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2005, DDEE 15 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention avec l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris prévoyant l’attribution d’une subvention. - Montant : 7.171.225 euros.


Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Mes chers coll�gues, nous examinons le projet de d�lib�ration DDEE 15 autorisant M. le Maire de Paris � signer une convention avec l?Office de tourisme et des congr�s de Paris pr�voyant l?attribution d?une subvention de 7.171.225 euros.

La parole est donc � Mme Brigitte KUSTER, pour le groupe U.M.P.

Mme Brigitte KUSTER. - D?abord, je m?�tonne, un peu, du d�roulement de cette s�ance puisque nous avons commenc� � �tudier la 2e Commission, hier soir, avec M. BROS, qu?elle a �t� interrompue et que nous reprenons donc aujourd?hui, sans l?adjoint en charge du tourisme, m�me si je me r�jouis de la pr�sence de M. SAUTTER puisqu?il aura bien �videmment les arguments pour me r�pondre. Mais je ne peux que m?�tonner de la mani�re dont les choses sont g�r�es au niveau de la tenue de la s�ance. Je tenais � le pr�ciser.

Monsieur le Maire, si on peut se r�jouir que la fr�quentation touristique se soit am�lior�e � Paris, en 2004, la vigilance reste de mise.

Nous le savons tous, l?activit� touristique est capitale pour la vitalit� de l?�conomie parisienne et pour l?emploi. Gr�ce au 26 millions de touristes que re�oit chaque ann�e Paris, c?est, rap-pelons-le 140.000 emplois directs, soit 11 % des emplois parisiens, et au moins autant d?emplois indirects et induits. Ceci entra�ne, soulignons-le pas moins de 8 milliards d?euros de retomb�es �conomiques avec une taxe de s�jour qui rapporte 23 millions d?euros de recettes au budget municipal.

C?est dans ce contexte que nous sommes amen�s � �tudier l?attribution de la subvention annuelle vers�e � l?Office du tourisme et des congr�s de Paris, eu �gard � la convention qui lie la Ville � cet organisme.

Monsieur le Maire, quand on conna�t l?importance d?un euro investi dans la promotion d?une destination et le travail r�alis� par l?Office du tourisme sur diff�rentes cibles et march�s de client�le, on voit bien la n�cessit� d?accentuer nos efforts et notre pr�sence, de faire plus, que ce soit au niveau des congr�s, pour �tre encore plus pr�sents sur ce secteur des plus rentables, ou que ce soit sur le tourisme de loisirs. Le march� am�ricain m�rite d?�tre travaill� davantage et de nouveaux march�s comme le Br�sil apr�s la Russie, l?Inde et la Chine doivent faire l?objet d?efforts cibl�s.

Pour accentuer notre pr�sence sur ces march�s, il faut donc amplifier les actions. Cela n�cessite des moyens suppl�mentaires que vous refusez � l?Office du tourisme et des congr�s de Paris. Or ces actions sont vitales pour tenir t�te aux autres destinations car, nous le savons, la concurrence est rude.

Alors comment se fait-il, dans le contexte �conomique que je rappelais tout � l?heure, que cette ann�e comme les pr�c�dentes, le tourisme appara�t comme le parent pauvre de votre politique ?

Lors de l?inauguration des nouveaux locaux de l?Office du tourisme, rue des Pyramides, localisation qui me para�t toujours aussi peu judicieuse, le Maire de Paris - apr�s une visite �clair d�clarait que le tourisme est au c?ur de l?action municipale, mais au-del� des mots, c?est tout le contraire auquel nous assistons. Etats g�n�raux du tourisme : report�s ! Campagne promise aux h�teliers sur la promotion des m�tiers du tourisme : report�e ! R�partition de la taxe de s�jour au profit de la promotion touristique de Paris : refus�e ! Et aujourd?hui stagnation du budget de l?Office du tourisme quand tous les signaux nous appellent � �tre plus offensifs et plus pr�sents sur diff�rents march�s porteurs.

Alors quoi ? De quoi avez-vous peur, Monsieur le Maire ? Tout ne peut �tre suspendu � l?�ventualit� de l?obtention des Jeux olympiques et c?est une erreur strat�gique historique de ne pas investir davantage d�s maintenant dans ce secteur d?acti-vit�. Le tourisme, contrairement � ce que vous affirmez, est loin d?�tre au c?ur de votre politique. Nous ne pouvons que le constater dans les faits et le regretter.

Je vous remercie.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame KUSTER.

La parole est � M. Christian SAUTTER.

M. Christian SAUTTER, adjoint, au lieu et place de M. Jean-Bernard BROS, adjoint, au nom de la 2e Commission. Madame la Maire, je vais r�pondre � la place de M. BROS, mais je pense que celui-ci aura � c?ur de r�pondre par �crit � Mme KUSTER pour compl�ter mes propos.

Madame KUSTER, votre diagnostic est correct, le tourisme est une activit� capitale pour Paris en terme d?emploi, en terme d?activit� �conomique, en terme de recettes aussi. Mais l� o� j?ai une divergence avec vous, c?est que nous allons consacrer des moyens suppl�mentaires aux actions de promotion et de prospection. Ces moyens suppl�mentaires ont une double origine.

Premi�rement, l?Office du tourisme a d� quitter les Champs-Elys�es - et il ne l?a pas fait de gaiet� de c?ur -, parce que le propri�taire demandait un doublement, un triplement, voire un quadruplement du loyer, le propri�taire (les AGF) a vers� une soulte de 2,3 millions d?euros. Cette soulte a servi � financer le d�m�nagement et le red�ploiement sans faire appel au contribuable municipal, c?est une premi�re ressource.

Deuxi�mement, et il faut en f�liciter la direction de l?Office du tourisme, une gestion plus �conome a permis de r�duire les d�penses de fonctionnement de l?ordre de 1,1 million d?euros. Ceci ne s?est pas traduit par une diminution de la subvention de Paris � l?Office du tourisme mais par le lancement d?actions suppl�mentaires. J?en citerai quelques-unes : la multiplication des points d?information (rue Scribe, � la Tour Eiffel, gare de Lyon, gare du Nord, Carrousel, Montmartre) et je crois qu?on envisage aussi une pr�sence de l?Office du tourisme dans les a�roports. Les kiosques d?informations, qui connaissent un grand succ�s, seront maintenus dans Paris. Les ambassadeurs de l?accueil, tr�s appr�ci�s par les touristes, seront pr�sents cet �t�. Il y aura m�me un nouveau point d?accueil sur le parvis de l?H�tel de Ville. Vous voyez donc que dans Paris l?effort pour mieux accueillir les touristes sera renforc�.

Et tout � fait conform�ment � votre souhait, Madame KUSTER, un effort suppl�mentaire sera fait sous l?�gide de l?Office du tourisme sur des march�s prioritaires ou �mergents comme la Chine, l?Inde, le Japon et le Br�sil.

La stabilit� de la subvention de Paris � l?Office du tourisme ne signifie donc en rien une sorte d?attitude routini�re. Au contraire, des moyens suppl�mentaires seront consacr�s � la promotion de cette activit� indispensable � Paris.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur SAUTTER.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEE 15.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DDEE 15).

Avril 2005
Débat
Conseil municipal
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