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M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Sans transition, je vous propose d?entamer l?examen des dossiers de la 5e Commission, en donnant la parole � son Pr�sident, M. �mile MEUNIER.

M. �mile MEUNIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, en pr�ambule, je voudrais remercier �videmment tous les membres de la commission et les adjoints pr�sents. Ils �taient tous et toutes pr�sents. Pendant trois heures, on �tait quasiment au complet. Donc, franchement, cela fait plaisir. On a l?impression que les membres de cette commission ont envie de d�bats, de travail. Et d?ailleurs, nous avons commenc� les d�bats avec l?audition de M. Philippe CLERGEAU, professeur d?histoire au "Mus�um national d?Histoire naturelle", sp�cialiste de l?urbanisme et de la biodiversit�. C?�tait passionnant puisque, dans le cadre des travaux sur le P.L.U. bioclimatique, il a pu nous faire part de sa vision qui est que la nature, la biodiversit�, doit �tre le point de d�part de tout projet d?am�nagement urbain.

Ensuite, M. BAUDRIER nous a pr�sent� ses projets de d�lib�ration sur les �quipements publics. Je rappelle qu?il s?agit de 37 projets � Paris, pour environ un demi-milliard d?euros d?investissement dans des �quipements publics. On parle de piscines, d?�tablissements scolaires, de conservatoires. Tout cela au service des Parisiens et des Parisiennes.

M. BROSSAT nous a pr�sent� ses projets de d�lib�ration en insistant sur quelques projets de d�lib�ration qui d�montraient la volont� de sa politique de lutter contre l?insalubrit�, c?est-�-dire la r�novation, l?acquisition pour r�habiliter, les garanties d?emprunts pour pouvoir financer cette r�novation, etc. Je constate �galement que de tr�s nombreux projets de d�lib�ration concernant le logement social et interm�diaire sont pass�es devant la Commission, ce qui d�montre la politique volontariste de la Mairie en faveur de la mixit� sociale. Les classes moyennes qui restent � Paris, ainsi que les classes populaires.

Enfin, M. GR�GOIRE, premier adjoint, adjoint � l?urbanisme, a pr�sent� avec pr�cision l?ensemble de ses projets de d�lib�ration. Je ne pourrai pas tous les faire parce que le temps qui m?est imparti ne me le permet pas. Mais deux projets de d�lib�ration sont particuli�rement ressortis�: le DU 85, sur le r�am�nagement de l?entrep�t Belliard de bus, et le SG 35, sur l?am�nagement de la Tour Eiffel et du Trocad�ro. Les Ecologistes ont d�pos� 9 amendements en tout. Je ne doute pas qu?il y aura d�bat ce soir sur ceux-ci.

Enfin, je voudrais terminer en disant que Mme L�a VASA, Conseill�re, a fait une proposition, que la Commission a jug�e int�ressante, c?est-�-dire un travail de r�flexion au sein de la Commission sur la gestion du patrimoine de la Ville intra-muros et extra-muros. Cela veut dire�: quelle doctrine de cession, quelle doctrine d?occupation, d?occupation transitoire, etc. M. GR�GOIRE a sembl� favorable et int�ress� par ce travail. Nous allons donc pouvoir nous y mettre.

Je vous remercie pour votre �coute et je nous souhaite de bons d�bats sur la 5e Commission.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Nous allons donc entamer le d�bat organis� sur les projets de d�lib�ration de la 5e Commission avec Mme B�atrice LECOUTURIER, pour le groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes.

Mme B�atrice LECOUTURIER. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, je vais intervenir sur le r�am�nagement du site de la Tour Eiffel.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, en mai 2019, lorsqu?Anne HIDALGO a pr�sent� le projet de r�am�nagement du site Tour Eiffel, elle se mettait � r�ver d?un jardin extraordinaire o� l?on allait r�entendre le chant des oiseaux. Qui pourrait d?ailleurs souhaiter le contraire, mes chers coll�gues�? Mais, parfois, la r�alit� peut s?av�rer bien diff�rente des r�ves. Une pand�mie mondiale s?est invit�e entre-temps, bouleversant violemment notre �conomie, notre tourisme et nos finances.

Commen�ons, si vous le voulez bien, par nos finances. Annonc� pour un budget initial de 72 millions d?euros, fin juin 2019, le co�t global de ce projet s?�tablit � pr�sent � 107 millions d?euros, soit une augmentation de 50�% par rapport � ce qui avait �t� annonc�. Alors, j?entends bien Jean-Fran�ois MARTINS, nouveau pr�sident de la Soci�t� d?exploitation de la tour Eiffel, qui finance les travaux, d�clarer � la presse�: "C?est comme des travaux chez soi. On a beau faire les �valuations les plus fines possible, les co�ts r�els sont toujours plus �lev�s".

Et bien, non. Non, ce d�passement n?est ni acceptable ni audible pour les Parisiens. Pas acceptable, parce qu?une hausse de 50�% signifie que les �tudes pr�alables n?ont pas �t� suffisamment rigoureuses pour pr�voir des surco�ts importants de 35 millions d?euros et pr�senter un budget en de�� des r�alit�s. Comment nous garantir que ces d�passements ne vont pas se poursuivre en d�couvrant, au gr� des travaux, des surprises qui n?auraient pas �t� s�rieusement pr�vues�? Et puis, ce n?est pas audible pour les Parisiens ni pour nous, �lus, qui entrons dans un examen budg�taire contraint d�j� fragilis� par votre gestion, et un endettement de plus de 6 milliards d?euros qui ne va que s?accentuer, compte tenu de la situation sanitaire, sociale et �conomique de notre ville.

D?un point de vue touristique, oui, le site de la Tour Eiffel m�rite d?�tre enti�rement revu, devenu inadapt� pour un accueil moderne et attractif. Seuls 15�% des 47 millions de touristes � Paris, soit 7 millions de visiteurs, payent une entr�e pour visiter ce monument mondialement envi�. Car un projet architectural ou environnemental n?est pas suffisant pour attirer des visiteurs. Il faut donc nous reposer des questions de co�t du ticket, qui, je le rappelle, est pass� de 17 euros � 25 euros en 2019. Il faut nous reposer des questions sur la qualit� de l?accueil du site, sa s�curit� et sa propret�, qui sont autant d?enjeux pour l?attractivit� future de ce monument. Et puis, la baisse inqui�tante de la fr�quentation touristique � Paris depuis 2018, due aux diff�rents mouvements sociaux et � la pand�mie du Coronavirus en 2020, est une r�alit� pesante dans les perspectives d?avenir pour toute l?�conomie touristique de notre capitale.

D?un point de vue environnemental, ce projet para�t, l� encore, bien s�duisant, avec cette coul�e verte pi�tonnis�e parsem�e de pelouses et d?arbres qui partiraient du Trocad�ro pour rejoindre le Champ-de-Mars. Coup de communication�? Il serait honn�te de se poser la question. Si la perm�abilisation des sols est une mesure que nous approuvons, nous ne pouvons que regretter des arbres en pot install�s sur le pont d?I�na, qui ne sont qu?un pis-aller � des arbres plant�s en pleine terre. Comment faire croire aux Parisiens qu?il est �cologique de mettre des arbres en pot, tr�s demandeurs d?eau car ne pouvant pas puiser l?eau profond�ment dans la terre�? Le groupe Ecologiste, que nous avons entendu ce matin, ne pourra pas me contredire. Pour Alain SARFATI, architecte et urbaniste, planter des magnolias en pot, c?est comme des poulets en batterie�: c?est de la maltraitance v�g�tale, avec un effet sur la photosynth�se nulle, car il n?y a pas suffisamment de profondeur pour absorber le CO2.

Enfin, quel sera l?impact sur la vie quotidienne des Parisiens pendant la dur�e des travaux et apr�s�? En tant qu?�lus du 16e arrondissement et du 15e arrondissement, nous ne pouvons qu?�tre inqui�ts de l?impact des travaux sur le bruit, le report de la circulation, les embouteillages, qui auront un tr�s fort impact sur nos arrondissements. Je pense �galement � tous les Parisiens, � tous les Franciliens qui n?ont pas la possibilit� de prendre les transports en commun, notamment les personnes �g�es, celles qui sont en situation de handicap, ou encore les familles, qui ne pourront plus circuler.

Enfin, je pense � tous ces jeunes qui vont �tre exclus de ce lieu embl�matique qu?est le C.I.D.J., qui accueille, conseille et oriente plus de 100.000 jeunes par an. A ce jour, aucun lieu n?a �t� propos� pour le relocaliser, alors que nos �tudiants et nos lyc�ens ont plus que jamais besoin de cet endroit de conseil dans cette p�riode de crise. C?est en ce sens que nous avons d�pos� un v?u demandant qu?un lieu soit rapidement trouv� pour relocaliser le C.I.D.J.

Alors, Monsieur le Maire, ce projet est un beau projet de carte postale, mais qui pose de nombreux probl�mes que la Municipalit� ne semble pas vouloir prendre en compte. La nature en ville est aussi un d�bat philosophique. Alain SARFATI - toujours lui - estime qu?� trop vouloir mettre de la nature dans la ville, on finit par tuer les deux. Il faut garder un �quilibre entre la densit�, les activit�s et une pr�sence �quilibr�e de la nature, pour assurer la mixit� et le vivre ensemble. On doit garder le choix de vivre � la nature ou en ville et laisser la nature o� elle est, pour cesser de la maltraiter.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Ariel WEIL, pour le groupe Paris en commun. Monsieur le Maire�?

M. Ariel WEIL, maire de Paris Centre. - Merci, Monsieur le Maire.

Je souhaitais simplement, chers coll�gues, commenter la cr�ation d?une Mission d?information et d?�valuation sur la Seine, et dire � quel point cette mission est une excellente nouvelle pour nous, comme, du reste, la cr�ation d?une d�l�gation sp�cifique � la Seine, port�e par une adjointe qui s?y conna�t bien en Eau de Paris, ch�re C�lia BLAUEL.

J?ai souhait�, apr�s la reconqu�te des berges de Seine rendues aux Parisiens, une nouvelle phase qui sera celle de l?installation d?un vrai parc sur les Rives-de-Seine, d'un vrai jardin. Il convient de continuer � retisser ces liens entre le fleuve et les Parisiennes et les Parisiens. "Ces gens de la Seine", selon le mot de l?historienne Isabelle BACKOUCHE, qui fait d?ailleurs l?objet d?un tr�s beau parcours sonore, si vous souhaitez d�couvrir les vieux m�tiers de la Seine.

Je souhaiterais �videmment faire partie de cette mission qui va r�unir les �lus de la majorit� et de l?opposition pour un travail de longue haleine, avec des auditions, des recherches, des propositions. La Seine et les quais, vous le savez, sont class�s au patrimoine mondial de l?UNESCO. Ils font partie des "monuments" fran�ais les plus visit�s. Paris Centre poss�de d�sormais, avec le regroupement des 1er et 4e arrondissements, 4 kilom�tres de quais, abrite 16 ponts - pr�s de la moiti� des ponts parisiens sont � Paris Centre - et les 2 �les que sont la Cit� et Saint-Louis.

Nous avons port�, pendant la campagne municipale, et nous comptons mettre en ?uvre plusieurs grands projets, que je soumettrai � la mission. D?abord, une refonte de la gouvernance, qui fait quand m�me aujourd?hui l?objet d?une sorte de millefeuille administratif entre "HAROPA - Ports de Paris", "Voies navigables de France", la Pr�fecture de police, la Ville, l?Etat. M�me s?il faut saluer les efforts d?HAROPA pour associer la Ville � toutes les attributions de concessions, je crois que cette mission sera vraiment le moment de repenser une nouvelle gouvernance plus territorialis�e, plus locale et municipale.

Et puis, nous portons �videmment d?autres projets. Rapidement, l?exp�rimentation d?un vrai transport public propre, que nous avons commenc� � exp�rimenter. Des quais d�di�s � la recharge d?installations �lectriques pour accompagner la transformation �cologique des flottes. La r�gulation des nuisances induite par les bateaux-mouches, les spots lumineux, la sonorisation, la pollution de l?eau aussi. La cr�ation d?une baignade et d?une base nautique. D?ailleurs, nous avons d�j� commenc� � travailler avec des porteurs de projets, avec Karim ZIADY. La multiplication des bases logistiques, en lien avec la mise en place d?un dernier kilom�tre propre et plus adapt� au centre-ville, ce qui compl�te notre r�flexion sur le stationnement. Enfin, le r�am�nagement et la v�g�talisation du parc Rives-de-Seine, que j?ai �voqu�, et aussi la s�curisation des berges, qui va avec.

Je me r�jouis donc de me lancer dans ce travail collectif et d?engager une r�flexion et un projet d?ampleur qui soit � la hauteur de notre fleuve.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Thomas CHEVANDIER, pour le groupe Paris en commun.

M. Thomas CHEVANDIER. - Merci, Monsieur le Maire.

J?interviens � la suite de M. le Maire de Paris Centre sur la m�me th�matique, dans un premier temps�: sur la cr�ation de cette mission d?information, dont je me f�licite aussi au nom du Groupe Paris en commun. La Seine �tant au c?ur de l?histoire et de l?identit� de Paris, nous devons aussi, aujourd?hui, penser sa place et son r�le dans l?avenir de notre ville. C?est le sens de cette mission. Les enjeux sont tr�s importants et embrassent l?ensemble des politiques publiques qui sont de la comp�tence de notre Municipalit�, de notre collectivit�.

Elle est d?abord un espace de circulation et de d�veloppement �conomique par les activit�s portuaires et industrielles. A ce titre, elle est expos�e � de multiples pollutions et nous devons l?en prot�ger. Je pense notamment aux derni�res pol�miques qui ont eu lieu sur les cimenteries. Elle est �galement un espace de vie. Elle est l?�tendard de notre ville et doit demeurer le symbole de ce que nous voulons pour Paris, � savoir un espace apais�, v�g�talis�s, ouvert aux nouveaux usages. Elle est aussi un fleuve � prot�ger, � d�polluer, pour favoriser le d�veloppement d?une biodiversit� en son sein, perdue par l?effet des multiples pollutions ces derni�res d�cennies. Elle est, enfin, le trait d?union entre Paris et un certain nombre de ses voisins, de la petite couronne jusqu?au Havre, jusqu?� l?oc�an.

C?est une dimension, l� encore, qui devra �tre prise en compte par cette mission. Cette mission devra donc s?inscrire dans ce cadre pluriel, r�gional. Elle devra respecter ce cadre par ses auditions, par le travail et les th�matiques qu?elle envisagera en son sein. En tout cas, dans le Groupe Paris en commun, nous y veillerons.

Je profite de cette prise de parole pour intervenir sur un deuxi�me projet de d�lib�ration, sur lequel j?�tais inscrit, l� encore, pour le Groupe Paris en commun. Il s?agit du DLH 155, qui est un projet de d�lib�ration qui vise � garantir les emprunts � souscrire par la R.I.V.P. pour effectuer des travaux d?am�lioration de son patrimoine. Ce sont l� des r�sidences repr�sentant au total pr�s de 10.000 appartements, qui vont b�n�ficier, par l?effet de la garantie d?emprunt, et donc du soutien de la Mairie de Paris, de travaux d?am�lioration et de s�curisation qui vont permettre d?am�liorer consid�rablement les conditions de vie des habitants de ces appartements.

Ce projet de d�lib�ration s?ajoute au plan de soutien vot� le mois dernier et t�moigne du soutien de la Ville � ses bailleurs, et au soin donn� aux conditions de vie de l?ensemble des r�sidents du parc social. Il me semblait utile de le rappeler � l?occasion du vote de ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � M. Philippe GOUJON, pour le groupe Changer Paris.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, effectivement, si nous partageons l?esprit de cette d�marche, qui a pour objectif de renforcer la qualit� architecturale et paysag�re des abords de la Tour Eiffel, et d?am�liorer les conditions d?accueil de 20 millions de visiteurs annuels, les �lus du 15e arrondissement regrettent que notre arrondissement demeure un peu le parent pauvre de cette op�ration. Car les am�nagements concernant l?axe Branly-Bir-Hakeim se contentent de mettre � niveau les trottoirs sous-dimensionn�s, alors que, par exemple, la mise en valeur de la promenade d?Australie offrirait un cheminement alternatif avec vue sur Seine.

Ensuite, la suppression de l?axe routier du pont d?I�na - 2.200 v�hicules par heure - engendrera �videmment de tr�s forts reports de trafic, comme l?a dit notre coll�gue du 16e arrondissement, entre autres aussi sur les ponts de Grenelle-Cadets-de-Saumur et Bir-Hakeim, comme il saturera le quai Branly, avec m�me une d�gradation de la qualit� de l?air. Sans compter que nous savons bien, avec Rachida DATI, que les acc�s du Champ-de-Mars seront totalement embolis�s - avec, au Nord, ce chantier, au Sud, le Grand-Palais �ph�m�re - sur 15�% du Champs-de-Mars.

L?agence TER proposait une approche plus respectueuse et sensible, avec un parti plus int�ressant pour le 15e arrondissement, certes moins percutant en termes d?image, avec une mise en valeur de plusieurs acc�s vers le site de la Tour Eiffel, un centre d?animation jeunesse et une maison des savoir-faire artisanaux notamment, alors que les jeunes sont les grands oubli�s du projet "Gustavson".

Enfin, le r�ve d?"un jardin extraordinaire o� l?on va r�entendre le chant des oiseaux", comme l?a d�clam� po�tiquement la Maire de Paris, ne risque-t-il pas de se transformer en cauchemar financier�? Au lieu d?un budget de 72 millions d?euros, on nous pr�sente aujourd?hui une facture de 107 millions d?euros, soit 50�% de plus, alors que les recettes de la Tour Eiffel ont chut� de 70�%. D?ailleurs, nous n?avons m�me pas le d�tail des surco�ts annonc�s. Et comme la premi�re phase du projet, qui devait s?achever fin 2023, est report�e d?un an, soit apr�s les J.O., du coup, cette op�ration somptuaire, dirais-je, destin�e davantage aux touristes qu?aux Parisiens, ne rev�t plus aucun caract�re d?urgence. Les difficult�s budg�taires, que nous avons bien vues ce matin, aggrav�es par la crise sanitaire, ne permettent plus de tout faire tout de suite, surtout au moment o� il vous manque, en gros, 350 millions d?euros pour boucler votre budget. Alors, oui, diff�rez cette op�ration de prestige de quelques ann�es, ce qui vous donnera le temps de l?am�liorer.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � M. �mile MEUNIER, pour le groupe Ecologiste de Paris.

M. �mile MEUNIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, le temps restreint, malheureusement, m?impose de devoir s�lectionner. J?aurais aim� dire beaucoup de bien de beaucoup de projets de d�lib�ration, mais je vais devoir me recentrer sur deux projets de d�lib�ration probl�matiques pour avoir le d�bat en Conseil. Un, pour lequel j?ai bon espoir que l?on arrive � am�liorer ensemble. Un autre, tr�s sinc�rement, qu?il faut retirer � mon avis, ou � d�faut, on devra voter contre.

Le premier, c?est le DU 85. Il s?agit du d�p�t R.A.T.P. Belliard, entre la porte de la Chapelle et la porte de Clignancourt. C?est un d�p�t d?environ 5 hectares. Il y a une partie - 1,8 hectare - qui va �tre consacr�e � transformer le d�p�t pour pouvoir accueillir des bus �lectriques. Vous savez que, pour la concurrence, en 2025, il va falloir des bus �lectriques. Et donc, la R.A.T.P. a transform� ce d�p�t en bus �lectriques - c?est une bonne chose, on le soutient - et en a profit� pour financer cette op�ration de transformation de ses locaux en y mettant un projet urbain.

C?est l� que les probl�mes commencent. Parce qu?en fait, ce projet urbain date, dans sa conception et sa philosophie, d?une autre �poque. Il faudrait voir le plan, mais c?est une sorte de petite forteresse en hauteur, avec un jardin central qui n?est accessible que par un ascenseur. Et donc, par rapport � cela, nous, �videmment - vous connaissez notre doctrine sur la d�densification, sur les espaces verts de pleine terre, etc., et le bon �quilibre � trouver avec les logements et l?activit� �conomique - on n?est pas contre le fait qu?il faille am�nager cette surface, mais pas comme cela.

Et donc, on a propos� des amendements. Je vais vous les citer rapidement. Ouvrir le jardin central sur le quartier. Donc, en fait, plut�t que ce petit ascenseur qui va mener au jardin central, on aimerait que l?on puisse imaginer une entr�e beaucoup plus vaste qui ouvre sur le quartier et sur l?am�nagement � venir. Parce que je vous rappelle qu?il n?y a que 1,8 hectare qui est am�nag� actuellement. Demain, il y aura 5 hectares. Donc, cela ne sert � rien d?enclore une petite forteresse. Il vaut mieux penser � l?avenir et l?ouvrir sur le reste du quartier d�s maintenant.

Un autre amendement, c?est celui de s?assurer juridiquement que l?ouverture du jardin reste publique. Parce qu?aujourd?hui, c?est la copropri�t� qui est ma�tresse. Elle peut nous dire, pour nous faire plaisir, que le jardin va rester ouvert. Mais, moi, je n?en sais rien. Dans cinq ans, dans six ans, dans sept ans, si elle d�cide de changer d?avis, quel outil juridique on a pour l?y contraindre�? A ce jour, aucun. C?est le propos de notre amendement.

Enfin, on a, dans le projet actuel, 3,7 m�tres carr�s d?espace vert par personne. Nouvel habitant, j?entends, sur ce projet. Je ne dis pas qu?il faille que l?on ait les 10 m�tres carr�s de l?O.M.S. - ce n?est pas possible - mais que l?on augmente quand m�me ce nombre, et donc, que l?on d�densifie aussi un peu le projet. Et enfin, il n?y a que 2�% de la surface �conomique totale de ce projet qui est consacr� � une association. Je crois m�me que c?est moins de 2�%. On veut porter ce chiffre � 10�% pour correspondre aux ambitions concernant l?E.S.S. de la Ville de Paris. Il faut qu?on le fasse dans chaque projet.

Ensuite, je vais consacrer le temps qu?il me reste au projet de d�lib�ration DU 13. Je vous avoue qu?� la lecture de l?expos� des motifs, j?aurais aim� que l?on puisse l?aborder en Commission, mais je n?ai pas vu le loup. Parce qu?il est dit que la Ville va vendre 148 hectares � la ville de Saint-Germain-en-Laye pour une reconqu�te �cologique, planter des arbres, une reforestation. Il y a beaucoup de termes comme cela qui sont assez attrayants. Je me suis dit�: formidable, on vend 148 hectares pour en faire un espace naturel. En fait, pas du tout. Il faut lire le contrat. L�, je vous avoue que cela me rappelle cette phrase en latin "in cauda venenum"�: "dans la queue le venin".

C?est dans le dernier article du contrat, dans l?article 15.4, que l?on d�couvre en fait que, pendant 30 ans - je vous invite � lire le contrat - il y a une carri�re de sable qui va �tre faite avant la reconqu�te foresti�re. Le sable�: je vous invite � regarder sur Google la catastrophe �cologique qu?est l?exploitation de sable. Vous savez quoi�? La Ville de Paris va toucher un b�n�fice sur chaque m�tre cube de sable qui sera exploit�. Cela veut dire que la Ville de Paris sera en quelque sorte complice de cette carri�re qui va polluer, en contradiction avec tous nos engagements climatiques, � commencer par le "Plan Climat". Je veux bien que l?on fasse une ville 100�% neutre carbone en 2050, mais dans ce cas, que l?on r�int�gre cette carri�re dans le bilan. Et l�, on sera peut-�tre un peu plus honn�tes.

Donc, je demande, s?il vous pla�t - peut-�tre que l?on n?a pas bien vu ce projet de d�lib�ration - qu?on le retire. Je peux vous dire que cela commence � ronfler aupr�s des associations environnementales. En plus, c?est la campagne des r�gionales. Bonne chance aux candidats qui vont soutenir ce projet, alors que l?on pourrait en faire des potagers, de l?agriculture en circuit court pour alimenter les �coles de Paris, etc.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole, pour le groupe Communiste et Citoyen, � M. Maxime COCHARD.

M. Maxime COCHARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, je veux souligner � quel point le logement social est une r�ponse de premier ordre � la catastrophe �conomique que, malheureusement, nous avons encore devant nous. Des dizaines de milliers de Parisiens vont �tre frapp�s par la pauvret�, le ch�mage, la pr�carit�. Le logement social va nous permettre d?enrayer la violente vague d?exclusion et d?appauvrissement que nous allons vivre. C?est la raison pour laquelle je veux saluer un certain nombre de projets de d�lib�ration qui nous sont soumis.

Ce conseil, c?est d?abord l?occasion de faire aboutir quelques belles op�rations. Nous pensons notamment au projet de d�lib�ration DLH 84, qui correspond � la pr�emption de 2 petits immeubles dans le 18e arrondissement. C?est une acquisition pr�cieuse pour la Ville, puisque cela permet la pr�servation et la r�habilitation du "Lavoir Moderne Parisien", et, en outre, le d�veloppement d?un programme de 6 logements.

Je voulais citer aussi le projet de d�lib�ration DLH 93, qui correspond � la cr�ation d?une pension de famille dans le 11e arrondissement, boulevard de M�nilmontant. Il s?agissait d?un h�tel meubl� v�tuste, qui c�dera sa place � une pension de famille fra�chement r�nov�e g�r�e par la filiale de la R.I.V.P., et qui accueillera 22 personnes dans d?excellentes conditions. La cr�ation d?une pension de famille dans chaque arrondissement est un engagement de campagne. Cela avance et c?est une tr�s bonne nouvelle.

Deux projets de d�lib�ration importants �galement.

Les DLH 156 et 157 correspondant � l?activit� de la Soreqa, dont nous avons f�t� vendredi les 10 ans. La Soreqa, pour ceux qui ne le sauraient pas, c?est le bras arm� de la Ville en mati�re de lutte contre l?habitat indigne et pour l?�radication de l?insalubrit�. C?est un outil extr�mement efficace qui n?a de cesse de s?adapter pour r�pondre plus efficacement aux nouvelles formes d?insalubrit�.

J?en viens maintenant au projet de d�lib�ration SG 35, relatif au projet de r�am�nagement de la Tour Eiffel qui a �t� engag� et vot� en d�cembre 2018. Nous avons vot� pour et, en toute coh�rence, nous le d�fendons toujours dans le cadre d?une v�g�talisation globale de la ville de Paris. Si les co�ts semblent plus importants aujourd?hui, c?est qu?ils ont �t� sous-�valu�s au d�part, comme c?est souvent le cas dans ce type de projet. Cela n?en fait pas pour autant un projet pharaonique, comme le proclament certains �lus qui ont pourtant accord� leur vote tout au long du processus, et ce, jusque tr�s r�cemment, puisque les d�lib�rations concernant ce projet ont �t� vot�es au Conseil de Paris, comme � Paris Seine, ou � la SETE, � l?unanimit�. Quoi qu?en disent certains, les riverains, comme � chaque fois, ont �t� associ�s � la concertation de projet. Les �lus locaux, �galement. En revanche, il serait souhaitable que les grands projets d?urbanisme soient r��quilibr�s du c�t� des quartiers populaires, o� les investissements publics de proximit� et d?envergure manquent encore � l?appel. Le plan d?investissement de la mandature doit pouvoir b�n�ficier � l?ensemble des territoires parisiens, et non aux seuls grands projets historiques.

Enfin, je reviendrai sur notre v?u concernant le C.I.D.J. Cette question a fait l?objet de nombreuses et longues discussions ces derni�res semaines. La Mairie de Paris a toujours �t� aux c�t�s de cette structure essentielle � l?avenir de nos jeunes, contrairement � l?Etat et � la R�gion Ile-de-France qui ont d�laiss� le tour de table depuis 2018. La R�gion, qui est chef de file en mati�re de jeunesse, a m�me �t� jusqu?� supprimer son aide de 350.000 euros en 2016, avant de reprendre son financement en 2018 � hauteur de seulement 250.000 euros. Maintenant que le tour de table est en partie r�tabli, l?heure ne doit plus �tre aux querelles. L?esprit qui doit nous animer est celui de la recherche commune d?une solution d?h�bergement p�renne pour le centre. Pour notre part, nous souhaitons que ces nouveaux locaux se situent dans un lieu plus central et accessible pour les jeunes, ou dans un quartier populaire de la ville. L?ancienne mairie du 4e arrondissement reste, pour nous, une option � explorer. C?est d?ailleurs ce � quoi s?emploie notre coll�gue H�l�ne BIDARD, qui devrait pouvoir inscrire davantage le C.I.D.J. en lien avec les dispositifs de la Ville mis en place pour les jeunes, autour d?une coop�ration renforc�e avec le tissu associatif de la jeunesse � Paris.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole maintenant � Mme Hanna SEBBAH, pour le groupe "Ind�pendants et Progressistes".

Mme Hanna SEBBAH. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, je souhaiterais �galement intervenir sur le projet d?am�nagement du site de la Tour Eiffel, et plus particuli�rement sur l?aspect qui concerne le Trocad�ro en tant qu?�lue du 16e arrondissement. Je rejoins les propos qui ont �t� tenus par ma coll�gue, B�atrice LECOUTURIER, pr�c�demment.

Avant de faire taire toute "fake news", nous sommes �videmment s�duits par ce projet sur le principe, dans sa philosophie. Plus de place pour les pi�tons, moins de place pour les cars touristiques, plus de v�g�talisation�: �videmment, ce tableau est tr�s s�duisant. Mais ce que nous ne pouvons pas, c?est voter l?�tude d?impact telle qu?elle est pr�sent�e aujourd?hui, parce que ce serait une folie de voter ce projet en l?�tat. D?ailleurs, il y a un nombre assez important d?amendements qui ont �t� d�pos�s par les alli�s de la majorit�, de l?Ex�cutif parisien. Ce qui montre qu?il y a quand m�me un besoin imp�rieux d?obtenir plus d?�l�ments tangibles sur ce projet, qui est structurant par d�finition.

S?agissant de la gestion des flux, l?�tude d?impact est relativement sommaire et l?on ne peut pas s?en tenir � cela. La pi�tonisation et l?incitation � l?utilisation de mobilit�s douces sont �videmment une bonne chose, � condition de renforcer l?offre de transport public. Pourrions-nous obtenir un sch�ma des flux d�taill�s�? Que signifie - je cite - "une r�organisation des bus"�? La vitesse commerciale du bus 72 qui passe par le Trocad�ro sera-t-elle augment�e�? Rappelons que le bus est aujourd?hui le meilleur moyen de transport pour les personnes � mobilit� r�duite. La ligne 9, qui est d�j� satur�e aux heures de pointe, sera-t-elle automatis�e�? Rien n?est dit � ce sujet. Nous connaissons d�j� les cons�quences de ce projet, faute d?alternatives s�rieuses�: un engorgement des rues parall�les et des nuisances sonores qui seront �videntes pour les riverains du Trocad�ro.

S?agissant des cars touristiques, vous souhaitez passer de 80 places environ de stationnement � une vingtaine. Tr�s bien, mais rien n?est pr�cis� sur l?offre de cars touristiques. Donc, la cons�quence, l� aussi, est tr�s claire�: un stationnement sauvage des cars place du Trocad�ro. Ce que nous refusons, �videmment. Rien n?est dit non plus sur la s�ret� du lieu. Est-ce que des grillages seront pr�vus, des cam�ras, des syst�mes anti-intrusion�? Comment �viter que ces lieux ne deviennent une r�plique du parc du Trocad�ro, que je vous invite � visiter � la nuit tomb�e pour vous faire une id�e�?

Le 15e arrondissement est �galement impact� - vous l?avez rappel� - avec la fermeture du C.I.D.J. Les jeunes et les familles du 15e arrondissement sont impact�s et aucune solution � date n?est propos�e.

Et enfin, il y aurait encore beaucoup � dire, mais je conclurai par la m�thode, une fois n?est pas coutume. Comment expliquez-vous que les restaurateurs de la place du Trocad�ro, qui sont quand m�me les acteurs en premi�re ligne sur ce projet, n?aient pas �t� entendus�? Et donc, non, Monsieur COCHARD, les restaurateurs de la place du Trocad�ro n?ont pas �t� entendus. Comment expliquez-vous que les revendications de la mairie du 16e arrondissement n?aient pas �t� entendues, l� encore�?

Et enfin, et c?est peut-�tre le plus �tonnant�: vous nous demandez de voter sur des autorisations d?am�nagements, et vous nous indiquez dans le m�me projet de d�lib�ration que vous soumettrez le projet � un vote �lectronique du public. Pour moi, c?est de la d�mocratie � l?envers. Et donc, cette parodie de d�mocratie participative n?est vraiment pas s�rieuse. Les riverains du Trocad�ro sont vent debout face � ce projet pr�sent� en l?�tat. Encore une fois, c?est l?�tude d?impact telle qu?elle est pr�sent�e, que nous rejetons. Et donc, manifestement, vous pr�f�rez avancer avec des ?ill�res. C?est regrettable.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Carine PETIT, pour le groupe "G�n�ration.s".

Mme Carine PETIT, maire du 14e arrondissement. - Chers coll�gues, pour cette 5e Commission, nous voulions, les �lus du groupe "G�n�ration.s", d�j� saluer, parce que c?est toujours important de le faire, les op�rations concernant le logement abordable. Ce sont les projets de d�lib�ration DLH, qu?il s?agisse de pr�emption et aussi de r�habilitation, comme l?a rappel� Maxime COCHARD dans une intervention qui a pr�c�d� la mienne.

Deuxi�mement, il y a quand m�me des op�rations d?am�nagement urbain et des op�rations d?urbanisme qui se passent bien et sont de qualit�. D?ailleurs, c?est, en toute objectivit�, celle qui fait l?objet aussi d?un projet de d�lib�ration sur juste un ajustement de la programmation Saint-Vincent-de-Paul, puisque nous allons rentrer dans une phase de d�p�t de permis de construire d�s le d�but de l?ann�e 2021. Et la Z.A.C. "Saint-Vincent-de-Paul", le quartier Saint-Vincent de Paul remplit toutes ses promesses.

Deuxi�mement, on rejoint la d�marche du groupe Ecologiste de Paris concernant, par le biais d?un amendement, l?ouverture d?un jardin au public, qui doit �tre aujourd?hui syst�matique dans les cadres de travail et dans les conventions qui lient le public et le priv�. Quand on est sur un projet d?am�nagement, l?objectif, le priv� doit aussi contribuer � ouvrir un jardin au public de mani�re p�renne, et le public doit garantir, apporter cette garantie pour que sa p�rennisation d?ouverture soit la plus longue possible.

Enfin, cette Commission permet d?aborder le projet de r�am�nagement des abords de la Tour Eiffel. Cela a �t� rappel�. Nous voulions juste dire qu?� cette occasion, nous devions r�gler collectivement et apporter une solution aux locaux du C.I.D.J. Ce sera l?objet d?un v?u que nous d�poserons en 6e Commission, puisque nous proposerons de le reloger dans un lieu plus central, plus accessible, qui pourrait �tre l?ancien b�timent de la mairie du 4e arrondissement. Peut-�tre se greffer aussi � l?"Acad�mie du climat". En tout cas, ce serait un beau p�le offert � l?orientation et � la formation des jeunes g�n�rations � Paris.

Je vous remercie, chers coll�gues.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, en deux minutes, je ne pourrai pas intervenir sur tous les projets de d�lib�ration, et notamment, le SG 35, le DDCT 86, le SG 30, le DLH 129, le DLH 158, le DLH 189, le DLH 191, le DU 103, le DCPA 36, le DU 78, le DU 79 et le DU 13. J?esp�re que ce sera bien not� au proc�s-verbal de cette Assembl�e.

Vous vous rendez bien compte, depuis le d�but de ce Conseil, que nos d�bats sont compl�tement absurdes puisque l?on passe chacun d?un sujet � un autre et que l?on ne se donne pas les moyens de v�ritablement approfondir chaque sujet. Or, dans cette Commission aussi, les sujets ont leur importance. Il aurait fallu avoir un d�bat en tant que tel uniquement centr�, par exemple, sur la question de la Tour Eiffel. Parce que cela pose quand m�me un vrai probl�me de se retrouver avec un tel d�passement des budgets. On passe quand m�me de 72 millions d?euros � 107 millions d?euros avant m�me que les travaux n?aient commenc�. Une augmentation de 50�%. Alors, oui, il faut absolument v�g�taliser, reconqu�rir de la pleine terre et repenser l?ensemble de l?am�nagement du quartier.

Mais je regrette que l?on mette autant de moyens quand il y en a aussi peu qui sont mis dans les quartiers populaires. Pourquoi est-ce que ce n?est que dans les zones touristiques que l?on pense � l?am�lioration du cadre de vie�? Est-ce que c?est simplement pour l?attractivit� touristique, pour la vitrine parisienne, quand il faut d?abord et avant tout aussi penser au cadre de vie de celles et ceux qui y vivent�? Nous n?avons pas un seul quartier populaire qui b�n�ficie d?autant d?attentions budg�taires, et c?est un vrai souci.

Ensuite, sur la conception. Pourquoi penser uniquement l?am�nagement de ce quartier par rapport � cet objectif d?attractivit� touristique, et ainsi, mettre en cause l?implantation du C.I.D.J.�? Moi, je trouve que c?�tait important que l?on ait des services publics pour la jeunesse dans l?ensemble des quartiers. Ce n?�tait pas un acte anodin d?avoir install� le C.I.D.J. � cet endroit. Le C.I.D.J., c?est 100.000 jeunes par ann�e qui sont accueillis. C?est un �quipement public extr�mement important.

Alors, c?est vrai que votre conception des services publics en direction de la jeunesse, pour un d�partement qui a particip� avec le Rectorat de Paris � la fermeture de 11 centres d?information et d?orientation, on voit le peu d?int�r�t que vous y accordez. C?est fort dommageable. Mais, vraiment, je regrette cela.

Je vois que j?ai d�j� d�pass� mon temps. Je remercie le coll�gue qui nous a alert�s sur le projet de d�lib�ration DU 13, ce qui prouve l?enjeu d'intervenir sur les projets de d�lib�ration. On n?a pas � c�der pour des carri�res de sable. H�las, mon temps est imparti pour dire tout ce que j?avais � dire sur les autres projets de d�lib�ration. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. �ric LEJOINDRE, pour le groupe Paris en commun.

M. �ric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, effectivement, beaucoup de projets de d�lib�ration retiennent notre attention, qui marquent l?engagement de la Ville pour sa propre transformation. Mais je voulais intervenir plus particuli�rement sur un projet de d�lib�ration qui compte beaucoup pour le 18e arrondissement. Je pense, bien s�r, � la pr�emption des 2 immeubles du 35 et du 37 de la rue L�on, qui sont actuellement occup�s par de l?habitat v�tuste, mais surtout au th��tre du "Lavoir Moderne Parisien". Ce projet de d�lib�ration va permettre de conclure un bail emphyt�otique entre la Ville et "L?Habitat social fran�ais" pour pr�server un haut lieu de la culture de ce quartier, et je crois, de tout Paris, et aussi r�aliser des logements dont nous avons tant besoin.

Cet aboutissement est le fruit d?une longue mobilisation partag�e avec les �lus du 18e arrondissement, et notamment du travail pr�cis et patient conduit par Carine ROLLAND, � l?�poque mon adjointe en charge de la culture, qui occupe aujourd?hui ses fonctions ici, � Paris. Je veux saluer ce travail long et patient, qui a permis que cet �quipement culturel implant� dans ce quartier puisse continuer de vivre. En effet, c?est un dossier que nous avons suivi de pr�s dans le 18e arrondissement, sur pr�s de 3 mandatures � pr�sent, � partir de 2011, au d�part du tout premier gestionnaire de ce lieu, l?association "Procr�art". Diff�rentes p�riodes se sont succ�d�. Puis, le L.M.P. a �t� r�cup�r� par la compagnie "Graines de soleil" pr�sid�e par Khalid TAMER, qui a connu, chacun le sait ici, des p�rip�ties juridiques et des litiges avec les propri�taires du lieu. Mais la vente de ce site, ainsi que ses conditions, a toujours �t� au c?ur de nos pr�occupations, tout comme la sauvegarde de ce b�timent historique repr�sentatif de l?architecture faubourienne du quartier.

D?ailleurs, je l?avais express�ment fait valoir en 2015, aux c�t�s de la Maire de Paris, lorsqu?un permis de construire avait �t� d�pos� et que ce dernier incluait la destruction de l?actuelle salle de th��tre. Nous avions alors fait jouer l?ordonnance du 13 octobre 1945, qui contraint tout propri�taire, en cas de travaux, � conserver l?activit� de la salle.

Je veux saluer aujourd?hui la Maire de Paris et son adjointe en charge de la culture, Carine ROLLAND, mais aussi, bien s�r, Ian BROSSAT et Emmanuel GR�GOIRE qui se sont saisis de ce sujet. Je me souviens, avec soulagement et avec joie, d?ailleurs, quand nous avons appris que la Ville avait annonc� la pr�emption de ce site, que j?�tais � la biblioth�que Vaclav-Havel � ce moment-l�.

Je veux saluer l?engagement sans faille de l?�quipe qui, aujourd?hui, fait vivre ce lieu�: Khalid TAMER, Julien FAVART, Johanna BOUTT�, m�me si elle a quitt� ses fonctions, et Thibault JEANMOUGIN. Je veux saluer le r�le qu?ils jouent dans ce quartier et l?ensemble des partenariats qu?ils ont su cr�er avec les structures locales.

J?ai maintenant h�te, je crois comme beaucoup d?�lus et d?habitants du 18e arrondissement, que le "Lavoir Moderne Parisien" puisse s?inscrire de mani�re plus durable dans le maillage culturel de ce quartier de la Goutte-d?Or, aux c�t�s de "FGO-Barbara", de "360 Paris Music Factory", de l?"Institut des cultures d?islam". La Goutte-d?Or est un territoire plein de ressources et je suis heureux qu?il s?affirme de plus en plus dans la sph�re culturelle parisienne.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Mme Agn�s EVREN, pour le groupe Changer Paris, qui doit �tre en vid�o.

Madame EVREN, on ne vous entend pas pour l?instant.

Mme Agn�s EVREN. - C?est bon, cette fois-ci�?

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Cette fois, on vous entend. Allez-y.

Mme Agn�s EVREN. - Parfait. Je vous remercie.

Sacrifier la jeunesse au pire moment, voil� ce que c?est que de fermer le C.I.D.J., quai Branly, dans le 15e arrondissement, en pleine crise �conomique et sanitaire. On sait que les jeunes sont parmi les plus durement touch�s par les cons�quences multiples de la Covid. Ils subissent de plein fouet, faut-il le rappeler, la pr�carit�, les difficult�s d?insertion professionnelle et l?isolement. Cette d�cision est d?autant plus incroyable et incompr�hensible qu?elle a �t� prise de fa�on totalement unilat�rale par la Ville de Paris. Ni l?Etat, ni la R�gion n?ont �t� pr�alablement inform�s de cette d�cision.

Et je rappelle que la R�gion finance le C.I.D.J. � hauteur de 560.000 euros depuis 2017. La pr�sidente de la R�gion Ile-de-France, Val�rie P�CRESSE, par la voix de Patrick KARAM, l?a rappel�: elle souhaite le maintien du C.I.D.J. � son emplacement actuel. Donc, c?est tout simplement la mort du C.I.D.J. que la Mairie de Paris est en train de signer ici. D?abord, parce que la Ville n?a propos� aucune alternative cr�dible de relocalisation. Et ce n?est pas le v?u alternatif, qui vient d?�tre propos� cet apr�s-midi, qui r�pond � cette demande d?une solution p�renne et cr�dible.

Par ailleurs, aucune des solutions envisag�es n?est digne, et cela a �t� dit, des 100.000 jeunes qui, chaque ann�e, poussent la porte du C.I.D.J. en ayant l?espoir de trouver un emploi et de r�pondre aussi justement � cette ambition.

Cette institution, dois-je le rappeler, depuis 50 ans, apporte un conseil personnalis� � nos jeunes non seulement dans leur orientation, mais �galement dans leur recherche d?emploi. Elle doit son succ�s � son impressionnante capacit� d?accueil de 4.000 m�tres carr�s et � son emplacement strat�gique au c?ur de Paris, bien s�r, mais au c?ur �galement d?un n?ud de transports en commun dans le 15e arrondissement. Tout d�m�nagement qui modifierait cette taille ou son secteur g�ographique aurait un impact important non seulement sur son attractivit�, mais aussi sur sa fr�quentation, donc sur son utilit�.

Le d�m�nagement menace �galement, dois-je le rappeler, les 70 salari�s du C.I.D.J. C?est d?autant plus incroyable, l� aussi, que l?on est � un moment o� notre pays est confront� � un ch�mage de masse. Il me semble donc plus opportun de tout faire pour sauvegarder ces emplois. Et donc, avec Philippe GOUJON et les �lus du Groupe Changer Paris, nous demandons le maintien du C.I.D.J. dans ses locaux actuels, ou, si la Ville souhaite v�ritablement privil�gier son projet mercantile � la tour Eiffel au d�triment de sa jeunesse, la mise � disposition d?un local �quivalent dans la m�me zone g�ographique, mais aussi le renforcement des structures jeunesse dans le 15e arrondissement. Car, faut-il le rappeler, c?est le premier arrondissement par le nombre de ses jeunes.

Je vous remercie.

(M. Patrick BLOCHE, adjoint, remplace M. Paul SIMONDON au fauteuil de la pr�sidence).

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame EVREN.

Je donne la parole � la Pr�sidente Fatoumata KON�.

Mme Fatoumata KON�. - Je vous remercie.

Mes interventions porteront sur deux projets de d�lib�ration�: le DU 103, qui porte sur la Z.A.C. "Paris-Rive Gauche" dans le 13e arrondissement, et le SG 35, qui concerne l?am�nagement du site de la Tour Eiffel.

Concernant le DU 103, qui est une zone d?am�nagement concert�e "Paris-Rive Gauche" situ�e dans le 13e arrondissement, je veux rappeler qu?il s?agit d?une superficie de 130 hectares. La zone s?�tend de la gare d?Austerlitz jusqu?� la commune d?Ivry-sur-Seine. Je veux rappeler que la situation du secteur concern� par la Z.A.C. est isol�e, en d�ficit d?espaces d?activit�s sociales et culturelles, et que celui-ci va apporter des animations b�n�fiques dans ces quartiers.

La continuit� qui cr�e un lien avec la ville d?Ivry-sur-Seine est �videmment positive. De plus, la cr�ation d?un espace vert g�n�reux, n�cessaire dans ce quartier particuli�rement min�ral et pollu�, est � saluer. N�anmoins, nous tenons � pr�ciser que cette action d?urbanisme transitoire pr�figure l?all�e Paris-Ivry, elle-m�me partie int�grante au sein du secteur Bruneseau nord, de l?op�ration "Nouvelle Aire", qui vise � construire, autour de cette m�me all�e d?Ivry, un programme immobilier important et tr�s dense�: 100�% d?accessions priv�es, plusieurs immeubles de grande hauteur, un d�ficit total d?espaces verts de pleine terre.

Nous nous opposons donc � ce projet, comme nous nous sommes oppos�s � la construction des tours Duo sur le m�me secteur, ainsi qu?� d?autres op�rations de forte densification, comme la ZAC Bercy-Charenton. Ce projet de d�lib�ration est le premier du mandat qui aborde m�me indirectement cette op�ration, et il y en aura certainement d?autres. Les �cologistes s?en saisissent donc pour alerter sur la n�cessit� de se tourner vers un mod�le urbain qui vise � adapter notre ville aux d�fis du changement climatique. Nous ne pouvons plus continuer avec le m�me urbanisme�: tour �nergivore, densit� extr�me.

Notre Municipalit� s?engage, et nous le saluons, dans des efforts de plus en plus importants pour v�g�taliser, diminuer la place de la voiture, d�bitumer. Il faut donc �viter d?amoindrir ces efforts, avec des op�rations urbaines nouvelles qui tournent le dos � un urbanisme respectueux de l?environnement et vont aggraver l?empreinte �cologique de notre ville pour de nombreuses d�cennies.

Concernant le projet de d�lib�ration SG 35, qui porte sur l?embl�matique projet d?am�nagement du site de la Tour Eiffel, je veux rappeler le site de 50 hectares qui sera am�nag�, allant de la place du Trocad�ro au Champ-de-Mars, fr�quent� par 20 millions de visiteurs par an. Il s?agit d?un projet d?une grande envergure qui va enti�rement modifier le quartier de la Tour Eiffel, dans une volont� de largement augmenter les espaces d�di�s aux pi�tons et aux mobilit�s douces, les espaces de pleine terre ainsi que la v�g�talisation du site. Evidemment, le choix du projet r�pond � nos objectifs de transformation et de v�g�talisation de la ville, avec une volont� de l?ouvrir davantage � l?ensemble des Parisiens.

Nous avons, toutefois, plusieurs remarques � faire sur ce projet d?am�nagement. D?abord, concernant la concertation pr�alable. Trop courte, elle a dur� un mois et demi pour celle organis�e par la Ville d�but 2019, alors que le Code de l?urbanisme impose sa tenue pendant toute la dur�e de l?�laboration du projet. La concertation sur ce projet �tait insuffisamment d�finie. Le projet a �t� pr�sent� en phase d?esquisse, ce qui n?a pas permis aux habitants de d�battre sur de nombreux choix structurants, comme le mobilier urbain, la r�duction de la superficie des pelouses, ou encore la sur�l�vation de la place du Trocad�ro. De plus, des demandes de clarification sur la politique en mati�re �v�nementielle, ou encore la circulation g�n�rale et le stationnement des cars de tourisme, n?ont pas �t� faites.

Ensuite, sur le projet lui-m�me. Le groupe Ecologiste de Paris a souhait� d�poser cinq amendements visant � l?am�liorer, en augmentant la surface perm�abilis�e du site, en supprimant les 26 places de cars de tourisme pour r�pondre � l?objectif de mandature d?interdire les cars priv�s de tourisme. Cet espace permettra ainsi d?augmenter la v�g�talisation, ou pour des zones r�serv�es aux pi�tons et aux mobilit�s douces.

Par ailleurs, la majorit� ayant clairement exprim� sa volont� de mettre fin au tourisme de masse, il s?agit d?une mani�re d?encourager ce choix. Nous avons �galement souhait� porter quelques points de vigilance, toujours sous forme d?amendements�: sur le mobilier urbain qui devra correspondre aux standards issus de la grande concertation sur l?esth�tisme�; sur la place de l?E.S.S. et de l?�conomie circulaire sur le projet�; et pour finir, sur l?accessibilit� pour les personnes � mobilit� r�duite.

Enfin, l?annonce des d�passements budg�taires de 30 millions d?euros nous a �videmment interloqu�s. Il s?agit, certes, d?un projet embl�matique pour la transformation de Paris, mais la conjoncture actuelle et le d�bat d?orientations budg�taires de ce matin nous rappelle les difficult�s budg�taires importantes auxquelles notre Ville va devoir faire face. Sa gestion doit donc �tre d?une grande rigueur. De plus, je souhaite rappeler notre attachement � l?�galit� entre les quartiers. Or, on peut se demander si ce type de d�pense aurait �t� engag� dans nos quartiers populaires.

Pour finir, je veux pr�ciser que les �cologistes resteront vigilants sur la gestion de ce projet, que ce soit au niveau de l?am�nagement urbanistique, comme de la gestion financi�re, afin que le nouveau budget annonc� ne soit pas de nouveau d�pass�, voire m�me qu?il puisse �tre revu � la baisse.

Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons sur ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente.

Je donne la parole au Pr�sident Nicolas BONNET-OULALDJ.

Non�?

A ce moment-l�, je donne la parole � M. Florian SITBON.

M. Florian SITBON. - La Ville de Paris va-t-elle s?associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d?un constructeur de machines pour se d�shonorer et s?enlaidir irr�parablement�? Voil� ce qu?�crivait un collectif des plus grands intellectuels de l?�poque, dont Alexandre Dumas fils et Maupassant, dans le journal "Le Temps" en f�vrier 1887. Et ils poursuivaient�: "La tour Eiffel, c?est, n?en doutez pas, le d�shonneur de Paris. Lorsque les �trangers viendront visiter notre exposition, ils s?�criront, �tonn�s�: "Quoi�? C?est cette horreur que les Fran�ais ont trouv�e pour nous donner une id�e de leurs go�ts, si fort vant�s�?" Gustave Eiffel a subi, lui aussi, beaucoup de critiques�: le gigantisme, le co�t, la laideur, le bruit, mais aussi l?inutilit�. Concepts qu?il est int�ressant d?interroger dans notre p�riode. Mais il avait le g�nie que conf�re parfois l?audace, un g�nie visionnaire, et la Tour Eiffel est devenue dans le monde entier le symbole que l?on conna�t.

Le projet qui nous est pr�sent� aujourd?hui dans le SG 35 ne manque pas d?audace. Car, alors qu?il s?agissait au d�part de revoir et d?am�liorer l?accueil de la Tour Eiffel, il ne s?agit rien de moins, aujourd?hui, que de cr�er un nouveau grand parc de 1,7 hectare dans Paris. Les surfaces v�g�talis�es augmentent de pr�s de 40�%. On passe de 82�% � 73�% de sols perm�ables. 1,7 hectare, de la place du Trocad�ro au quai Branly, en passant par le pont d?I�na qui sera bien v�g�talis�, lui aussi, Madame LECOUTURIER, dans un premier temps avec des arbres dans des bacs qui permettront de laisser place aux spectateurs le temps des Jeux Olympiques, et ensuite de mani�re beaucoup plus ambitieuse. On le voit dans le dossier de pr�sentation de l?annexe � la page 48. Puis, ensuite, du pont d?I�na aux deux carrefours qui le jouxtent aux jardins de la Tour Eiffel et du Champ-de-Mars.

Ce projet est, � mon sens, �galement visionnaire de ce que doivent devenir nos villes dans le contexte du r�chauffement climatique que l?on conna�t. Il s?inscrit pleinement dans les ambitions environnementales de la Ville de Paris. Il s?inscrit dans la demande de nos concitoyens de rendre la ville plus douce, plus apais�e - demande r�affirm�e par les citoyens lors de la conf�rence citoyenne sur le P.L.U. -, une ville o� l?on peut l�cher la main de ses enfants, comme le dit la Maire de Paris qui s?en est fait un objectif.

Ce projet impressionnant va donc permettre tout � la fois d?am�liorer l?accueil des visiteurs m�tropolitains et internationaux, d?accueillir dans des conditions formidables sur ce site plusieurs �preuves et �v�nements des Jeux Olympiques 2024, de donner un vaste �crin de verdure � la tour et, ce faisant, de r�concilier les Parisiennes et les Parisiens justement avec ce site historique qui est aujourd?hui, il faut bien le dire, fr�quent� surtout par des touristes.

Si le projet est ambitieux, il est men� pourtant dans un esprit de sobri�t� et de forte plus-value paysag�re. Partout o� cela est possible, les ouvrages et mat�riaux existants sont conserv�s, restaur�s et r�employ�s. Les offres de services, avec le renouvellement et la mise en coh�rence des kiosques, vont se tourner vers plus d?�conomie sociale et solidaire et de "fabriqu� � Paris".

Comme vous l?avez rappel�, pour r�aliser cette op�ration et installer notamment des locaux pour la DEVE et pour la SETE, le b�timent du site �mile-Anthoine, qui sera lui aussi revu, est absolument n�cessaire. Ce b�timent �tait depuis plus de 50 ans mis � la disposition par la Ville au C.I.D.J., alors que la Ville n?y est plus oblig�e pourtant depuis 2008. Le C.I.D.J. a �t� mis au courant en 2018 de cette n�cessit� de trouver de nouveaux locaux. La Ville est pr�te � prendre sa part et � renforcer son soutien au C.I.D.J. Il ne s?agit nullement, bien s�r, de nier le grand int�r�t du travail accompli par les 70 salari�s du C.I.D.J. et dire qu?il ne faut pas le soutenir. J?ai �t� moi-m�me longtemps, comme beaucoup dans cette Assembl�e, usager des classeurs qui r�pertoriaient les fiches m�tiers au C.I.D.J.

Mais le v?u de l?Ex�cutif, qui r�pond aux trois v?ux d�pos�s sur le sujet, le dit bien�: la Ville a fait plus d?une dizaine de propositions et, sans prise en charge du loyer, le C.I.D.J. n?a pu les accepter. Alors, pour la jeunesse, pour les 70 salari�s du C.I.D.J., ce qu?il faut, plut�t que de la d�magogie, des calculs politiques, des "tweets" et des v?ux, c?est que vous disiez, les uns et les autres, � vos amis au niveau de la R�gion, chef de file des politiques jeunesse, � vos amis au niveau du minist�re, qui est la tutelle du C.I.D.J., de prendre conscience de leurs responsabilit�s, de les assumer et de venir autour de la table, plut�t que de pratiquer la politique de la chaise vide et de s?�mouvoir de la situation apr�s. N�anmoins, le lien semble depuis quelques jours r�tabli, et nous esp�rons donc que le v?u de l?Ex�cutif nous rassemblera.

Le projet de d�lib�ration du site Tour Eiffel pr�voit, vous l?avez not� certains, une augmentation du co�t des travaux. Il faut pr�ciser que, m�me avec cette augmentation, le co�t au m�tre carr�, aux alentours de 500 euros T.T.C. des interventions sur l?espace public, est sobre et reste dans la moyenne basse de projets �quivalents, tels que la place de la Bastille ou de la Nation. Cette augmentation du co�t des travaux s?explique par plusieurs choses.

D?abord, chacun peut le comprendre, le temps n�cessaire � la mise au point du programme par la S.P.L. "PariSeine" en lien avec la "Mission Tour Eiffel" - et je veux saluer ici le travail de ces deux acteurs essentiels -, combin� avec les impacts de la crise sanitaire, a conduit � un allongement des d�lais d?�tudes et de conception et � la red�finition du calendrier de livraison avant et apr�s la p�riode des J.O.

Deuxi�mement, cette op�ration d?envergure va se r�aliser en site occup�. On ne va pas fermer la Tour Eiffel. Les piliers de la tour ne peuvent �tre trait�s qu?un par un, et donc, cela n�cessite la mise en place de mesures d?exploitation et d?�quipes en 2x8, ce qui a un co�t.

Troisi�mement, il va falloir un dispositif d?astreinte exigeant, car c?est la Tour Eiffel. Si, par exemple, une temp�te survient, il faut, encore plus que sur d?autres chantiers, que les entreprises puissent intervenir � tout moment. Enfin, lors des sondages aux rayons, on a d�couvert au pied de la tour des ouvrages de ma�onnerie qu?Eiffel et les expositions universelles ont laiss�s et qu?il va falloir d�molir tr�s finement. Mais, souffrez, mes chers coll�gues, que l?on pardonne � Gustave Eiffel de nous compliquer quelque peu la t�che�: il nous a laiss� quelques ma�onneries dans les sols, mais il a offert � Paris la Tour Eiffel.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - J?indique au groupe Paris en commun qu?il n?a plus que 4 minutes 30, et il y a encore 3 inscrits.

Je donne la parole � M. Jean LAUSSUCQ.

M. Jean LAUSSUCQ. - Merci, Monsieur le Maire.

Mesdames et Messieurs, mes chers coll�gues, mon intervention portera sur le projet de d�lib�ration SG 35. Il y a trois ans, c?est avec un certain optimisme que nous avions accueilli le principe du r�am�nagement de l?un des sites les plus embl�matiques de la capitale, qui a �t� aussi, au cours des derni�res ann�es, l?un des moins bien trait�s. Trois ans plus tard, malheureusement, les comptes n?y sont pas. Vous aviez la possibilit� de construire un projet en vous fondant sur les besoins et les carences identifi�s par la Direction des Espaces verts et de l?Environnement, dans son travail tr�s complet et remarquable � tous points de vue�: le plan guide du Champ-de-Mars et du Trocad�ro. Au lieu de vous appuyer sur l?expertise de la Ville et de ses services, vous avez pr�f�r� la mettre de c�t� et avoir recours, pour un co�t qui n?est pas n�gligeable, ainsi que l?a rappel� le Maire du 15e arrondissement, � un grand nom de l?urbanisme. Notre premier regret porte donc sur le choix d?avoir organis� un concours au d�triment d?un projet qui aurait pu �tre � 100�% celui des Parisiens et de la Ville.

Ensuite, et c?est notre deuxi�me regret, le projet retenu est inadapt�. D?abord, parce qu?il cr�e une unit� artificielle dans un p�rim�tre qui permet de d�couper dans le vif du paysage parisien un projet � votre convenance, qui �vacue la question g�nante de l?installation et du maintien du Grand-Palais �ph�m�re et qui �vacue par l� m�me la question de l?avenir du plus grand espace vert parisien, le Champ-de-Mars.

Enfin, et surtout, ce projet ne prend pas en compte les aspects essentiels de la vie quotidienne des riverains et des voisins du site, en particulier les contraintes de circulation. En concevant un parcours de circulation qui fera d?abord la joie du tourisme, le projet neutralise un lieu de passage qui relie les Parisiens des deux rives de la Seine depuis plus de deux si�cles.

En r�sum�, au pr�texte de vouloir am�nager les abords du site de la Tour Eiffel, le projet retenu coupe le Champ-de-Mars en deux, contraint les Parisiens � de nouveaux efforts au profit du tourisme. Les circonstances pr�sentes nous rappellent pourtant, s?il en �tait besoin, que l?on ne peut organiser la ville, et notamment une ville comme Paris, autour du tourisme. Ce sont les Parisiens et leurs besoins quotidiens qui auraient d� �tre au c?ur de votre projet. Force est d?admettre qu?ils n?y sont pas, et nous le regrettons. Merci beaucoup.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Jean LAUSSUCQ.

Je donne la parole au Maire du 11e arrondissement, M. Fran�ois VAUGLIN, et je le rassure�: sa cam�ra marche.

M. Fran�ois VAUGLIN, maire du 11e arrondissement. - Merci beaucoup, cher coll�gue. Merci aussi � Maxime COCHARD d?avoir soulign� la r�alisation d?une pension de famille � Belleville.

Je vous propose un instant de nous �loigner un petit peu de la Tour Eiffel pour nous rapprocher de l?Est parisien. Je voudrais parler du v?u n��25, qui porte sur deux immeubles, deux h�tels meubl�s qui se trouvent au 148, rue du Chemin-Vert et au 3, rue du G�n�ral-Blaise. Cette derni�re adresse a �t� l?objet d?un incendie assez dramatique r�cemment, qui aurait pu �tre pire encore si les pompiers n?avaient pu intervenir tr�s rapidement.

Pourquoi cette situation�? Parce que, tout simplement, nous sommes, sur ces deux adresses, dans des immeubles tr�s d�grad�s, avec des g�rants qui font payer tr�s cher � l?Etat les locations de chambres qui ne sont pas entretenues. Et donc, il nous a sembl� important que nous puissions profiter du lancement de la r�vision du P.L.U. pour que la Ville mette une r�serve de logement social � cette adresse. J?ajoute que, dans l?attente, nous souhaitons que la Ville de Paris puisse se rapprocher des propri�taires pour �tudier les conditions d?une vente au profit de la Ville, ce qui permettrait d?aller encore plus vite.

Ce v?u a �t� d�pos� par le groupe Communiste et Citoyen dans le 11e arrondissement, mais il a �t� vot� par l?ensemble de la majorit�, mis � part l?opposition qui a trouv� encore le moyen de consid�rer que le logement social "on est pour", mais ce n?est jamais le bon endroit ni le bon moment.

Voici la pr�sentation que je voulais faire. Merci, chers coll�gues.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire. En plus, en un temps record de 1 minute 40. Je n?en suis pas surpris de votre part.

Je donne maintenant la parole au Maire du 16e arrondissement, M. Francis SZPINER.

M. Francis SZPINER, maire du 16e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Par principe, nous ne sommes pas partisans de l?immobilisme. Le projet de r�am�nagement de ce site avait re�u en son temps un avis favorable de notre Conseil, mais le projet qui est pr�sent� aujourd?hui a �t� s�lectionn� par un jury d?architectes. A l?�poque, les mairies des 7e, 15e et 16e arrondissements, c?est-�-dire presque un demi-million de Parisiens, s?�taient prononc�es pour une autre proposition, qui se concentrait davantage sur les jardins et n?intervenait pas sur la place du Trocad�ro. Vous qui n?avez que le mot "d�mocratie" � la bouche, comment pouvez-vous passer en force contre l?avis des trois mairies les plus concern�es par ce projet�?

C?est une concertation trop courte, comme l?a d�montr� l?oratrice des "Verts", c?est un budget d�pass�. Le projet qui nous est soumis propose un r�am�nagement global entre la place du Trocad�ro et le Champ-de-Mars. Le pont d?I�na sera ferm� � la circulation, ainsi que la place de Varsovie et la place des Nations-Unies. La place du Trocad�ro est modifi�e, avec la cr�ation d?une forme d?amphith��tre qui va faire face � la tour Eiffel. La circulation doit s?organiser en demi-lune entre l?avenue du Pr�sident-Wilson et l?avenue Paul-Doumer, sur deux voies � double sens avec piste cyclable.

Du point de vue de notre arrondissement, qui a vot� � l?unanimit� contre ce projet, plusieurs points majeurs nous conduisent � conforter cette opposition. La premi�re, c?est que le r�am�nagement de la place du Trocad�ro va cr�er un v�ritable point de thrombose au d�bouch� de plusieurs avenues strat�giques de notre arrondissement�: avenue du Pr�sident-Wilson, avenue Kl�ber, avenue Raymond-Poincar�, avenue Georges-Mandel et avenue Paul-Doumer. Or, ces voies sont essentielles pour la desserte de notre arrondissement. Ce r�am�nagement de la place, associ� aux fermetures de la circulation de l?avenue des Nations-Unies, de la place de Varsovie et du pont d?I�na, va conduire � une forme d?enclavement du 16e arrondissement, dont les liaisons avec la rive gauche seront rendues extr�mement compliqu�es.

Par ailleurs, nous n?avons aucune garantie quant � l?amphith��tre qui fera face � la tour Eiffel et est pr�vu dans le projet. Nous craignons qu?il devienne un lieu permanent d?�v�nements et de manifestations. On voit mal comment nous pourrions l?�viter alors que le parvis des droits de l?homme est d�j� un point de rassemblement de toutes sortes.

Quant au grand parc urbain promis, il risque de voir se multiplier les probl�mes de s�curit� et de tranquillit� publique, que nous devons d�j� d�plorer sur les sites du Trocad�ro et du Champ-de-Mars. L� encore, aucune garantie ne nous est donn�e sur la fa�on dont pourrait �tre contr�l� cet espace public vaste et ouvert. Votre dossier manque singuli�rement de pr�cisions sur les dispositifs s�curitaires qui seraient envisag�s.

Enfin, votre d�rapage budg�taire est d?ores et d�j� constat�. Alors que les travaux n?ont m�me pas encore commenc�, nous en sommes aujourd?hui � 107 millions d?euros, soit 35 millions d?euros de plus que l?�valuation initiale. Certes, c?est la Soci�t� d?exploitation de la Tour Eiffel, et non la Ville, qui est cens�e prendre en charge ces travaux. Mais, au regard de la p�riode que nous traversons, avec une chute dramatique de l?activit� touristique, il est permis de s?interroger sur la capacit� de financement d?un tel projet.

En conclusion, ce projet, qui pr�tend am�liorer l?exp�rience touristique sur le site, se fait au d�triment des riverains du Trocad�ro et plus largement du 16e arrondissement. Malgr� les arguments avanc�s dans ce dossier, qui met en avant d?hypoth�tiques gains de tranquillit� qui am�neraient la pacification de la circulation, c?est bien un risque de d�gradation de l?exp�rience de vie des riverains que comporte ce projet. Il serait bon que la Mairie de Paris �coute les �lus, qui, forts de la confiance des habitants, ont manifest� unanimement sur trois arrondissements leur hostilit� � ce projet. On ne peut pas gouverner dans le respect de la d�mocratie et dans la concertation en ignorant les d�lib�rations prises par des assembl�es r�guli�rement et largement �lues qui contestent votre point de vue.

Je vous remercie, Monsieur le Maire.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire du 16e arrondissement.

Je donne maintenant la parole � M. Gauthier CARON-THIBAULT.

A vous, Monsieur le Pr�sident.

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, un v?u sur la r�gulation n�cessaire des locations touristiques et saisonni�res. Pas besoin de revenir sur les impacts n�gatifs qu?elles ont sur le parc de logements, sur nos quartiers et sur nos immeubles. La Ville de Paris a mis en place plusieurs outils r�glementaires de r�gulation. Sa l�gitimit� � agir vient d?�tre reconnue par la Cour de justice de l?Union europ�enne. Cependant, nous sommes confront�s � des changements de destination des locaux commerciaux artisanaux qui deviennent des locations touristiques saisonni�res, sans que suffisamment d?outils juridiques soient mis � notre disposition pour limiter ce ph�nom�ne.

Outre les nuisances nouvelles dans les copropri�t�s et le manque � gagner en potentiels logements, nous sommes interpell�s par ces f�tes et "clusters" clandestins qui s?y d�roulent en pleine �pid�mie. Un amendement a �t� vot� � la loi Engagement et Proximit�, permettant aux collectivit�s locales de mettre en place une telle r�gulation, mais les d�crets d?application tardent � �tre pris depuis bient�t plus d?un an. Aussi, ce v?u demande que le Gouvernement soit interpell� pour qu?il prenne sans attendre, en lien avec les collectivit�s concern�es, les d�crets d?application qui nous permettront de lutter encore plus efficacement contre le d�veloppement anarchique des locations touristiques saisonni�res.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Gauthier CARON-THIBAULT, Monsieur le Pr�sident, en 1 minute 18.

Je donne maintenant la parole � Mme Val�rie MONTANDON.

Mme Val�rie MONTANDON. - Merci, Monsieur le Maire.

En introduction, je voulais d�j� remercier le Pr�sident de la 5e Commission pour l?organisation de l?audition d?un expert qui a anim� cette commission, et c?�tait tr�s int�ressant.

Tout d?abord, je voulais revenir sur le projet de d�lib�ration DU 64, parce qu?il mentionne 2 projets qui concernent le 12e arrondissement�: la Z.A.C. de Bercy-Charenton et la Z.A.C. de la porte de Vincennes.

Concernant la porte de Vincennes, je d�plore que le projet s?�tiole petit � petit, que la programmation s?appauvrisse. Je regrette notamment l?abandon du gymnase pont qui devait relier la ville de Saint-Mand� � Paris, au-dessus du p�riph�rique. Parce que l?on s?aper�oit petit � petit que toutes vos volont�s de la ville du quart d?heure ou encore de faire le lien entre Paris et la banlieue, sont plut�t des incantations et ne se traduisent pas par des faits.

Concernant la Z.A.C. de Bercy-Charenton, je suis tout � fait consciente qu?il s?agit du vote du bilan financier 2019, mais je d�plore qu?il y ait un paragraphe entier sur les perspectives et les points d?actualit� de ce dossier, et qu?� aucun moment ne soit mentionn�e la remise � plat du projet de Bercy-Charenton. Il est mentionn� l?actualit� telle que la crise du Covid, mais qu?il n?y ait pas une seule mention, aussi bien dans ce rapport que dans l?expos� des motifs, me laisse vraiment dubitative sur les soi-disant engagements de campagne qu?il a pu y avoir entre le Groupe Paris en commun et les �cologistes.

D?ailleurs, je mets aussi en doute vos bonnes intentions - et je m?adresse en effet au groupe Ecologiste de Paris - parce que l?on voit dans cette 5e Commission de nombreux v?ux ou amendements qui demandent dans les faits plus d?espaces verts ou plus de d�densifications, notamment dans un projet immobilier de halte urbaine Belliard. Par contre, il n?y a jamais d?objectifs. Je sais qu?en Commission, vous m?avez expliqu� que vous manquiez d?�l�ments techniques. Mais, enfin, tout de m�me, vous �tes au pouvoir. Je pense qu?en effet, vous avez plut�t du mal � assumer vos positions sur les sujets d?urbanisme, qui sont tr�s pointilleux et demandent un �quilibre politique compliqu� entre vos deux groupes. Mais, voil�, nous, on attend des positions beaucoup plus claires sur ces sujets d?urbanisme.

Je voulais, enfin, aborder le bilan annuel des grandes op�rations urbaines pour vous rappeler, dans le cadre de "Paris fait Paris", qu?il y a tout de m�me une diff�rence de plus de 65 millions d?euros entre les co�ts qui �taient pr�vus et les co�ts actuels des projets d?urbanisme. Ce sont 20�% d?explosion des co�ts. C?est �norme. Ce ne sont pas simplement les co�ts qui explosent, mais aussi les d�lais. Vous savez tr�s bien que lorsque les d�lais se prolongent, c?est aussi une d�gradation de qualit� de vie des Parisiens. D�gradation de qualit� de vie, d�gradation des finances, et cela concerne l?ensemble des projets urbains. On ne pourrait pas simplement dire que ce sont des cas isol�s, c?est l?ensemble des projets urbains.

C?est pourquoi notre groupe a d�pos� un v?u pour vous demander - on est en pleine p�riode d?orientations budg�taires - de prendre les outils et les proc�d�s n�cessaires pour une meilleure ma�trise des co�ts et une meilleure �valuation des projets en amont. J?esp�re que ce v?u de bon sens sera accept�.

En guise de conclusion - je n?avais pas forc�ment l?intention de parler du projet Trocad�ro parce que de nombreux coll�gues se sont exprim�s - mais, moi, je ne peux pas laisser passer la comparaison de votre projet � Gustave Eiffel. Honn�tement, vous ne manquez pas de toupet. Je crois qu?en guise de conclusion, j?ai juste envie de vous r�pondre une citation d?Alphonse Allais, qui disait�:"Une fois que l?on a pass� les bornes, il n?y a plus de limites".

Merci.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Val�rie MONTANDON.

Je donne la parole au Maire du 20e arrondissement, M. �ric PLIEZ.

M. �ric PLIEZ, maire du 20e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Cap � l?Est�! Construit avant le p�riph�rique, sous le nez de l?�changeur de la porte de Bagnolet, le quartier de Python-Duvernois est l?un des plus expos�s de Paris aux nuisances et � la pollution. Inscrit dans un quartier "politique de la ville" depuis 2004, il est class� en zone de s�curit� prioritaire depuis 2013. C?est en 2015 qu?il entre dans le p�rim�tre retenu, au titre du "Nouveau programme national de renouvellement urbain". Une r�habilitation de grande ampleur va alors �tre entam�e, avec, � terme, une diversification des usages�: d�molition de 306 logements, reconstruction, diversification de l?offre, cr�ation d?un grand parc sportif et paysager de 3 hectares, ouverture de nouveaux �quipements municipaux "Cit� des Sports", maison centre de sant� centre social, installation d?activit�s �conomiques g�n�ratrices d?emplois. C?est en 2015, donc, que la concertation avec les habitants et les habitantes a �t� officiellement lanc�e et c?est en 2028 que l?ensemble des travaux sera finalis�.

Alors, je le dis avec force�: la r�novation urbaine ne doit pas oublier l?humain. La mise en ?uvre de ce projet volontariste et ambitieux s?�tale donc sur plusieurs ann�es. Comment, d�s lors, limiter les r�percussions des travaux sur le cadre de vie des habitants�? Comment leur donner les moyens de continuer � faire vivre la vie de quartier et � entretenir les liens de solidarit� qui font leur fiert�? Comment transmettre � chacune et � chacun le sentiment qu?il n?est pas rel�gu� � la p�riph�rie, d�laiss�, abandonn�?

Je souhaite, pour la mairie du 20e arrondissement, r�it�rer 3 priorit�s claires. Tout d?abord, nous veillons � l?information et � la concertation continue des habitantes et des habitants. Tout ce qui est fait pour eux sera discut� avec eux. Nous avons r�activ� la gestion urbaine de proximit�, mise � l?arr�t depuis un an pour une coordination accrue de tous les services de la Ville concern�s, des associations et des structures du territoire. Notamment dans l?objectif de veiller � la propret� du site et de lutter contre la pr�sence intenable de nuisibles dans les immeubles d?habitation.

Ensuite, nous demandons � la R.I.V.P., avec l?aide de l?ensemble des bailleurs de la Ville, d?acc�l�rer les relogements pour les 552 m�nages en attente. La moiti� est des m�nages avec enfants. Un quart est des familles monoparentales. 43�% sont �ligibles aux A.P.L. - 17 points de plus que la moyenne parisienne - et 79�% sont �ligibles au P.L.A.I. Ce sont 30 points de plus que la moyenne parisienne. Cette grande fragilit� �conomique ne pourra �tre qu?exacerb�e par la crise que nous traversons.

Enfin, nous nous mobilisons pour maintenir le lien et animer la p�riode intercalaire. Ainsi, nous sommes � leurs c�t�s durant cette transformation longue et n�cessaire, en faisant �merger, par exemple l?�t� dernier, "La Plaine estivale"�: 50 jours d?animations gratuites assur�es par les associations locales autour de th�matiques vari�es.

Je veux remercier Ian BROSSAT, David BELLIARD, Anne-Claire BOUX et Danielle SIMONNET de leur implication sur ce dossier. Je vous propose d?adopter le v?u suivant�: que la RIVP informe le plus rapidement possible les habitantes et les habitants du quartier de Python-Duvernois sur le calendrier de r�novation de leurs logements et sur le calendrier des relogements pr�vus. Et que l?ensemble des parties prenantes impliqu�es dans la d�marche de gestion urbaine de proximit�, autour de la mairie du 20e arrondissement, s?engagent � agir fortement pour am�liorer le cadre de vie des habitants du quartier Python-Duvernois, en ?uvrant pour sa propret�, l?�radication des esp�ces nuisibles, l?entretien des �quipements, la r�gulation des usages et le bien-vivre ensemble. Merci.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire.

J?ai encore trois intervenants du groupe Changer Paris. A titre purement indicatif, pour cette Commission, vous avez encore cinq minutes. Mais vous pouvez d�border puisque le temps est fongible.

La parole est � la Pr�sidente de la 1�re Commission, Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E.

Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E. - Je vous remercie, Monsieur le Maire.

J?interviens sur le projet de d�lib�ration DU 96, sur Saint-Vincent-de-Paul, pour dire que nous continuons �videmment � nous opposer � ce projet. Je rejoins bien les propos tenus par Val�rie MONTANDON pour le 12e arrondissement, puisque nous vivons � peu pr�s la m�me chose dans le 14e arrondissement.

Entre les deux tours des municipales, on allait voir ce que l?on allait voir. Les "Verts" allaient peser de tout leur poids pour que Mme HIDALGO renonce � des projets de densification de la ville. On allait planter des arbres. On allait mettre des espaces verts partout. Et voil� le DU 96�: on a le r�sultat aujourd?hui pour Saint-Vincent-de-Paul. On a eu le r�sultat des municipales aussi, avec une for�t d?�lus Verts qui ont �t� �lus, mais toujours pas d?arbres ni de v�ritables espaces verts pour Saint-Vincent-de-Paul.

La surface totale de plancher ne varie quasiment pas - c?est un recul de 1,7�% - et l?on maintient la densit� du site � un niveau extr�mement �lev�. Ce qui ne manque pas de nous rendre tr�s, tr�s perplexes quand on entend les propos de l?adjoint concern�, M. Emmanuel GR�GOIRE, qui d�clare � qui veut l?entendre sa volont� de - je cite - "stopper la b�tonisation et l?application stricte du principe selon lequel, pour un m�tre carr� de plancher, on devra trouver un m�tre carr� de d�sartificialisation". A Saint-Vincent-de-Paul, on aura donc 59.000 m�tres carr�s de plancher pour 34.000 m�tres carr�s de foncier. Cherchez l?erreur.

Je voulais �galement attirer votre attention sur la r�mun�ration de l?am�nageur qui est port�e � 8,2 millions d?euros, contre 5,4 millions d?euros pr�c�demment, soit une augmentation de 52�% tout de m�me. Cette augmentation serait li�e au retard apport� au d�roulement du projet suite � la crise sanitaire, d?une part, mais aussi et surtout, au financement - je cite - "d?un gestionnaire de quartier pendant deux ans, dont la mission consisterait � la mise en place d?un accompagnement des habitants dans une logique de gestion et d?appropriation des lieux ainsi que de mise en usage". Un tel dispositif, dont la pertinence nous �chappe totalement, co�tera 2,82 millions d?euros � la collectivit�, laquelle est tenue, bien s�r, de couvrir l?�ventuel d�ficit de l?op�ration avec nos imp�ts. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente.

Je donne la parole � M. Gr�gory CANAL.

M. Gr�gory CANAL. - Merci, Monsieur le Maire.

J?interviendrai sur la cr�ation de la M.I.E.

Mes chers coll�gues, aborder la Seine, c?est invariablement se confronter � trois types d?urgence. La premi�re urgence, c?est tout d?abord votre objectif tr�s �lev� de baignabilit� en 2024. Je vous rappellerai que nous devons accueillir deux �preuves olympiques�: la nage libre et le triathlon dans la Seine dans trois ans. Nous aimerions avoir des �claircissements, �videmment, sur tous les investissements qui devraient �tre d�ploy�s, notamment vos engagements en termes de cr�ation de r�servoirs d?eaux pluviales. Nous n?avons pas vu le d�but du commencement sur ces budgets qui devaient �tre annonc�s en 2020.

La deuxi�me urgence, c?est la n�cessit� d?�viter toute activit� susceptible de nuire � vos objectifs de d�pollution. Quand je vois votre comportement vis-�-vis du groupe Lafarge sur les quais de Seine, nous sommes un peu, au Groupe Changer Paris, �tonn�s de votre manque d?enthousiasme vis-�-vis de ce groupe. Nous aurions voulu que vous puissiez d�ployer autant d?�nergie que vous l?aviez fait pour d�ployer une piste cyclable rue de Vaugirard, en plein milieu de l?�t�, pendant la nuit.

La troisi�me urgence, de notre point de vue, c?est de pouvoir proc�der � une v�ritable �valuation de votre politique d?am�nagement urbain et de son impact, qu?il soit direct ou indirect, sur la pollution de la Seine. Je pense �videmment � vos projets tr�s importants de tour Triangle dans le 15e arrondissement, pourtant largement d�cri�s localement, mais aussi - l�, c?est un petit clin d??il � ma coll�gue Val�rie MONTANDON - au projet d?am�nagement de la Z.A.C. "Bercy-Charenton".

Pour toutes ces raisons, nous avons sollicit� en septembre dernier la mise en place de cette mission d?information et d?�valuation, afin de pouvoir enfin b�n�ficier d?un �tat des lieux objectif de la situation. Je remercie accessoirement l?Ex�cutif d?avoir donn� droit � cette mission et de nous l?avoir soumise en d�lib�ration lors de cette session du Conseil de Paris.

Je voudrais tout de m�me rebondir sur les propos de tout � l?heure de mes coll�gues du Centre, que je ne vois plus � pr�sent, pour leur indiquer qu?�videmment cette mission se tiendra avec la plus grande impartialit�, mais aussi avec transparence et ouverture, ce qui est loin du plan de charge qu?ils m?ont d�j� assign� ici, tout � l?heure, en nous indiquant "grosso modo" les grandes lignes de cette future mission. Nous aurons � c?ur, dans le cadre de ces missions, avec toutes les sensibilit�s ici pr�sentes, de pouvoir auditionner l?ensemble des acteurs concern�s, qu?ils soient publics ou priv�s, parisiens ou franciliens. Car, �videmment, il ne nous aura pas �chapp� que la Seine ne doit pas �tre appr�ci�e de mani�re autocentr�e, mais doit �tre appr�ci�e dans son amont comme dans son aval.

Pour toutes ces raisons, mes chers coll�gues, nous aurons � c?ur - et je n?en doute pas un seul instant - dans cet esprit de pluralit� et d?ouverture, de proc�der � un �tat des lieux partag� et objectif, tout � fait, d?ailleurs, dans la s�r�nit�, mais aussi et surtout de proposer enfin des pistes d?am�lioration et de rendre � la Seine une v�ritable ambition. Car je d�plore malheureusement que pendant 20 ans, elle n?ait pas fait l?objet d?une politique soutenue de la part de la majorit� actuelle et que c?est seulement depuis ce d�but de mandature que nous disposons enfin d?un adjoint charg� de la politique publique de la Seine.

Nous voterons donc pour cette mission.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Gr�gory CANAL.

Derni�re intervenante, Mme V�ronique BALDINI.

L?avons-nous en distanciel�?

Ch�re coll�gue�? Je lance un nouvel appel. V�ronique BALDINI est-elle en ligne�?

Mme V�ronique BALDINI. - Vous m?entendez�? Je suis l�.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Elle est en ligne normalement, me dit-on. V�ronique BALDINI nous indique qu?elle a un probl�me de connexion.

Mme V�ronique BALDINI. - Est-ce que vous m?entendez�?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - On vous entend, oui. Il me semble que l?on vous entend. Allez-y.

Mme V�ronique BALDINI. - C?est un v?u qui est pr�sent� et a �t� vot� par le Conseil du 16e arrondissement. Voil� ce v?u�:

"Les r�cents projets de d�lib�ration pr�sent�s par la Ville de Paris, notamment sur des travaux � r�aliser dans les appartements pr�empt�s en milieu diffus, ont fait appara�tre que des logements restaient vacants de fa�on r�currente chez les bailleurs sociaux. Ce constat se trouve confirm� par les d�lais mis � assurer l?occupation des appartements dans des immeubles livr�s r�cemment dans le 16e arrondissement. Je pense � la porte d?Auteuil, � la place Possoz, par exemple. Les observations faites par les riverains ou les locataires de logements sociaux confirment que dans beaucoup de ces groupes d?appartements, il y a un grand nombre de logements qui sont non occup�s.

Alors, dans un souci de transparence, nous �mettons le v?u que la Ville de Paris nous pr�cise le nombre de logements vacants au 31 d�cembre 2019 dans les ensembles g�r�s par les bailleurs sociaux dans le 16e arrondissement. Que la Ville de Paris communique la dur�e de vacance de ces logements dans le 16e arrondissement toujours, mais pas seulement. Que la Ville de Paris indique le montant des pertes de loyers qui en r�sultent pour les bailleurs sociaux. Que la Ville de Paris pr�cise les attributaires de ces logements et qu?� l?avenir, les logements vacants pour lesquels l?attributaire n?aurait pas d�sign� de candidat dans le d�lai requis, que ces logements soient remis pour attribution aux mairies d?arrondissement". Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, V�ronique BALDINI.

Donc, fin du d�bat organis�.

Je vais donner la parole � l?Ex�cutif�: � Jacques BAUDRIER, � C�lia BLAUEL, � Ian BROSSAT et � Emmanuel GR�GOIRE.

Evidemment, j?invite l?Ex�cutif � �tre synth�tique si nous voulons - et je pense que tout le monde le veut - proc�der aux votes sur les dossiers de la 5e Commission avant de terminer la s�ance. Jacques BAUDRIER a la parole.

M. Jacques BAUDRIER, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Je remercie Mme MONTANDON d?�tre intervenue sur le projet de d�lib�ration DCPA 36. Son v?u n��24 va me permettre d?apporter des �l�ments compl�mentaires.

Madame MONTANDON, je vais vous demander de retirer votre v?u parce que vous nous demandez de mobiliser davantage de moyens budg�taires pour chaque op�ration. Or, il se trouve que le bilan que nous pr�sentons l� nous permet d?affirmer qu?avec ces d�lib�rations globales, nous avons r�ussi � r�duire le co�t unitaire des projets de grands �quipements publics que nous r�alisons. Nous nous sommes engag�s, dans la mandature pr�c�dente, dans une d�marche pour construire des projets plus frugaux, plus �conomes en co�t de construction, avec plus de mat�riaux biosourc�s, le moins possible de b�ton, une architecture moins d�monstrative, et nous y sommes arriv�s.

Ces objectifs environnementaux sont all�s de pair avec les objectifs financiers et de baisse de l?impact carbone puisque, pour tous les �quipements standards - comme les �coles, les cr�ches, les conservatoires de musique, les centres sportifs, les gymnases, les piscines - nous avons r�ussi � baisser le niveau de co�t unitaire jusqu?� 30�%. Tout en ayant un budget global d?investissement pour les �quipements publics en croissance, nous avons fait beaucoup plus d?�quipements pour des co�ts unitaires plus faibles et pour des projets plus vertueux.

Les chiffres que vous avez propos�s ne sont pas tout � fait exacts. Mais il y a effectivement, par rapport aux co�ts de base de l?ensemble de ces 37 projets de d�lib�ration globaux, une augmentation � terminaison, puisque l?on est pass� de 482 millions d?euros de co�ts lors du lancement des op�rations, � 542 millions d?euros, donc 60 millions d?euros de plus, soit 13�% de plus. Et non pas 20�% comme vous l?annoncez.

Il faut savoir que, par le pass�, avec les avenants successifs, nous �tions bien souvent � plus de 30�% d?augmentation entre les deux. Donc on a plut�t r�duit ce diff�rentiel. Ce diff�rentiel est uniquement concentr� sur quelques projets patrimoniaux de grandes op�rations tr�s complexes, souvent des b�timents culturels, dus � des d�couvertes de pathologies et de pr�sence de plomb ou d?amiante qui n?avaient pas pu �tre test�s lors des �tudes exploratoires puisque les �quipements �taient en fonctionnement et occup�s. C?est comme les fondations du mus�e de la Lib�ration ou la charpente du mus�e Carnavalet. Donc, voil�, c?est plut�t nettement moins de d�passements et des d�passements difficilement �vitables.

Il faut savoir �galement que nous avons maximis� la recherche de recettes et de financements compl�mentaires comme le m�c�nat, en particulier pour ces op�rations patrimoniales, avec 13 millions d?euros de recettes.

Il y a un suivi r�gulier de ces op�rations et un bilan est fait chaque ann�e. Ne vous en faites pas, en termes d?efficience financi�re, nous optimisons toujours les co�ts de construction et recherchons des recettes nouvelles, que ce soit aupr�s de l?Etat, dans le cadre du plan de relance, ou dans des financements de droit commun aupr�s de l?agence de l?eau Seine-Normandie, de la M�tropole du Grand Paris ou de la R�gion.

Donc, je vous propose, au vu de ces �l�ments, Madame MONTANDON, de retirer votre v?u. Sinon, nous �mettrons un avis d�favorable.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci pour votre esprit de synth�se.

J?avais oubli�, dans les r�ponses de l?Ex�cutif, H�l�ne BIDARD.

Je lui laisse la parole avec plaisir.

Mme H�l�ne BIDARD, adjointe. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

J?interviens en r�ponse aux v?ux nos�36, 37 et 38, ainsi que sur quelques consid�rants du v?u n��44, mais auxquels vous r�pondrez demain, cher Patrick BLOCHE, pour pr�senter le v?u n��38 bis.

D?abord, sur la question du C.I.D.J., je veux vous rappeler qu?il ne s?agit pas d?une structure municipale. Et donc, je vais commencer par r�tablir quelques faits. Le C.I.D.J. est sous la tutelle de l?Etat, avec une responsabilit� de la R�gion Ile-de-France en tant que collectivit� cheffe de file en mati�re de politique jeunesse. D?autant que le C.I.D.J. accueille physiquement autant de jeunes Parisiens et Parisiennes que de jeunes Franciliens. Deuxi�mement, les locaux appartiennent � la Ville en vertu d?un accord pass� avec l?Etat, en contrepartie d?y h�berger gracieusement le C.I.D.J. jusqu?en 2008. Force est de constater, donc, que nous avons respect� les termes de cet accord et que nous sommes m�me all�s bien au-del�. D?une certaine fa�on, chers coll�gues, cela fait 12 ans que la Ville de Paris aide l?Etat dans l?h�bergement d?une structure qui n?est pas municipale. Puis, en d�cembre 2018, notre assembl�e a vot� d�mocratiquement pour un projet pr�voyant le r�am�nagement du site tour Eiffel.

Vous ne l?avez pas dit, Madame LECOUTURIER, � l?oral, et je vous en sais gr�. N�anmoins, � l?�crit, dans votre v?u, dans le v?u du groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes, vous mentionnez, et je dois r�tablir les faits, qu?aucune proposition d�cente n?a �t� faite par la Ville de Paris au C.I.D.J. ces deux derni�res ann�es. Ceci est absolument faux puisqu?une dizaine de propositions ont �t� formul�es par la Direction de l?Urbanisme. En revanche, ce qui est vrai, c?est qu?aucune proposition n?a �t� faite par l?Etat, ni par la R�gion, dont je vous rappelle leur responsabilit� de tutelle et de cheffe de file sur ce dossier. D?ailleurs, la R�gion s?est malheureusement totalement d�sint�ress�e du C.I.D.J. tout court.

J?en veux pour preuve les financements r�gionaux du C.I.D.J.�: 300.000 euros annuels avant 2015, 0 euro entre 2015 et 2018�; puis, timidement, un retour de 150.000 euros annuels depuis seulement 2019. J?ai fait le calcul, chers coll�gues. Plus d?un million d?euros de manque � gagner pour le C.I.D.J. depuis 2015, c?est-�-dire de quoi participer largement au financement d?un futur loyer aux c�t�s de l?Etat et de la Ville. La Ville qui, elle, s?est engag�e � condition que l?ensemble des partenaires s?inscrivent dans cette d�marche.

Ce sont les faits, chers coll�gues. Partant de ces faits �tablis, on peut ensuite discuter. Pour r�pondre aux inqui�tudes des �lus du 15e arrondissement, nous les entendons parfaitement et nous travaillons au maintien d?une offre jeunesse de qualit� dans le 15e arrondissement. Tout cela �tant rappel�, nous partageons, je pense, le m�me objectif final�: celui de pr�server le C.I.D.J., ses emplois, ses missions particuli�rement importantes pour les jeunes dans cette p�riode.

C?est pourquoi je vous propose de retirer vos v?ux au profit du v?u de l?Ex�cutif, qui s?engage premi�rement � ce que la Ville de Paris participe � toutes les r�unions avec les partenaires du C.I.D.J. concernant l?avenir du centre. Et que nous poursuivions les recherches de nouveaux locaux qui seront pr�sent�s lors de ces r�unions. Objectif que nous avons, d?ailleurs, toujours poursuivi et que nous poursuivons. Deuxi�mement, que l?Etat et la R�gion Ile-de-France prennent �galement leur part de responsabilit�, � l?instar de la Ville de Paris, dans la recherche et le financement de nouveaux locaux pour le C.I.D.J. afin de pr�server l?ensemble de ses missions et de ses emplois. En cela, nous partageons les attendus du v?u du Groupe Communiste et Citoyen. Je remercie aussi Florian SITBON de son intervention.

Troisi�mement, qu?un d�lai de d�m�nagement soit accord� au C.I.D.J. afin de tenir compte de la situation sanitaire que nous traversons. Ce d�lai sera d?ailleurs proportionnel aux semaines de confinement depuis l?annonce du 30 octobre 2020. Quatri�mement, que la Ville de Paris initie, avec le C.I.D.J. et ses partenaires, une r�flexion sur le projet et la gouvernance du C.I.D.J. afin de cr�er davantage de synergies, de partenariats, de coop�rations avec les associations parisiennes �tudiantes et de jeunesse, ainsi qu?avec les dispositifs municipaux d�velopp�s en faveur des jeunes Parisiens. Et enfin, cinqui�mement que l?un des axes forts du projet travaill� avec le C.I.D.J. et ses partenaires porte sur les liens � tisser entre orientation professionnelle, m�tiers de la transition �cologique et l?engagement des jeunes pour le climat. Objectif que nous partageons avec le Groupe "G�n�ration.s" dans son v?u qui sera pr�sent� demain.

Vous l?aurez compris, je vous demande donc de retirer les v?ux nos�36, 37 et 38 au profit du v?u n��38 bis.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, H�l�ne BIDARD.

Il est 9 heures moins 10. J?ai encore 3 membres de l?Ex�cutif qui doivent intervenir�: C�lia BLAUEL, Ian BROSSAT et Emmanuel GR�GOIRE. Je vous proposerai raisonnablement que l?on l�ve la s�ance apr�s l?intervention des 3 adjoints que je viens de nommer, et nous la reprendrons. Donc, apr�s la restitution de la concertation citoyenne sur le P.L.U., nous proc�derons aux votes sur la 5e Commission. Parce que, sinon, cela nous am�ne facilement � 21 heures 45, 22 heures, ce qui ne me para�t pas raisonnable pour la premi�re journ�e de s�ance de Conseil de Paris. Je donne la parole � C�lia BLAUEL.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci, mes chers coll�gues, pour toutes vos interventions sur cette M.I.E. Seine. Je me r�jouis, moi aussi, de cette cr�ation qui est finalement une �tape logique, suppl�mentaire, dans l?engagement de notre Municipalit� pour le fleuve. Car, oui, cet engagement existe depuis de nombreuses ann�es. Je trouve cela dommage, Monsieur CANAL, d?annoncer des travaux apais�s, transparents, ouverts, et dans le m�me temps, essayer de lancer une vaine pol�mique en ce sens. Quoi qu?il arrive, effectivement, les sujets, les enjeux sont nombreux, et la M.I.E. aura toute sa libert�, comme vous l?avez dit, pour d�finir son programme de travail. Mais on peut d?ores et d�j� dire que certains sujets se dessinent assez logiquement.

C?est le sujet de cet urbanisme qui redonne toute sa place au fleuve plut�t que de lui tourner le dos, qui redonne surtout toute leur place aux Parisiens sur les berges. Je crois que le succ�s du parc Rives-de-Seine est la meilleure illustration de mon propos. La M.I.E. pourra �tre le lieu de partage d?un certain nombre de r�flexions, notamment celles men�es au sein de "L?Atelier Seine" sur l?avenir des berges. Je ne saurai que vous conseiller la lecture du "livre blanc" de la Seine en amont des r�unions de cette M.I.E. V�g�talisation, d�veloppement du fret fluvial, d�veloppement des activit�s de loisirs, tourisme, mais aussi mixit� des usages, maintien des activit�s industrielles, sont autant d?enjeux qui pourront y �tre abord�s. Un certain nombre m�me - j?ai envie de dire - devra y �tre abord�, tant le contexte sanitaire pose de nombreuses questions pour l?avenir d?un certain nombre de professionnels, qu?il sera, en sus du travail que je peux mener en tant qu?adjointe, n�cessaire d?auditionner.

Les sujets qui se dessinent aussi sont bien �videmment ceux de la transition �cologique. Vous l?avez dit en partie. Aujourd?hui, la Seine nous offre une opportunit� essentielle pour d�velopper de nouvelles mobilit�s propres, avec une transition �nerg�tique qui s?acc�l�re, mais aussi avec le basculement progressif de la route vers le fleuve. C?est aussi, �videmment, vous l?avez dit, celui de l?engagement de la Ville pour la reconqu�te de la qualit� de l?eau, avec cet objectif tant attendu de la cr�ation de baignades p�rennes apr�s les Jeux Olympiques et Paralympiques.

Je souhaiterais tout de m�me vous repr�ciser que vous avez vot� au dernier Conseil de Paris un important projet de travaux, en l?esp�ce le d�versoir d?Austerlitz, dont les travaux ont d�marr�. C�t� Ville, les engagements qui ont �t� pris sont en cours de r�alisation. Ce n?est pas le cas, effectivement, chez un certain nombre de nos partenaires. Je pense au S.I.A.A.P. - au syndicat d?assainissement - o� notamment des personnes de votre groupe repr�sentant votre groupe au sein de cette institution, n?ont pas montr� le m�me enthousiasme que vous � la r�alisation de ces travaux. Je compte donc sur votre d�termination et votre enthousiasme pour leur communiquer cela et pour que les d�cisions � prendre dans les mois qui viennent au sein du conseil d?administration puissent �tre prises.

Mais, bien au-del� de la baignade, c?est aussi cet engagement de la Ville pour notre eau et la biodiversit� de ce fleuve, consid�r� non pas en tant que ressource, mais comme un �l�ment essentiel au vivant, qui subit encore de trop nombreuses pressions et pollutions. Je ne doute pas que le sujet de la personnalit� juridique de la Seine occupera aussi les d�bats de cette commission.

Mes chers coll�gues, vos interventions laissent pr�sager des d�bats passionnants, qui, je l?esp�re, nous am�neront vraiment � d�passer un certain nombre de d�bats caricaturaux pour nous plonger, sans mauvais jeu de mots, dans les richesses et la complexit� de notre fleuve, de sa source jusqu?� son embouchure, et bien �videmment, avec toutes les personnes qui en font leur vie et leur quotidien. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, C�lia BLAUEL. Je donne la parole � Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

En essayant d?�tre synth�tique sur les projets de d�lib�ration logement. Plusieurs projets de d�lib�ration logement. Certains ont fait l?objet d?interventions tout � l?heure, dans cette p�riode de crise sociale o� nous avons plus que jamais besoin de logements abordables.

Permettez-moi de revenir en un mot sur le projet de d�lib�ration DLH 84, dont le maire du 18e arrondissement, �ric LEJOINDRE, a parl� tout � l?heure. Il s?agit d?un projet de d�lib�ration qui nous permet de racheter, de pr�empter le "Lavoir Moderne Parisien" dans le 18e arrondissement, � la Goutte-d?Or, rue L�on, de le racheter, et ainsi de le sauver, et dans le m�me temps, de faire un certain nombre de logements sociaux � destination d?�tudiants, dans cette Goutte-d?Or que nous affectionnons tant.

Autre sujet. Plusieurs v?ux ont �t� d�pos�s. Deux, en r�alit�. Un premier, qui est port� par Fran�ois VAUGLIN et Nicolas BONNET-OULALDJ, le v?u n��26, qui nous interpelle sur deux adresses, qui sont des h�tels, dont vous nous demandez qu?ils puissent �tre rachet�s afin d?y faire du logement social. Avis favorable sur ce v?u. Et puis, le v?u n��27, qui a �t� d�pos� par le maire et les �lus du 16e arrondissement, pr�sent� tout � l?heure par Mme BALDINI. Il nous demande combien il y a de logements sociaux vacants aux deux adresses, qui sont Possoz et porte d?Auteuil. En tout, il y a 221 logements. Sur ceux-ci, il y en a un qui est vacant. Donc, on ne peut pas dire que l?on a une vacance particuli�rement massive sur ces deux sites.

Voil� ce que j?avais � vous dire de mani�re synth�tique et quasi exp�ditive.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Pour �tre synth�tique, vous avez �t� synth�tique, Monsieur le Maire. Je vous remercie.

La parole est au premier adjoint, � Emmanuel GR�GOIRE.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Je ne saurais me priver du plaisir. Tr�s bien. Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Une d�sinscription sur une dizaine de projets de d�lib�ration que je rapporte, plus deux v?ux. Il me sera donc difficile, dans notre exercice tr�s particulier d?aujourd?hui, d?y r�pondre de fa�on aussi d�taill�e que d?habitude. Mais enfin, plein de la conviction attrist�e que je ne vais pas r�ussir � convaincre les gens qui se sont exprim�s contre de changer d?avis, je vais essayer d?aller � l?essentiel pour, d?abord, corriger un certain nombre de contrev�rit�s ou peut-�tre d?impr�cisions qui seront de nature � �clairer nos d�bats.

D?abord, sur le trait� de concession d?am�nagement, le projet de d�lib�ration DU 64, Madame MONTANDON, vous vous �tes inscrite. Vous avez vous-m�me �voqu� non seulement votre regret qu?il n?y ait pas plus de d�tails sur les perspectives d?�volution de la Z.A.C. "Bercy-Charenton", mais vous avez vous-m�me reconnu qu?il n?appartient pas aux am�nageurs et ce d'un point de vue d�mocratique, �videmment bien normal, de faire � la place de nous-m�mes, � la place des �lus et apr�s le travail de concertation avec les habitants, un travail d?anticipation sur les �volutions que nous avons nous-m�mes, et moi en particulier, annonc�es pendant la campagne �lectorale. Donc, je vous propose d?adopter ce projet de d�lib�ration par ailleurs.

Deuxi�me projet de d�lib�ration, le DU 85�: un tr�s beau projet immobilier mixte halte Belliard dans le 18e arrondissement. Il s?agit du grand programme de restructuration des garages � bus de la R.A.T.P., dans lequel, � l?occasion de l?�lectrification et de la transformation des bus en bus �lectriques, il faut r�organiser et �quiper ces garages. Nous profitons de l?occasion, en concertation avec la R.A.T.P., pour porter des projets d?am�nagements urbains dans des zones qui en ont bien besoin, notamment dans des zones o�, s?il n?y a pas de projet urbain au-dessus, nous avons des garages � ciel ouvert, ce qui est, du point de vue de l?int�r�t pour les habitants, extr�mement limit�. Et donc, ce projet a �t�, de fa�on tr�s exigeante, discut� avec la R.A.T.P. La R.A.T.P. a accept� de faire �voluer le projet. D?ailleurs, le groupe Ecologiste de Paris propose quatre amendements sur ce projet de d�lib�ration - sur lesquels j?�mettrai un avis favorable - qui permettront, dans le dialogue avec la R.A.T.P., d?am�liorer encore ce projet.

Je passerai sur le projet de d�lib�ration DU 96, sur Saint-Vincent-de-Paul. Je vois qu?il y a des gens qui ont du mal � dig�rer les campagnes �lectorales. Il faut essayer de savoir passer � autre chose. C?est un beau projet. Il a �t� engag� par ailleurs depuis des ann�es et des ann�es. Vous comprenez bien que l?on ne va pas les remettre tous � z�ro. Vous savez tr�s bien qu?il est en chantier. Et donc, je vous invite � voter ce beau projet de d�lib�ration.

Le DU 103. Il s?agit, l� aussi, d?un projet de d�lib�ration. Je comprends l?intervention du groupe Ecologiste de Paris, mais je vous dis ma d�ception. Ce projet de d�lib�ration est un tr�s beau projet, un projet d?am�nagement en urbanisme transitoire de l?une des zones les plus hostiles de Paris, qui aujourd?hui est compos�e de friches industrielles et � proximit� du p�riph�rique. Avant d?engager de fa�on plus d�taill�e le projet d?am�nagement du bout de la Z.A.C. "Paris-Rive Gauche", notamment de ce quartier Bruneseau, l?objectif de ce projet de d�lib�ration est simplement de faire des autorisations de d�p�ts d?autorisation d?urbanisme pour permettre l?am�nagement transitoire et l?occupation par des collectifs d?associations pour essayer que les riverains, que les habitants, et d?ailleurs, au-del� du 13e arrondissement, puissent red�couvrir ce site, et pour beaucoup d?entre eux le d�couvrir. Et donc, je peux comprendre vos r�serves sur le projet Bruneseau. Mais enfin, ne prenons pas en otage l?urbanisme transitoire sur cet argument. Vous aurez d?autres occasions pour vous exprimer sur ce sujet. Donc, je vous invite � voter ce projet qui mettra � disposition cet espace pour un urbanisme transitoire, dont j?avais compris que nous �tions tous des soutiens et des promoteurs.

Le SG 35 est �videmment un projet de d�lib�ration tr�s important. Il a suscit� beaucoup d?inscriptions de la part de tr�s nombreux intervenants. L� aussi, je comprends que l?on ait des divergences. Mais enfin, nous avoir fait le proc�s pendant tant d?ann�es de ne pas assez nous occuper de ce site exceptionnel, qui m�rite effectivement toute notre attention, et au moment o� nous faisons un investissement public massif pour en assurer la requalification - dont j?ai entendu dans beaucoup d?interventions que l?on partageait les lignes directrices et la philosophie, mais que l?on avait des nuances sur le calendrier et la mise en ?uvre, et peut-�tre, excusez-moi de vous le dire, une sensibilit� que je trouve un peu excessive aux mobilisations micro-locales de gens qui trouvent que le changement, c?est toujours mal parce que c?est du danger, et donc, cela suscite de la peur - on ne va pas m?expliquer qu?il faut laisser le projet en l?�tat. C?est un tr�s beau projet. Il n?est d?ailleurs pas abouti puisque l?objet de ce projet de d�lib�ration est d?engager la proc�dure de P.P.V.E. Vous savez, cette proc�dure tr�s particuli�re de consultation en urbanisme qui est permise par la loi olympique.

Et donc, le projet continuera � �voluer, notamment au gr� des processus de concertation, et donc, s?il y a une adh�sion � la philosophie g�n�rale. Par ailleurs, la concertation, vous le savez, est tr�s nourrie. L?objet de ce projet de d�lib�ration est de la compl�ter. Et donc, essayons de soutenir ce projet, qui est �videmment essentiel, y compris dans la perspective de ne pas prendre de retard, qu?il soit pr�t sur une partie importante de ce qui le concerne � l?occasion des Jeux Olympiques 2024 et que, d�s que les Jeux Olympiques seront finis, nous puissions engager la phase suivante. Il s?agit d?un projet absolument magnifique. Il n?est pas encore abouti ni parfait. Les trois mairies d?arrondissement concern�es, et concern�es effectivement tout particuli�rement sur ce projet, seront, comme elles l?ont �t�, tr�s �troitement associ�es � la suite de nos travaux.

Et puis, je le dis, Madame SIMONNET, parce que ce que vous dites est tellement faux que vous devriez avoir honte de le formuler�: nous mettons 100 millions d?euros sur le projet de la Tour Eiffel. Sur le projet de la porte de la Chapelle, nous allons mettre 400 millions d?euros. Alors, arr�tez de dire des contrev�rit�s. Les investissements massifs en mati�re d?urbanisme sont dans les quartiers populaires, dans les quartiers o� habitent les gens. Cela ne nous emp�che pas de devoir honorer notre responsabilit� vis-�-vis des sites patrimoniaux parisiens. Nous le faisons et nous le ferons encore demain.

Le projet de d�lib�ration DU 13�: il s?agit du protocole foncier avec la ville de Saint-Germain-en-Laye. C?est un sujet compliqu�, mais en m�me temps extr�mement positif. Paris a utilis� ses terrains pour faire l?�pandage de ses eaux us�es pendant des dizaines d?ann�es. Ensuite, on a fait un peu de progr�s. On a arr�t� de d�verser nos ordures et nos eaux us�es dans le territoire des voisins. Simplement, ces sites ont �t� laiss�s dans une sorte de jach�re inexploit�e, tr�s profond�ment et tr�s gravement pollu�e. D?ailleurs, en 2018, nous avions d�j� pass� un protocole de cession avec la ville d?Ach�res sur le m�me type de terrain, sur lequel les communes ont des strat�gies de reconqu�te urbaine. La Ville de Paris, sur ses strat�gies de cession fonci�re, que ce soit sur du b�ti ou sur du terrain, a toujours la m�me philosophie�: � la fois - vous le comprenez parce que c?est notre r�le - de valoriser �conomiquement ses actifs qui viennent concourir aux recettes d?investissement qui financent de nouveaux investissements plus utiles�; et deuxi�me chose, d?associer syst�matiquement les collectivit�s territoriales � la r�flexion et � la reprise en main de destin des territoires qui les concernent.

Le projet de Saint-Germain-en-Laye, c?est un peu plus de 140 hectares. Sur ceux-ci, imm�diatement apr�s la cession, le maire de Saint-Germain-en-Laye a annonc� le reboisement de 50 hectares pour refaire une continuit� d?espaces bois�s, puisqu?il existe d?autres espaces bois�s sur des parcelles attenantes. Il y a un travail immense en mati�re d?investissement public qui sera port� par la commune de Saint-Germain-en-Laye pour d�polluer les sols que les Parisiens ont pollu�s pendant des d�cennies. Et donc, cela co�te de l?argent. Et donc, parmi les mod�les que la ville de Saint-Germain-en-Laye envisage, qui n?est d?ailleurs pas certain, mais qui est l?une des options, et de fa�on tr�s transparente, c?est inscrit dans le projet de d�lib�ration.

Monsieur le Pr�sident MEUNIER, je vous le dis�: je ne sais pas si c?est dans la queue qu?il y a le venin ou si c?est par la t�te que pourrit le poisson, mais c?est inscrit sur la premi�re page du projet de d�lib�ration. Vous prenez l?expos� des motifs du projet de d�lib�ration. Cela figure juste en dessous du milieu de la premi�re page de l?expos� des motifs. Il est dit qu?il est envisag� d?exploiter le sable pour permettre � la commune de Saint-Germain-en-Laye de financer la d�pollution et de financer la reconqu�te urbaine de cet espace. La ville de Saint-Germain-en-Laye a une position tr�s simple�: si je ne fais pas de l?exploitation de sable, je ne pourrai pas financer l?excavation des terres pollu�es et il n?y aura pas de reconqu�te urbaine, et il y aura toujours des terres pollu�es.

Et, par ailleurs, excusez-moi de d�noncer, l� aussi, l?illogisme de votre r�flexion. Evidemment qu?une carri�re de sable est moins exemplaire sur le plan environnemental que rien du tout. Mais croyons-nous que le sable qui sera utilis� sur la carri�re de Saint-Germain-en-Laye viendra se rajouter au sable et stimuler de la construction suppl�mentaire�? Pas du tout. Ce sera du sable de substitution. Le sable qui viendra de Saint-Germain-en-Laye, je pr�f�re qu?il vienne d?une carri�re francilienne plut�t que d?une carri�re situ�e � des centaines de kilom�tres, et amen� par voie fluviale et par camion. Et donc, je suis d�sol� de le dire, votre raisonnement ne tient que si l?on ne fait rien. Et comme on ne va pas rien faire, nous avons besoin de sable. Et dans certaines circonstances, l?exploiter � Saint-Germain-en-Laye permet, premi�rement, de financer la reforestation des 50 hectares, et deuxi�mement, d?engager une strat�gie de reconqu�te urbaine sur les un peu moins de 100 hectares restants. Nous avons construit cela, d?abord avec la ville d?Ach�res, aujourd?hui avec la ville de Saint-Germain-en-Laye. J?esp�re vraiment que ce protocole foncier rencontrera l?assentiment de notre Assembl�e.

Et il y avait deux v?ux �galement�: pour dire qu?ils sont tr�s bons et que j?�mets un avis tr�s favorable.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le premier adjoint.

Je vous propose d?avoir le mot de la fin.

Donc, de ce fait, demain matin, nous nous retrouverons � 9 heures pour la restitution de la conf�rence citoyenne sur le P.L.U. et nous embrayerons aussit�t apr�s avec les votes sur les dossiers, projets de d�lib�ration, amendements et v?ux de la 5e Commission.

A 21 heures 07, je vous souhaite une bonne soir�e.

Merci. Suspension et reprise de la s�ance.

(La s�ance, suspendue le mardi 17 novembre 2020 � vingt-et-une heures dix minutes, est reprise le mercredi 18 novembre 2020 � neuf heures cinq minutes, sous la pr�sidence de Mme la Maire de Paris).

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, je vous demande de prendre place. Nous allons d�buter notre s�ance. Souhaits de bienvenue.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Avant toute chose, je voudrais f�liciter chaleureusement Corine FAUGERON, nouvelle Conseill�re de Paris �lue dans le centre de Paris. Je crois que son groupe, ce matin, lui c�dera la pr�sidence. C?est ce que l?on m?a dit tout � l?heure. Non�? En tous les cas, elle est pr�sente, pas pr�sidente du groupe mais quand m�me Conseill�re de Paris et je tiens � la f�liciter.

Je crois qu?on peut l?applaudir. Merci.

Novembre 2020
Débat
Conseil municipal
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