retour Retour

27- 1997, DASCO 28 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l'Institut de formation des animateurs de collectivités une convention pour sa participation au fonctionnement des centres de loisirs d'été de la Ville de Paris pendant l'été 1997.



M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DASCO 28.
Je donne la parole � Mme BILLARD.
Mme Martine BILLARD. - Je voudrais d'abord remercier M. DESTREM pour son offre de cannabis � la buvette, mais personnellement, je ne suis pas consommatrice de cannabis.
Ce projet de d�lib�ration porte sur les centres de loisirs d'�t� et la r�partition entre la Ville et l'I.F.A.C. Cette attribution � l'I.F.A.C. soul�ve quand m�me plusieurs questions.
Le montant de la prestation est de plus de 6 millions. Or, aucun appel d'offres n'est pass� et pourtant il existe d'autres organismes dont la qualit� n'est plus � d�montrer, par exemple l'U.F.C.V. ou les C.E.M.E.A.
Premi�re question, comment se fait-il qu'on puisse attribuer ainsi automatiquement un march� de cette ampleur sans qu'il y ait appel d'offres ?
Le probl�me n'est pas de mettre en doute les comp�tences de l'I.F.A.C., mais le caract�re d'exclusive qui existe entre cet organisme et la Mairie de Paris qui, en plus, est parfois contraignant, notamment pour les diff�rentes actions de formation.
Deuxi�mement, les personnels embauch�s par l'I.F.A.C. pour les centres de loisirs d'�t� sont des personnels tr�s comp�tents effectivement puisque ce sont, pour leur grande majorit�, les personnels de la Ville qui ont des contrats de septembre � juin avec la Ville et qui, l'�t�, se retrouvent au ch�mage. L'�t� la Ville leur propose gentiment de se faire embaucher par l'I.F.A.C. pour pouvoir travailler dans ses centres de loisirs d'�t�, mais cette fois-ci pay�s par l'I.F.A.C., ce qui fait que ces personnels n'arrivent jamais � avoir un contrat � temps plein annuel qui leur permettrait d'�tre titularis�s, et c'est effectivement tout le but de la manoeuvre.
Cela conduit quand m�me � se poser des questions. Comment une collectivit� peut-elle � ce point pr�cariser son personnel et jouer ainsi ? Pendant une p�riode de l'ann�e, elle l'utilise sous le statut de la collectivit� et, le reste du temps, elle le vend � un institut priv� pour faire exactement les m�mes prestations mais sans qu'il puisse revendiquer sa titularisation.
La question qui se pose ensuite est de savoir o� en est le plan de titularisation qui, normalement, devrait �tre pr�sent� suite � la loi qui a �t� vot�e, qui pr�voit la titularisation d'un certain nombre d'agents des collectivit�s territoriales et de l'Etat r�pondant � certains crit�res. Grand nombre de ces personnels pourraient b�n�ficier et postuler � ce droit � la titularisation.
Merci.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BILLARD.
Je donne la parole � M. GOASGUEN.
M. Claude GOASGUEN, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Comme chaque ann�e, il est propos� de conclure une convention avec l'I.F.A.C. pour recruter ce qu'on appelle, d'un terme un peu lapidaire, les trois quarts de temps pendant l'�t�.
Toutes les personnes qui sont habilit�es � travailler cet �t� ont �t� contact�es. 420 personnes se sont vu offrir un contrat de travail, pour le mois de juillet, p�riode tr�s demand�e, et pour le mois d'ao�t.
Le financement pr�visionnel de cette convention s'�l�ve � 6.300 millions de francs et concerne sept secteurs, soit 57.860 journ�es-enfants.
Cette dotation a �t� estim�e avec un taux de charges sociales � hauteur de 28 %, comme l'an dernier, conform�ment � l'arr�t� de l'U.R.S.S.A.F. du 11 octobre 1996 applicable au recrutement � titre temporaire des personnes affect�es � des centres de loisirs.
Dans le cadre de ce budget global de 6.300.000 F sont pr�vus, pour le salaire des animateurs 5,3 millions ; 1 million et quelques francs sont consacr�s aux frais de r�mun�ration de l'�quipe organisatrice et administrative ainsi qu'� une quote-part au titre des frais g�n�raux de fonctionnement.
Pour r�pondre plus pr�cis�ment aux deux questions qui sont comprises dans l'intervention de notre coll�gue, je dirais tout d'abord que la loi concernant les march�s et les appels d'offres n'est pas applicable aux associations de la loi de 1901 sans but lucratif, ce qui est le cas de l'I.F.A.C.
Par ailleurs, vous avez regrett� l'utilisation abusive et la pr�carit� de l'emploi impliqu�e par ce que vous d�noncez. Je voudrais vous dire que l'int�gration de ces personnels d'animation vacataires est d�sormais en cours puisque nous devons appliquer, dans les semaines qui viennent, le protocole " PERBEN " et la loi " PERBEN " sur la r�sorption des emplois pr�caires.
Ainsi, ce que vous soulignez sera r�gl� par le b�n�fice de la loi qui a �t� vot�e, si mes souvenirs sont exacts, au cours de l'ann�e derni�re et dont les d�crets - M. DESTREM pourra vous le confirmer - seront appliqu�s dans le courant de l'ann�e.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GOASGUEN, de cette r�ponse tr�s compl�te.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 28.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mme BILLARD, SCHERER et M. BLET ayant vot� contre, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1997, DASCO 28).

Juin 1997
Débat
Conseil municipal
retour Retour