retour Retour

13- III - Question d'actualité du groupe communiste à M. le Maire de Paris sur la fermeture du service des urgences de l'Hôtel-Dieu.



M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question d'actualit� du groupe communiste relative � la fermeture au mois de septembre du service des urgences de l'H�tel-Dieu.
Monsieur LHOSTIS, vous avez la parole.
M. Alain LHOSTIS. - Monsieur le Maire, il s'agit effectivement, comme vous venez de le dire, de l'annonce de la fermeture pour le 1er septembre du Service Mobile d'Urgence et de R�animation de l'H�tel-Dieu. Nous sommes extr�mement inquiets et d�termin�s � r�affirmer notre opposition � cette orientation, d'autant que l'ensemble du corps m�dical intervenant dans le S.M.U.R. n'a pas �t� consult� et qu'il a �t� mis devant le fait accompli.
Je rappelle que la localisation g�ographique du S.M.U.R. de l'H�tel-Dieu devrait pourtant parler d'elle-m�me. En effet, nous sommes dans le coeur extr�mement sensible de la Capitale, et vous savez tr�s bien que dans ce lieu central, l'acc�s routier est difficile, qu'il y a une haute densit� de population, notamment en raison de l'importance du transit et du tourisme, avec les hauts-lieux culturels tr�s visit�s qui existent dans ce secteur. Je rappelle d'ailleurs que l'intervention du S.M.U.R. a �t� d�cisive dans les derniers attentats malheureux qui ont frapp� la Capitale et le R.E.R. en particulier, et que la proximit� du S.M.U.R. de l'H�tel-Dieu a permis de sauver des vies humaines, car dans ce cas l�, ce sont les minutes d'intervention qui comptent.
D'autre part, on peut le constater, � chaque initiative, � chaque manifestation, � chaque rassemblement, quels qu'ils soient, dans la Capitale et notamment vers le centre, il y a appels et interventions de ce service. Pour donner un exemple, la F�te de la musique a vu 140 personnes venir � l'H�tel-Dieu ou y �tre dirig�es.
Malheureusement, nous constatons que la mise en oeuvre de la restructuration des urgences au niveau de l'A.P., dans le cadre du Plan 2000, se poursuit, alors m�me que, compte tenu de l'annonce par le Premier Ministre de la tenue d'Etats g�n�raux de la protection sociale et de la sant� au d�but de l'ann�e 1998, il serait n�cessaire dans cette p�riode de ne pas mettre en application les d�cisions d'un plan qui r�sulte d'une politique ant�rieure, le fameux plan " JUPP� ". Je rappelle, � ce propos, que le Gouvernement ant�rieur, � quelques jours du deuxi�me tour, a publi� une rafale de d�crets, ce qui me para�t, � la veille du d�saveu extr�mement cinglant qu'il a obtenu � l'occasion de ces �lections, particuli�rement antid�mocratique.
Il me semble donc urgent que l'on examine ces probl�mes en portant plus de consid�ration � la d�mocratie, � la consultation des populations, des personnels et des professionnels concern�s, et en tout cas, il nous semblerait intol�rable que le S.M.U.R. de l'H�tel-Dieu soit ferm� sans autre forme de proc�s au 1er septembre 1997.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Madame HERMANGE, pour r�pondre � l'orateur, vous avez la parole.
Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint. - Je ferai trois r�ponses.
Premi�rement : vous avez raison d'�tre inquiet du fait de ce courrier qui a �t� envoy� par l'administration, et dont je n'avais pas connaissance. Cette question repose vraiment sur un contresens que vous me donnez l'occasion de rectifier, et je vous en remercie.
J'ai r�uni moi-m�me, parce que je savais qu'il y avait un probl�me, les syndicats pour leur dire que, saisie de cette affaire, j'avais demand� que rien ne soit entrepris avant qu'une r�union n'ait lieu avec tous les partenaires int�ress�s � cette op�ration, � savoir le Pr�fet de police, les maires des arrondissement appartenant � la circonscription de l'H�tel-Dieu, le chef de service du S.A.M.U., les directeurs des �tablissements, des h�pitaux concern�s. Donc je vous dis aujourd'hui que rien, malgr� la lettre qui a �t� envoy�e, dont je n'avais pas connaissance, ne sera entrepris, et je le redirai demain devant le Conseil de surveillance de l'H�tel-Dieu, tant que cette r�union n'aura pas eu lieu et tant que nous n'aurons pas l'avis des autorit�s comp�tentes, et notamment de la Pr�fecture de police.
Deuxi�mement : en ce qui concerne le service des urgences de l'H�tel-Dieu - puisqu'� travers votre question vous �voquez aussi ce sujet - je r�p�te ce que j'ai d�j� dit devant les syndicats, � savoir que les urgences lourdes, notamment les urgences orthop�diques, seraient transf�r�es vers Cochin, que les urgences digestives, ophtalmologiques et diab�tologiques, puisqu'il y a une garde g�n�rale, seraient conserv�es � l'H�tel-Dieu, et il n'y a pas de raison aujourd'hui de modifier ce dispositif.
Troisi�mement : Monsieur LHOSTIS, je ne suis pas d'accord avec la fin de votre intervention lorsque vous affirmez que la restructuration des urgences a quelque chose � voir avec le plan " JUPP� ". Nous avons toutes facult�s de restructurer les urgences dans le cadre du rapport STAIG, si nous avons vraiment un probl�me d'accueil des urgences au sein des h�pitaux de l'A.P.-H.P., et cela n'a rien � voir avec le plan " JUPP� ".
Je vous remercie.
M. G�rard LEBAN, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame HERMANGE.

Juin 1997
Débat
Conseil municipal
retour Retour