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Suspension et reprise de la séance.


(La s�ance, suspendue � dix-sept heures trente-deux minutes, est reprise � dix-sept heures trente-huit minutes, sous la pr�sidence de Melle Sandrine MAZETIER, adjointe).

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Est-ce que nous pouvons passer au vote ?

Mme Edwige ANTIER. - Non, je n?ai pas fini.

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. Madame ANTIER, concluez votre explication de vote.

Mme Edwige ANTIER. - J?ai deux choses � dire. D?abord, je dois r�pondre � une attaque personnelle de M. LE GARREC qui a dit qu?il faudrait qu?il sache quand je prenais des gardes? Il faut que je vous dise - ce que vous ne savez peut-�tre pas que j?ai fait vingt ans de r�animation de nouveau-n�s, que j?ai pass� des nuits et des nuits dans les h�pitaux, que j?ai �t� attach�e � la maternit� Baudelocque, que j?ai cr�� le service Minkovski et qu?il n?y a que 2 ans que j?ai arr�t� mes gardes de nuit, depuis mes fonctions municipales.

Alors, Monsieur LE GARREC, quand on parle de ?choses all�chantes??, de ?propositions all�chantes? pour les m�decins des urgences, les urgentistes, mais il faut savoir ! Vous ne savez pas du tout ici ce qu?est un urgentiste ! Le stress qu?on a, la pression qu?on a, l?angoisse qu?on a quand il faut intuber, perfuser, quand il faut r�animer un nouveau-n�, avoir peur des s�quelles.

Parce qu?ici, je suis d�sol�e de vous parler sinc�rement mais vous me prenez pour une petite bourgeoise du 8e? Je suis un m�decin praticien qui a v�cu ma vie toute seule et qui a �norm�ment travaill� et beaucoup r�anim�, et particip� � la cr�ation du service Minkovski.

Alors vous savez, ce n?est pas tr�s malin, chaque fois cela me passe au-dessus de la t�te, parce que je n?ai pas envie de r�pondre. L�, je me le permets, excusez-moi.

Maintenant, je vais vous donner l?argumentation sur le v?u, parce que c?est vrai, je suis tr�s passionn�e par l?Assistance publique. J?ai trouv� tr�s �mouvant, apr�s avoir �t� une interne de l?Assistance publique, gr�ce � mon groupe, d?�tre un membre du Conseil d?administration. Voyez, cela m?a fait quelque chose, c?est un honneur pour moi. Je vous le dis franchement.

Alors maintenant, je vais vous parler du v?u.

Vous avez m�lang� deux questions, Monsieur LHOSTIS.

Ce n?est pas la peine de me tourner le dos quand je vous parle, m�me si cela fait �l�gant.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - C?est comme cela que je me sens bien, j?ai mal dans le dos ! Vous voulez m?ausculter ?

(Rires dans l?h�micycle).

Mme Edwige ANTIER. - Pour la question des urgences, voil� 3 ans que nous demandons?

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

Ecoutez quand m�me ma suggestion avant de dire que je ne sais pas ce que c?est qu?une garde en ville. Ecoutez quand m�me ma suggestion.

Cela fait 3 ans que je dis : voil� le syst�me. Parce qu?il n?y a pas que les personnes �g�es. Quand vous allez � Robert-Debr�, il y a 6 heures d?attente pour les b�b�s. Ce n?est pas possible ! Il faut cr�er des maisons des urgences, parce qu?aujourd?hui les m�decins ne peuvent pas courir dans toutes les maisons. Il faut cr�er des maisons des urgences, que les m�decins soient oblig�s par le Conseil de l?Ordre d?y prendre des gardes, mais faire un accord Ville, h�pital et s�curit� sociale pour que ces gardes aient un minimum de r�mun�ration et que l?h�pital joue aussi le jeu de renvoyer les malades sur la maison des urgences, avec la Caisse d?assurance maladie qui permet qu?on consulte au m�me prix ou gratuit� qu?� l?h�pital. Tout cela demande une vraie politique de sant� commune, � laquelle il faut qu?on se mette.

Maintenant, vous pouvez toujours rigoler puisque cela vous faire rire.

Pour la suppression des lits de long s�jour, nous avons vu dans le cadre du v?u pr�c�dent que l?humanisation, heureusement, de ces lits m�rite des mesures, mais en m�me temps on a ouvert 600 lits de r��ducation, on a ouvert 400 places d?hospitalisation � domicile - et on sait que les personnes �g�es sont souvent mieux � la maison - et l?A.P.-H.P. est pr�te � multiplier ses �quipes de g�riatrie mobiles et � former des personnels en lan�ant des appels d?offres avec la R�gion pour cr�er des centres r�gionaux de long s�jour. En effet, la vocation de l?A.P.-H.P., c?est plut�t l?aigu et le moyen s�jour que le long s�jour.

Voil� ma r�flexion et voil� pourquoi nous ne voterons pas ce v?u.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Madame la Maire !

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien.

Monsieur LHOSTIS, vraiment bri�vement et sereinement.

M. Alain LHOSTIS, adjoint. - Je crois beaucoup � ce que je fais. Je suis vraiment effar� par ce que je viens d?entendre. On vient de dire ?il faudrait que l?Ordre des m�decins oblige les m�decins lib�raux � tenir des gardes?. Je rappelle que c?est votre Gouvernement qui vient de supprimer par la loi cette obligation qui �tait faite aux m�decins. Alors je trouve vraiment scandaleux de dire les choses ainsi, puisque c?est vous qui en avez d�cid� ainsi.

Deuxi�mement, la permanence des soins n?est pas de la responsabilit� de la Ville, elle a �t� confi�e par d�cret au Pr�fet de police. A chaque fois que le Pr�fet de police m?a demand� de me rendre � une r�union, j?ai particip�, et je parle sous le contr�le du Repr�sentant du Pr�fet de police, � toutes ces r�unions. A toutes ces r�unions, j?ai affirm� la disponibilit� de la Ville pour travailler.

Je suis d�sol� � chaque fois si les repr�sentants des syndicats des m�decins lib�raux et de ?SOS M�decins? font �chouer le d�but d?une coordination.

Alors quand on veut parler s�rieusement, on parle s�rieusement. On ne dit pas n?importe quoi sans avoir v�rifi� ses sources.

Je persiste � penser qu?il faut que ce probl�me des urgences soit pris dans sa globalit�, c?est pourquoi il faut voter le v?u propos� par le groupe communiste.

Melle Sandrine MAZETIER, adjointe, pr�sidente. - Par tous les groupes de la majorit� municipale du 11e arrondissement et je voudrais vous dire, chers coll�gues, Madame ANTIER, notre fiert� de majorit� municipale d?�tre repr�sent�s par Alain LHOSTIS et d?avoir vot� contre le budget propos� � l?A.P.-H.P. et � quel point nous nous associons � ce v?u du 11e arrondissement.

Je mets aux voix, � main lev�e, ce voeu.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est adopt�. (2005, V. 199).

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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