer Paris, relatif � la 5G et qui est un v?u pour interpeller l'Ex�cutif parisien...

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Cher coll�gue, y aurait-il un deuxi�me ordinateur allum� pas loin de vous ou un t�l�phone, parce qu'il y a un �cho, peut-�tre un micro � couper�?

M.�David ALPHAND. - Je n'ai pas l'impression, mais je vais fermer mon portable �ventuellement.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Vous avez provoqu� l'hilarit� g�n�rale parce que vous parliez de 5G, et justement la communication est difficile. On r�essaye.

M.�David ALPHAND. - Le probl�me est que l'on n'y est pas encore � la 5G, chers coll�gues, et on en est m�me tr�s loin et c'est l'objet de notre v?u, rien ne se passe depuis ces derniers mois et pas m�me depuis ces derni�res semaines.

En fait, on connaissait d�j� le fant�me de l'op�ra, mais Anne HIDALGO est en train de r�interpr�ter ce roman avec un autre titre, c'est le fant�me de l'H�tel de Ville, car vraiment, quelle est sa position, quelles sont ses orientations�? Personne ne le sait.

La seule chose que l'on a comprise dans cette ville, c'est que Mme�HIDALGO est otage d'une composante verd�tre de sa majorit� municipale, qui la tient et lui interdit de bouger sur la 5G. Rassurez-vous, le groupe Changer Paris, devant l'immobilit� et la l�thargie de l'Ex�cutif est en train de mener lui-m�me sa propre r�flexion et nous avons organis� un cycle d'auditions, nous avons entendu les "Robins des Bois", les op�rateurs t�l�coms, des sachants tels que Etienne KLEIN, le philosophe des sciences, et nous serons pr�ts lorsque Mme�HIDALGO voudra bien inscrire � l'ordre du jour le passage � la 5G ou pas d'ailleurs dans la capitale. Simplement, je veux lancer un conseil � la Maire de Paris, qu'elle le fasse vite, car si elle attend trop, nous en serons d�j� � la 6G, merci.

Mme�Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci � vous. Autre interlocuteur de Changer Paris, Mme�Anne BIRABEN, qui est dans la salle. C'est � vous.

Mme�Anne BIRABEN. - Les deux v?ux que je vais maintenant vous pr�senter portent sur la sauvegarde de professions embl�matiques pour l'activit� culturelle parisienne, les bouquinistes et les librairies ind�pendantes.

Ces deux professions subissent d'extr�mes difficult�s qui appellent des mesures fortes. Du pont Marie au quai du Louvre pour la rive droite, et du quai de la Tournelle au quai Voltaire pour la rive gauche, plus de 200 bouquinistes perp�tuent depuis le XVIe si�cle une tradition bien ancr�e dans le paysage parisien.

C�l�bres pour leurs bo�tes vert wagon, ils dynamisent et valorisent pr�s de 6 kilom�tres de quais de Seine. Qui n'a pas pass� des heures � d�nicher un livre rare ou une estampe�? Mais qu'est-ce qu'un bouquiniste�? On appelle ainsi un homme ou une femme qui fait commerce de livres rares, contemporains ou anciens d'occasion et toutes sortes de curiosit�s. Leur caract�re exceptionnel a obtenu une premi�re reconnaissance en 2019 avec leur inscription � l'inventaire national du patrimoine culturel et mat�riel.

Mais la profession est en plein d�sarroi, d�j� fragilis�e par le d�veloppement de la vente en ligne, puis par les gr�ves de l'hiver 2019-2020. Du fait de la crise sanitaire, du confinement et de l'effondrement du tourisme, l'activit� de bouquiniste est en p�ril. C'est toute la profession qui risque de dispara�tre, n'ayant pu se relever pendant le d�confinement.

Pour assurer sa survie, la profession a besoin d'�tre valoris�e et a besoin d'aide.

Nous demandons l'autorisation d'ouvrir une cinqui�me bo�te par concession pour retrouver la longueur de 10 m�tres d'usage avant l'arr�t� de 1943 du Pr�fet de la Seine. Nous demandons �galement une campagne de communication vantant son caract�re original et patrimonial tant sur le plan litt�raire qu'historique, une mise en lumi�re adapt�e et une signal�tique sp�cifique, l'organisation d'une exposition enfin en partenariat avec les mairies des arrondissements concern�s.

Comme les bouquinistes qui constituent une vaste librairie � ciel ouvert, les librairies ind�pendantes souffrent tout autant. V�cue comme brutale et injuste, l'annonce de leur fermeture au cours de ce second confinement a largement �mu l'opinion, qui s'est mobilis�e pour l'emp�cher, multipliant les d�marches et les p�titions.

Le caract�re essentiel du livre n'est plus � d�montrer, c'est un outil de libert� individuelle, qui aide chacun � grandir, � forger sa personnalit�, son caract�re critique, c'est l'acc�s au savoir.

Or, la France est le seul pays de l'Union europ�enne � fermer ses librairies. La Capitale a perdu plus de 300 librairies ces deux derni�res d�cennies et le Quartier latin n'est pas �pargn�.

Celles qui disposent des moyens humains, techniques et financiers ont d�velopp� le "click & collect" pour essayer de survivre. D'autres ont eu, l'espace d'un week-end, l'occasion de tenir un stand sur les march�s, mais avec l'interdiction de vendre les livres pr�sent�s sur l'�talage. C'est pourquoi nous demandons l'engagement de la Ville de Paris sur trois points. D'abord, qu'elle poursuive son combat pour obtenir le classement des librairies parmi les commerces de premi�re n�cessit�.

Ensuite, qu'elle valorise l'ensemble des librairies parisiennes pratiquant � ce jour la livraison et le "click & collect", puisque ni la carte des commer�ants ni la seule plate-forme promue sur le site de la Ville n'offre un recensement complet.

Enfin, qu'elle d�fende la possibilit� d'ouvrir le dimanche pour les librairies situ�es ou non en zone touristique.

Chers coll�gues, peut-on imaginer les quais de Paris sans bouquinistes�? Impossible.

Peut-on imaginer les rues de Paris sans librairies de quartier�? Impossible.

Alors, sauvons-les�!

(M. Patrick BLOCHE, adjoint, remplace Mme Audrey PULVAR au fauteuil de la pr�sidence).

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, ch�re coll�gue.

Je donne la parole au maire du 16e arrondissement, c'est � vous Francis SZPINER.

M. Francis SZPINER, maire du 16e arrondissement. - Monsieur le Maire, les commer�ants des 16e et 17e arrondissements sont �videmment, comme tous les commer�ants, durement touch�s par la crise.

Je rends hommage d'ailleurs � leurs associations, qui essaient de se maintenir � flot, avec courage et ing�niosit�. Et dans le climat que nous vivons, elles se battent notamment contre la morosit� et veulent donner � nos rues l'aspect festif de cette p�riode qui annonce les f�tes. Cet aspect, ce sont les illuminations de nos rues, et ils ont besoin d'aide pour maintenir ce qu'ils font tous les ans.

Or, les ressources de ces associations touch�es par la crise ne leur permettent pas de faire en sorte que notre ville soit illumin�e et qu'elle ait l'aspect de la normalit�, qui est l'un des premiers rem�des contre la morosit� en cette p�riode de crise sanitaire.

C'est pourquoi elles ont besoin de l'aide de la Mairie de Paris et le pr�sent v?u a pour but de demander � la Mairie de venir en aide � ces associations de commer�ants, aide qu'�videmment je n'ai pas chiffr�e, de mani�re que nous puissions maintenir ce cadre de vie, qui dans la p�riode actuelle ne serait pas inutile.

Je vous remercie, Monsieur le Maire.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Comme quoi on peut dire beaucoup de choses en peu de temps. Vous l'avez prouv� � l'instant.

Je donne la parole � Jack-Yves BOHBOT, dernier inscrit dans ce d�bat organis�, avant que l'Ex�cutif ne r�ponde pour faire plaisir au maire du 16e arrondissement.

Jack-Yves BOHBOT, je vous vois � l'�cran, vous avez la parole.

On ne vous entend pas? Cher Jack-Yves BOHBOT, avec votre permission, est-ce que je peux donner la parole � l'Ex�cutif et vous avez un droit d'intervention ouvert, � partir du moment o� la technique suivra avec votre autorisation�? Merci beaucoup. Je me permets donc de donner la parole � l'Ex�cutif, 8 adjointes et adjoints � la Maire de Paris doivent intervenir. Donc �videmment, vous devinez d'ores et d�j� ce que je vais vous dire, soyez extraordinairement synth�tiques. La parole est tout d'abord � Sandrine CHARNOZ.

Mme�Sandrine CHARNOZ, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais remercier le groupe GIP et Danielle SIMONNET qui ont souhait� individualiser les projets de d�lib�ration portant sur la r�mun�ration des pr�sidents d'entreprises publiques locales et l'indemnisation de certains de leurs administrateurs d�sign�s par la Ville de Paris.

Cela me permet tout d'abord de rappeler l'importance de ces 18 entreprises publiques locales, actrices incontournables de l'�cosyst�me parisien, avec 1,8�milliard de chiffre d'affaires total d�gag� en 2019, et leur engagement � maintenir les chantiers et les travaux qui soutiennent nos �conomies.

Dans la continuit� de la Communication emploi, je rappelle d'ailleurs qu'elles repr�sentent directement 3.640�emplois.

Dans la crise sanitaire qui nous frappe de plein fouet, l'ensemble de nos op�rateurs ont jou� et jouent pleinement et � leur juste place le r�le d'acteurs de nos politiques publiques au service des Parisiennes et Parisiens dans leurs diff�rents domaines d'intervention.

Les projets de d�lib�ration �voqu�s aujourd'hui s'inscrivent dans ce contexte, celui d'une crise sanitaire et �conomique qui impose de tendre � plus de sobri�t�. Dans ce cadre, alors qu?une harmonisation et une homog�n�isation des r�mun�rations des pr�sidents ont d�j� �t� men�es lors de la pr�c�dente mandature, il est aujourd'hui propos� de limiter l'�cart entre les montants des indemnisations vers�es aux administrateurs d�sign�s par la Ville lorsque celles-ci existent d�j�. C'est trois entreprises publiques locales qui sont concern�es, la R.I.V.P., la SETE et la C.P.C.U.

Je voudrais en effet, � l'heure o� nous attendons de nos entreprises locales publiques le m�me effort de sobri�t�, que nous nous l'appliquions, et leur demander d'indemniser leurs administrateurs alors qu?elles ne le faisaient pas serait incompr�hensible et rel�verait de l'injonction paradoxale.

Mais dans le m�me temps, reconna�tre l'investissement des administrateurs par une indemnisation lorsqu'elle existe d�j� et surtout par un engagement de la Ville � leurs c�t�s est plus que jamais d'actualit�.

En ce sens, je veux informer notre Assembl�e des engagements pris au nom de l'Ex�cutif lors de la concertation avec tous les pr�sidents de groupe que Patrick BLOCHE, Paul SIMONDON et moi-m�me avons men�e avant notre s�ance de ce jour, comme nous nous y �tions engag�s devant vous en juillet dernier.

D'une part, l'engagement de former nos �lus � leurs droits et responsabilit�s d'administrateurs, formation que nous alors leur proposer avec le Secr�tariat g�n�ral et les directions que je remercie de leur implication. Engagement �galement qui nous a permis d'�voquer le travail de parit� � tous les niveaux de responsabilit� que nous m�nerons ensemble.

D'autre part, une information des pr�sidents de groupe sur la pr�sence et l'assiduit� aux r�unions qui conditionneront le versement de ces indemnisations avec un rendez-vous annuel avec chacun d'entre eux pour �voquer ses dossiers.

Enfin, la pr�sentation d'un �tat annuel des indemnit�s et r�mun�rations vers�es aux �lus en fin d'ann�e pour plus de transparence.

Vous l'aurez compris, mes chers coll�gues, nous poursuivons notre engagement de transparence, d'�thique et de sobri�t� en proposant ces projets de d�lib�ration aujourd'hui � votre vote.

Je voudrais dire quelques mots sur le projet de d�lib�ration "Bercy Arena", puisque j'ai �t� interpell�e par J�r�me GLEIZES sur le DFA 42, qui propose � notre Assembl�e des mesures de soutien en fonds propres � "Bercy Arena".

Ce soutien est rendu n�cessaire par la crise Covid et la fermeture depuis mars dernier de cette structure. Cette recapitalisation ne change pas les �quilibres du pacte d?actionnaires, mais renforce l�g�rement et vous l'avez not�, cher J�r�me GLEIZES, la position de Paris et d'A.E.G. Il a en effet �t� propos� aux petits actionnaires de monter au capital, mais ceux-ci n'ont pas souhait� le faire et donc, c'est la Ville et A.E.G qui sont les principaux pourvoyeurs de cette recapitalisation.

Je reste bien s�r � votre disposition sur toute autre question.

Mes chers coll�gues, je ne souhaite pas �tre plus longue pour laisser � l'ensemble de l'Ex�cutif l'occasion de s'exprimer, mais je vous invite � voter l'ensemble des projets de d�lib�ration qui vous sont propos�s ce jour. Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Sandrine CHARNOZ.

La parole est � Afaf GABELOTAUD.

Je donnerai ensuite la parole � Jack-Yves BOHBOT, bien s�r.

Mme�Afaf GABELOTAUD, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, la crise provoqu�e par la Covid-19 et les �pisodes de confinement vont bouleverser durablement l'activit� de nos entreprises et l'emploi.

Les perspectives sur l'emploi ne sont gu�re rassurantes, nous l'avons rappel�, le nombre de ch�meurs s'�tablit, ce troisi�me trimestre, � 146.340, soit plus 14�% en un an.

Si les questions d'emploi, de formation et d'aide aux entreprises sont de comp�tence avant tout, avant tout de l'�tat et de la R�gion, nous ne les remplacerons pas, nous ne les "challengeons" pas non plus. La Maire de Paris l'a bien rappel�, il ne pouvait �tre question de rester les bras crois�s lorsque la pr�occupation majeure des Parisiens est un toit et un emploi.

C'est pourquoi, d�s mai 2020, la Ville a su lancer un plan de soutien ambitieux de pr�s de 200�millions d'euros aujourd'hui compl�t� par un volet emploi. Eh oui�! Depuis que nous nous occupons d'emploi, en faisant du sur-mesure, nous faisons mieux, bien mieux que la moyenne nationale, voici mon analyse, Madame CARR�RE-G�E.

Par ailleurs, j'ai l'impression que vous n'aimez pas les 0, parce qu'il y a un certain nombre d'erreurs, ce ne sont pas 30�personnes qui sont accompagn�es parmi les ind�pendants en d�tresse, mais bien pr�s de 400�personnes et ce ne sont pas 10�personnes pour Psychoform, mais 30�personnes, ce ne sont pas tout � fait les m�mes chiffres.

Ce plan "Paris Boost Emploi" en direction de l'emploi et du d�veloppement �conomique s'accompagne d'un engagement financier de 0,5�milliard d'euros sur la mandature et sera d�ploy� d�s la fin de l'ann�e pour agir rapidement et en concertation. Je tenais � remercier pour leur travail mes coll�gues de l'Ex�cutif, toutes les directions qui ?uvrent avec nous dans ce domaine, la DAE, la DDCT, la DASES, la DASCO et la DRH. Il me faut �galement souligner la qualit� de travail partenarial que nous menons avec P�le Emploi et la Mission Locale de Paris, l'EPEC et l'Ecole de la deuxi�me chance, ainsi que les tr�s nombreuses associations qui se mobilisent pour l'emploi. Cette communication d�veloppe plusieurs axes. Le premier, la formation, notre objectif est de permettre � tous les demandeurs d'emploi qui le souhaitent de b�n�ficier d'une formation gratuite, professionnalisante, via nos diff�rents dispositifs �labor�s et financ�s dans le cadre d'un partenariat renforc� avec P�le Emploi, dans le num�rique, la fabrication, le r�emploi, les services � la personne, l'agriculture durable. 50.000 Parisiens pourront obtenir une formation pendant cette nouvelle mandature, contre 15.000 au cours de la pr�c�dente. Sur les bilans, puisqu'une question a �t� pos�e sur ce sujet, il en existe, ils existent tous d'ailleurs, le suivi existe, nous pouvons les envoyer, ils sont publics, il suffit de les demander, il y en a de tr�s nombreux, chaque structure est �valu�e, des comptes sont demand�s et sont rendus. Je regrette que certains continuent de vouloir voir de l'obscurit� l� o� cela fait bien longtemps que la transparence est devenue une norme. Il va falloir s'y faire, je le sais, mais les temps ont chang�. Le soutien aux entreprises, Olivia va intervenir? Je ne parle pas de vous, Madame CARR�RE-G�E.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Ne vous interrompez pas.

Mme�Afaf GABELOTAUD, adjointe. - Je parle de tous ceux qui ont �t� accompagn�s. Oui, c'est 30�pour Psychoform. 400 seront accompagn�s, ce ne sont pas que les 30 de Psychoform.

R�active emploi, il y a trois semaines?

Madame CARR�RE-G�E, je vous r�ponds�! Je vous dis qu'il y aura 400�personnes.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Laissez parler Afaf GABELOTAUD, on a bien compris, vous n'�tes pas d'accord, chacun s'exprime.

Mme�Afaf GABELOTAUD, adjointe. - Plus de 400 personnes seront accompagn�es, dont 30 chez Psychoform, d�s le mois de mai.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Madame la Pr�sidente, je vous en prie.

Mme�Afaf GABELOTAUD, adjointe. - Olivia POLSKI reviendra plus largement sur le soutien aux entreprises, d�s le mois de mai 200 millions d'aide aux entreprises de la Capitale ont �t� engag�s.

25.000 entreprises parisiennes ont ainsi b�n�fici� d'exon�rations.

500 ont �t� reconnues �ligibles � un pr�t � taux 0 dans le cadre du fonds R�silience dans lequel la Ville investit 10�millions.

200�ont candidat� � l'appel � projets "Relancer mon entreprise autrement", pour recevoir une aide financi�re pouvant aller jusqu'� 50.000 euros pour accompagner leur reprise d'activit�.

200 start-up ont b�n�fici� d'un accompagnement "Paris & Co".

100 entreprises de l'E.S.S. ont b�n�fici� de notre fonds d'aide de 4 millions d'euros.

15 millions d'euros ont �t� consacr�s � la culture, 10�millions au tourisme.

Alors, la Ville comme employeur, avec plus de 150�op�rations de recrutement annuelles et plus de 2.500 postes, la Ville de Paris est un acteur essentiel de l'emploi. Un effort suppl�mentaire sera fait en la mati�re, Antoine GUILLOU y reviendra, et c'est pareil, ce ne sont pas 200 apprentis en plus mais 2.000 sur la mandature.

Aujourd'hui, Paris compte 9 points Paris Emploi dont celui �voqu� par la maire du 14e arrondissement, Mme Carine PETIT, qui permettent de fournir � ceux qui le souhaitent une information pr�cise et une orientation vers les dispositifs adapt�s. 20.000 Parisiens ont fr�quent� ces points en 2019. Leur d�veloppement sera poursuivi afin de les rapprocher au plus pr�s du citoyen dans l'esprit de la "ville du quart d'heure". Par ailleurs, un observatoire d'analyse du tissu �conomique parisien et de la situation de l'emploi sera cr��, pilot� en lien avec l'APUR, P�le emploi et tous nos grands partenaires. Il aura pour objectif d'identifier les mutations de notre �conomie et sera le lieu de r�flexion et de recherche parisien sur l'emploi et le d�veloppement �conomique, compl�t� par des comit�s strat�giques locaux et sectoriels, en lien avec les mairies d'arrondissement pour r�pondre avec justesse et r�activit� aux besoins imm�diats. Paris, en lien avec les arrondissements, fait tout pour accueillir de nouveaux territoires z�ro ch�meur permis par la seconde loi. Le 18e, 19e, 20e, et dor�navant le 17e sont mobilis�s pour porter une candidature. Ce plan "Paris Boost Emploi" vise � accompagner au mieux les Parisiens ainsi que nos entreprises. Il s'inscrit en cela dans la continuit� de l'action men�e pour la Municipalit� en faveur d'un d�veloppement �conomique responsable, social et �cologique. Nous ne l�cherons rien, nous serons pr�ts d�s les premiers signes de reprise et nous serons forts mais exigeants, tr�s exigeants, parce que je regarde la jolie devise parisienne qui est si vraie aujourd'hui, "battu par les flots, mais ne sombre jamais", nous ferons tout pour que la Ville de Paris soit toujours la plus attractive, la plus rayonnante, inspirante, r�cr�ative, cr�ative et des Parisiens heureux dans leur vie personnelle et professionnelle. Nous ne laisserons personne sur le bord de la route. Quant � l'amendement au projet de d�lib�ration DAE 225, Madame GOMES, nous partageons largement l'objectif de lutter contre les effets pervers des plates-formes ind�pendantes, �videmment nous en avons parl� ensemble et vous serez associ�e. Cela fait partie de nos objectifs de mandature, mais je vous propose d'y travailler r�ellement ensemble au-del� de cet amendement sur lequel je formule une demande de retrait. Je fais court pour laisser mes coll�gues compl�ter.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Afaf GABELOTAUD.

Comme promis, j'ins�re dans les r�ponses de l'Ex�cutif, Jack-Yves BOHBOT si cette fois-ci il est pr�t�?

M.�Jack-Yves BOHBOT. - Oui, Monsieur le Maire.

D'abord, merci pour votre obligeance, votre patience et votre courtoisie. L'�picentre de la crise touristique fran�aise est bien � Paris, les donn�es que nous avons analys�es en 1�re Commission sont sans appel et tombent comme un couperet en fin d'ann�e, les professionnels sur le terrain nous le confirment, l'ann�e est catastrophique.

Le couvre-feu, et maintenant le confinement ass�nent un dernier coup � cette industrie moribonde.

D�s la 1�re Commission des Finances de cette mandature et David ALPHAND en est le t�moin, nous avions interpell� sur la situation de ce secteur, le secteur du tourisme � Paris, qui concerne 11�% de la richesse de la Ville et 300.000 emplois. Monsieur SIMONDON, vous nous aviez alors indiqu� et annonc� un plan de 10 millions d'euros pour venir en aide � cette activit�, plan dont on per�oit toujours mal le contour. Je note d'ailleurs que sur le site de la Ville de Paris, on ne parle d'une enveloppe que de 5 millions d'euros.

Vous nous proposez aujourd'hui dans ce cadre une subvention de pr�s de 1,5 million d'euros pour l'Office du tourisme, pour soutenir des offres alternatives et locales en lien avec les mairies d'arrondissement, organiser les Assises du tourisme durable en 2021, pour r�fl�chir � des solutions plus environnementales, pourquoi pas.

Mais ce n'est pas la priorit�, ce sont des solutions de moyen ou de long terme, qui ne permettent en aucun cas de r�pondre � l'absence cruciale du tourisme �tranger professionnel due � un trafic a�rien inexistant, et qui ne permettront pas � bon nombre de nos professionnels au bord de l'asphyxie, de survivre � la crise �pid�mique. L'Office mondial du tourisme pr�dit que le retour au niveau de 2019 en termes d'arriv�e de touristes devrait prendre entre deux et quatre ans et notre Ville est tr�s d�pendante, vous le savez, de la client�le internationale. Le tourisme parisien a besoin d'un engagement financier imm�diat de grande envergure. Notre conviction est que le tourisme est un des moteurs �conomiques de notre ville et que l'on doit poursuivre le d�veloppement de notre patrimoine culturel naturel tout en pr�servant l?environnement et les modes de vie traditionnels. Ce qui est touch� au c?ur, ce sont les moteurs du tourisme parisien. Nos grands monuments, nos grands mus�es, nos beaux jardins qui attiraient chaque ann�e des millions de visiteurs et qui laissent depuis d�serts les quartiers parisiens. Nous devons donc �tre pr�ts � intervenir d�s que nous apercevrons la fin du tunnel, � lancer des campagnes massives et mondiales pour vanter la destination Paris. Nous devons d�s maintenant proposer des dispositions d'aide, de soutien et d'exon�ration, accompagner les professionnels dans l'�laboration de projets de transformation digitale, de captation de nouvelles client�les pour s'adapter aux envies �mergentes d'un tourisme doux et responsable. Mais l� franchement, et je le regrette, votre proposition n'est pas � la hauteur de l'urgence des enjeux et devrait �tre autrement plus ambitieuse.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Jack-Yves BOHBOT, vous �tes intervenu sur le tourisme, et comme je n'ai pas encore donn� la parole � Fr�d�ric HOCQUARD, cela tombe merveilleusement bien. Avant Fr�d�ric HOCQUARD, c'est le tour d'Antoine GUILLOU.

M. Antoine GUILLOU, adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Vos diff�rentes interventions, chers coll�gues, l'ont rappel�, la Maire de Paris l'avait fait avant vous, la situation sur le plan de l'emploi est sans pr�c�dent compte tenu de la crise que nous traversons.

Dans ce cadre, la Maire de Paris et moi-m�me avons souhait� que la Ville en tant qu'employeur, un des principaux employeurs d'Ile-de-France, prenne toute sa part dans ces initiatives que nous portons.

C'est notamment le cas, et nous avons souhait� mettre l'accent sur ce sujet, � l'�gard des jeunes qui peuvent �tre en recherche d'un apprentissage, en recherche d'un stage, et pour lesquels la p�riode a pu compliquer singuli�rement leur recherche, comme vous l'�voquiez, ch�re Barbara GOMES. C'est v�ritablement sur ce sujet que nous souhaitons donc mettre l'accent avec un recrutement de 5.000 apprentis sur la mandature.

Je me risque � corriger un chiffre �voqu� par la Pr�sidente CARR�RE-G�E. Je pense que vous serez d'accord avec moi, Madame la Pr�sidente, c'est un effort significatif, puisque c'est plus de 50�% d'augmentation du nombre d'apprentis qui seront accueillis annuellement avec cet objectif que nous nous fixons.

Sur les stagiaires, c'est un objectif de 40.000 stagiaires accueillis sur la mandature, avec un objectif l� aussi ambitieux, mais la situation le justifie. Nous porterons d'ailleurs, dans le cadre de ces recrutements, une attention particuli�re aux personnes en situation de handicap, comme nous le faisons naturellement pour les recrutements p�rennes.

Le Pr�sident BONNET �voquait la question de l'emploi public, nous aurons l'occasion d'y revenir en d�tail lors de nos d�bats sur le budget en d�cembre. Mais bien s�r, la Ville de Paris emploiera l'ensemble de ses leviers de recrutement pour assurer le fonctionnement des nouveaux �quipements publics cr��s et assurer que les moyens humains soient l� pour le d�ploiement des priorit�s de la mandature.

Ce n'est pas directement li� � notre sujet, mais comme vous l'avez �voqu�, je souhaite y faire r�f�rence�: tant Colombe BROSSEL que moi sommes �videmment particuli�rement attach�s au dialogue social. Nous recevons r�guli�rement les organisations syndicales de la propret� ou en ce qui me concerne au niveau central. Nous l'avons fait avant le mouvement de mobilisation de la propret� d'hier et d'aujourd'hui. Nous le ferons �videmment encore. Je veux, en revanche, dire avec l'attachement qui est le n�tre au dialogue social et au droit de gr�ve, que les d�gradations qui ont �t� commises dans le cadre de ces mouvements ne sont pas acceptables. Enfin, je voudrais revenir dans le temps qui m'est imparti sur l'intervention de Boris JAMET-FOURNIER pour souligner l'importance de la politique d'acc�s au droit qui est men�e par la Ville de Paris. Je vous remercie de votre intervention, cher Boris, pour souligner que ce sont plus de 2,4 millions d'euros que la Ville consacre � cette politique en partenariat avec l'�tat, avec les professions juridiques, avec nos partenaires associatifs � travers de multiples dispositifs, que ce soient les consultations en mairie d'arrondissement, que je remercie de leur participation, les Points d'acc�s au droit, les Relais d'acc�s aux droits. C'est v�ritablement une politique d'ensemble d�ploy�e par la Ville et je crois qu'en cette p�riode de crise, elle montre toute son utilit�. Je souhaite remercier l'ensemble de ceux qui y contribuent, et ils sont nombreux.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup pour votre esprit de synth�se, cher Antoine GUILLOU.

La parole est � Fr�d�ric HOCQUARD.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Pour vous r�pondre sur la question du tourisme et sur le projet de d�lib�ration DAE 281, et d'abord vous remercier pour l'int�r�t et les diff�rentes interventions que j'ai entendues dans cette commission et aussi dans la 7e Commission, puisqu'il y a des interventions pr�c�dentes. Pour vous r�pondre sur plusieurs points, sur la question du plan de relance et du plan de soutien et r�pondre � l'intervention de M. BOHBOT sur la question du tourisme.

Oui, il y a un plan de soutien de 10 millions d'euros que nous avons mis en place d�s le mois de mai ou le mois de juin sur la question du tourisme qui comporte, je le rappelle rapidement, je ne voulais pas intervenir sur ce point, l'achat de billets. Nous avons achet� plus de 50.000 billets, que ce soit pour la tour Eiffel, les Bateaux-Mouches et les mus�es. Un soutien et une campagne que nous avons faits en direction du tourisme local, qu'il soit francilien ou fran�ais, de la proximit� europ�enne, une campagne de communication qu'a men�e l'Office de tourisme, et aussi toutes les visites guid�es que nous avons organis�es cet �t�.

Bref, la Ville a mis en place, dans le domaine du tourisme, un certain nombre d'amortisseurs par rapport � la crise tr�s forte que subit l'industrie du tourisme aujourd'hui.

C'est aussi le "Welcome City Lab" dans lequel nous lan�ons plusieurs appels � projets dont un que nous venons de mettre en place avant-hier, un appel � projets autour de la question du phygital et de la phygitalisation de l'offre touristique.

Vous l'avez dit, nous ne pourrons pas travailler tout seul sur la question du soutien � la relance et au tourisme, puisqu'il faut que nous travaillions avec nos partenaires. J'ai rencontr� la R�gion Ile-de-France, et l'Office de tourisme travaille main dans la main avec le C.R.T. sur ce sujet. Il faut aussi que l'�tat, j'ai vu Jean-Baptiste LEMOYNE, d�cline un plan de soutien.

Plusieurs milliards ont �t� mis et annonc�s dans le domaine de la fili�re touristique, pour l'instant il n'y a pas de plan local de d�clinaison. Il y en a un pour la Corse et un pour Lourdes, il serait temps qu'il y en ait un pour Paris de mani�re que nous articulions l'action de l'�tat, l'action de la R�gion, l'action de la M�tropole et l'action de la Ville de mani�re � accompagner et soutenir la fili�re.

Autre �l�ment, sur le projet de d�lib�ration ici, trois points, la question de l'accompagnement et du soutien � la fili�re touristique, je n'y reviens pas, nous allons continuer et accentuer le travail que nous faisons dans ce domaine, notamment par rapport � l'h�tellerie.

Deuxi�me �l�ment, c'est le d�veloppement d'une offre locale, j'ai r�uni il y a peu, Mme Maud LELIEVRE en a parl�, les diff�rents maires adjoints d'arrondissement, et en travaillant avec les diff�rentes mairies nous allons regarder de quelle mani�re nous pouvons travailler sur des offres territoriales, des offres locales au niveau de chacun des arrondissements de mani�re � pouvoir diversifier, valoriser l'attraction touristique et faire aussi que nous puissions avoir une offre touristique mieux r�partie sur le territoire.

La balle est dans le camp de chacune des mairies d'arrondissement de mani�re, avec l'Office de tourisme, � construire des offres dans ce domaine. D�j� un certain nombre de projets sont remont�s, Nathalie MAQUOI parlait de la question de la Commune de Paris. Nous avons un travail avec des visites que nous ferons autour des 150 ans de la Commune de Paris. Un travail est r�alis� avec "Feminists in the City" sur la question historique du f�minisme et de la place des femmes dans la Ville, et aussi le Paris Noir sur la question de la place des Noirs dans l'histoire de notre ville.

Troisi�me �l�ment, vous l'avez relev�, nous allons commencer � travailler sur la question du tourisme durable, du tourisme �coresponsable. La Maire l'a rappel� dans son intervention tout � l'heure au d�but de la premi�re commission, �videmment nous travaillons sur des questions de relance, mais aussi sur une �conomie qui soit plus durable, plus respectueuse de l'environnement. Le tourisme est �videmment un facteur de pollution aussi � travers la question des bus diesel ou l'a�rien, qui impacte fortement notre bilan carbone. Nous allons travailler sur cette question de mani�re � avoir un tourisme durable qui veut dire aussi un tourisme r�silient, qui r�siste mieux � la crise, qui est capable de rebondir. Ce sont d�j� d?une certaine mani�re des choses que nous avons faites pour l'attractivit� de cette ville. Quand on r�fl�chit, pendant le confinement nous en avons profit� pour d�velopper des pistes cyclables, pour d�velopper des terrasses qui ont fleuri un peu partout dans cette ville. Tout cela, c'est aussi une nouvelle attractivit� touristique que nous souhaitons et que nous voulons mettre en place. Evidemment, nous accompagnerons la fili�re dans ce domaine, car il y a des discussions qu'il faudra avoir de ce point de vue. Mais c'est un souhait et c'est une possibilit� pour cette ville, au sortir de ce confinement, que nous esp�rons le plus rapidement possible, au sortir de la r�ouverture des fronti�res, de pouvoir rebondir et faire de Paris une capitale qui soit en avance dans le domaine du tourisme durable, du tourisme �coresponsable et du tourisme qui soit un tourisme respectueux de notre environnement et respectueux des Parisiens qui s'y trouvent. Voil� pour r�pondre, l'ensemble du travail r�alis� par l'O.T.C.P. Je voudrais finir en saluant les �quipes de l'O.T.C.P., sa directrice Corinne MENEGAUX et son pr�sident Pierre SCHAPIRA, qui ont r�alis� et r�alisent un excellent travail dans ce domaine.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Fr�d�ric HOCQUARD.

La parole est � P�n�lope KOMIT�S.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe. - Bonsoir, effectivement, sur le versus innovation, c'est rappeler que l'innovation est aussi au service de la ville que nous souhaitons, une ville r�siliente, durable, et c'est vrai que ce que nous faisons en ce moment, c'est effectivement travailler pour que l'innovation soit au service de tous les habitants, qu?elle ait un impact positif dans tous les quartiers, afin de permettre � chacun de vivre mieux, et surtout de vivre mieux quand on va sortir de cette crise.

Elle s'inscrit bien �videmment dans la transversalit� de toutes les politiques publiques que nous menons et s'empare des d�fis aussi bien environnementaux que soci�taux. Elle cherche � trouver des solutions pour fabriquer la ville autrement.

C'est bien dans cet esprit que nous travaillons, c'est-�-dire l'innovation au service d'une fabrique, de fabriquer la ville autrement, et je crois que c'est notre r�le en tant que collectivit� que de soutenir les entrepreneurs et les structures qui d�veloppent ces id�es et ces solutions pour atteindre ces objectifs, afin de soutenir cet �cosyst�me qui souffre aussi de la Covid.

Bien �videmment, cette innovation, comme l'a dit Fr�d�ric HOCQUARD quand il a parl� du "Welcome City Lab", est bien s�r au service de l'attractivit� de la ville. Aujourd'hui, nous allons nous poser pour r�fl�chir � ce qu'est l'attractivit� d'une ville, et r�fl�chir sur les crit�res de l'attractivit� de la ville.

Une ville n'est pas uniquement attractive au nombre de m�tres carr�s de bureaux disponibles, ou au nombre de touristes, mais bien comme l'a dit Fr�d�ric, sur un tourisme potentiellement diff�rent. Je crois que ce que nous faisons, c'est effectivement, en ce moment, travailler avec tout ce riche �cosyst�me et r�seau de l'innovation parisien, des incubateurs, des "start-up", des entrepreneurs que nous accompagnons en ce moment avec leur fragilit�, que nous aidons bien �videmment � maintenir la t�te hors de l'eau.

Dans le cadre d'"Option innovation" qui s'est d�roul�e derni�rement, l'agence de d�veloppement �conomique et d'innovation "Paris & Co" a organis� des rencontres entre les �l�ves des coll�ges, des lyc�es et des entrepreneurs de l'innovation, ce qui n'est pas forc�ment une �vidence pour les jeunes, comme j'ai pu le constater de visu, parce qu'ils ont le sentiment, notamment les jeunes issus des quartiers populaires, que tout ce monde de l'innovation et ce monde de l'entrepreneuriat des "start-up" sont encore r�serv�s � des �lites. Je crois que c'est important de travailler sur ce sujet.

C'est vrai, Madame SIMONNET, que le projet "Start-up � l'�cole" qui est port� par "Agoranov" et soutenu par la Ville soutient cette dynamique, puisqu'il permet de faire la lumi�re sur des m�tiers et de faire comprendre concr�tement � des jeunes ce que sont les m�tiers de l'innovation, les m�tiers d'aujourd'hui et de demain, dans une �conomie impact�e par la crise.

Je finirai sur l'intervention de M. GLEIZES, le projet de d�lib�ration DAE 245, puisqu'en soutenant "Finance for Tomorrow" qui est le programme d'Europlace, la Ville de Paris, par cette action et cette subvention de 50.000 euros, agit sur les march�s financiers en stimulant les investissements durables et socialement responsables et en aidant � la diffusion de bonnes pratiques.

Plus globalement, les �changes entre la Ville de Paris et "Finance for Tomorrow" participent au d�veloppement d'un �ventail d'outils financiers tr�s innovants qui permettent notamment d'atteindre les engagements qui ont �t� d�finis dans le Plan Climat avec des objectifs de neutralit� carbone qui sont int�gr�s dans le programme d'investissement de mandature, la massification de la r�novation des b�timents publics, etc.

Je vous invite fortement � voter ce projet de d�lib�ration. Voil�, merci, mes chers coll�gues.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, P�n�lope KOMIT�S.

Je vous invite � faire un peu moins de bruit, parce que pour les oratrices et orateurs, ce bruit de fond est fatigant, pour les autres aussi d'ailleurs. La parole est � Florentin LETISSIER.

M. Florentin LETISSIER, adjoint. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, merci pour vos interventions qui me permettent de mettre la lumi�re une nouvelle fois sur l'action que nous menons � travers diff�rents projets de d�lib�ration en faveur d'une �conomie diff�rente, une �conomie ancr�e dans notre territoire, une �conomie plus juste, plus r�siliente, plus favorable � notre environnement, c'est bien s�r l'�conomie sociale et solidaire et l'�conomie circulaire.

Nous sommes d'ailleurs au mois de novembre dans un moment particuli�rement fort pour le l'E.S.S., puisque c'est le mois de l'�conomie sociale et solidaire chaque ann�e. J'aime � rappeler que l'E.S.S. � Paris, ce ne sont pas moins de 13.000 �tablissements employeurs et plus de 150.000 salari�s.

Cette op�ration de promotion de l'E.S.S. est bien entendu perturb�e cette ann�e par le contexte sanitaire, comme tous les acteurs �conomiques, les acteurs de l'E.S.S. ont souffert, ont pris de plein fouet la crise, mais de par leur organisation souvent � faibles effectifs, leurs approvisionnements en circuit court qui les rend moins d�pendants de la mondialisation, et de par leur mod�le bas� sur une lucrativit� limit�e, ils sont plus r�silients que les acteurs �conomiques classiques et r�sisteront sans doute mieux � la crise.

Pour toutes ces raisons, nous devons continuer � les soutenir et les renforcer, et c'est bien ce que nous faisons � travers de nombreux projets de d�lib�ration.

Je tiens � remercier ma coll�gue Afaf GABELOTAUD pour tout le travail qu'elle a entrepris � travers le plan "Paris Boost Emploi" qui vous a �t� pr�sent� et auquel nous avons �t� bien s�r �t� associ�s. Nous avons propos� le doublement du financement de la Ville pour la cr�ation de postes en insertion pour l'activit� �conomique. Cela va �tre 5.000 nouvelles Parisiennes et nouveaux Parisiens qui vont retrouver le chemin de l'emploi durant la mandature gr�ce � ces emplois en insertion. C'est vraiment un apport majeur en mati�re de politique de l'emploi.

Le d�veloppement de l'E.S.S. � Paris passe aussi par le changement des modes de consommation. Notre coll�gue Fr�d�ric BADINA-SERPETTE a parl� � juste titre de notre mod�le de soutien � la monnaie locale "La P�che", qui va se d�velopper sous forme num�rique. Nous savons que la plupart des monnaies sont aujourd'hui � 80-90�% en termes de transaction en format num�rique. C'est un nouveau cap qu'elle va pouvoir passer. "La P�che" aujourd'hui, c'est plus de 200 prestataires, 1.800 particuliers et 300.000 euros qui sont convertis d�j� � travers cette monnaie locale.

Enfin, mes chers coll�gues, je dois vous avouer ma d�ception face � des attaques r�p�t�es des �lus de l'opposition concernant notre projet de d�lib�ration Plan de relance E.S.S. Nous devions pr�senter � ce Conseil de Paris un projet de d�lib�ration de 1,4 million d'euros pour soutenir 27 structures de l'�conomie sociale et solidaire qui en ont bien besoin en p�riode de crise.

J'ai d�j� eu l'occasion de m'exprimer en conseil d'arrondissement � ce sujet, ce projet de d�lib�ration n'est aucunement � remettre en doute. Cependant, et on a eu un exemple tout � l'heure et des exemples hier, le d�bat politique est malheureusement pollu� par un certain nombre de "fake news", par un certain nombre de contrev�rit�s et par un certain nombre de "tweets" qui ne sont pas de nature � �clairer nos choix publics et � �clairer le choix de nos concitoyennes et concitoyens.

Je mets en garde face � certaines d�rives graves en mati�re de mani�re de concevoir la politique publique. Aujourd'hui, �tait notamment cibl�e une subvention pour une maison d'�dition ind�pendante et pluraliste. J'insiste sur ce point, il aurait fallu regarder le site Internet de cette structure.

Je ne sais pas si vous l?avez remarqu�, mes chers coll�gues, le monde du livre est gravement en crise. Amazon prend des parts de march� toujours plus importantes. Le march� du livre en France est concentr� � 90�% sur 10 grosses maisons d'�dition, donc il faut absolument que l'on soutienne aussi ce secteur. Je ne renoncerai pas sur ce point � soutenir les maisons d'�dition qui font la promotion de l'�conomie sociale et solidaire, qui ont une lucrativit� limit�e et visent � l'expression d�mocratique de leurs salari�s. Toutes les maisons d'�dition qui s'inscrivent dans ce cadre, si elles nous sollicitent comme cela a �t� le cas pour la Rue de l'Echiquier, je suis tout � fait pr�t � les soutenir.

Pour terminer, afin de faire taire ces critiques infond�es, j'ai d�cid� de saisir la Commission de d�ontologie et je repr�senterai ce projet de d�lib�ration au mois de d�cembre, et j'esp�re que ce sera de nature � faire taire les critiques infond�es.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Ne nous �chauffons pas. Le projet de d�lib�ration ayant �t� retir�, il ne fait pas l'objet d'une discussion, et nous verrons si au mois de d�cembre la Maire de Paris, qui est seul ma�tre de l'ordre du jour, d�cidera de sa r�inscription. La parole est � Olivia POLSKI.

Mme Olivia POLSKI, adjointe. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, d'abord, permettez-moi rapidement d'avoir une pens�e pour tous nos commer�ants qui ne peuvent pas ouvrir, et juste vous dire qu'effectivement, j'ai quotidiennement des messages de d�tresse et de col�re, et je veux effectivement qu'on puisse en profiter pour avoir une pens�e pour eux. J'ai d'ailleurs une pens�e particuli�re pour tous nos volants sur les march�s alimentaires, qui sont parmi les plus pr�caires et pour lesquels je suis extr�mement inqui�te.

Vous dire qu'effectivement, je ne vais pas r�p�ter ce qu'a dit la Maire de Paris, mais nous avons d'ores et d�j� lanc� un grand plan de 200 millions d'euros pour aider, et nous ne cessons depuis mars dernier d'�tre � leurs c�t�s.

La Maire a d'ailleurs d'ores et d�j� pris un certain nombre de dispositions suite � cette nouvelle situation. C'est le cas avec la prolongation jusqu'� la fin juin de l'autorisation accord�e aux restaurateurs d'utiliser des emplacements, comme vous le savez, suppl�mentaires sur l'espace public. Ce, pour mettre en ?uvre, je rappelle que c'�tait l'objectif, la distanciation physique n�cessaire � la lutte contre le Covid et favoriser la relance de cette activit� �conomique.

Elle a aussi annonc� l'exon�ration des droits de voirie qui b�n�ficieraient - en ce moment, c'est plus compliqu�- � ceux qui ne disposent pas d'une terrasse �ph�m�re. C'est l'objet des deux projets de d�lib�ration adopt�s ce jour-l�, le DU 95 et le DU 100, l'un portant sur les terrasses �ph�m�res et l'autre sur les terrasses exon�r�es. Je crains donc que le v?u n��52 pr�sent� par M. BOULARD soit �videmment inop�rant. Du coup, je lui demanderai de bien vouloir le retirer.

J'en profite, car cela n'a pas encore �t� �voqu�, mais annonc�, pour rappeler l'exon�ration des droits de stationnement pendant la p�riode de confinement pour les professionnels ayant une activit� majoritairement mobile via le dispositif "Pro Mobile".

La Maire a aussi annonc� aux acteurs �conomiques, lors d'une visioconf�rence que l'on a faite avec eux il y a deux semaines, l'accord d'un soutien exceptionnel aux associations de commer�ants dans le cadre des illuminations des f�tes de fin d'ann�e.

Monsieur SZPINER, pour vous r�pondre, oui, nous avons pris un engagement, nous avons r�ussi � d�gager 200.000 euros suppl�mentaires.

Si vous acceptez de retirer votre v?u, je vous propose que l'on engage rapidement, c'est-�-dire d�s demain, un travail sur vos associations, tous les maires d'arrondissement, il ne s'agit pas que de M. le Maire du 16e, l'id�e �tant de regarder avec tous les maires d'arrondissement les associations les plus fragiles en premier, celles qui sont vraiment dans une tr�s grande difficult�, afin d'apporter cette aide suppl�mentaire.

Donc, si vous en �tes d'accord, nous travaillerons avec tous les maires d'arrondissement en ce sens tr�s rapidement.

En profiter pour vous dire qu'il n'est pas l�gal aujourd'hui d'accorder 100�% d'une demande de subvention � des associations de commer�ants, puisque sinon cela pourrait �tre requalifi� en march� public. Donc, nous ne pouvons pas aller jusqu'� 100�% de la demande de subvention.

C'est aussi la raison pour laquelle je demande � Mme BERTHOUT de retirer son v?u, puisque dans le m�me ordre, c'est inop�rant.

En ce qui concerne la question de ce qui est encore fait aujourd'hui, j'imagine que vous l'avez vu, la Maire a aussi annonc� et lanc� une grande campagne de communication en soutien aux commerces de proximit� et � nos artisans, notamment au travers d'une grande campagne d'affichage sur nos MUPI. Vous pouvez la voir actuellement.

L'ensemble des outils de la Ville de Paris sont utilis�s pour inciter les Parisiennes et les Parisiennes � acheter dans leurs commerces de proximit�. Et vous avez vu la cartographie qui recense les commer�ants et les artisans qui proposent soit du retrait de commandes, soit des livraisons, et elle conna�t un fort d�veloppement, puisque nous avons � ce jour 2.200 commer�ants inscrits.

Toujours pour r�pondre au v?u qui a �t� d�pos�, la Maire s'engage en faveur des librairies. Je pense que cela a �t� suffisamment repris dans tous les m�dias pour que cela se sache. Elle a adress� un courrier au Pr�sident de la R�publique pour r�clamer leur r�ouverture. Elle a souhait� aussi que dans nos march�s parisiens, on puisse lancer une grande op�ration le week-end dernier de promotion des dispositifs alternatifs mis en place par les libraires. Nous avons aussi � ce moment-l� diffus� des "flyers" pour inciter les Parisiens � aller faire des retraits de commandes dans les librairies de proximit�.

De ce fait, le v?u n��54 qui a �t� d�pos� par Mme BIRABEN n'est pas tellement op�rant. Je lui demanderai de bien vouloir le retirer.

Nous discutons sans cesse avec les libraires et leurs repr�sentants pour continuer de trouver les moyens de les soutenir, mais ce qu'ils r�clament, c'est de pouvoir rouvrir m�me dans des conditions �videmment drastiques. En ce qui concerne le soutien aux bouquinistes, je veux aussi r�pondre � Mme BIRABEN qu'avec Mme Karen TA�EB qui est ici, adjointe au patrimoine, nous avons rencontr� leurs repr�sentants le 26 octobre dernier, pour parler avec eux de leurs difficult�s. Nous avons d�j� pr�vu, c'est amusant � quel point cela peut se retrouver dans votre v?u, j'imagine que c'est une reprise d'engagements dont vous avez entendu parler, effectivement de monter avec eux une grande campagne de communication ax�e sur l'aspect historique et patrimonial du m�tier de bouquiniste, mais aussi l'organisation avec eux, d�s que ce sera possible, au printemps ou � l'�t�, d'un grand �v�nement de type festif pour faire venir les Parisiens et peut-�tre plus les touristes chez nos bouquinistes. Evidemment, nous continuons notre grand soutien � leur projet d'inscription au patrimoine immat�riel de l'UNESCO. Sur les demandes sur lesquelles on nous dit qu'il faudrait faire plus, je pense notamment au v?u de M. BOULARD, nous allons mettre en place d'autres mesures d'accompagnement pour ceux qui ont ferm� pendant ce confinement. Vous nous demandez de le faire maintenant alors que nous ne connaissons toujours pas l'ampleur, et en fonction des professions, les dur�es de fermeture, cela n'a pas de sens. Proposer aussi aujourd'hui une aide � la digitalisation de la ville, je trouve qu'en soi c'est une bonne id�e. D'ailleurs, nous avions �t� assez pr�curseurs avec le dispositif robuste de la SEMAEST en la mati�re. Je veux vous rappeler qu'il existe d�j� des dispositifs d'�tat et de la R�gion, mais si vous ne les connaissez pas, je vous invite � faire conna�tre le dispositif r�gional. Afaf GABELOTAUD l'a dit avant moi, mais il faut �couter. Je veux bien r�pondre � vos interrogations, mais un moment donn�, il faut que l'on s'�coute.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Voil�.

Mme Olivia POLSKI, adjointe. - Il y a beaucoup de v?ux, si vous voulez que l'on vous apporte des r�ponses, il faut aussi nous �couter. Apr�s, vous allez vous plaindre... Je vous explique.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Personne ne se plaint, sinon du temps qui passe.

Mme Olivia POLSKI, adjointe. - On nous explique que la Ville ne fait rien, donc je r�ponds, et pr�cis�ment. Je vous rappelle que c'est la comp�tence de la R�gion, l'aide �conomique. Ce serait bien de pouvoir promouvoir les dispositifs qui existent d�j� plut�t que de redemander � la Ville, parall�lement au fait de dire qu'il y a des probl�mes financiers, de pouvoir saisir ce qui existe d�j�. Madame GATEL, je vous incite, dans votre v?u, � vous tourner vers les dispositifs existants.

Je continue. Je vais vous dire une petite chose. La R�gion Ile-de-France est comp�tente pour d�finir les aides en faveur de la cr�ation ou de l'extension de l'activit� �conomique ou des entreprises en difficult�. C'est une comp�tence des R�gions.

L'Ile-de-France, je vous le dis, n'est pas au rendez-vous. Eh oui, on a cr�� un fonds de solidarit� avec la R�gion Ile-de-France, que la Ville de Paris a abond� � hauteur de 10 millions d'euros. Excusez-moi, aujourd'hui, nous sommes � 9 millions d'euros d�pens�s. Que fait la R�gion�? Comment la R�gion Ile-de-France aide les commerces parisiens�? Je vous le demande. Je vais vous dire quelque chose?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Chers coll�gues... D'abord, je m'adresse � Olivia POLSKI, ne vous sentez pas oblig�e de r�pondre longuement.

Mme Olivia POLSKI, adjointe. - Si. Je pense, c'est l'objectif du v?u et de l'Ex�cutif.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Excusez-moi, je pr�side cette s�ance et comme vous avez �t� interrompue, je ne vais comptabiliser que 9 minutes d'intervention pour l'instant. Je voulais vous d�tendre sur le fait que vous n'avez pas un devoir de r�ponse compl�te et argument�e � tout, pour que vous puissiez aller vers votre conclusion et en contrepartie, �videmment, le groupe Changer Paris va vous �couter.

Mme Olivia POLSKI, adjointe. - Je voulais rappeler que c'est une comp�tence et c'est l'objectif du v?u de l'Ex�cutif. Je veux donner un exemple, la R�gion Occitanie a annonc� une aide aux loyers, j'aimerais bien qu?un moment la R�gion puisse s'engager aussi pour les commer�ants parisiens, et si l'on pouvait avoir un petit bilan pr�cis sur ce qu'elle fait pour les commer�ants parisiens, ce serait une bonne chose. Autre objectif du v?u de l'Ex�cutif, le fait de demander � l'�tat, parce qu'il y a eu des propositions de type incitatif sur la question des loyers, force est de constater qu'aujourd'hui tous les commer�ants nous font remonter que cela ne fonctionne pas. L'objet du v?u est de pouvoir demander qu'il y ait des mesures d�sormais normatives pour g�rer cette question des loyers. En ce qui concerne l'amendement du groupe Communiste, j'ai fait de petites propositions d'amendement � votre amendement. Si elles sont accept�es, nous acceptons votre amendement, et je vous en remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci. Des amendements � un amendement, on appelle cela des sous-amendements. Pour terminer les r�ponses de l'Ex�cutif, Paul SIMONDON, qui sera in�vitablement bref.

M. Paul SIMONDON, adjoint. - In�vitablement.

Merci, Monsieur le Maire. Pour r�pondre au groupe Changer Paris au sujet du v?u n��59 qui demande une exon�ration de taxe fonci�re pour les locaux professionnels r�cents, bien s�r, cette exon�ration ne peut en aucun cas �tre d�cid�e de mani�re r�troactive et pour l'ann�e prochaine, c'est le l�gislateur, dans sa grande sagesse, qui l'a d�j� pr�vue, donc depuis d�cembre dernier, puisque c'est le projet de loi de finances 2020. Je vous proposerai dans ces conditions de retirer votre v?u. Pour le v?u relatif � la 5G, pour r�pondre � M. ALPHAND, je veux le rassurer sur le fait que conform�ment au v?u qui a �t� adopt� par le Conseil de Paris sur la 5G � notre derni�re s�ance, une conf�rence citoyenne va avoir lieu et en l'occurrence elle commence samedi prochain. On peut dire qu'elle a �t� organis�e dans des d�lais extr�mement rapides. Nous aurons son retour en d�cembre. Je suis content de savoir que le groupe Changer Paris travaille le sujet et aura de nombreuses propositions � formuler � ce moment-l�. Je vous propose donc de retirer ce v?u �galement.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur l'adjoint aux Finances.

Avant de proc�der au vote sur les projets de d�lib�ration individualis�s, les amendements et les v?ux de la 1�re Commission, et apr�s consultation de l� o� je suis j'ai essay� de r�aliser de la mani�re la plus large possible, il y a un sentiment g�n�ral pour que nous puissions terminer la s�ance ce soir en la prolongeant. Ce, sachant qu'apr�s les votes de la 1�re Commission, il y a l'examen des dossiers de la 2e Commission, qui sera un examen qui dans le temps ne devrait pas nous emmener trop tard.

De ce fait, si vous en �tes d'accord, nous prolongerons la s�ance, ce qui � l'heure o� je vous parle pourra nous amener jusqu'� 22 h 30 pour �tre d'une grande honn�tet� intellectuelle � votre �gard.

Je vois l'enthousiasme g�n�ral se manifester. Je ne pensais pas �tre aussi populaire en vous faisant cette proposition.

Je vous propose sans tarder de fait et pour ne pas perdre de temps, de proc�der au vote des projets de d�lib�ration individualis�s, des amendements et des v?ux. Je vous propose de vous connecter sur Quizzbox.

Je vous donne le temps de vous connecter. Cela permettra de gagner du temps ensuite.

Je mets aux voix, au scrutin public, le projet de d�lib�ration DFA 42.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Nous avons d�pass� le cap des 83 voix pour.

Le scrutin est clos.

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2020, DFA 42).

Novembre 2020
Débat
Conseil municipal
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