retour Retour

26- 1997, DASCO 40 - Communication de M. le Maire de Paris sur les activités proposées aux Parisiens pendant l'été 1997.



M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Nous passons aux affaires scolaires et � la communication de M. le Maire de Paris sur les activit�s propos�es aux Parisiens pendant l'�t� 1997. Nous avons deux inscrits : M. VION et Mme TISSOT.
M. Michel VION. - Merci, Monsieur le Maire.
Votre communication d'aujourd'hui ressemble fort � celle de l'an dernier. Elle consiste en une �num�ration d'activit�s possibles m�lant s�ances de cin�ma, visites guid�es � des s�jours et des voyages et juxtaposant ainsi activit�s gratuites et prestations pouvant co�ter jusqu'� 3.000 F aux participants.
Vous avancez des chiffres sur les effectifs trait�s.
Ils font appara�tre des baisses, et quelques hausses par rapport � l'an dernier.
Ces �carts ne sont pas signal�s dans le document et encore moins justifi�s.
Les besoins des Parisiens ne font l'objet d'aucune estimation. Le taux de remplissage de ces activit�s et le degr� de satisfaction des usagers l'�t� dernier ne sont pas �voqu�s. Rien non plus sur la participation financi�re demand�e aux familles.
Votre communication, Monsieur le Maire, ressemble plus � un document de propagande et � une d�claration de bons sentiments, qu'� l'annonce claire et pr�cise, transparente des activit�s que la Ville propose aux Parisiens.
Il est regrettable, tant pour vous que pour les �lus que nous sommes, que chaque action ne soit pas pr�sent�e en terme de capacit� d'accueil par rapport aux demandes, de co�t pour les participants.
Il est regrettable �galement que les besoins ne soient pas �valu�s et que les bilans ne soient pas �voqu�s, que les options prises ne soient pas justifi�es.
Cela permettrait � chacun d'estimer l'effort que ces op�rations repr�sentent pour la Ville et de prendre la mesure de leur efficacit�.
Pour les personnes �g�es et handicap�es, comme l'an dernier, les aides � domicile et les accueils temporaires ne sont chiffr�es ni en capacit�, ni en moyens mis en place.
S'agit-il vraiment d'autre chose que de remplacer le personnel en vacances ?
Les excursions et les s�jours sont juste maintenus, � peine une offre pour 20 personnes concern�es.
Quant au nombre de places de spectacles, il passe sans justification de 35 � 30.000.
Pour les jeunes, les dispositifs semblent dans l'ensemble reconduits, ce qui signifie � peine une offre de s�jour pour 10 enfants scolaris�s et une moyenne de 2 � 3 journ�es en centres de loisirs par enfant.
Les associations qui organisent les camps hors Paris maintiennent leur offre d'accueil bien que les subventions semblent passer, d'apr�s le document, de 700.000 F l'an dernier � 110.000 F cette ann�e. Belle �conomie ! Esp�rons que cela n'affectera pas la qualit� du s�jour, ni le montant de la participation des familles.
A propos des tarifs, comme ceux des vacances sportives par exemple, je rappellerai que les augmentations de ces derni�res ann�es n'ont pas �t� accompagn�es de r��valuations du plafond des tranches tarifaires. De ce fait le co�t net de ces activit�s ne cesse d'augmenter pour les familles les plus modestes.
Les activit�s culturelles et artistiques, elles, restent confin�es � un petit millier de jeunes, la capacit� d'accueil des s�jours et des espaces verts restant la m�me, il y aura encore cette ann�e beaucoup d'enfants qui devront se contenter de journ�es en centres et de l'atmosph�re �touffante des b�timents scolaires au coeur de l'�t�.
250 centres de loisirs d'�t� ouvrent en juillet, selon le document, l'an dernier il �tait pr�vu qu'une bonne partie de ces 250 ferment � fin juillet. Qu'en sera-t-il cette ann�e ?
Si les actions de pr�vention s'�toffent un petit peu, le nombre de jeunes concern�s semble encore bien faible. Il faut �tre plus ambitieux, par exemple renforcer le personnel des " Antennes jeunes information ", dont les actions pourraient ainsi �tre d�multipli�es.
Pour conclure, tous ces projets nous semblent bien timides et hors de proportion avec les besoins.
Merci de votre attention.
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Madame TISSOT, vous avez la parole.
Mme Claude-Annick TISSOT, adjoint. - Oui, Monsieur le Maire, le dispositif qui fait l'objet de cette communication appelle de ma part plusieurs remarques.
La premi�re est que, s'il est peut-�tre critiquable comme vient de le dire mon coll�gue, � mes yeux, il a au moins le m�rite d'exister.
Il a le m�rite d'exister, parce qu'il r�pond � une double volont�, qu'il assume pleinement. La premi�re est d'essayer de rompre l'isolement des personnes �g�es qui n'ont malheureusement pas la chance de quitter Paris pendant l'�t�, et la deuxi�me volont� est d'offrir aux jeunes qui restent eux aussi � Paris des loisirs auxquels ils aspirent.
En ce qui concerne la volont� de la Capitale de rompre l'isolement des personnes �g�es, je citerai quelques chiffres : 7.700 d'entre elles pourront prendre part � des s�jours de huit jours ou � des excursions d'une courte dur�e en France ou en Europe ; 2.000 personnes pourront participer � une excursion d'une journ�e ; 900 � des croisi�res ; 350 personnes dont l'�tat de sant� est particuli�rement d�grad� pourront participer gr�ce � un encadrement renforc� � un s�jour � l'ext�rieur de Paris ; 30.000 places de spectacles seront mises � disposition des amateurs de th��tre, de concert ou de vari�t�s.
Et � cet arsenal s'ajoutent 3.000 places pour des visites guid�es de monuments, de sites, de quartiers ou jardins.
S'ajoutent �galement les traditionnelles r�ceptions � l'H�tel-de-Ville qui auront lieu, d�but juillet, pour plus de 8.000 personnes, et s'ajoutent encore les activit�s de l'universit� d'�t� qui s'adressent � nos anciens plus d�sireux d'enrichir leurs connaissances, et ceci du 23 juin au 10 octobre.
Et la derni�re particularit� du syst�me qui est int�ressante aussi, c'est que les clubs du C.A.S., qui sont tr�s pris�s par nos anciens, resteront ouverts tout l'�t�.
Je pense que m�me si ce dispositif para�t � certains un peu " riquiqui " comme on pourrait dire, il s'adresse, et on peut quand m�me s'en f�liciter, du fait de l'ensemble de ces prestations, prioritairement � ceux qui b�n�ficient de l'allocation Ville de Paris, c'est-�-dire � ceux qui disposent de revenus faibles.
J'ajoute que l'ensemble de ces prestations vient compl�ter celles qui consistent � aider les personnes �g�es qui souhaitent rester � leur domicile, ou encore celles qui souhaitent �tre accueillies en �tablissements.
C'est ainsi que durant les mois d'�t�, les services d'aide � domicile continueront � fonctionner au profit de leurs b�n�ficiaires habituels, mais �galement au profit des personnes qui se trouvent temporairement seules, qui sont signal�es par les diff�rentes sections du C.A.S. et enfin il est pr�vu un accueil temporaire des personnes �g�es en �tablissement social et sanitaire.
L'ann�e derni�re, nous avons accueilli en �tablissement social et r�pondant ainsi � la demande, 22 personnes et 35 personnes en lits sanitaires, c'est-�-dire accueillies par l'A.P.
Concernant le deuxi�me volet, qui correspond � la deuxi�me volont� de la Ville qui est d'offrir � nos jeunes des loisirs convenables, je ne reprendrai pas en d�tail le dispositif qui est reconduit cette ann�e, mais je citerai un seul chiffre : 100 millions de francs sont consacr�s � ces actions d'�t�.
Et si vous le permettez, je soulignerai aussi les am�liorations qui lui ont �t� apport�es, qui correspondent aux critiques qui lui avaient �t� faites l'an dernier. La premi�re am�lioration est que plus de 18.000 enfants sont attendus dans les 250 centres de loisirs ouverts le 30 juin � Paris, soit une augmentation de 3,4 % par rapport � l'ann�e derni�re.
La deuxi�me am�lioration concerne les vacances " Arc-en-Ciel ". Rappelez-vous, l'ann�e derni�re, le mode d'inscription par Minitel avait �t� tr�s contest� et cette ann�e la proc�dure d'inscription s'est d�roul�e en deux temps, d�s la fin du mois de mars et pendant les vacances de P�ques, les animateurs des centres de loisirs ont dress� une liste des enfants qui ne partiraient pas cet �t�, et une proc�dure d'inscription par correspondance sous contr�le d'huissier a �t� mise en place. Les inscriptions se sont d�roul�es pendant le mois de mai, et je peux vous confirmer qu'actuellement 7.538 inscriptions sont aujourd'hui effectives, et que 627 places sont encore disponibles.
Enfin, une troisi�me am�lioration concerne le plan " Ville-Vie-Vacances ". Conform�ment aux remarques qui avaient �t� faites l'ann�e derni�re, la Direction g�n�rale de la Pr�vention et de la Protection a travaill� tr�s �troitement avec la D.A.S.C.O. pour l'organisation g�n�rale de l'accueil des enfants. Dans l'avenir, peut-�tre, le souhait que nous pourrions exprimer est que cette concertation puisse s'�tendre de mani�re encore plus �troite avec les mairies d'arrondissement.
En conclusion, Monsieur le Maire, je dirai qu'� travers ce dispositif d'activit�s propos�es aux Parisiens pendant l'�t�, la Ville joue deux r�les.
D'abord un r�le de locomotive, gr�ce � l'exemplarit�, la qualit�, la vari�t�, l'originalit� aussi des activit�s qu'elle propose, tant pour les jeunes que pour les personnes �g�es, et dont la r�alit� n'est pas contest�e et n'a jamais �t� contest�e, dont elle assume en plus seule le financement.
Et le deuxi�me r�le que la Ville joue est un r�le de soutien qui s'exprime pour les jeunes par le biais de l'aide sociale � l'enfance, par lequel la Ville participe � de nombreux d�parts en vacances d'enfants de familles qui ont choisi de s'adresser soit � des associations, soit � des institutions, telles que le C.A.S., ou Villages-Vacances-Familles.
Ce r�le de soutien s'exprime aussi pour les personnes �g�es par une participation qui s'exerce concurremment avec les caisses de retraite pour des projets qui sont pr�sent�s par ces derni�res.
Ce r�le de soutien est souvent occult�, et c'est la raison pour laquelle je me devais de le rappeler afin de donner une id�e exact de l'engagement de la Ville dans ce dispositif d'�t�, qui encore une fois, nous parait tout � fait exemplaire.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame TISSOT.
Monsieur GOASGUEN, vous avez la parole.
M. Claude GOASGUEN, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Je remercie Mme TISSOT d'avoir r�pondu � ma place et d'avoir dress� un tableau extr�mement positif du travail que j'essaye de mener avec la D.A.S.C.O. sur le probl�me des centres de loisirs, du moins en ce qui concerne les enfants. Cela va me permettre de ne pas r�pondre tr�s longuement � la question qui est pos�e, mais simplement de faire quelques notations � caract�re politique en r�ponse � notre coll�gue.
J'ai �t� un peu surpris du terme " propagande " car, d'une part les documents distribu�s par la D.A.S.C.O. sont d'une aust�rit� qui n'a rien � voir avec la propagande, ou alors, c'est vraiment dans un pays triste qu'on fait ce genre de propagande. D'autre part je ne pense pas que dans les documents de la D.A.S.C.O. il y ait une quelconque r�f�rence � une quelconque personnalit� qui pourrait laisser penser que les documents soient affect�s � tel ou tel.
Mais puisque maintenant vous me le sugg�rez, je pense que l'ann�e prochaine, je ferai figurer un �ditorial � la t�te des documents, comme cela vous pourrez dire au moins � juste titre que ce sont des documents de propagande, et je demanderai au Maire de Paris de faire �tat de sa personne dans le m�me document.
Deuxi�me �l�ment : vous parlez, comme si vous le regrettiez, de la stabilisation des effectifs. Eh oui, il y a stabilisation des effectifs, et je dois dire que cela n'a pas �t� sans mal, car cette stabilisation des effectifs dans les conditions qu'a d�crites tout � l'heure Mme TISSOT repr�sente un effort extr�mement important de la Ville de Paris.
D'ailleurs, vous savez, la ran�on de la qualit� des vacances en centres de loisirs et des diverses activit�s que nous organisons, c'est la demande, et la demande ne faiblit pas.
Les critiques portant sur la qualit� sont faibles, mais l� encore, vous m'avez donn� une id�e, et j'ai l'intention d'en faire la proposition assez rapidement aux maires d'arrondissement, car apr�s tout, ce n'est pas forc�ment � la Ville de Paris et � elle seule qu'il convient d'organiser le p�riscolaire d'�t�. Les caisses des �coles, et notamment celles de votre arrondissement, pourraient notamment �tre appel�es � jouer un r�le moteur.
Alors je souhaite, bien entendu, que nous puissions en discuter dans quelques jours lorsque nous examinerons le probl�me de l'activit� des caisses des �coles et, � ce moment-l�, s'il y a des lacunes, que les caisses des �coles viennent compl�ter, et peut-�tre aussi l'Etat, le travail consid�rable, sur le plan financier, que m�ne la Ville de Paris en ce qui concerne le p�riscolaire d'�t�.
Voil�, mon cher coll�gue, et donc, dans quelques jours, je ferai part au Maire d'�ventuelles suggestions dans ce domaine.
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur GOASGUEN.
Sur cette communication, Monsieur GOUJON, vous avez la parole.
M. Philippe GOUJON, adjoint. - Un compl�ment d'information pour anticiper quelque peu la prochaine s�ance du Conseil de Paris, puisque c'est � cette occasion que sera examin�, en compl�ment de ce qui vient d'�tre dit excellemment par nos coll�gues, le projet " Ville-Vie-Vacances " qui consiste pour le D�partement � subventionner plus de cinquante organismes qui vont participer � ces op�rations men�es, maintenant depuis plusieurs ann�es, en partenariat avec l'Etat et pour lesquelles la Ville d�gagera un effort de pr�s d'un million de francs, effort qui a d�j� permis, l'an dernier, de financer 40 % de projets suppl�mentaires par l'am�lioration du dispositif mis en oeuvre.
M. Alain DESTREM, adjoint, pr�sident. - Merci, cher coll�gue. C'�tait donc une communication.
(M. Michel BULT�, adjoint, remplace M. Alain DESTREM au fauteuil de la pr�sidence).

Juin 1997
Débat
Conseil municipal
retour Retour