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2005, DU 30 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec la S.A.G.I. un protocole d’accord en vue d’indemniser cette société des charges exposées pour les différentes études concernant le secteur “Beaujon” (8e).


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DU 30, autorisant

M. le Maire de Paris � signer avec la S.A.G.I. un protocole d?accord en vue d?indemniser cette soci�t� des charges expos�es pour les diff�rentes �tudes concernant le secteur ?Beaujon?.

Madame ANTIER, vous avez la parole.

Mme Edwige ANTIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais rappeler combien les habitants du 8e arrondissement attendent l?am�nagement de cette derni�re friche utilisable dans leur arrondissement, o� les besoins en structures pour l?enfance, cr�ches et haltes-garderies, logements d?assistantes maternelles, extension du centre d?animation, �cole, centre sportif avec piscine, sont tr�s importants.

Or, depuis 2001, nous engloutissons des sommes colossales en �tudes � la SEMEA-15 et voici un projet de d�lib�ration qui nous fait part de l?obligation de verser encore 1 million d?euros � la S.A.G.I. pour la d�dommager de notre rupture, parce que nous avons voulu changer de partenaire au profit de la SEMEA-15.

Dans le m�me temps, nous avons vu pousser comme un champignon sur le tiers de ce terrain un h�tel de luxe pour lequel vous avez sign� le permis de construire en 2001. Il faut comparer la rapidit� d?ex�cution de cet h�tel avec l?absence du moindre coup de pioche en quatre ans sur le terrain municipal et les sommes englouties en �tudes sans fin, pour comprendre combien les habitants du 8e sont m�pris�s par la Ville. Les habitants? et les �lus d?arrondissement, car si nous avons obtenu un comit� de pilotage pour �tre au courant, ce comit� n?a pas �t� r�uni depuis plus d?un an ! Beaujon est au point mort et pourtant Beaujon co�te cher, vous en avez la preuve aujourd?hui.

Monsieur le Maire, je constate que vous manifestez plus de diligence et de sollicitude pour les �tablissements h�teliers de grand luxe que pour les r�alisations sociales.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame G�GOUT, vous avez la parole.

Mme Catherine G�GOUT. - Je trouve quand m�me que Mme ANTIER ?ne manque pas d?air?, parce que quand m�me parler de rupture pour quelque chose qui n?existait pas, je trouve cela assez extraordinaire ! Comment peut-on rompre une convention qui n?existe pas ? Enfin bon? On en parlera s�rement plus tard, mais je trouve que c?est philosophiquement extr�mement int�ressant.

L?am�nagement de Beaujon a quand m�me une longue histoire, qui ne s?apparente pas du tout � un long fleuve tranquille, puisque tout a commenc� en octobre 1981, cela ne fait jamais que 24 ans. Un protocole d?accord a alors �t� sign� avec l?Etat en vue de la cession � la Ville d?une partie des terrains de l?ancien h�pital Beaujon dans le 8e, affect� � la Pr�fecture de police. Cette premi�re phase a permis quelques r�alisations en mati�re d?�quipements publics.

Ensuite, dans un deuxi�me temps, par convention de janvier 1985, la Ville a charg� la S.A.G.I. d?une �tude de d�finition de programme compl�t�e en 1989 d?une convention de prestation de services avec des missions pr�cises.

Cette convention a expir� le 30 d�cembre 1993 et depuis c?est le flou, il n?y a plus de convention, la S.A.G.I. a continu� � pr�senter plusieurs variantes des plans de masse aux services de la Ville. Avec raison, notre Municipalit� a d�cid� de mettre fin � ce mouvement sans fin et co�teux, � ce ?blocage? comme il est indiqu� pudiquement dans le projet de d�lib�ration, ?blocage? dont quand m�me, Madame ANTIER, vous-m�me et vos coll�gues portez quand m�me l?enti�re responsabilit�, vu l?�poque � laquelle cela se situe.

Nous avons donc d�cid� par une d�lib�ration de septembre 2002 de remettre � plat le dossier, de reprendre les �tudes avec un nouveau partenaire, la SEMEA-15, il n?y avait rien d?extraordinaire � cela.

Une premi�re concertation a �t� men�e dont nous avons tir� les conclusions en cr�ant une Z.A.C. qui comporte enfin un parti d?am�nagement. Je n?ai jamais dit que les Z.A.C., cela allait vite, mais quand m�me.

Aujourd?hui, et c?est l?objet du projet de d�lib�ration, il nous est demand� de rembourser les d�penses que la S.A.G.I. a engag�es pour mener les �tudes alors qu?elle n?avait plus aucun lien contractuel avec la Ville depuis le 30 d�cembre 1993. Cela fait quand m�me un bail. D�s lors, il est surprenant de lire dans le projet de d�lib�ration ce jugement tr�s timide indiquant ?que la Ville a commis une faute pouvant ouvrir droit � une indemnisation?, dont on d�couvre que le montant s?�l�ve � la bagatelle de 1.250.000 euros.

Loin de moi l?id�e de mettre en cause la sinc�rit� des services de la Ville ou celle de la S.A.G.I. dans cette affaire, car il est clair que la S.A.G.I. a r�alis� des prestations, mais je veux quand m�me poser une question concernant la responsabilit� de la droite dans la gestion de ce dossier. Finalement, depuis la d�lib�ration d?avril 1989, c?est-�-dire il y a 16 ans, combien de fois le Conseil de Paris a-t-il �t� saisi de l?�volution du dossier concernant cet am�nagement du secteur Beaujon ? Comment se fait-il que la S.A.G.I. a pu continuer � travailler pendant une aussi longue p�riode sans aucun mandat explicite des �lus ?

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame FLAM, vous avez la parole.

Mme Mireille FLAM, adjointe, au nom de la 1�re Commission. - C?est vrai, comme l?a soulign� Mme G�GOUT, on comprend bien que Mme Edwige ANTIER s?impatiente puisque la Ville et la S.A.G.I. ont commenc� � travailler ensemble sur le secteur ?Beaujon? en 1985. Jusqu?en 1993, elles ont �t� li�es par deux conventions. La premi�re avait pour objet de confier � la S.A.G.I. une �tude de d�finition de programmes d?�quipements publics localis�s sur ce secteur. La seconde attribuait � la

S.E.M. un r�le d?assistance � la ma�trise d?ouvrage.

En 1993, nous n?�tions pas en responsabilit�, Madame ANTIER, vous l?aurez remarqu�. A l?extinction de la seconde convention, le projet d?am�nagement n?avait toujours pas abouti et plus aucun cadre contractuel ne liait la Ville � la S.A.G.I. Toutefois, les relations entre la collectivit� et la S.E.M. se sont poursuivies, la premi�re mandatant la seconde pour qu?elle continue � r�aliser des �tudes sur ce secteur. En 2002, le projet n?�tait toujours pas finalis� et la situation �tait totalement bloqu�e.

La Ville a donc d�cid� de relancer le projet avec un nouveau partenaire, la SEMEA-15, par une d�lib�ration en date des 23 et 24 septembre 2002. Le projet a donc �t� relanc� en 2002, Madame ANTIER.

La S.A.G.I. a alors fait valoir � la Ville qu?elle souhaitait �tre indemnis�e des frais expos�s par elle depuis 1993 au titre de la poursuite des �tudes sur ce secteur. La S.A.G.I. a incontestablement commis une erreur durant cette p�riode en poursuivant son activit� dans des conditions d?ins�curit� juridique.

Toutefois, la Ville d�tient une part de responsabilit�, car de nombreuses notes attestent que les services municipaux de l?�poque ont continu� � solliciter la S.E.M. sans �tablir de cadre contractuel, malgr� les relances de la soci�t� dans ce sens. La responsabilit� dans ce dossier est donc partag�e entre la

S.A.G.I. et l?ancienne Municipalit�.

Nous assumons aujourd?hui cette erreur pass�e. C?est pourquoi nous avons accept� d?indemniser la S.A.G.I. Un chiffrage pr�cis des frais engag�s dans la p�riode non conventionnelle a �t� �tabli et a conduit la Ville � proposer une indemnisation de 1.250.000 euros. La S.A.G.I. a accept� cette proposition. Les �tudes concern�es men�es par la S.E.M. ont �t� communiqu�es � la Ville, la justification et la r�partition des frais sont d�taill�es dans le projet de d�lib�ration.

C?est pourquoi je vous invite, mes chers coll�gues, � adopter ce projet de d�lib�ration, afin que nous puissions clore ce dossier ancien et repartir sur de nouvelles bases avec la SEMEA-15.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 30.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DU 30).

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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