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Projets de délibération adoptés en 1ère Commission par un vote d'ensemble de l'Assemblée.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons enfin au vote global des projets de d�lib�ration non individualis�s de la 1�re Commission.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

Il n?y a eu aucun probl�me technique alors que nous avions une multitude de votes, et je voudrais � cet instant pr�cis saluer celui sur lequel p�se une responsabilit� terrible, qui est dans un calme absolu mais qui est sous la plus forte pression qui soit dans cet h�micycle. Je vous salue, Monsieur, levez-vous, qu?on vous applaudisse.

Les projets de d�lib�ration adopt�s en 1�re Commission par un vote au scrutin public de l'Assembl�e sont les suivants�:

2020 DDCT 100 Fin de fonction d?un administrateur de la R�gie immobili�re de la Ville de Paris (RIVP) et d�signation de son rempla�ant.

2020 DDCT 101 Fin de fonction d?un administrateur de la Soci�t� d?exploitation de la Tour Eiffel (SETE) et d�signation de son rempla�ant.

2020 DFA 52 Garantie � 80% du service des int�r�ts et de l?amortissement d?un emprunt de 30.000.000 euros souscrit par la SEMAPA aupr�s du Cr�dit Agricole Ile de France.

2020 DFA 53 Garantie � 80% du service des int�r�ts et de l?amortissement d?un emprunt de 40.000.000 euros souscrit par la SEMAPA aupr�s de la Caisse d?Epargne Ile de France.

Mme Sandrine CHARNOZ, rapporteure.

2020 DAE 155 Subventions (1.283.925 euros), convention et avenant avec deux associations de la finance solidaire.

2020 DAE 170 Adh�sion 2021 (14.205 euros) de la Ville de Paris � Alliance Ville Emploi.

2020 DASES 146 Subventions (325.000 euros) � quatre associations pour leurs actions d?accompagnement socioprofessionnel de jeunes en difficult� et en situation de d�crochage. 3 conventions.

Mme Afaf GABELOTAUD rapporteure.

2020 DDCT 67 Prise en charge par la Ville des frais d'accueil des victimes et proches des victimes du 13 novembre 2015 invit�s aux c�r�monies de comm�morations du 13 novembre 2020.

M. Emmanuel GR�GOIRE, rapporteur.

2020 DAJ 13 Approbation du contrat de cession de la marque Le Manoir de Paris au profit de la soci�t� Le Manoir H.

2020 DAJ 14 Avenant n��1 � la convention pluriannuelle pour l'organisation de consultations gratuites d'avocats en mairies d'arrondissement avec l?Ordre des Avocats au Barreau de Paris et la Caisse des R�glements.

2020 DILT 6 - DFA D�cision modificative n��1 du budget annexe des transports automobiles municipaux pour l?exercice 2020.

2020 DRH 37 Versement d?une subvention de fonctionnement 2020 � l?association Paris et Compagnie (19e).

2020 DRH 54 Fixation de la nature des �preuves du concours d'agent technique de la petite enfance, grade d'agent technique de la petite enfance principal de 2�me classe.

2020 DRH 57 Fixation de la nature des �preuves des concours d?acc�s au corps des techniciens sup�rieurs d?administrations parisiennes sp�cialit� g�nie climatique.

2020 DRH 58 Fixation de la nature des �preuves des concours d'acc�s au corps des agents de ma�trise sp�cialit� travaux publics.

2020 DRH 59 Fixation de la nature des �preuves des concours d'acc�s au corps des agents de ma�trise sp�cialit� am�nagement paysager.

2020 DRH 60 Fixation de la nature des �preuves des concours d'acc�s au corps des agents de ma�trise sp�cialit� sylviculture.

2020 DRH 61 Fixation de la nature des �preuves des concours d'acc�s au corps des agents de ma�trise sp�cialit� �quipements sportifs.

2020 DRH 62 Fixation de la nature des �preuves des concours d'acc�s au corps des conseillers des activit�s physiques et sportives et de l?animation sp�cialit� activit�s physiques et sportives.

2020 DRH 63 Fixation de la nature des �preuves des concours d'acc�s au corps des conseillers des activit�s physiques et sportives et de l?animation sp�cialit� gestion des �quipements sportifs.

2020 DRH 48 Convention de mise � disposition temporaire contre remboursement d?un agent de la Ville de Paris aupr�s d?un EPHAD priv�.

2020 DRH 64 Convention entre la Ville de Paris et le centre interd�partemental de gestion de la petite couronne relative � la mise � disposition occasionnelle de salles d?�crit pour l?ann�e 2021.

2020 DRH 65 Fixation de la nature des �preuves des concours d'acc�s au corps des techniciens sup�rieurs dans la sp�cialit� d�placement.

2020 DRH 66 Convention avec l'Ecole des Ponts Paris Tech pour la formation des ing�nieurs cadres sup�rieurs des administrations parisiennes.

M. Antoine GUILLOU, rapporteur.

2020 DAE 116 Soutien financier � la Fondation Voir et Entendre.

Mme P�n�lope KOMIT�S, rapporteure.

2020 DEVE 54 Subventions (40.000 euros) � deux associations (COAL et R�seau Consignes et R�emploi Ile de France), ?uvrant dans le domaine de l'�conomie circulaire.

M. Florentin LETISSIER, rapporteur.

2020 DAE 218 Nouveaux tarifs pour les prestations d?accompagnement des Ateliers de Paris.

2020 DAE 219 Augmentation des dotations pour les "Prix du perfectionnement" en lien avec la crise sanitaire du Covid- 19 (14.400 euros).

2020 DAE 252 March�s couverts du lot n��2 - Modification de p�rim�tre march� Passy (16e) suite travaux - Avenant n��4.

2020 DAE 166 Subvention (42.000 euros) � quatorze associations dans le domaine du design, la mode et les m�tiers d'art.

2020 DAE 254 Subvention (8.300 euros) � l?association des commer�ants et artisans de la rue de la Jonqui�re et des rues adjacentes pour des animations de quartier au titre de l?ann�e 2020 (17e).

2020 DAE 260 Subvention d?investissement (20.000 euros) et convention avec le Gredin (11e) pour la plateforme Click and Collect des disquaires.

2020 DAE 261 Subvention de fonctionnement (8.000 euros) � l?association Club Action des Labels Ind�pendants Fran�ais (10e) pour le Guide "Le Paris des disquaires".

2020 DAE 267 Subvention (30.000 euros) � l?association Fontaine O Livres.

2020 DAE 268 Subvention (6.000 euros) � l?association Comit� Quartier Latin.

2020 DAE 270 Subvention (25.000 euros) et convention avec La Coop�rative des Id�es.

2020 DAE 282 Indemnisation amiable d?une entreprise en raison des pr�judices subis du fait des travaux d?extension du tramway T3 (8.000 euros).

Mme Olivia POLSKI, rapporteure.

2020 DFA 55 D�cision modificative n��1.

2020 DEVE 65 Voiries vertes du cimeti�re de Pantin - Convention financi�re avec l'Agence de l'Eau Seine Normandie.

2020 DFA 37 Mise en oeuvre des �volutions l�gislatives concernant la taxe de s�jour � compter du 1er janvier 2021.

2020 DFA 38 Allongement de la dur�e d?un an pour un emprunt souscrit aupr�s d?un pool bancaire par la Fondation de la Maison de Tunisie. Maintien de la garantie de la Ville de Paris � 50%.

2020 DFA 43 Admission en non-valeurs et remises gracieuses d?anciennes cr�ances.

M. Paul SIMONDON, rapporteur.

En outre, l'Assembl�e a pris connaissance des communications suivantes�:

2020 DAE 313 Communication de la Maire sur le lancement d?un plan de soutien "Paris Boost Emploi" en faveur de l?emploi des Parisiennes et des Parisiens.

Mme Afaf GABELOTAUD rapporteure.

2020 DFA 44 Communication sur l?activit� et la situation financi�re du Cr�dit Municipal de Paris.

M. Paul SIMONDON, rapporteur. Compte rendu de la 2e Commission.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous propose maintenant, comme vous en avez donn� votre accord, que nous �tudiions les dossiers de la 2e Commission. J?invite �videmment les oratrices et orateurs inscrits ainsi que les membres de l?Ex�cutif � faire preuve de concision.

Conform�ment au R�glement int�rieur du Conseil de Paris, je donne la parole � la pr�sidente de la 2e Commission. Je voudrais qu?elle puisse s?exprimer dans le plus grand silence.

Je donne la parole � Rapha�lle PRIMET.

Mme�Rapha�lle PRIMET. - Oui, bonsoir, est-ce que vous m?entendez�?

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - On vous entend, Madame la Pr�sidente.

Mme�Rapha�lle PRIMET. - Je regrette que ce d�bat ait lieu si tard, mais je vais vous dire les choses, notre 2e Commission a dur� pr�s de 2 heures en "visio", comme quoi Internet d�lie les langues. Il faut dire que nous avions un ordre du jour consid�rable.

M. BAUDRIER ne nous a pas snob�s dans son marathon, il �tait l� avec Mme GUERCI, responsable du secteur culture au sein de la DCPA, pour nous pr�senter le bilan des projets de d�lib�ration globaux adopt�s depuis 2015 et les diff�rents projets concernant la culture.

Je ne reviens pas sur les qualit�s novatrices, sobres et �cologiques que tout le monde a soulign�es. Beaucoup de tr�s beaux projets, certains d�j� sortis, d?autres comme la m�diath�que Jean-Quarr� et la Maison des r�fugi�s, ou bien encore la fin des travaux du Th��tre de la Ville sont attendus avec impatience. Nous avions 62 projets de d�lib�ration � l?ordre du jour, dont de nombreuses subventions d?aide et de soutien aux acteurs culturels dans le cadre du plan de 15 millions que nous avions adopt� au mois de mai.

Le projet de d�lib�ration DAC 37 apporte 5.861.500 euros de subventions � 56 structures, notamment dans les domaines du spectacle vivant, de la musique, des arts visuels. Je ne peux tous les nommer, mais on y retrouve le Centquatre, le Th��tre de la Ville, la Halle Saint-Pierre, le Petit Bain, le Regard du Cygne, le Th��tre de la Marionnette, le Mus�e en Herbe, beaucoup d?�tablissements importants.

Huit autres projets de d�lib�ration compl�tent l?aide de la Ville en apportant 140.000 euros d?exon�rations de redevance pour l?ann�e 2020 � diff�rents acteurs. A noter �galement un compl�ment de subventions de 2,5 millions portant � 10 millions l?aide aux �tablissements de "Paris Mus�es" qui, comme vous le savez, ont �t� fortement touch�s par la crise sanitaire.

M. MARTIAL a pr�sent� le projet de d�lib�ration SG 33, subventions de 39.000 euros � diverses associations pour l?organisation d?�v�nements mettant � avant et promouvant les cultures de l?Outre-mer en 2020.

En ce qui concerne la m�moire, Mme PATRICE nous a pr�sent� 7 projets de d�lib�ration pour diff�rentes plaques comm�moratives, notamment celle en hommage � Adrienne Monnier.

Mme TA�EB nous a pr�sent� le projet de d�lib�ration apportant une aide au mus�e Montmartre, en grande difficult� depuis sa r�cente r�ouverture, et r�pondu aux 2 v?ux concernant les ?uvres d?art dans l?espace public.

Au total, 8 v?ux ont �t� d�pos�s, dont 2 concernant les librairies et bouquinistes, dont nous avons d�j� discut� avec Mme POLSKI.

Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente.

Il a �t� convenu en conf�rence de pr�sidents d?un d�bat organis� par la Commission sur l?ensemble des projets de d�lib�ration et des v?ux.

La parole est � la pr�sidente Nathalie MAQUOI.

Mme�Nathalie MAQUOI. - Merci, Monsieur le Maire, chers coll�gues.

La culture est frapp�e de plein fouet par la crise sanitaire, pas seulement financi�rement, mais aussi dans ses pratiques, dans ses mod�les. En effet, la culture est sociale, la culture est lien. Difficile d?imaginer, l�, tout � distance. Nous avons eu l?occasion d?interpeller sur ce sujet depuis le premier confinement, et mon groupe s?est int�ress� � cette culture de proximit�, celle qui mobilise en dentelle, projet par projet, sur le temps long, dans la finesse et la nuance - vu ce que j?ai entendu dans la 1�re Commission, parfois il en faut de la finesse, de la nuance.

Elle demeure plus que jamais n�cessaire dans cette p�riode, compte tenu de son r�le essentiel dans la construction du lien social au sein de nos quartiers, elle est salvatrice pour toutes et tous, les Parisiens qui ressentent l?isolement.

Les projets de d�lib�ration examin�s par cette Commission sont essentiellement li�s au soutien de notre collectivit� apporte � la culture de proximit�. Je pense ici aux nombreuses structures qui tentent de s?adapter au contexte sanitaire, en d�veloppant soit des choses � distance, soit celles qui interviennent au sein des �coles et des coll�ges et qui, ainsi, pendant le deuxi�me confinement, ont pu continuer � agir.

Permettez-moi de m?arr�ter sur le projet de d�lib�ration DAC 632 qui apporte des subventions � des associations intervenant dans les quartiers populaires. Je pense par exemple au tr�s beau projet soutenu qui se poursuit dans l?�cole des Amandiers, dans le 20e arrondissement, par l?association "La Fabrique de la Danse", au sein de l?�cole des Amandiers et du coll�ge Doisneau, o� tous les �l�ves dansent sur le temps scolaire. Lors du confinement de mars, le projet avait �t� adapt� � distance pour maintenir un lien tr�s pr�cieux avec les �l�ves qui �taient d?ailleurs tr�s sensibles. Pour certains, c?�tait aussi une forme de rupture de l?isolement.

Cette ann�e, pendant ce deuxi�me confinement, le projet se poursuit au sein des �tablissements scolaires apr�s concertation avec les �quipes p�dagogiques, et en janvier nous esp�rons que les conditions permettront que le projet soit enrichi par les �changes entre les �l�ves qui dansent et des chor�graphes qui sont incub�s � "La Fabrique de la Danse" sur leurs cr�ations.

Dans la m�me Commission, nous demandons le soutien renouvel� de notre Conseil avec le groupe Communiste et Citoyen et le groupe Ecologiste � l?action du collectif "Home cin�ma" dans le cin�ma "La Clef". Cela marque notre attachement � la diversit� culturelle, aux projets innovants qui s?inscrivent dans des mod�les issus de l?�conomie sociale et solidaire. Des pistes de pr�emption, de reprise du lieu par un bailleur doivent continuer � �tre �tudi�es pour permettre une garantie de l?affectation du site, et je suis certaine, Madame Carine ROLLAND, ch�re adjointe, que vous y aurez toujours un regard attentif. Merci.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente Nathalie MAQUOI.

Je donne maintenant la parole � B�atrice LECOUTURIER.

Nous vous voyons, nous vous entendons, Madame LECOUTURIER.

Mme�B�atrice LECOUTURIER. - Vous m?entendez, c?est formidable. Merci beaucoup, merci, Monsieur le Maire.

Mon intervention portera sur le v?u que nous pr�sentons, un v?u relatif � l?entretien des ?uvres d?art dans l?espace public. Paris a la chance d?�tre un v�ritable mus�e � ciel ouvert par la richesse de son patrimoine �videmment architectural, mais �galement par le nombre important d??uvres d?art qui occupent son espace public. Depuis le d�but de l?ann�e, malheureusement, 9.900 actes de destruction et de d�gradation ont �t� r�pertori�s sur ces ?uvres.

Je sais que c?est un sujet important pour Carine ROLLAND, qui est l?adjointe � la culture, et je la remercie pour son int�r�t. En septembre dernier, c?est le Bouquet de Jeff KOONS, qui est install� dans les jardins du Petit Palais, qui a fait l?actualit�. En effet, un passant � l??il avis�, et non pas les services d?entretien de la Ville de Paris, a d�couvert des fissures ou, en tout cas, quelque chose qui y ressemblait, sur la main qui porte ce bouquet de tulipes r�alis� par Jeff KOONS.

La Ville a mis pr�s de deux semaines, je dis bien deux semaines, avant de trouver un chariot �l�vateur pour examiner s?il s?agissait de fissures ou bien de fientes de pigeon. Il s?est av�r� que c?�taient des fientes de pigeon, mais deux semaines, Monsieur le Maire, ce n?est pas acceptable. C?est d?autant moins acceptable que, dans la convention sign�e entre la Ville de Paris et Jeff KOONS, 20�% des revenus issus de l?exploitation de l??uvre sont destin�s � sa maintenance par la Ville de Paris.

Aussi, le v?u que nous d�posons ce jour demande une pr�sentation pr�cise des moyens d?organisation de la propret� qui sont mis en ?uvre pour entretenir les ?uvres d?art dans l?espace public. Pouvez-vous nous dire si une �quipe est sp�cialement d�di�e � cet entretien et quelle est la fr�quence de ses tourn�es�? Enfin, nous demandons qu?une r�activit� bien plus rapide soit mise en place pour intervenir vite, le plus vite possible et r�parer les d�g�ts constat�s. Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, B�atrice LECOUTURIER, et je remercie les deux premi�res coll�gues qui sont intervenues, car vous faites beaucoup moins que le temps pr�vu.

J?en profite pour vous signaler qu?afin de lutter contre la mont�e de l?hypoglyc�mie, nous avons pr�vu de quoi grignoter, tout juste grignoter, et s?hydrater � la buvette. Je vous le dis pour information afin qu?il y ait un "turn-over" salutaire.

Je donne maintenant la parole au maire de Paris Centre, � Ariel WEIL.

Monsieur le Maire�?

M.�Ariel WEIL, maire de Paris Centre. - Merci, Monsieur le Maire.

Vous me laissez la parole juste apr�s avoir annonc� qu?on pouvait aller se restaurer � la buvette, je vois que les gens restent n�anmoins pour m?�couter, merci.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Vous �tes quand m�me le maire de Paris Centre.

M.�Ariel WEIL, maire de Paris Centre. - Voil�! On parle de culture ce soir, les lieux de culture sont aussi des lieux de solidarit�. Je voudrais ce soir le faire remarquer et les en f�liciter, � la Halte qui est d�sormais install�e dans la mairie du 1er, le Mus�e en Herbe, Madame la Pr�sidente, ch�re Rapha�lle PRIMET, vous l?avez �voqu� ce soir, le Mus�e en Herbe, vous l?avez cit� � l?instant, travaille avec les �quipes de l?Arm�e du Salut dans l?ancienne mairie du 1er.

Mais c?est d?une autre halte dont je voulais vous parler, situ�e non pas dans le 1er arrondissement mais dans le 3e arrondissement. Il s'agit bien s�r de celle qui accueille des femmes et des familles d�munies install�e dans le Carreau du Temple, qui se voit attribuer par le projet de d�lib�ration DAC 38 une subvention. Je voudrais dire � quel point je me r�jouis que notre Assembl�e ait fait le choix de renouveler le soutien de la Ville � un lieu qui est aussi indispensable � Paris Centre et � vrai dire � tout Paris.

Je voudrais saluer publiquement, ce soir, la formidable solidarit� dont l?�quipe du Carreau du Temple et notamment sa directrice Sandrina MARTINS ont fait preuve en permettant, d?abord lors du premier confinement, de restituer un lieu de distribution alimentaire alors que beaucoup de dispositifs s?�taient effondr�s � Paris et en particulier dans son centre, et, pendant ce second confinement, l?accueil de femmes et de familles tr�s vuln�rables pour leur apporter, le temps d?une journ�e, du soutien, du repos, de la nourriture. Ce travail se fait avec l?association "Aurore" que je salue aussi ici, et avec, en l?occurrence, l?engagement de l?Etat.

La halte du Carreau du Temple est �videmment bien davantage qu?un accueil de jour, c?est tout un travail sur l?acc�s � la culture qui y est fait avec de nombreux partenaires pour permettre aux b�n�ficiaires de ce dispositif temporaire de sortir de leur quotidien qui est jonch� de difficult�s, comme vous l?imaginez bien.

Les liens sont tiss�s avec d?autres institutions culturelles, d?ailleurs de Paris Centre, comme le Forum des images, et j?en profite pour saluer son directeur Claude FARGE qui a fourni cette semaine des ordinateurs connect�s � sa base de films pour les enfants d�velopp�e pour mon premier festival. Mais aussi avec la biblioth�que Marguerite-Audoux, dans le 3e arrondissement, qui s?organise pour permettre aux femmes d?acc�der � la lecture.

Cette implication culturelle du Carreau du Temple r�sonne avec son ambition de promouvoir la culture pour tous. Je voudrais rappeler que ces magnifiques halles �taient promises � une destruction pour laisser la place � un parking et qu?on doit � Pierre AIDENBAUM de les avoir sauv�es de ce funeste destin.

Je voudrais conclure en disant que sous le toit en verre de cette magnifique halle, c?est la coop�ration de toutes les institutions de Paris Centre pour l?int�r�t g�n�ral, pour les plus fragiles, qui est mise en lumi�re. Merci.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Je donne maintenant la parole � Marie TOUBIANA pour le groupe Changer Paris.

Marie TOUBIANA a la parole. L?entend-on�? J?ai l?impression qu?elle ne m?entend pas.

Mme�Marie TOUBIANA. - Vous m?entendez�?

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Oui, on vous entend, ch�re coll�gue, c?est � vous.

Mme�Marie TOUBIANA. - Monsieur le Maire, mon intervention porte sur le projet de d�lib�ration DAC 151 qui est une subvention � "Sauvage Productions".

"Le Cabaret sauvage" offre une programmation diverse et actuelle. Cet esprit et cette libert� de ton sont appr�ciables, et le remettre en question n?est certainement pas notre objectif. Nous ne pouvons pas, cependant, �tre favorables � la subvention que vous nous proposez aujourd?hui de voter. Nous le regrettons, d?autant plus que nous n?avons pas d?hostilit� envers le "Cabaret sauvage", ni bien s�r la volont� de remettre en cause ses choix artistiques. Mais si la libert� d?expression est un bien pr�cieux, l?argent public n?a pas vocation � financer aveugl�ment toutes les cr�ations.

En l?occurrence, l?une des quatre pi�ces soutenues � travers cette subvention, appel�e "Welcome Alykoum", int�gre des chroniques r�dig�es par Rokhaya DIALLO. Selon son descriptif, cette pi�ce vise � mettre en lumi�re les combats de celles et ceux qui construisent un vivre-ensemble respectueux de la pluralit�, des diff�rences. Faut-il vous rappeler que Rokhaya DIALLO s?est surtout fait conna�tre par sa proximit� avec le tr�s d�cri� mouvement indig�niste et pour sa d�fense d?un communautarisme excluant, agressif et revendicatif�?

A plusieurs reprises, Mme DIALLO a d�fendu la non-mixit�, notamment � l?occasion de pol�miques sur la tenue de camps d?�t� dits d�coloniaux, qui r�tabliraient une forme de s�gr�gation raciale et sexuelle. A plusieurs reprises, elle a milit� pour le port du voile, assimilant notre la�cit� r�publicaine � la pire intol�rance. A plusieurs reprises encore, elle a pr�tendu d�busquer l?existence d?un racisme d?Etat, allant jusqu?� annoncer que l?attentat de Christchurch, en Nouvelle-Z�lande, �tait le fruit de l?exportation d?une islamophobie � la fran�aise. Je vous rappelle enfin son tweet dat� du 10 septembre 2019, dans lequel elle affirme que les juifs n?ont pas �t� extermin�s en tant que groupe, puisque, d?apr�s elle, je la cite encore, "ce n?est pas leur couleur de peau qui a motiv� le g�nocide".

Ces exc�s ont justifi� d�s 2017 son exclusion du Conseil national du num�rique, quelques jours � peine apr�s sa nomination. Mme DIALLO reste libre de r�pandre ses th�ories et d?amalgamer tous les probl�mes de soci�t� sous la banni�re de l?islamophobie, une argumentation dont nous connaissons d�sormais les ravages. Elle est tout � fait libre aussi de co�crire un spectacle.

Est-il l�gitime pour autant que l?argent public des contribuables parisiens serve � financer un spectacle co�crit par Mme DIALLO�? Je ne le pense pas et c?est pourquoi nous votons contre ce projet de d�lib�ration.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, ch�re coll�gue. Je donne maintenant la parole � Alice COFFIN.

Mme�Alice COFFIN. - Bonsoir tout le monde, merci, Monsieur le Maire, et merci, merci, pour le travail extr�mement cons�quent qui est men� pour soutenir le secteur culturel en ces temps tr�s difficiles.

Je vais regrouper ici plusieurs interventions sur des projets de d�lib�ration divers, mais je vais suivre l?ordre de pr�sentation du d�roul� de la s�ance pour faciliter, et vous verrez qu?il y a certaines th�matiques qui vont revenir de mani�re insistante et qu?il y a un fil rouge dans ces interventions qui refl�tent l?approche que nous souhaitons d�velopper en mati�re culturelle.

Je commence par un mot sur le projet de d�lib�ration DAC 497 et l?apposition d?une plaque comm�morative en hommage � Adrienne Monnier. Cela fait tr�s longtemps que cet �v�nement est attendu et il faut saluer ici le travail long de Laure MURAT, la biographe d?Adrienne Monnier, de Suzette ROBICHON, militante lesbienne, et l?engagement de Laurence PATRICE pour qu?enfin ce projet voie le jour. Adrienne Monnier a �t� qualifi�e de "sainte patronne des libraires" par Laure MURAT, comme l?a rappel� "Le Monde", de "sainte patronne des lesbiennes" par le JT du "gounistan", autant de titres qui, en raison de la situation particuli�rement difficile v�cue actuellement par les libraires et de la n�cessit� de rendre visibles dans l?espace public les lesbiennes comme un ensemble de personnalit�s issues d?autres minorit�s trop longtemps ignor�es, rendent ce choix particuli�rement important. Merci.

Au sujet du projet de d�lib�ration DAC 37 et des subventions exceptionnelles dans le cadre du plan de soutien aux acteurs culturels, nous avons demand� des �claircissements sur les crit�res d?attribution de ces subventions pendant la r�union de la 2e Commission, et Carine ROLLAND nous a tr�s bien �clair�s sur le sujet.

Nous appelons donc juste, ici, � rester vigilants et vigilantes sur l?importance d?aider �galement les petites structures, plus fragiles �conomiquement, qui font un travail de proximit� qui touche des publics que les grosses structures n?arrivent pas � atteindre, et qui sont �galement pourvoyeuses d?emploi.

Au sujet du projet de d�lib�ration DAC 108 et des subventions � deux orchestres symphoniques et � un centre de musique de chambre, il y a eu un petit "spoiler" tout � l?heure qui a �t� fait, pendant la 1�re Commission, mais je pr�f�re quand nos interventions sont "spoil�es", qu'elles ne soient pas d�form�es. J?ai d�j� eu l?occasion de le dire, nous allons scruter les choix de programmation des institutions culturelles auxquelles sont accord�es des subventions, pour �viter notamment l?omnipr�sence trop fr�quente des seuls artistes hommes.

Je me r�jouis donc que l?orchestre Divertimento compte dans ses rangs une grande cheffe d?orchestre. En revanche, les choix de l?orchestre des concerts Lamoureux sont bien plus probl�matiques. Hormis la saison 2018-2019, aucune ?uvre de compositrice n?est au programme et on ne compte pas non plus de cheffes d?orchestre - deux f, e, s. L?orchestre joue ponctuellement avec des artistes de vari�t�s, parfois des femmes, mais ce n?est pas � ce titre qu?il touche cette subvention de fonctionnement. Carine ROLLAND, en Commission, nous a justement pr�cis� que c?�tait pour cette raison que la subvention �tait pass�e de 150.000 � 120.000 euros. N�anmoins, il faut qu?un signal de plus en plus fort soit envoy� aux institutions culturelles, car le groupe Ecologiste ne pourra continuer � voter des subventions � des institutions qui font aussi peu de cas des femmes, ce qu?on va n�anmoins faire cette fois.

Au sujet du projet de d�lib�ration DAC 595 et des subventions allou�es � 6 associations dans le cadre de l?action culturelle locale dans le 11e arrondissement, nous saluons en particulier la subvention de 1.500 euros � l?association "Les Ami.e.s de Violette and Co", librairie f�ministe et lesbienne, pour des raisons d�j� �voqu�es au sujet d?Adrienne Monnier, qui tiennent au soutien n�cessaire � apporter tant aux libraires qu?aux lesbiennes, comme d?autres groupes de la population cible d?oppressions politiques.

Dans le m�me ordre d?id�e, d?aider particuli�rement certaines institutions culturelles qui valorisent certains de nos concitoyens et concitoyennes plus discrimin�s que d?autres. Il faut pointer l?importance du projet de d�lib�ration DAC 732 et l?aide apport�e � l?International Visual Theatre, l?IVT, qui est un th��tre unique qui d�veloppe la culture sourde, qui est un lieu de cr�ation culturelle et de d�veloppement essentiel pour le rayonnement de la langue des signes, et nous saluons en particulier l?action de ses deux directrices.

Au sujet de l?exon�ration de redevance qui est pr�vue pour certaines structures par le projet de d�lib�ration DAC 733, j?attire votre attention sur le Th��tre de Marigny, parce que si les murs de ce th��tre sont d�tenus par la Ville, la SAS est, elle, d�tenue par "Fimalac". Quand on a d?aussi grosses soci�t�s qui d�tiennent une part ou la totalit� de l?activit�, qui pratiquent parfois de l?int�gration verticale, est-ce que ce n?est pas leur r�le plut�t que celui de la Ville de s?assurer de la viabilit� �conomique de ces structures et de les aider si besoin�?

Au sujet du projet de d�lib�ration DAC 736, enfin, concernant le Carreau du Temple, je vais reprendre ce qui a d�j� �t� dit pour saluer � notre tour, vraiment, au-del� de l?activit� de programmation, l?action d�cisive de cette structure envers les personnes sans-abri, envers les femmes cibles de violences, et le GEP salue �galement le travail de la directrice du Carreau du Temple.

Je m?arr�te l�, nous voterons ces projets de d�lib�ration, mais, vous l?aurez compris, pour r�sumer mon intervention, nous pensons que la culture peut beaucoup pour le soutien d?un ensemble de personnes particuli�rement discrimin�es, opprim�es dans notre soci�t�, et je me r�jouis quand l?action de la Ville de Paris a cette compr�hension du secteur culturel. Merci beaucoup.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Alice COFFIN.

En vous �coutant, je me disais que vous pourriez d�poser un v?u proposant que les concerts Lamoureux soient rebaptis�s concerts "Lamoureuse", voil�.

Je propose maintenant � Rapha�lle PRIMET d?intervenir, non pas comme pr�sidente de commission mais au titre de son groupe.

Rapha�lle PRIMET, vous �tes toujours en ligne�?

Mme�Rapha�lle PRIMET. - Oui, je suis toujours en ligne.

Mes chers coll�gues, � l?annonce du reconfinement le 28 octobre, Emmanuel MACRON n?a pas eu un mot pour la culture, pas un mot mais aussi pas un geste. Rien pour un des secteurs pourtant les plus sinistr�s par la pand�mie. Rien de plus pour les intermittents qui voient s?amenuiser leurs chances de faire leurs heures avant le 31 ao�t. La deuxi�me vague �tait pr�visible mais, pourtant, rien n?a �t� mis en place alors que nombre d?acteurs avaient su s?adapter aux conditions sanitaires. A l?inverse, notre majorit� n?a de cesse d?inventer des solutions et d?investir, comme le montrent les nombreux projets de d�lib�ration de notre Conseil pour que la culture puisse vivre et continuer � cr�er du lien, � nous enrichir.

L?exemple des librairies, consid�r�es par le pouvoir comme des commerces non essentiels, est frappant. Je remercie ici Olivia POLSKI, Carine ROLLAND et Anne HIDALGO d?avoir d�fendu leur r�ouverture. On peut esp�rer que les doigts crois�s de Mme BACHELOT suffiront pour qu?elle puisse les rouvrir d�s la fin du mois de novembre, d?autant que les libraires ont su depuis le premier confinement s?adapter aux normes sanitaires et assurer la s�curit� des salari�s et des clients. Le retrait en magasin, appel� maintenant "click and collect", ne suffira pas � compenser les pertes de chiffre d?affaires et, surtout, ne remplacera pas l?accueil, la chaleur et les d�couvertes que l?on peut faire en se promenant dans nos librairies. Certains libraires, d?ailleurs, refusent cette pratique.

Le danger majeur, c?est de g�n�rer de nouvelles habitudes de consommation qui ouvrent grand la porte aux g�ants comme Amazon, grand gagnant de cette crise. Les ventes ont explos� en 2020 pour eux et la fortune de Jeff BEZOS d�passe les 200 milliards de dollars cette ann�e. Mais � quel prix�? 20.000 salari�s contamin�s par le Covid et une empreinte �cologique d�sastreuse, le recours � des modes de transport polluants et la destruction de milliers d?emplois.

C?est la raison pour laquelle nous soutenons l?appel de diff�rents responsables politiques et syndicaux, stopper Amazon avant qu?il ne soit trop tard et qui demandent l?instauration d?une taxe exceptionnelle sur le chiffre d?affaires d?Amazon et l?annulation du "Black Friday".

Parler des libraires m?am�ne tout naturellement � saluer le projet de d�lib�ration pour apposer une plaque en hommage � Adrienne Monnier, grande libraire, dont la librairie, La Maison des Amis des Livres, a �t� pr�curseuse de nos librairies ind�pendantes d?aujourd?hui. Jacques Pr�vert l?a d�crite avec ces mots�: un petit magasin, une baraque foraine, un temple, un igloo, les coulisses d?un th��tre, un mus�e de cire de r�ves, un salon de lecture et parfois une librairie, toute simple.

Fille d?un modeste postier, elle r�alise son r�ve en donnant acc�s au plus grand nombre � une litt�rature de qualit�, et c?est ainsi que sa librairie devient aussi biblioth�que de pr�t. Tous les �crivains du moment s?y donnent rendez-vous, Gide, Apollinaire, Colette, Hemingway, Breton, Aragon et tant d?autres. En 1925, elle lance sa propre revue, "Le Navire d?Argent". Sa compagne et grand amour de sa vie, Sylvia Beach, ouvre � c�t� sa librairie, Shakespeare & Compagny.

Nous ne pouvons qu?admirer ces femmes courageuses et atypiques qui ont r�ussi � s?imposer dans ce monde qui est encore bien misogyne. Adrienne Monnier arr�tera son activit� de libraire en 1951, touch�e par une maladie auditive qui la faisait cruellement souffrir, et elle mettra fin � ses jours en 1955. Sylvia Beach lui survivra jusqu?en 1962. Sylvia avait d�j� sa plaque, et la volont� de la Ville d?honorer Adrienne Monnier a d� malheureusement attendre 17 ans � cause d?al�as juridiques. C?est chose faite et c?est vrai que cela tombe bien, au moment o� les libraires sont au centre de nos d�bats. Et j?avoue que, comme Laurence PATRICE, je suis moi-m�me une ancienne libraire et cela me touche particuli�rement.

Je veux dire aussi un mot sur les biblioth�ques de la Ville. Nous avons souhait�, pour les m�mes raisons que celles pour lesquelles nous appelons de nos v?ux l?ouverture des librairies, organiser une semi-ouverture avec la mise en place du "click and collect". J?avais alert� au Conseil de Paris du mois de juin dernier sur la n�cessit� de prendre le temps de la concertation avec les agents pour qu?ils puissent assurer leur s�curit� et celle des publics. Au regard des remont�es que nous avons, tout ne se passe pas dans les meilleures conditions, mais je crois qu?il faut respecter ceux qui veulent exercer leur droit de retrait.

Il me reste un petit peu de temps pour vous pr�senter le v?u dont a d�j� parl� Nathalie MAQUOI, en soutien � l?association "Home cin�ma" et du cin�ma La Clef, que nous pr�sentons avec le groupe "G�n�ration.s" et le groupe GEP. Je ne vous refais pas l?historique, car nous en avons d�j� discut� le mois dernier, n�anmoins des �l�ments nouveaux sont advenus. Le premier est qu?� notre grand soulagement l?association va pouvoir rester encore 6 mois dans les lieux sans �tre inqui�t�e. Le deuxi�me, c?est qu?une offre d?achat a �t� faite par le groupe S.O.S. au CE de la Caisse d?�pargne, et nous voulions par ce v?u, au cas o� un compromis de vente serait sign�, que la Ville r�affirme sa volont� de pr�empter.

Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente, ch�re Rapha�lle PRIMET. Je donne maintenant la parole � Catherine IBLED.

Mme�Catherine IBLED. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, dans le cadre de la 2e Commission, j?aimerais porter � votre attention le projet d?installation du Mur pour la Paix sur le site de Breteuil, le Mur pour la Paix, un symbole fort, un symbole universel qui, d?une certaine mani�re, fait de notre ville ce qu?elle est, une cit� qui parle au monde.

Le projet de r�installation de cette ?uvre n?est, � mon sens, pas � la hauteur de ce qu?elle repr�sente. Depuis son installation sur le Champ-de-Mars en 2000, elle a �t� au centre de querelles, l?objet de projets avort�s, alternant constamment entre hommages et r�probation, jusqu?� la mise en place d?un arr�t� de p�ril, puis de sa d�molition dans le cadre des travaux du Grand Palais �ph�m�re. Je pr�cise ici que le Minist�re de la Culture intervient bien sur la d�molition et la reconstruction de ce Mur de la Paix, mais en aucun cas sur le choix du lieu.

En cette p�riode o� la paix est menac�e, saisissons peut-�tre l?opportunit� ici, � Paris, de prendre le temps de r�fl�chir ensemble, par-del� les clivages politiques et en �cho aux demandes des Parisiens et des Parisiennes, de trouver un autre emplacement plus symbolique, et Paris n?en manque pas.

Ce projet de r�installation a mal d�marr�. Comment faire accepter un projet sans aucune consultation des riverains�? Comment parler de d�mocratie participative quand, sur un tel projet, aucune concertation n?est propos�e�? Ce type d?attitude provoque donc l?incompr�hension. Ainsi, suite au dernier Conseil, les riverains ont mont� un collectif, que j?ai rencontr� � plusieurs reprises, qui conteste l?opacit� du projet en termes d�mocratiques. Aujourd?hui, et � juste titre, une p�tition du collectif "S.O.S. Breteuil" circule, et, en 4 semaines, ils ont rassembl� plus de 4.500 signatures.

Comment expliquer d?un c�t� que l?on regrette le d�part des Parisiennes et des Parisiens et que, de l?autre, ils n?ont pas voix au chapitre sur un projet qui impacte leur quotidien�? Car c?est bien de cela que l?on parle ici. Avenue de Breteuil et dans les rues adjacentes, de nombreuses familles, de nombreux jeunes, mais aussi des a�n�s, appr�cient le calme, les pelouses, les aires de jeux et la vue d�gag�e qui donne sur le d�me des Invalides. Il s?agit ici, � deux pas du m�tro a�rien de l?h�pital Necker, d?une vraie oasis de verdure et de respiration. Comment justifier �galement aupr�s des Parisiennes et des Parisiens que l?on va planter une for�t urbaine mais que l?on est pr�t � d�truire des pelouses de l?esplanade Yves-Saint-Laurent qui existe depuis des d�cennies�?

Le Mur pour la Paix est aujourd?hui le mur de la discorde, comme il l?a d�j� �t� � plusieurs reprises depuis les 20 derni�res ann�es. Redonnons � ce projet la pleine port�e de son symbole, la paix et la fraternit� entre les peuples. Montrons l?exemple et �tudions ensemble, entre �lus et avec les citoyens, les sites qui pourraient devenir un �crin pour accueillir et valoriser cette ?uvre, et �videmment valoriser le message qu?elle v�hicule.

De nombreux lieux parisiens sont symboliquement li�s au concept de paix et ne cr�ent pas d?oppositions des riverains. Nous avons par exemple les rues et squares qui portent les noms de prix Nobel, comme le square ou le jardin Nelson-Mandela. On peut aussi imaginer un site plus min�ral et plus touristique, comme les quais qui peuvent accueillir ce mur sans venir perturber les riverains ni d�truire les espaces verts. Il y a aussi les sites qui marquent l?engagement de la France dans le maintien ou la restauration de la paix, comme le jardin Eug�nie-M�lika-Djendi. Certains liens sont �galement embl�matiques de la lib�ration de Paris et du retour � la paix pour notre Capitale, et je veux parler ici de la porte d?Orl�ans, par laquelle est entr�e l?Arm�e Leclerc, non loin de la Cit� universitaire et du si�ge de la Croix-Rouge. Ce ne sont �videmment que des id�es, qui m�ritent naturellement consultations et �tudes, mais je pense qu?elles m�ritent d?entrer en coh�rence symbolique forte avec le Mur pour la Paix.

C?est pourquoi je vous demande un moratoire afin de r��tudier le projet et de mettre en suspens les travaux pr�vus, le temps de mettre en place une r�elle concertation et de trouver un emplacement valorisant pour tous. Je vous remercie de votre attention.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Catherine IBLED. Je donne la parole � Danielle SIMONNET.

Mme�Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, soutenir la culture, le secteur culturel, c?est �videmment essentiel dans ce contexte de crise sanitaire, �conomique et sociale. Que serions-nous sans la culture�?

De l?absence de planification du d�confinement au couvre-feu, puis au reconfinement, le gouvernement est en train de condamner la culture. Combien vont y survivre�? D?autant plus que les mesures engag�es par le Gouvernement sont tr�s loin de r�pondre � la crise subie par ce secteur. Le Pr�sident Emmanuel MACRON, lors de son annonce du reconfinement, n?a pas eu un mot pour la culture et il s?av�re �tre bien plus le pr�sident d?Amazon que le Pr�sident de la R�publique.

Oui, nous devons poursuivre la bataille pour soutenir les libraires�; il n?est pas acceptable de les consid�rer comme produits non essentiels. Oui, dans cet esprit-l�, il �tait important d?ouvrir les biblioth�ques de la Ville, au moins pour le retour et le retrait, mais encore aurait-il fallu accepter de r�unir le C.H.S.C.T. pour en garantir les modalit�s sanitaires, dans une vraie concertation d�mocratique avec les salari�s et les organisations syndicales.

Sur les projets de d�lib�ration de cette Commission, tout en pr�cisant que je veux qu?il soit inscrit au compte rendu de la s�ance que j?aurais souhait� m?inscrire sur les projets de d�lib�ration DAC 150, DAC 37 et DAC 667, je voudrais au moins pr�senter l?amendement au DAC 37, et cet amendement concerne le cin�ma "La Clef". Il y a d�j� eu des v?ux pr�sent�s � ce Conseil de Paris � ce sujet, donc mon amendement rattach� devrait normalement obtenir l?unanimit�.

Lors du C.S.E., Comit� social et �conomique, de la Caisse d?�pargne de France d?octobre, les �lus ont donn� mandat � la secr�taire et/ou son adjoint pour signer un compromis de vente du cin�ma avec le groupe S.O.S., et une op�ration sp�culative est fort probablement � l??uvre ici, dans la mesure o� la valeur immobili�re du b�timent est estim�e � 7 ou 8 millions d?euros alors que le groupe va l?acqu�rir pour 4,2 millions d?euros. L?association "Home cin�ma" a lanc� le 22 octobre une op�ration "Sauve qui peut La Clef" pour racheter le cin�ma avec un budget et un projet cin�matographique, architectural, culturel tr�s d�velopp�.

Hier, j?ai bien not� que le v?u de l?Ex�cutif adopt� sur le cin�ma "La Clef" envisageait bien la pr�emption. Certes, ce n?est pas l?argument qui a �t� le plus mis en avant, mais moi, je vous propose justement d?exaucer votre v?u, je vous propose de r�aliser votre v?u, et vous le pouvez en vous engageant cette fois-ci tr�s concr�tement, comme vous l?avez fait pour La Fl�che d?Or et pour le th��tre Le Lavoir Moderne, en adoptant cet amendement qui dit la chose suivante, dans son article 34�: "Une subvention exceptionnelle est act�e pour pr�empter le cin�ma "La Clef"." Je pense que ce serait un message extr�mement fort, je vous remercie d?avance.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, ch�re Danielle SIMONNET.

Je donne maintenant la parole � Dominique KIELEMO�S.

Est-ce que mon excellente coll�gue et amie du 11e arrondissement est en ligne�? Oui, je vois Dominique KIELEMO�S. Est-ce qu?il y a le son�?

Mme�Dominique KIELEMO�S. - Oui, est-ce que vous m?entendez, Monsieur le Pr�sident�?

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - On vous entend, ch�re coll�gue, ch�re Dominique. C?est � vous.

Mme�Dominique KIELEMO�S. - Je souhaite intervenir sur le projet de d�lib�ration DAC 183 qui pr�sente la signature d?un contrat de cession de droits d?auteur pour l??uvre "La Toilette de la Tour Eiffel" de G�rald Bloncourt au b�n�fice de la Ville de Paris. Je pense que, dans le 11e, nous connaissons bien cet artiste, mais il m�rite �videmment d?�tre beaucoup plus connu au niveau parisien.

En juin 2019, le Conseil du 11e arrondissement s?est prononc� en faveur de ce double v?u, honorer la m�moire de G�rald Bloncourt et lui destiner un espace dans le 11e. C?est d�sormais chose faite, puisqu?une photo de ce grand photographe sera reproduite dans le jardin Truillot, ce beau jardin inaugur� il y a 2 ans, qui permet de relier le boulevard Voltaire au boulevard Richard-Lenoir et dont nous souhaitons d�sormais la requalification.

G�rald Bloncourt s?engage pour la d�fense des droits de l?Homme et de la d�mocratie en Ha�ti, son pays de naissance, en participant notamment aux �v�nements r�volutionnaires des Cinq Glorieuses qui entra�nent en 1946 la chute du Gouvernement Lescot, �v�nement dont il est un des principaux leaders. Cet engagement sans limite le contraint � l?exil d?abord en Martinique, puis � Paris o� il trouve refuge. Son engagement fait �cho � celui de l?un de ses grands-oncles, d�put� de la Guadeloupe en 1848 et combattant de la Commune de Paris, ainsi que de son fr�re Tony, franc-tireur et partisan fran�ais fusill� par les nazis au Mont Val�rien en 1942. Malgr� l?�loignement, il lutte sans rel�che contre la dictature qui s�vit en Ha�ti, en menant d?incessantes campagnes�: gr�ve de la faim � Saint-Merri en 1981, Conf�rence de Panama ou encore en fondant et en pr�sidant le comit� pour juger Duvalier. Ses combats et son ?uvre ont justifi� qu?il soit �lev� au rang de chevalier de l?ordre des Arts et des Lettres en 2011 et de l?ordre de la L�gion d?honneur en 2015.

Le travail de reporter-photographe de G�rald l?a conduit � immortaliser le Paris populaire et prol�taire de l?apr�s-guerre et a contribu� au rayonnement culturel de notre Capitale.

Le regard engag� qu?il a su porter sur les ouvriers de Renault Billancourt, les immigr�s portugais dans les bidonvilles de Champigny-sur-Marne ou la r�volution des ?illets fait de ce franc-tireur de l?image un photographe humaniste. C?est aussi un cr�ateur aux multiples facettes, �crivain, po�te et peintre que nous honorons ce jour.

Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci pour votre tr�s belle intervention, qui m?a �videmment touch�, pour avoir eu la chance de rencontrer et d?avoir eu comme ami G�rald Bloncourt. Merci, Dominique KIELEMO�S.

La parole est au maire du 17e arrondissement, � Geoffroy BOULARD.

M.�Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

C?est pour nous ce soir l?occasion, � travers ce v?u, de rendre hommage � Bernard Debr�.

Bernard Debr�, n� le 30 septembre 1944 � Toulouse et mort le 13 septembre dernier, �tait urologue de formation, chef de service � l?h�pital Cochin. Il �tait d�put� d?Indre-et-Loire puis de Paris entre 1986 et 2017, maire d?Amboise de 1992 � 2001 et Ministre de la Coop�ration en 1994 et 1995. Bernard Debr� �tait une figure du 16e et du 17e arrondissement.

Par ce v?u, nous souhaitons rendre hommage � Bernard Debr�, l?homme d?engagement, l?homme de conviction qui a fait rayonner la m�decine fran�aise dans le monde entier. C?est une voix singuli�re, ind�pendante, forte, franche, gaulliste et humaniste profond�ment attach�e aux valeurs de la R�publique. Au regard du parcours de Bernard Debr�, nous souhaitons, avec les �lus du 17e arrondissement, Brigitte KUSTER, Catherine DUMAS qui est pr�sente ce soir mais �galement Jean-Didier BERTHAULT, H�l�ne JACQUEMONT, que Paris rende hommage � Bernard Debr� � travers la d�nomination d?une voie ou d?une place parisienne. Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire du 17e arrondissement.

Je donne maintenant la parole � la maire du 12e arrondissement, � Emmanuelle PIERRE-MARIE.

A vous, Madame la Maire.

Mme�Emmanuelle PIERRE-MARIE, maire du 12e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, cher Nicolas, merci de me donner l?occasion de saluer le festival "We Love Green", ce festival unique en son genre, notamment en cette p�riode o� la culture, effectivement, nous manque tant, ses rassemblements qui permettent de coupler plaisir des concerts de qualit� et r�flexion �cologique aussi bien environnementale que soci�tale. En effet, "We Love Green" est � la pointe des �v�nements �co-responsables, tant dans l?organisation, la manifestation que dans sa programmation, en organisant des ateliers et des d�bats autour des enjeux �cologiques.

Il cherche constamment � s?am�liorer, il s?est d?ailleurs associ� avec d?autres festivals europ�ens, afin d?aller plus encore dans l?�co-responsabilit� avec le "Green Europe Experience", laboratoire d?innovation sp�cialis� dans les sc�nographies et la restauration, et le "Green Deal Circular", afin de faire des festivals des moteurs de l?�conomie circulaire. "We Love Green" non seulement favorise les sc�nes �mergentes culturelles, mais aussi r�unit des acteurs dont l?activit� est � vocation �cologique et soci�tale, adopte une d�marche "z�ro d�chet", l?utilisation d?�nergies propres et organise en marge des d�bats sur l?innovation environnementale.

Je n?ose demander au groupe Communiste qu?il en soit bient�t de m�me pour la F�te de l?Huma concernant ces exigences �cologiques. Il est tard, je me permets un petit clin d??il.

En revanche, je refuse d?opposer culture, sport et environnement, mais, bien au contraire, il faut �tre vertueux afin d?atteindre les ambitions qui sont celles de notre �quipe municipale pour cette mandature dans tous ces domaines.

Je vous remercie, Monsieur BONNET-OULALDJ, pour les amendements et les deux premi�res propositions. D�s � pr�sent, nous cherchons effectivement des solutions alternatives � cet emplacement, puisqu?il se trouve dans le bois de Vincennes, avec Paul SIMONDON, que je remercie d?�tre encore l�, et Christophe NAJDOVSKI, notamment sur l?hippodrome de Vincennes dont la concession va bient�t �tre renouvel�e, ainsi que la pelouse de Reuilly, sur lesquels il y a actuellement r�flexion.

Cela dit, auparavant, on se situait aussi dans le cadre d?une autorisation, mais, d�sormais, il s?agit bien d?une convention d?occupation du domaine public, qui apporte plus d?obligations � la charge des parties contractantes et donc de l?occupant. Nous pouvons donc encore aller plus loin. A titre d?exemple, la Ville a pu obtenir, par le biais de la convention, des obligations de respect des diff�rentes chartes de la Ville, notamment de nature environnementale et sociale, et des garanties li�es � l?occupation, la restitution des terrains mis � disposition dans l?�tat initial, la remise en �tat des sols si d�gradation durable et le r�tablissement des lieux dans leur �tat initial avec ex�cution aux frais de l?occupant, avec p�nalit�s. Et, bien �videmment, la caution bancaire pour limiter les risques.

Allons aussi plus loin dans l?accessibilit�, nous en avions discut� ensemble lors du comit� sur le d�veloppement et la s�curisation notamment de ces acc�s et des parkings v�los, et, bien �videmment, nous serons, et moi la premi�re en tant que maire du 12e, particuli�rement vigilants sur la compensation �cologique des d�sagr�ments occasionn�s, notamment en cas de forte pluie.

Je salue la Ville qui a obtenu des garanties contractuelles en cas de d�gradation et, surtout, qui permet la continuit� de l?�conomie des festivals, qui souffrent de la r�cession engendr�e par la crise sanitaire et qui sont menac�s.

Je vous en remercie et je vous appelle, chers coll�gues, � voter pour ce v?u.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame la Maire du 12e arrondissement.

Je donne la parole au pr�sident Nicolas BONNET-OULALDJ.

M.�Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

Je me suis inscrit pour pr�senter un amendement sur le projet de d�lib�ration DAC 150, festival "We Love Green". La maire du 12e en a tr�s bien parl�, je vais donc �tre tr�s court, puisqu?elle a dans son intervention � la fois tr�s bien pr�sent� le festival et parl� de mon amendement.

Je voudrais juste dire que vous avez raison, Madame la Maire, on ne va pas opposer la culture � l?environnement et au sport, surtout en ce moment o� elle a besoin d?�norm�ment d?aide, d?�tre soutenue et maintenue, presque � fleur d?eau.

Mais je trouve que le lieu qui a �t� propos� pour accueillir ce festival, malheureusement, ne correspond pas bien. Le lieu, c?est la plaine des jeux du Polygone, plaine des jeux sur laquelle la Direction de la Jeunesse et des Sports travaille ardemment pour essayer d?avoir des terrains de foot et de terrain de rugby en �tat et qui se trouve en plein milieu du bois de Vincennes, lequel est r�gi par une charte de l?environnement, r�gie par une charte de la trame noire pour pr�server la biodiversit� et pour avoir un bois qui soit apais�.

Alors, la proposition que je fais dans cet amendement est simple. Tout d?abord, essayer de r�fl�chir, comme l?a tr�s bien dit la maire du 12e, � un lieu qui puisse accepter ce festival tout en respectant la biodiversit�, et c?est vrai que l?hippodrome de Vincennes, qui n?est pas loin, qui est � c�t�, nous para�t beaucoup plus adapt�.

Le deuxi�me point de mon amendement, c?est de demander que les recettes qui incombent � ce projet de d�lib�ration pour la Ville puissent �tre fl�ch�es sur la r�fection des �quipements sportifs, c?est-�-dire les terrains de foot et de rugby qui sont sur la plaine des jeux du Polygone. D?ailleurs, c?est l� que si�ge la circonscription de la DJS, qui est juste � c�t� et qui fait un travail remarquable que je tiens � saluer dans mon intervention.

�videmment, si un jour la Ville de Paris accueille la F�te de l?Huma, on en sera ravi et je suis s�r que le journal "L?Humanit�", organisateur de ce festival, fera des efforts consid�rables au m�me niveau que "We Love Green" pour �tre exemplaire et pour porter tr�s haut l?ambition du Paris de l?humain et de la plan�te. Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Je donne maintenant la parole � Marie-Caroline DOUCER�.

Mme�Marie-Caroline DOUCER�. - Merci.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je vous en prie, ch�re coll�gue.

Mme�Marie-Caroline DOUCER�. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je vais intervenir � partir du projet de d�lib�ration DAC 175. Avant toute chose, en tant que Conseill�re de Paris d�l�gu�e aupr�s du Maire du 15e � la vie associative, je tiens � vous redire notre attachement aux subventions d�di�es � nos associations charg�es de l?action culturelle locale.

Nous connaissons les ravages sociaux et psychologiques engendr�s par la crise Covid et savons qu?il est d?autant plus n�cessaire d?assurer la p�rennit� de ces acteurs pour l?inclusion culturelle dans tous les quartiers de la Capitale.

Plus pr�cis�ment, je souhaite appeler votre attention sur la situation des biblioth�ques associatives, qui subissent actuellement un traitement in�quitable. Cette difficult� a �t� �voqu�e � plusieurs reprises lors des fameuses r�unions pluri-hebdomadaires avec les maires d?arrondissement ou encore lors de la r�union organis�e par Mme ROLLAND et � laquelle a particip� Fr�d�ric JACQUOT, adjoint au maire charg� de la culture du 15e.

Malgr� nos multiples interpellations, les biblioth�ques associatives n?ont toujours pas re�u l?autorisation leur permettant de proposer un simple service de retrait et de retour, contrairement aux biblioth�ques municipales qui le pratiquent depuis le samedi 7�novembre. Or, certains publics ne fr�quentent que les biblioth�ques associatives et se trouvent de ce fait priv�s d?acc�s aux livres et � la lecture depuis le d�but du confinement. Pour ces publics, parfois fragiles, parfois �loign�s d?autres offres culturelles, cette privation est tr�s dommageable et l?est aussi pour les associations charg�es de cette offre.

Enfin, si le 15e, � lui seul, accueille plusieurs biblioth�ques associatives, il s?agit bien d?un probl�me qui touche de nombreux arrondissements. Le probl�me est global.

Voil� pourquoi il est n�cessaire, Monsieur le Maire et Madame l?adjointe � la culture, de rem�dier rapidement � cet �tat de fait, dans l?int�r�t des publics et de ses acteurs locaux actuellement tr�s �prouv�s. Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Marie-Caroline DOUCER�, de votre intervention sur les associations locales, les biblioth�ques associatives locales.

Dernier intervenant, Franck MARGAIN.

M.�Franck MARGAIN. - Merci, Monsieur le Pr�sident de s�ance.

Madame la Maire, mes chers coll�gues, d�but octobre, nous avons appris que la Maison pench�e de Leandro ERLICH serait prochainement retir�e du parvis de la gare du Nord. Elle fut install�e en 2015 et financ�e par le budget participatif de 2014. En mauvais �tat, la voici retir�e � peine 5 ans plus tard.

A ce jour, nous ne savons pas ce qu?elle deviendra, ni combien elle aura co�t� aux Parisiens en incluant les co�ts d?installation et d?entretien. Nous ne savons pas non plus si d?autres ?uvres contemporaines install�es aux frais du contribuable ont d� �tre retir�es pour des causes similaires. Nous n?avons en fait qu?une connaissance tr�s floue de l?�tat des lieux, d?autant plus au regard de la profusion des dispositifs conduisant � l?installation d?art dans la Ville. Nous regrettons l?opacit� autour des moyens d�di�s au maintien en bon �tat des ?uvres. Enfin, les probl�mes persistants de d�gradation de l?espace public en g�n�ral nous interrogent quant � la capacit� de la Mairie � assurer le simple entretien de certains quartiers de la Capitale.

Comme toute politique publique, la politique d?art dans l?espace public doit �tre �valu�e. Les choix d??uvres et de lieux d?implantation contribuent-ils vraiment � embellir Paris ou gonflent-ils plut�t les frais d?entretien et de r�paration, en causant au passage un d�sagr�ment esth�tique du fait des d�gradations�?

Pour ces raisons, le groupe Changer Paris demande la pr�sentation d?une �valuation g�n�rale de l?�tat des ?uvres contemporaines install�es par la Ville dans l?espace public, ainsi que les moyens financiers d�di�s � leur entretien annuel.

Je salue d?ailleurs l?initiative du groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes, qui partage notre pr�occupation et qui a �galement d�pos� un v?u en ce sens. Je vous remercie.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Franck MARGAIN.

Je me tourne vers nos trois adjointes � la Maire de Paris, Laurence PATRICE, Carine ROLLAND et Karen TA�EB. Votre responsabilit� est totalement engag�e sur l?heure de fin de s�ance, et, ne vous ayant absolument pas mis la pression, je vous donne la parole, tout d?abord � Laurence PATRICE.

Mme�Laurence PATRICE, adjointe. - Je vais essayer de ne pas vous d�cevoir, Monsieur le Maire.

Je veux juste remercier mes coll�gues Alice COFFIN et Rapha�lle PRIMET pour leurs interventions, car, en effet, je suis moi-m�me tout � fait ravie et r�jouie qu?aboutisse enfin cet hommage de notre Ville � Adrienne Monnier qui a �t� retard� pendant tr�s longtemps, hommage qui sera donc � cette adresse mythique pour tout amoureux de la litt�rature du XXe si�cle que fut le 7, rue de l?Od�on.

Je ne vais pas tout reprendre, je vais faire court, mais ce fut pendant pr�s de 30 ans, effectivement, un lieu essentiel � la circulation des id�es, un carrefour d?�changes entre lecteurs passionn�s et �crivains d�butants ou install�s. Vous l?avez dit l?une et l?autre, tous les auteurs, cr�atrices, cr�ateurs et intellectuels majeurs de l?�poque se crois�rent un jour ou l?autre chez Adrienne Monnier - je ne vais pas tous les citer. Gr�ce � elle, il s?�tait d?ailleurs cr�� des amiti�s intellectuelles, mais aussi certaines rivalit�s s�v�res. La Maison des Amis du Livre, tous venaient y chercher de la lecture, ils �taient guid�s par les d�couvertes d?Adrienne Monnier et on pouvait tout aussi bien emprunter des livres qu?en acheter, et aussi assister � des lectures d??uvres en cours, � des cr�ations ou des concerts.

Ce que je veux signaler aussi, c?est qu?Adrienne Monnier �tait au c?ur d?un foyer fourmillant de vie intellectuelle. Elle a cr�� dans son quartier ce que Laure MURAT appelle l?"Od�onie" gr�ce � la pr�sence aussi tout � c�t� de Sylvia Beach, sa compagne, qui n?a pas cr�� mais qui s?est occup�e de la librairie Shakespeare & Compagny. Elles furent toutes les deux compagnes dans la vie et aid�rent beaucoup � faire conna�tre l??uvre de Joyce. L?une et l?autre aimaient cette litt�rature assez novatrice et elles furent ensemble d�terminantes pour la diffusion de l??uvre de l?�crivain irlandais, puisque Sylvia Beach �dita "Ulysse" et Adrienne le traduisit et le publia en fran�ais.

Evidemment, cet hommage tombe � pic en cette p�riode o� nous voulons tous soutenir les libraires, les libraires ind�pendants, qui aujourd?hui sont en grande difficult�. Je voulais donc � cette occasion saluer le soutien et l?attachement qu?a montr�s la Maire de Paris et mes coll�gues Olivia POLSKI et Carine ROLLAND. Comme vous le savez tous, ce sont vraiment des passeurs et, en cela, ils continuent l??uvre d?Adrienne Monier, ils sont essentiels pour la vie culturelle de nos quartiers mais aussi pour la sociabilit� et pour la convivialit� au c?ur de chaque arrondissement.

Par ailleurs, je terminerai sur le v?u du groupe Changer Paris et je r�pondrai � M. BOULARD que, bien �videmment, compte tenu de la figure de M. Debr�, ancien Conseiller de Paris, homme politique, universitaire et grand m�decin, de renom, qui a beaucoup fait, je donne un avis favorable � ce v?u. Il sera donc �tudi� par la prochaine commission des d�nominations, qui se tiendra tout d�but janvier, et nous verrons ensemble l?endroit o� lui donner une place, peut-�tre dans votre arrondissement, ce serait le plus simple. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

3 minutes et 55 secondes, je vous f�licite chaleureusement.

Je donne maintenant la parole � Carine ROLLAND.

Madame la Maire, c?est � vous.

Mme Carine ROLLAND, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire, merci, chers coll�gues.

Je ne peux m?emp�cher de commencer par la citation d?un po�te que vous reconna�trez s�rement�: "L?art est long et le temps est court." Je vais donc m?efforcer d?�tre concise, mais de consacrer toute de m�me � la culture le temps qu?elle m�rite.

Permettez-moi de revenir sur le projet de d�lib�ration DAC 37 qui a �t� �voqu� par nombre d?entre vous�; il s?agit du plan de soutien aux acteurs culturels soumis � votre d�lib�ration. D�s le mois de mai, vous le savez, la Maire de Paris et mon pr�d�cesseur, Christophe GIRARD, se sont engag�s � soutenir fortement la culture dans la crise sanitaire qui se faisait jour, et nous en sommes aujourd?hui � la troisi�me phase de d�ploiement de ce plan de soutien.

Pour donner une pr�cision � Mme COFFIN, ce sont, lors de ce Conseil, 56 structures qui sont soumises � votre d�lib�ration, avec un montant total d?aides propos� de 5,8 millions d?euros, mais d?autres ont pr�c�d� et il s?agit bien de soutenir tous types d?acteurs culturels�: des acteurs culturels subventionn�s, des acteurs priv�s, des acteurs associatifs et, bien s�r, des acteurs ind�pendants - je pense aux artistes.

Puisque j?�voque les artistes, permettez-moi de souligner le soutien propos�, lors de ce Conseil de novembre, � la Soci�t� des gens de lettres, qui vient en renfort aux auteurs litt�raires, et c?est bien indispensable, en sachant qu?une pr�c�dente d�lib�ration avait permis de soutenir aussi la S.A.C.D.

Au-del� des 15 millions du plan de soutien que j?�voquais et dont le principe avait �t� d�cid� en mai, pas moins de 10 millions sont soumis � votre d�lib�ration au total pour "Paris Mus�es". 7,5 millions ont d�j� �t� vot�s dans des Conseils pr�c�dents et, ce soir, c?est une subvention exceptionnelle, une aide exceptionnelle de 2,5 millions qui vient soutenir nos 14 �tablissements municipaux, tous plus remarquables les uns que les autres.

Je fais ici une incursion pour r�pondre � Mme SIMONNET qui parlait du dialogue social dans les �tablissements de la Ville de Paris en �voquant la situation des biblioth�ques et celle des mus�es parisiens aussi, si je ne me trompe pas. Bien s�r, le dialogue social a �t� totalement respect� et j?associe ici � mes propos, si elle en est d?accord, ma coll�gue Karen TA�EB qui pr�side le C.H.S.C.T., en sachant que je pr�side pour ma part le Comit� technique qui succ�de syst�matiquement au C.H.S.C.T. Ainsi, oui, les instances de dialogue social ont �t� r�unies, oui, les �changes ont eu lieu, oui, nous prenons soin de la mani�re dont les agents de la Ville travaillent actuellement, dans des conditions si particuli�res, et je tiens ici bien s�r � les saluer.

Ainsi, un plan de soutien bas� sur une premi�re enveloppe de 15 millions d?euros � destination de l?ensemble des acteurs culturels, je l?ai dit, 10 millions d?euros pour "Paris Mus�es", et je souhaite souligner ici l?enveloppe d�di�e aux exon�rations de redevances et de loyers pour les commerces et les associations, comme cela a �t� �voqu� plusieurs fois lors de notre Conseil d�s hier. C?est aussi le cas pour des structures associatives culturelles. Et permettez-moi de mentionner l?effort consenti, et c?est bien l�gitime, par les bailleurs sociaux de la Ville de Paris qui viennent en support aux artistes via les exon�rations partielles ou totales de loyers dans les ateliers d?artistes et ateliers logements qu?ils peuvent occuper.

Pour terminer sur ce projet de d�lib�ration, ce sont donc 25,7 millions d?euros qui auront �t� mobilis�s en 2020 par la Ville de Paris pour pallier les questions de la crise sanitaire dans le secteur culturel, si toutefois vous votez avec nous les projets de d�lib�ration propos�s ce soir. La r�activit�, l?�coute et la rigueur de la Direction des Affaires culturelles notamment ont �t� cruciales pour s�curiser les artistes les plus fragilis�s, les structures les plus fragiles aussi, pour intervenir financi�rement d�s l?ann�e 2020 et pour pr�parer au mieux une reprise des activit�s normales que nous appelons tous de nos v?ux. Je citerai, vous me permettrez de le faire, Anne HIDALGO qui disait tout � l?heure�: "Cette crise ne nous coupera pas les uns des autres, la culture y prend et y prendra toute sa part, nous nous y engageons."

Pour r�pondre rapidement aux interventions qui furent les v�tres, mes chers coll�gues, sur les v?ux et projets de d�lib�ration, Nicolas BONNET-OULALDJ et Emmanuelle PIERRE-MARIE ont �voqu� le v?u concernant "We Love Green", c?est une version amend�e qui vous sera propos�e ce soir et j?en remercie bien s�r le groupe Communiste et Citoyen. C?est tout de m�me l?occasion de redire l?importance de ce festival, dont la dimension �co-responsable fait compl�tement partie de son identit�, et pour dire aussi que la vigilance de la Ville sera totale quant au respect du cadre dans lequel il s?inscrit.

Madame TOUBIANA, concernant le "Cabaret sauvage", merci d?abord du salut que vous avez adress� � ce bel �tablissement culturel historique situ� dans le parc de la Villette, qui met � l?honneur une grande diversit� de cultures musicales et qui a d?ailleurs r�cemment fait peau neuve.

J?ai d�j� eu l?occasion de le dire ici, la Ville de Paris se fait un principe de ne pas intervenir dans la programmation des lieux culturels qu?elle soutient, et elle ne fait en cela qu?appliquer la loi, puisque la loi du 7 juillet 2016 relative � la libert� de cr�ation, � l?architecture et au patrimoine rappelle d�s son 1er article que la cr�ation artistique est libre mais aussi, dans son 2e article, que la diffusion de la cr�ation artistique est libre.

Il ne s?agit donc pas, pour nous, d?interroger si nous sommes d?accord ou non avec le contenu de tel ou tel spectacle, mais bien de donner aux Parisiennes et aux Parisiens les moyens de d�couvrir, de se faire eux-m�mes leur propre avis, et c?est cette fois-ci les mots d?Eric PLIEZ que j?emprunte. Il nous disait hier�: "L?opinion qui nous irrite est cr�atrice de d�bats, sachons l?accepter". Je ne saurai mieux dire concernant ce projet de d�lib�ration.

Concernant le Mur pour la Paix, dont vous avez bien voulu parler, Madame IBLED, je vous remercie d?abord de votre attitude tout � fait constructive. Nous avons pu en �changer depuis le dernier Conseil et encore ce soir, il me semble que cette ?uvre est absolument essentielle, et elle l?est peut-�tre encore plus dans la p�riode que nous vivons. Faut-il rappeler que nous avons ouvert ce Conseil par un hommage � Samuel Paty, � la libert�, � l?appel au respect et � la paix. Sur le fond, je crois que nous sommes tous d?accord. J?entends qu?un �moi s?exprime de la part des riverains quant � l?emplacement de cette ?uvre. Je ne peux ce soir que vous rappeler que l?emplacement de l??uvre a �t� d�cid� en accord avec la mairie du 15e arrondissement, qu?en la mati�re, l?avis des auteurs, des artistes, � savoir les ayants droit de Clara Halter et de Jean-Michel WILMOTTE, comptent aussi et qu?il nous revient de concilier l?ensemble de ces points de vue. Enfin, un Mur pour la Paix dans la perspective des Invalides, ce n?est pas compl�tement anodin non plus. Nous aurons l?occasion d?en rediscuter.

Sur les biblioth�ques associatives, effectivement, nous n?avons toujours pas re�u de r�ponse de la Pr�fecture de police. Je souscris � votre point de vue, c?est un vrai probl�me. Certains usagers ne fr�quentent pas les biblioth�ques municipales et ont un int�r�t tout particulier pour les biblioth�ques associatives. Nous reprendrons donc leur attache une nouvelle fois. Je rappelle que la fermeture de ces biblioth�ques est impos�e par le d�cret du gouvernement, que ce n?est pas un choix de la Ville de Paris, mais, l� encore, nous y reviendrons.

Et puis, concernant le v?u pour "La Clef", l� aussi beaucoup de choses ont �t� dites. Je rappellerai simplement le soutien plein et entier de la Ville au collectif "Home cin�ma", le fait que nous �tudions et �tudierons bien toutes les solutions possibles. Madame SIMONNET, pour l?instant, il n?y a pas de compromis de vente, donc il n?y a pas de possibilit� de pr�emption en l?�tat. Je suis bien oblig�e de le redire. N�anmoins, aucune piste susceptible de garantir le maintien de l?activit� de "Home cin�ma" ne sera �cart�e et l?engagement de la Ville est plein et entier. Il associe Ian BROSSAT, Florentin LETISSIER, Emmanuel GR�GOIRE, moi-m�me�; nous sommes tous � la recherche d?une solution p�renne qui n?exclura aucune piste.

J?en termine avec l?orchestre Lamoureux pour pr�ciser ce qu?ont �t� mes propos en 2e Commission et pour r�pondre � l?interpellation de M. V�RON. L?orchestre Lamoureux conna�t des difficult�s de gouvernance, des difficult�s de d�finition de sa programmation, cela a �t� longuement �voqu� entre la structure et la Direction des Affaires culturelles�; il ne s?agit pas d?une d�cision inopin�e, elle a �t� discut�e, pr�par�e. Ce que j?ai dit en 2e Commission et que je redis ce soir, c?est qu?effectivement, dans la programmation des �tablissements que nous soutenons, la parit�, une plus grande repr�sentation des femmes sera un point de vigilance, mais de la m�me mani�re que le respect des engagements d?�co-responsabilit�, de la diversit� des pratiques, le sera aussi. C?est donc un crit�re parmi d?autres et ce sera mon mot de la fin.

Je vous invite, m�me s?il est un peu tard, � vous rendre ce soir sur le site de la Philharmonie. Vous verrez, Monsieur V�RON, que nous n?avons rien contre la musique classique � Paris, puisque la Phila, comme on l?appelle affectueusement, mettait en ligne ce soir des ?uvres de Strauss et de Brahms dirig�es par une femme, ce qui, il me semble, permettra de r�concilier tout le monde dans cet h�micycle.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Carine ROLLAND.

Karen TA�EB a la parole.

Mme Karen TA�EB, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Avant de r�pondre sur le v?u qui porte sur l?entretien des ?uvres d?art et je remercie Carine ROLLAND de l?avoir fait avant moi, je voudrais prendre ma casquette de pr�sidente de C.H.S.C.T. pour r�pondre � Danielle SIMONNET.

D�s l?annonce du nouveau confinement et des nouvelles r�gles sanitaires, j?ai �videmment r�uni un C.H.S.C.T. extraordinaire avec les organisations syndicales, et j?ai �tabli un rendez-vous que je renouvelle tous les 15 jours sp�cifiquement pour cette question. Je veux remercier d?ailleurs les biblioth�caires et la Direction des Affaires culturelles qui ne m�nagent pas leurs efforts pour rendre possible ce service public. Je me suis d?ailleurs rendue samedi dernier � la biblioth�que Colette-Vivier dans le 17e pour voir justement comment se d�roulait l?accueil, le retour des ouvrages, la r�servation par mail, t�l�phone. Comme je l?ai dit en C.H.S.C.T., d�fendre l?ouverture des librairies ne peut se faire sans d�fendre l?ouverture des biblioth�ques, qui sont le service public de la culture, et nous nous honorons tous de d�fendre ce service-l�. En revanche, nous sommes toujours � l?�coute des organisations syndicales et elles le savent.

Je voulais donc revenir sur les v?ux. Il y en a deux qui concernent les ?uvres d?art dans l?espace public.

Madame B�atrice LECOUTURIER, je veux vous remercier pour ce v?u, car il me permet de saluer les agents municipaux qui interviennent en cas de d�gradation des ?uvres d?art dans la ville. Pas plus tard que ce week-end, j?ai alert�, comme je le fais souvent, Colombe BROSSEL, que je d�range d?ailleurs souvent le dimanche, et la C.O.A.R.C., la Conservation des ?uvres d?art religieuses et civiles, de la pr�sence de tags sur le socle de la statue de la Nation, du sculpteur Dalou. Lundi matin, cela a �t� fait�; plus rapide, c?est difficile. Idem pour les croix gamm�es, vous vous en souvenez, c?�tait il y a quelques semaines, notamment sur la statue de la R�publique du quai Malaquais, avec �galement une intervention imm�diate.

Madame B�atrice LECOUTURIER, contrairement � ce que vous dites, il est impossible de mettre un agent derri�re chaque ?uvre d?art dans la Ville. Je remercie donc les Parisiens et les Parisiennes qui nous alertent, notamment par l?application "dans ma rue", et j?invite vraiment les Parisiens � le faire et � continuer � le faire. Vous qui demandez de mettre en place une �quipe d�di�e, sachez qu?elle existe depuis 1997, et je voudrais saluer le travail de la C.O.A.R.C., dirig� avec talent par V�ronique MILANDE. L?entretien, ce n?est �videmment pas seulement le d�tagage, mais bien aussi pr�server ce patrimoine pour les g�n�rations futures. Sachez par ailleurs qu?une ?uvre d?art, lorsqu?elle est install�e dans la Ville - je remercie le travail qui est fait par Carine ROLLAND et la Direction des Affaires culturelles -, elle est r�f�renc�e � l?inventaire des ?uvres d?art appartenant � la Ville. Elle entre ainsi dans le domaine du patrimoine et b�n�ficie donc des soins de la C.O.A.R.C.

Ce service est compos� de 13 agents experts dans leur domaine, puisque chacun d?eux est soit conservateur du patrimoine, soit historien de l?art. Il a pour mission l?inventaire, l?�tude, la restauration des ?uvres d?art qui appartiennent � la Ville. Vous posez la question du nombre, il y en a pr�s de 1.000 qui appartiennent � la Ville, les autres appartenant notamment � l?Etat. Il y a dans l?espace public � la fois des ?uvres anciennes et d?autres plus r�centes.

Vous citez le Bouquet de Jeff KOONS et notamment les fissures d?il y a quelques semaines. On a d?abord effectivement pens� � des coulures de fientes de pigeon, comme ce fut le cas, d?ailleurs, pour une sculpture au temple du Marais. Apr�s analyse de pr�s � l?aide d?une tr�s haute nacelle, et c?est vrai qu?il a fallu un certain temps car on ne dispose pas de nacelle comme cela, en cinq minutes, on a pu constater qu?il s?agissait d?une r�action d?oxydation entre le bronze de l?avant-bras, l?acier de la tige et l?aluminium de la tulipe. L??uvre �tant encore sous garantie, ce d�faut structurel sera r�gl� par le fabricant lui-m�me.

Concernant le Tree de Paul McCARTHY, vous en parlez, il s?agissait d?une installation temporaire dans le cadre de la F.I.A.C. 2014, en sachant que la F.I.A.C. �tait responsable de l?entretien. Vous demandez dans votre v?u de la transparence, des agents et une r�activit� imm�diate. Je vous rassure, c?est d�j� le cas.

Je vais conclure pour votre v?u en vous annon�ant que lors de la prochaine r�union avec les maires et les adjoints au patrimoine, j?�voquerai les ?uvres d?art dans la Ville et le projet que je porte pour les prochaines J.E.P. de mise en valeur de la statuaire publique, sur laquelle nous r�fl�chissons d�j� avec la DAC. Pour ces raisons, j?�mettrai un avis d�favorable.

Pour M. MARGAIN, c?est un v?u auquel nous aurions pu r�pondre � deux voix avec ma coll�gue Carine ROLLAND, en charge de la culture, car votre v?u aborde � la fois la question de la politique de commande des ?uvres d?art, qui lui revient, mais �galement la question de l?entretien des ?uvres, qu?elles soient anciennes ou contemporaines, qui, comme je vous l?ai expliqu�, se fait dans le cadre de ma d�l�gation li�e au patrimoine.

Du point de vue du budget en 2020, celui-ci �tait de 140.000 euros pour l?entretien de la statuaire et de 400.000 euros pour le budget de fonctionnement. Il va de soi que lorsqu?une nouvelle ?uvre vient enrichir l?espace public, la question de son entretien plus ou moins complexe se pose. Oui, l?entretien est essentiel et je m�ne une politique active en ce sens, cela r�pond donc � votre v?u. En revanche, je tiens � vous dire que l?un de vos consid�rants montre que nous ne sommes vraiment pas sur la m�me longueur d?onde. Non, la pertinence du choix des ?uvres n?est pas �valu�e en fonction des quartiers, o� vous estimez, je vous cite, que "la s�curit� et la propret� ne sont pas toujours assur�es", mais bien pour que la culture soit accessible � tous et partout. Les abords du p�riph�rique et le boulevard des Mar�chaux n?ont pas vocation �ternelle � rester au bout de la ville. Vous prenez l?exemple du "C?ur de Paris" de l?artiste Joana VASCONCELOS, install� en 2019. Oui, le quartier populaire de la porte de Clignancourt peut �tre l?�crin d??uvres d?art et j?esp�re qu?il y en aura d?autres.

Concernant l??uvre de la "Maison Fond", qui a �t� install�e dans le cadre de Nuit Blanche 2015, elle n?avait pas, au d�part, vocation � �tre p�renne. En revanche, nous r�fl�chissons �videmment � un autre lieu qui pourrait accepter cette ?uvre.

Paris doit donc non seulement rester la capitale de l?art, la capitale de la cr�ation artistique mais aussi offrir la culture au plus grand nombre.

Enfin, je voudrais vous dire que d�s le mois de janvier, la C.O.A.R.C. va travailler pendant 6 mois � une �tude sur le patrimoine contemporain et ses enjeux de d�gradation. Et nous allons, avec Carine ROLLAND, aller plus loin dans la coordination de ces deux politiques d?implantation d??uvres d?art et de leur entretien.

Je vous remercie et j?�mettrai �galement un avis d�favorable.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Karen TA�EB.

Nous allons donc proc�der au vote des projets de d�lib�ration individualis�s, amendements et v?ux de la 2e Commission. Comme d?habitude, je vous laisse un petit temps de connexion. Est-ce que vous �tes pr�tes et pr�ts�? Tout le monde est connect�?

Novembre 2020
Débat
Conseil municipal
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