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2005, DGIC 3 - Autorisation à M. le Maire de Paris de passer un marché pour l’organisation d’une journée d’animation sportive le 5 juin 2005 autour de la candidature de la Ville de Paris pour l’organisation des Jeux olympiques 2012.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DGIC 3 qui concerne l?autorisation � M. le Maire de Paris de passer un march� pour l?organisation d?une journ�e d?animation sportive le 5 juin 2005, autour de la candidature de la Ville de Paris pour l?organisation des Jeux olympiques. Ce projet de d�lib�ration a fait l?objet d?un amendement n� 84 bis de l?Ex�cutif.

Monsieur ESPINOSA, vous avez la parole.

M. Jos� ESPINOSA. - L?agence ?HAVAS? est charg�e d?organiser une journ�e populaire et festive un mois juste avant l?attribution des Jeux olympiques et paralympiques de 2012.

Cette journ�e s?articulera autour d?un point fort : pr�sentation de diff�rentes disciplines olympiques sur les Champs-Elys�es en y associant le milieu sportif qui permettra au public de d�couvrir et de pratiquer ce jour-l�.

Nous souhaitons qu?� cette occasion, Paris offre le visage d?une ville multiculturelle et qu?il y ait une implication qui aille audel� des grands champions mais que l?ensemble du mouvement sportif, amateur y compris, soit intervenant dans cette initiative.

Je rappelle qu?en Ile-de-France, il y a 4.500.000 pratiquants organis�s en 21.000 clubs, ce qui est une force consid�rable.

D?autre part, un sondage paru dans l?Humanit� r�v�le que 95 % des Franciliens sont favorables � l?organisation des Jeux.

Cette journ�e doit donc marquer la mobilisation qui existe � Paris et en France pour que les Jeux olympiques se tiennent � Paris, soient festifs, accueillants, chaleureux, comme l?ont �t� les championnats du monde d?athl�tisme, les championnats du monde de football et, si possible, que l?on fasse mieux.

Aujourd?hui, nous voulons montrer que nous sommes tous pour les Jeux olympiques, mais nous voulons dire en m�me temps que nous voulons des jeux pour tous. Ces deux dimensions doivent appara�tre clairement pendant cette journ�e du mois de juin.

Nous ferons vivre en permanence ces trois valeurs autour desquelles s?inscrit notre candidature aux J.O., c?est-�-dire des jeux populaires, solidaires et �thiques, comme aime � le rappeler le Maire de Paris. Populaires et solidaires pour permettre un v�ritablement d�veloppement du territoire ; populaires et solidaires avec les pays qui n?ont pas les moyens de d�velopper des pratiques d?�ducation sportive ; populaires et solidaires pour accueillir chez nous des jeunes du monde entier ; solidaires pour permettre l?acc�s � tous au stade et je ne doute pas que la Ville va d�cupler ses efforts pour atteindre de tels objectifs.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur GAREL, vous avez la parole.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce projet de d�lib�ration nous pose plusieurs probl�mes.

Tout d?abord, un probl�me li� � l?organisation de nos travaux au Conseil de Paris. Il a en effet �t� retir� le mois dernier sans que personne ne le demande, tout simplement pour �viter qu?un d�bat ait lieu lors de la visite du C.I.O. � Paris, ce qui aurait peut-�tre pu montrer que ce fameux consensus, que certains veulent vanter autour de cette candidature, n?existe pas.

Deuxi�mement, cette journ�e, je vous rappelle, le 5 juin, n?�tait pas au d�part consacr�e aux Jeux olympiques mais devait �tre une f�te du v�lo, une journ�e sans voitures. On a transform� cela en f�te des J.O., ce qui est un comble, puisque cette f�te du v�lo et cette journ�e sans voitures va se transformer en foire commerciale o� vont s?�taler les sponsors et la propagande en faveur de la comp�tition qui n?a pas grand-chose � voir avec le sport.

Troisi�mement, les d�penses qui vont �tre engag�es pour cette f�te sont tout � fait consid�rables. Il est question dans ce projet de d�lib�ration de gaspiller pr�s de 1 million d?euros en plus des 24 millions qui ont d�j� �t� gaspill�s pour la candidature de Paris alors que cet argent aurait pu servir � d?autres priorit�s, comme, pour ne prendre que deux �l�ments d?actualit� par rapport � ce Conseil : financer 300 emplois-tremplins sur un an, donc permettre � 300 ch�meurs de sortir de leurs conditions ou financer 7.000 nuits d?h�bergements d?urgence.

Quatri�mement, nous profitons de ce projet de d�lib�ration pour vous redire que pour ?Les Verts? et l?ensemble du groupe des �lus ?Verts?, ce dossier des J.O. comporte des �l�ments avec lesquels nous ne sommes pas d?accord. En particulier, nous redisons que nous sommes oppos�s � la cr�ation d?un d�me p�renne dans le bois de Boulogne qui va d�truire une partie de ce bois. Cela est tout � fait inacceptable pour nous et en contradiction avec les engagements que nous avons pris devant les �lecteurs.

Enfin, je voudrais terminer en interpellant M. CHERKI qui va, je suppose, me r�pondre tout � l?heure.

M. Pascal CHERKI, adjoint. - Si je veux !

M. Sylvain GAREL. - Tu n?es pas oblig� !

C?est pour lui dire deux choses. D?abord, j?esp�re qu?il a lu l?excellent portrait de Dominique ROCHETEAU dans ?Lib�ration? d?hier qui montre comment ce joueur de football consid�re que le fric et la m�diatisation ont compl�tement pourri le milieu sportif professionnel.

Et j?esp�re qu?il comprendra que, lorsque nous sommes en d�saccord avec un projet, il est possible de dire non.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur CHERKI ? Apr�s cette chute !

M. Pascal CHERKI, adjoint, au nom de la 7e Commission.

- Comment dire? Hi�rarchisons les questions. Je suis d?accord avec ce que dit Jos� ESPINOSA et c?est la philosophie de la candidature. Vu l?heure tardive, on ne va pas reprendre, mais je n?ai pas de d�saccord avec l?ensemble des propos fort justes qu?il a prononc�s.

Par rapport � l?intervention de Sylvain GAREL, j?ai du mal � savoir s?il s?agit de la position officielle du groupe ?Verts? ou s?il s?agit de la position d?un Conseiller de Paris. J?ai cru comprendre qu?il exprimait une voix singuli�re, donc je la prendrai comme telle et j?engagerai un dialogue avec M. Sylvain GAREL, en sachant que, pour l?instant - et j?emploie toujours le pr�sent -, le projet de candidature est le projet, le seul peut-�tre en France qui f�d�re l?ensemble de la population et l?ensemble des acteurs de la vie publique, associative et autres - je m?en r�jouis - : politiquement, du P.C.F. � l?U.M.P. ; et je ne vais pas d�crire toutes les formations politiques ; l?ensemble des organisations syndicales, Monsieur Sylvain GAREL, avec lesquelles nous avons engag� un travail pour donner de la chair � la notion de jeux solidaires ; l?ensemble du mouvement sportif, bien �videmment et tel que le montrent pour l?instant les enqu�tes d?opinion, l?ensemble de la population parisienne, francilienne et fran�aise.

Apr�s, le large consensus n?est pas l?unanimit� dans un pays de 60 millions d?habitants. Il peut y avoir quelques individus ici ou l� qui manifestent une opposition, m�me jusque dans les assembl�es. On l?�coute, on en prend acte, mais cela ne va pas au-del�.

Je tiens, en revanche, � dire qu?il faut balayer quelques contrev�rit�s.

D?abord, mettre en parall�le la cr�ation de 300 emplois-tremplins suppl�mentaires qui est s�rement un �l�ment � porter au d�bat et le fait que les J.O. pourraient nous permettre, selon les �tudes qui ont �t� r�alis�es, de pouvoir cr�er plusieurs dizaines de milliers d?emplois, me semble �tre une comparaison qui n?est pas raisonnable.

Deuxi�me �l�ment : dire - je vais revenir apr�s sur le contenu de la manifestation - qu?il s?agit d?organiser une foire commerciale, Monsieur Sylvain GAREL, je pense que vous vous �garez. Je vous invite � venir le 5 juin sur les Champs faire la f�te avec les dizaines, voire les centaines de milliers de Parisiennes et de Parisiens, de Franciliens qui seront l� � ce moment-l� et vous verrez qu?il ne s?agit pas d?une f�te commerciale, mais je vais y revenir.

Enfin, je m?�tonne, si vous voulez, qu?il y ait une unanimit� dans cette Assembl�e pour voter les garanties financi�res d?un projet qui entend organiser des jeux populaires, solidaires et �thiques, et quand on veut mettre en ?uvre la dimension de popularit� de ces jeux, c?est-�-dire la mobilisation des Parisiennes et des Parisiens pour le soutien de la candidature, on consid�re que cela n?est pas n�cessaire.

Or la volont� du Maire de Paris, la volont� de l?ensemble des groupes de ce Conseil de Paris, j?ai cru comprendre jusqu?� pr�sent que c?�tait de ne pas faire une comp�tition pour des ?happy few?. L?objet de la manifestation du 5 juin, c?est de commencer � donner un caract�re populaire � l?organisation des Jeux olympiques. Vous ne serez pas oblig� d?y venir, Monsieur Sylvain GAREL, si vous ne le voulez pas, mais nous, nous donnerons un contenu populaire � la mobilisation en faveur de la candidature. Il s?agira tout simplement, le 5 juin, sur les Champs-Elys�es, qui est l?une des plus belles avenues du monde, avenue appr�ci�e des Parisiens et des Franciliens, sur laquelle se sont d�j� d�roul�s des �v�nements qui ont une forte connotation f�d�ratrice - je pense notamment aux manifestations de liesse qui ont eu lieu apr�s la victoire de la Coupe du monde de football, Monsieur Sylvain GAREL, je ne pense pas que les gens �taient venus � un festival commercial quand ils �taient l� le 12 ou le 13 juillet 1998 -...

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Pascal, s?il te pla�t !

M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - ... d?organiser cette manifestation de soutien. Sans entrer trop dans les d�tails du projet, nous organiserons autour des Champs-Elys�es un boulevard des sports, la pr�sentation des animation des 28 f�d�rations sportives dans des sports qui sont pr�sents aux Jeux olympiques. Nous ferons d�filer plusieurs milliers d?enfants qui se sont mobilis�s jusqu?� pr�sent pour le soutien de la candidature dans le cadre des Jeux de la jeunesse parisienne et de nombreux autres �l�ments de f�te et de mobilisation.

Dernier �l�ment...

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Non, Pascal, s?il te pla�t ! Il est 7 heures moins le quart !

M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - Excuse-moi, Christophe, je terminerai l�-dessus. Je voudrais tordre le coup � une rumeur : nous n?avons pas retir� le projet de d�lib�ration la derni�re fois parce qu?il y avait la visite de la Commission d?�va-luation. Nous avons retir� le projet de d�lib�ration parce que nous n?�tions pas d�finitivement cal�s sur les �l�ments d?ordre budg�taire. C?est pourquoi, apr�s avoir retravaill� le budget, nous sommes arriv�s dans une situation o� nous pouvons pr�senter un budget en diminution par rapport au premier budget et je pense qu?il �tait donc n�cessaire d?approfondir le processus d?organisation de cette manifestation.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je voudrais que vous soyez concis. On conna�t la position des uns et des autres.

Monsieur GAREL, vous avez la parole, rapidement.

M. Sylvain GAREL. - La position du groupe ?Les Verts? est celle d?une abstention � ce projet de d�lib�ration. C?est la position du groupe, ce n?est pas ma position personnelle et donc il n?y a pas de consensus de la candidature de Paris au J.O. de 2012.

M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - J?avais cru comprendre que tu t?abstenais.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

L?amendement est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DGIC 3 ainsi amend�.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2005, DGIC 3).

J?aimerais que vous fassiez un effort car nous allons terminer � quelques conseillers. Il y a encore pas mal de choses. On peut �ventuellement examiner des v?ux, la prochaine fois. Nous ne sommes peut-�tre pas oblig�s, ce soir, d?examiner tous les v?ux. Si nous pouvons faire un effort, nous y arriverons.

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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