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2005, DVD 58 - Autorisation à M. le Maire de Paris de souscrire un avenant au marché d’éclairage public dans le cadre de la mise en place du tramway entre le Pont du Garigliano et la Porte d’Ivry (13e, 14e et 15e).


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet DVD 58 relatif � la mise en place du tramway.

M. GOUJON est inscrit. Je lui donne la parole.

M. Philippe GOUJON. - Cet avenant nous pose un probl�me parce qu?il ne s?agit pas simplement de d�samiantage mais vraiment d?impr�cision, de pr�cipitation et je voudrais souligner mon accord avec notre coll�gue Mme CHABAUD qui est la suppl�ante du d�put�-maire du 15e arrondissement et qui dans le Bulletin municipal du 15e arrondissement critique ?l?empressement du Maire de Paris pour r�aliser ce tramway, qu?il veut absolument inaugurer � la veille des prochaines �lections municipales. Cette attitude, ajoute-t-elle n?est pas acceptable. On ne doit pas presser les ing�nieurs et soumettre sans cesse aux �lus de Paris des avenants au march� parce qu?ils ont �t� mal appr�hend�s en rench�rissant ainsi le co�t des travaux?.

Je crois que Mme CHABAUD a raison de s?opposer ainsi � tous ces avenants qui sont d�s, comme on l?a dit, � une pr�cipitation d?autant plus que le march� dont il s?agit date juste d?un an, et qu?il y a d�j� un avenant. La premi�re raison, c?est qu?il y a un d�calage, nous dit-on, dans l?organisation des travaux qui am�ne la d�pose de plusieurs centaines de cand�labres pendant les travaux d?am�nagement des boulevards. C?est vraiment un probl�me d?organisation, qui aurait peut-�tre pu �tre r�gl� avant parce que cela nous co�te quand m�me pr�s de 1 million d?euros.

Deuxi�mement, un d�calage dans la livraison des premiers portes L.A.C. (lignes a�riennes de contact). Dans le projet, ces portes lignes a�riennes de contact assurent en m�me temps l?�clairage des boulevards, d?o� la n�cessit� d?installer un �clairage provisoire, en raison aussi de ces probl�mes de calendrier, co�teux, et qui nous am�nent encore � payer 250.000 euros. Entre parenth�se, je rappelle aussi notre pr�f�rence pour l?alimentation par le sol qui maintenant semble fonctionner, en tout cas qui aurait sans doute fonctionn� compl�tement lors de l?inauguration de ce tramway, m�me si le co�t aurait �t� plus important. Cela aurait �vit� de d�figurer les boulevards ext�rieurs, comme ils vont l?�tre in�vitablement.

Troisi�mement enfin, on d�couvre qu?une quarantaine de c�bles ne sont pas enfouis assez profond�ment. Il s?agit de 100.000 euros hors taxe encore � ajouter � cet avenant. Je passe encore sur deux ou trois points qui me paraissent plus impr�visibles, mais au total cela nous fait un avenant d?un co�t sup�rieur � 1,5 million d?euros, c?est-�-dire 20 % du montant initial du march�, ce qui n?est pas rien, � cause de probl�mes d?or-ganisation, de calendrier et de planning entre les diff�rentes parties prenantes, dont sur ces 20 %, 14 % r�sultent de ?modifications de planning? ou ?d?impr�cision d?�tude?. L?administration reconna�t ici l?impr�cision de ces �tudes, c?est un aveu qui nous co�te cher. On nous dit que cela s?int�gre encore compl�tement dans le budget global de l?op�ration, mais m�fiez vous, Monsieur BAUPIN, de ne pas �tre d�menti par rapport � vos deux d�clarations pr�c�dentes. J?ai bien compris que nous n?�tions pas encore au terme des augmentations de budget, mais on va finir par y arriver avec des avenants qui repr�sentent 20 % des march�s. C?est une mise en garde, �videmment, que je vous adresse de nouveau et c?est la raison pour laquelle nous ne voterons pas ce projet de d�lib�ration.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GOUJON.

Mme BAUD �tait inscrite �galement. Vous avez la parole, Madame.

Mme Dominique BAUD. - Monsieur le Maire, merci.

Je ne reprendrai pas tout ce qu?a dit M. GOUJON avec lequel je suis d?accord. Je voudrais insister sur la probl�matique de toutes les cons�quences des travaux du tramway, � la fois sur le boulevard des Mar�chaux mais aussi au-del�.

Certes le probl�me de l?�clairage du tramway a toute son importance mais j?insisterai quand m�me, m�me si cela repr�sente un co�t, parce que c?est important pour la s�curit� des pi�tons, sur l?�clairage provisoire qui doit malgr� tout �tre performant et qui permettrait aussi sans doute un meilleur nettoyage des trottoirs, parce que cela laisse beaucoup � d�sirer.

Les cons�quences des travaux du tramway sont aussi importantes en terme de circulation et en terme de stationnement des v�hicules puisque aucune mesure provisoire n?a �t� propos�e aux riverains. Une solution consistant � leur proposer gratuitement, de fa�on provisoire, des stationnements en sous-sol �viterait � certains v�hicules de mal se garer et de ce fait au camion poubelle de ne pas pouvoir passer. A la fois par le manque d?�clairage mais aussi parce qu?ils n?ont pas la possibilit� de se garer, les poubelles ne peuvent pas �tre r�guli�rement ramass�es et les rats infestent le sol. Ils sont � la fois d�rang�s par les travaux du tramway sur les boulevard des Mar�chaux mais d�rang�s bien au-del� puisqu?on d�plore l?envahissement par les rats des sous-sols des caves des immeubles de l?O.P.A.C. notamment rue des 4 Fr�res Peignot. Les interventions des locataires de ces immeubles restent sans effet. Les rats persistent et il y a un s�rieux danger notamment au niveau des c�bles �lectriques qui commencent � �tre rong�s. Je pense qu?il faudrait une intervention extr�mement importante et vigilante � la fois de la Ville et des dirigeants de l?O.P.A.C., de fa�on � ce qu?il y ait des d�ratisations tr�s importantes et aussi nombreuses que celles demand�es, compte tenu des conditions d?hygi�ne insupportables � l?heure actuelle pour les riverains.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - M. BAUPIN a la parole pour vous r�pondre.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission.

- Je commencerai par r�pondre � Mme BAUD que c?est la premi�re fois que j?entends parler de cette question des rats. Peut-�tre que les services en ont entendu parler, mais visiblement, M. LAGUET, Directeur de la Voirie qui est pr�sent, non plus. J?en prends bonne note et nous allons regarder. Je peux comprendre en effet que les travaux puissent entra�ner des d�placements de population de rats et que cela puisse avoir des cons�quences tr�s d�sagr�ables pour les riverains. Il faut qu?on regarde cela tr�s pr�cis�ment.

En ce qui concerne la question du stationnement des riverains, je vous rappelle quand m�me que nous avons d�cid� d�s le d�but des travaux du tramway de mettre le stationnement payant sur l?ensemble de la zone, mais stationnement payant au tarif de 0 euros pour les riverains pendant cette p�riode des travaux. C?est-�-dire qu?on leur donne la possibilit� de stationner de fa�on prioritaire par rapport aux v�hicules ventouses qui �taient l� pr�c�demment, mais gratuitement. C?est une mesure que nous avons prise pour leur permettre de passer moins difficilement cette p�riode de chantier.

Ind�niablement, je ne vais pas pr�tendre qu?un chantier est une p�riode agr�able pour qui que ce soit. Je rappelle juste que c?est peu comparable aux encombrements qui ont pu avoir lieu � Strasbourg, � Bordeaux ou d?autres grandes villes, pour des chantiers de m�me ampleur. Nous sommes dans une situation nettement moins difficile en terme de circulation, et notamment parce que nous avons � c�t� une infrastructure extr�mement puissante qui est le p�riph�rique. Une bonne partie du trafic qui aurait pu circuler sur les Mar�chaux se reporte sur le p�riph�rique, avec quelques encombrements sur le p�riph�rique, il faut bien le dire.

Mais j?ai un peu de mal � comprendre, en �coutant Mme BAUD, dire tous les inconv�nients qu?occasionne ce chantier, pourquoi M. GOUJON nous reproche de vouloir aller vite. Si je comprends bien, Monsieur GOUJON, vous souhaiteriez que nous ayons moins d?empressement, que nous ne nous d�p�chions pas trop pour faire ce tramway afin que les travaux durent plus longtemps encore, avec tous les inconv�nients qu?il y a pour les riverains. Ce n?est pas notre conception de l?action publique.

Le Gouvernement que vous soutenez, si j?ai bien compris, veut d�placer les �lections municipales. Donc quand vous nous accusez aujourd?hui de vouloir mettre en service le tramway � la veille des �lections municipales, je ne sais pas ce que sera la veille de ces �lections ! En tout �tat de cause, je peux vous dire que le planning du tramway des Mar�chaux est respect�, aujourd?hui encore, de m�me que le budget. Je reste prudent puisqu?il reste du temps avant que nous ayons abouti. Mais aujourd?hui, deux ans apr�s avoir lanc� ce chantier, nous sommes toujours dans les timing pr�vus pour une mise en service � la fin 2006.

Je n?h�site pas � le dire : plus t�t le tramway sera en service, meilleur sera le service rendu aux Parisiens. L?objectif n?est pas de faire un tramway pour faire plaisir au Maire de Paris ou � qui que ce soit. Notre objectif, c?est de mettre en service une infrastructure qui a �t� d�cid�e par l?autorit� organisatrice des transports collectifs qu?est le S.T.I.F., avec le soutien de l?Etat, de la R�gion, de la Ville de Paris, dans la mandature pr�c�dente d?ailleurs, peut-�tre l?avez-vous oubli�, et dans cette municipalit� aujourd?hui pr�sente. C?est pour rendre un service aux Parisiens et aux Franciliens que nous voulons que ce tramway soit mis en service le plus rapidement possible.

En ce qui concerne les difficult�s de recalage de travaux, de calendrier, etc., oui, c?est vrai qu?un chantier comme celui-l� n�cessite r�guli�rement de revoir un certain nombre d?op�rations, d?autant que c?est la premi�re fois en Ile-de-France que nous avons une co-ma�trise d?ouvrage entre la R.A.T.P. et une collectivit�. Cela implique une certaine complexit� dans l?organisation des travaux, des r�adaptations, des mises en conformit� des �ch�anciers des uns et des autres qui doivent �tre recal�s r�guli�rement, mais ce sont les al�as ordinaires de ce type de travaux.

Il se trouve que vous �tes au courant quasiment mois par mois, parce qu?il faut passer des avenants au Conseil de Paris, mais pour beaucoup de chantiers autres, le m�me type de recalage se fait sans avoir besoin de passer par des d�lib�rations, donc cela n?appara�t pas forc�ment de fa�on aussi transparente. L�, comme vous �tes inform� tr�s r�guli�rement, vous pouvez constater � quel point notre Mission tramway avec la mission de la R.A.T.P. travaille de fa�on extr�mement active.

Dernier sujet, l?alimentation par le sol. Je voudrais vous indiquer deux �l�ments : d?une part, le Syndicat des Transports d?Ile-de-France ne souhaite pas que, pour l?extension du tramway des Mar�chaux, nous �tudiions l?alimentation par le sol. Il y est d�favorable. Probablement est-il attentif � ce qui se passe � Bordeaux. Je voudrais vous indiquer qu?il y a deux jours, la communaut� urbaine de Bordeaux a d�cid� d?abandonner l?alimentation par le sol pour les prochaines lignes. Visiblement, elle n?est pas si satisfaite que cela par l?exp�rimentation sur les premi�res lignes mises en service.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BAUPIN.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 58.

Qui est pour ?

Contre ?

Pas d?abstention ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DVD 58).

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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