retour Retour

2005, DAC 145 - Accompagnement artistique pérenne du tramway des Maréchaux Sud. - Approbation du principe de l’opération. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché de mandat avec Art Public Contemporain pour la réalisation de l’opération et de solliciter des subventions auprès de la Région d’Ile-de-France.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DAC 145 relatif � l?accompagnement artistique p�renne du tramway des Mar�chaux Sud.

Madame G�GOUT, vous avez la parole.

Mme Catherine G�GOUT. - Merci, Monsieur le Maire.

En 2004, ?Art public contemporain? a r�alis� une exposition temporaire sur le site du futur T.M.S., inaugur� avec le lancement de l?�dition 2004 de ?Nuit blanche?. Il s?agit aujourd?hui d?inscrire de fa�on p�renne cet accompagnement artistique le long du trac� du T.M.S. par le biais d?un programme de commande publique.

Comme vous nous le rappelez, cette action s?inscrit pleinement dans les objectifs du contrat particulier conclu avec la R�gion Ile-de-France pour 2003-2006 qui pr�voit notamment un financement � parit� de 2 millions d?euros par les deux collectivit�s.

Cette initiative que nous soutenons totalement va permettre de relancer la commande publique, avec un objectif tr�s clair : favoriser dans la Capitale l?int�gration de l?art contemporain dans les espaces publics, ce qui est une tr�s bonne chose, eu �gard au retard dommageable qu?accuse Paris dans ce domaine.

Jean VUILLERMOZ s?�tait d?ailleurs d�j� exprim� sur ce sujet � l?occasion de la cr�ation du Comit� d?art dans la ville en septembre 2003. Il mentionnait que ce souci d?int�gration de l?art contemporain dans le paysage urbain rompait avec des conceptions �triqu�es qui ont pr�valu trop longtemps � Paris ; je veux, bien s�r, parler du refus obstin� de Paris devant le renouveau de l?art sous toutes ses formes mais aussi de sa conception conservatrice de la pr�sence de l?art dans la ville, en consid�rant que le seul h�ritage patrimonial est � m�me d?accueillir l?oeuvre artistique.

La r�alisation du tramway Mar�chaux Sud va donc constituer une formidable opportunit� pour concilier am�nagement urbain et int�gration de l?art accessible � tous dans des espaces et des pratiques de vie quotidienne. Il incombera donc � ?Art public contemporain? d?assister la Ville dans la conduite de cette r�alisation.

Je voudrais, � ce stade, vous faire part de quelques observations.

En juin dernier, � l?occasion de l?exposition temporaire, Nicole BORVO �tait intervenue sur les contrats de cession des droits d?auteur. Il lui avait �t� pr�cis� que cette cession s?�tait faite contre r�mun�ration. Pour le projet de d�lib�ration qui nous int�resse aujourd?hui, le cahier des charges administratifs, techniques et particuli�res qui s?y rattache, pr�cise que les contrats de cession des droits d?auteur seront r�dig�s - je cite - dans le respect des dispositions du Code de la propri�t� intellectuelle et devront �tre soumis � l?approbation du Conseil de Paris en vue de leur signature.

Nous serons donc amen�s, Monsieur le Maire, � d�lib�rer sur lesdits contrats, ce qui me para�t, en effet, indispensable dans une p�riode o� les artistes subissent de plein fouet la pr�carit� qui s�vit dans ce secteur, avec ces demandes constantes qui leur sont faites d?abandonner leurs droits d?auteur. Je salue au passage l?initiative prise par la mairie du 20e qui vient de d�cider de verser un cachet aux artistes plasticiens qui exposent dans ses locaux. Nous soutiendrons d?ailleurs le voeu des �lus Verts qui a �t� d�pos� sur ce sujet.

Cela m?am�ne � ma deuxi�me observation. Il est pr�cis� dans le projet que la s�lection des artistes s?est faite � la fois par le Comit� d?art dans la ville qui en a pr�s�lectionn� 20 et le Comit� de ma�trise d?oeuvre artistique du T.M.S. qui en a s�lectionn� 14. Enfin, il est pr�cis� que le choix des oeuvres retenues ainsi que leur implantation rel�veront en dernier ressort d?une d�cision de la Ville de Paris.

Dommage qu?� ce stade, nous ne disposions pas d?informations, afin de disposer d?ores et d�j� d?un �clairage sur ces artistes. Je crois en effet qu?il y a un �quilibre tr�s d�licat mais tr�s enthousiasmant � trouver entre la contribution artistique parisienne et celle de l?artiste de renomm�e internationale qui, tous deux, peuvent participer � cette aventure de l?int�gration de l?art contemporain dans l?espace public. C?est aussi une fa�on tr�s concr�te d?�viter tout cloisonnement et de d�mocratiser, en quelque sorte, le ?regard? et le ?dire? sur l?art dans la ville.

C?est pourquoi, en fonction de ces deux observations contrat de cession des droits d?auteur qui devront passer en Conseil de Paris et choix des artistes -, je souhaiterais que vous nous indiquiez pr�cis�ment les prochaines �tapes du calendrier.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - MadameMAC� de L�PINAY, vous avez la parole.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Merci, Monsieur le Maire.

Je serai br�ve et moins technique que Mme G�GOUT. Le programme d?accompagnement artistique du T.M.S. plonge les �lus concern�s en particulier ceux du 15e arrondissement dans des ab�mes de perplexit�. C?est ce qui a entra�n� un vote n�gatif du Conseil du 15e arrondissement m�me si un certains nombre d?�lus se sont abstenus. Je crois, Monsieur GIRARD, qu?il y a un d�ficit d?explication et que d?autre part ce qui semble �tre une pr�figuration des ?uvres p�rennes, je veux parler de l??uvre install�e pour ?Nuit blanche?, a �t� pour tous une vraie d�ception. Je peux m�me dire que nombre mes coll�gues consid�rent que cela a �t� un ratage magistral.

Dans ces conditions, et alors que le mandataire retenu est celui qui a men� la mission de r�flexion en 2002-2003 et qu?il est membre du comit� des experts, les �lus du 15e arrondissement s?interrogent sur le fait qu?il n?y a pour l?instant qu?une liste d?artistes �tablie par le dit comit� d?experts. Finalement, les �lus de terrain redoutent de n?avoir jamais voix au chapitre, ou une si petite voix, et que tout soit d�cid� d?en haut.

Merci de me rassurer.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - MadameMAC� de L�PINAY, je ne suis pas certain que vous repr�sentiez tous les �lus du 15e arrondissement.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Pourquoi??

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Vous dites les �lus du 15e arrondissement. Je ne sais pas. Je pose la question.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Le Conseil du 15e arrondissement, voil�.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - D?accord.

La parole est � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Je commence par la fin, comme d?habitude parce que c?est plus frais dans ma m�moire. Dans le 15e arrondissement, il y a un grand nombre d?�lus. C?est un arrondissement consid�rable. Et j?ai remarqu� que dans les abstentions, vous figuriez, ch�re coll�gue. Mais je voudrais vous rappeler que l?adjointe � la culture du 15e arrondissement �tait tr�s pr�sente, tr�s active dans toutes les commissions, dans toutes les r�unions et je l?en remercie. Car au-del� des clivages politiques, heureusement les adjoints � la culture viennent tous aux r�unions que j?organise et je les invite � chaque fois.

Quant au ratage magistral, je me demande bien comment des villes comme Montr�al, comme Madrid dor�navant, comme Rome ont trouv� l?id�e si rat�e qu?elles la reproduisent dor�navant ?

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - C?�tait dans le 15e arrondissement !

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Oui, mais attendez, je ne m?acharne pas apr�s le 15e arrondissement. La fille a�n�e de la France qui est Paris?. Il n?y a pas que le 15e arrondissement. Mme MAC� de L�PINAY est d?ailleurs tr�s souvent ici et je crois qu?aujourd?hui elle est tr�s motiv�e et d�cid�e � me titiller.

Nous nous sommes engag�s � ce que l?implantation du tramway des Mar�chaux Sud s?accompagne d?une commande publique d??uvres contemporaines p�rennes. Ce dossier pilot� par la Direction des Affaires culturelles � laquelle je rends hommage - sa directrice Mme H�l�ne FONTE est pr�sente et m?�coute - concerne plusieurs d�l�gations sectorielles - non, elle ne m?�coute pas - les mairies des 13e, 14e et 15e arrondissements ainsi que diff�rents partenaires ext�rieurs � la Ville.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Cela lui sera r�p�t�.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Mais elle est l�. Maintenant, elle m?entend, cela vient de lui �tre dit.

L?ensemble de ces interlocuteurs sont �troitement associ�s � la proc�dure d?�laboration de ce dossier. Tous les interlocuteurs qu?ils soient du 15e, du 14e, du 13e arrondissement sont associ�s. Le Comit� d?art dans la ville est r�guli�rement consult� sur les orientations du programme, le comit� de ma�trise d?ouvrage artistique du tramway des Mar�chaux Sud r�unit les �lus concern�s dont les maires d?arrondissement.

Ecoutez, m�me Andr� SANTINI m?a dit l?autre jour le plus grand bien de ces projets d?art dans la ville et du tramway. Il n?est pourtant pas dans le 15e arrondissement. Le Comit� d?experts est charg� de coordonner les projets et de rapporter devant le comit� de ma�trise d?ouvrage. Et je veux bien, Madame H�l�ne MAC� de L�PINAY, inviter M. GALY-DEJEAN � vos c�t�s si c?est la meilleure fa�on de faire pour que le 15e arrondissement soit associ� et M. BALLADUR aussi.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Tu connais bien le 15e arrondissement.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Tr�s bien et de pr�s. Prenant en compte les suggestions de la Mission tramway et le souhait des maires d?arrondissement, tous les maires d?arrondissement, d?accueillir des interventions artistiques, nous avons retenu une quinzaine de sites r�partis de mani�re �quilibr�e, nous semblait-il, entre les trois arrondissements.

Ainsi, dans la version du programme artistique qui �tait remise � Mme FONDA LOSA, adjointe � la culture du 15e arrondissement, lors de la rencontre avec Michel KRIEGER, �lu de Strasbourg qui lui-m�me a men� ce type de projet, le 11 f�vrier 2005, 16 sites sont �voqu�s dont 6 concernant le 15e arrondissement : la porte de Vanves � la limite des deux arrondissements - mais le pont est administrativement dans le 15e arrondissement -, la porte Brancion, le carrefour de la porte de Versailles, la place Ballard, la rue de Danzig, le pont du Garigliano. Compte tenu de la diversit� des emplacements possibles et de la sp�cificit� de chaque endroit, nous avons souhait� qu?une quinzaine d?artistes participent � la phase d?�tude. Quinze pour le 15e. Ce n?est pas mal ! Les artistes feront des propositions li�es � des lieux? Le Maire de Paris dit toujours que le 15e arrondissement, c?est grand comme Bordeaux.

Les artistes feront des propositions li�es � des lieux pouvant �tre install�s indiff�remment le long du parcours. Certains artistes r�fl�chissent d?ailleurs � des installations diss�min�es le long du parcours. Les projets d?artistes ne seront que des propositions et il appartiendra � la Ville de les accepter ou non, donc � vous-m�mes chers amis, de donner un avis sur leur emplacement.

En outre, nous pr�senterons les projets aux �lus d?arrondissement de m�me que nous leur avions pr�sent� le programme. En tout cas, ne comptez pas sur moi pour d�shabiller le 13e et le 14e et n?habiller que le 15e. Cela serait injuste. En tout �tat de cause, les commandes d?esquisses aux artistes ne pourront intervenir que dans le cadre du march� de mandat. Et c?est en fonction de ce qui sera vu que les d�cisions seront prises selon la proc�dure d�j� expos�e. Le march� de mandat qui est l?objet du projet de d�lib�ration d?aujourd?hui vise � confier les op�rations administratives � un prestataire priv�. Oh, j?ai dit un gros mot ! Car les services de la Direction des Affaires culturelles ne seraient pas � m�me de mener une op�ration aussi lourde dans un calendrier aussi contraint avec les moyens dont ils disposent.

Le mandataire agit pour le compte de la Ville et selon ses instructions, aucun pouvoir ne lui est d�l�gu� et la Ville garde la ma�trise de l?ensemble des op�rations. Donc tous devraient �tre rassur�s.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 145.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Je te donnerai la parole apr�s.

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DAC 145).

Monsieur GIRARD, vouliez-vous ajouter quelque chose ?

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Tout � fait. J?esp�re que le pr�sident VUILLERMOZ nous entend du Viet Nam malgr� le d�calage, mais je remercie beaucoup CatherineG�GOUT pour son intervention. En effet, je crois qu?il y a un dossier important � ouvrir et � aborder, celui de la place de l?artiste lorsqu?il est inconnu, Picasso �tait inconnu quand il s?appelait Pablo, et c?est vrai que Picasso est devenu qui vous savez.

Donc en effet, ce d�bat nous ne pourrons pas l?ignorer et nous avons ensuite un v?u qui concerne ce sujet.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous n?allons pas l?ouvrir ce soir ce d�bat.

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
retour Retour