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Vœu déposé par le groupe “Les Verts” concernant le droit de présentation publique, un droit pour des sans statuts. Vœu déposé par le groupe “Les Verts” concernant le détail du droit de présentation publique dans les Etats spéciaux d’arrondissement.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen des v?ux r�f�renc�s nos 37 et 38 dans le fascicule pr�sent�s par Mme GIBOUDEAUX. M. GIRARD r�pondra.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, je vous propose par ce v?u de mieux faire appliquer le droit de pr�sentation en faveur des artistes plasticiens qui exposent dans les �tablissements municipaux de la Ville de Paris.

Le droit de pr�sentation est un droit d?auteur d�fini par la loi du 11 mars 1957, article L. 122.2 du Code de la propri�t� intellectuelle. Il ouvre droit � une r�mun�ration pour les artistes r�alisant des expositions publiques sans vente de leurs ?uvres.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame GIBOUDEAUX, est-ce que vous pouvez r�sumer vos v?ux ?

Mme Fabienne GIBOUDEAUX. - Non, j?ai un temps pour pr�senter mon v?u, je ne vois pas pourquoi je devrais aller plus vite pour pr�senter mon v?u.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Ce que dit, c?est que nous l?avons sur table. Il y a peut-�tre moyen d?aller un peu plus vite?

Mme Fabienne GIBOUDEAUX. - La jurisprudence tr�s explicite, rendue par l?arr�t du 20 septembre 2000 de la Cour d?appel de Paris est venu confirmer la validit� du droit de pr�sentation en faveur des artistes plasticiens. L?exposition d?un artiste dans un lieu public sans vente de ses ?uvres rel�ve donc bien de l?article L. 122.2 du Code de la propri�t� intellectuelle.

L?absence de statut pour les artistes plasticiens est un probl�me r�current depuis de nombreuses ann�es sans qu?une solution acceptable pour les artistes y ait �t� apport�e. La situation parfois dramatique de certains, t�moigne de la grande pr�carit� dans laquelle vivent de nombreux artistes. De plus, l?absence de reconnaissance de leur apport en mati�re d?innova-tion, de cr�ation, de patrimoine et de lien social, repr�sente un v�ritable pr�judice moral. M�me si les peintres, les photographes, les sculpteurs n?ont pas de statut, ils n?en ont pas moins des droits. Le droit de pr�sentation, s?il �tait mieux appliqu�, entrant dans leurs revenus et se cumulant aux autres droits d?auteur, permettrait aux artistes d?acc�der aux couvertures sociales, somme toute au titre des m�mes droits que ceux de la majorit� des citoyennes et des citoyens qui les c�toient.

La perception par les artistes de ce droit constituerait une am�lioration modeste, mais bien souvent n�cessaire de leurs revenus. Par exemple la contribution de la Ville pour une exposition d?une dizaine d??uvres, pendant un mois, selon le bar�me de la Soci�t� des auteurs, la SAIF, serait de 330 euros. Au co�t financier relativement mod�r� que repr�senterait la mise en ?uvre du droit de pr�sentation, correspond pour les artistes un b�n�fice social inestimable. La mise en pratique g�n�ralis�e de ce droit par la Ville de Paris, � l?exemple de la politique appliqu�e � la mairie du 20e arrondissement sur l?initiative de Lucien TA�EB, Conseiller d?arrondissement charg� de la vie artistique, participe essentiellement d?un engagement moral en faveur de la reconnaissance des artistes plasticiens.

Ces artistes, dans leur diversit�, contribuent largement � la qualit� de la vie culturelle de notre Capitale, dans la continuit� d?une tr�s forte identit� historique entre Paris et ses artistes. Gr�ce � leur pr�sence et � leur travail, notre Ville reste encore une m�tropole pas comme les autres. Ainsi, avec l?application du droit de pr�sentation, nous avons l?occasion, dans un m�me acte, de rendre visible les ?uvres et de reconna�tre l?existence des artistes qui les ont cr��s. Ainsi sur proposition de Fabienne GIBOUDEAUX, de M. Ren� DUTREY et de l?ensemble du groupe ?Les Verts?, le Conseil de Paris �met le v?u que la Ville de Paris s?engage � faire respecter et � appliquer le droit de pr�sentation publique, dans tous les �tablissements municipaux parisiens ainsi que dans les �tablissements qu?elle subventionne. Que la Direction des Affaires culturelles r�alise une plaquette d?information faisant �tant �tat de ce droit et de son mode de mise en ?uvre, et que cette plaquette soit largement diffus�e aupr�s de l?ensemble des �lus dans tous les arrondissements, des personnels de la Ville et des �tablissements subventionn�s.

Je vous remercie de votre attention.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Merci beaucoup, Madame GIBOUDEAUX, pour cette initiative.

J?ai donc apport� un amendement au v?u qui vient d?�tre lu in extenso. Pour toutes ces raisons, le Conseil de Paris �met le v?u que la Ville de Paris m�ne une �tude dont les conclusions seront remises dans un mois. Je m?engage sur un d�lai tr�s court donc je pense que vous appr�cierez, une �tude relative � l?application du droit de pr�sentation publique dans les �tablissements municipaux. Que la Direction des Affaires culturelles r�alise une plaquette d?information faisant �tat de ce droit et de son mode de mise en ?uvre et que cette plaquette soit largement diffus�e aupr�s de l?ensemble des �lus dans tous les arrondissements, des personnels de la Ville et des �tablissements subventionn�s.

En effet, il s?agit d?une demande ancienne, faite par un �lu du 20e arrondissement, M. TA�EB qui est pr�sent � la tribune, donc je crois qu?il sera �galement heureux comme �lu du 20e de cette bonne nouvelle.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Bien, je dois comprendre qu?il s?agit d?un amendement au v?u n� 37 et que par cons�quent le voeu n� 38 tombe.

Si nous sommes d?accord, je mets aux voix, � main lev�e, le v?u modifi� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Madame GIBOUDEAUX, vous d�sirez intervenir � nouveau ? Nous vous �coutons.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX. - Je voudrais faire une remarque sur cet amendement si vous le permettez. L?amendement propos� ne correspond pas compl�tement � l?objectif du v?u, que je vous ai pr�sent�. Mais il pr�sente le m�rite de montrer la r�elle difficult� que nous avons, actuellement, pour appliquer ce droit de pr�sentation donc dans une volont� de faire application de ce droit, j?accepte cet amendement. Mais je demanderai � M. Christophe GIRARD ainsi qu?� son cabinet de m?associer � cette �tude, afin que nous puissions rapidement tirer les conclusions de celle-ci et revenir devant cette Assembl�e afin de donner des outils pragmatiques pour l?application de ce droit de pr�sentation le plus rapidement possible. Je vous rappelle que c?est un droit dont l?application est pr�vue par la loi.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u amend� par l?amendement n� 37 bis de M. GIRARD.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2005, V. 180).

En ce qui concerne le v?u n� 38, il est retir�.

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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