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30- 1997, PJEV 33 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres en vue de l'extension du square Alleray-Procession (15e).



M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer maintenant au projet de d�lib�ration PJEV 33 concernant l'appel d'offres ouvert pour les travaux d'extension du square Alleray-Procession dans le 15e.
Madame SCHNEITER a la parole.
Je rappellerai � l'ensemble de nos coll�gues qu'il reste 40 inscrits et je souhaiterais que, si possible, vous soyez concis.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, ce n'est pas s�rieux ! Le 24 juin 1996, vous avez fait le choix de laisser construire une �glise au milieu d'un terrain qui devait devenir un jardin.
Je rappellerai � mes coll�gues que ce projet avait commenc� avec l'id�e d'une petite chapelle de 150 m�tres carr�s d'emprise au sol, en bordure de la rue de la Procession, que tout le monde �tait pr�t � accepter.
La petite chapelle s'est transform�e en �glise cubique de 900 m�tres carr�s d'emprise au sol, d'une hauteur �quivalente � un immeuble de 8 �tages, le tout situ� au centre du futur square pr�vu � cet endroit et dont se r�jouissaient les riverains.
Personne ne comprend la n�cessit� de construire une �glise dans un quartier o� se trouvent d�j� � proximit� deux autres �glises sous-fr�quent�es dans un rayon de 500 m�tres, la chapelle Notre-Dame de la Salette et l'�glise Jean-Baptiste de la Salle.
Je rappellerai aussi que pour justifier ce permis, car la superficie concern�e interdisait toute construction � cet endroit, il vous a fallu y ajouter la surface au sol de l'�cole maternelle mitoyenne, alors que ces terrains diff�rents n'avaient rien � voir les uns avec les autres et �taient d'ailleurs bien diff�renci�s sur les plans.
Le comble maintenant, c'est que vous voulez nous faire voter sur quelque chose qui n'existe pas : l'extension du square Alleray-Procession.
Vous dites dans ce projet de d�lib�ration une chose extraordinaire et parfaitement contradictoire : " le projet qui consiste � �tendre le jardin actuel fut con�u pour favoriser l'int�gration architecturale de l'�glise dans un environnement adapt� ". C'est le cas, c'est un parvis que vous nous am�nagez devant l'�glise et non un jardin. Vous savez tr�s bien qu'un square, c'est un carr� avec un centre autour duquel s'organise la vie du square. Nous allons avoir des bordures de jardins constitu�es de formes g�om�triques pour rappeler l'architecture de l'�glise, un parvis donc !
J'admire d'ailleurs avec quelle prescience on a �vit� d'am�nager la totalit� du jardin au moment du projet d'�dification de l'�glise, pour que les habitants ne s'aper�oivent pas que ce que vous essayez de nous faire gober comme une extension est en fait une r�duction. Seulement, personne n'est dupe dans le 15e et les habitants de ce quartier sont scandalis�s par cette obstination � construire l�, ce que vous auriez pu faire utilement sur les terrains de la future Z.A.C. " Vaugirard ", avec un apport nouveau de population, o� une �glise aurait tr�s bien pu trouver sa place.
Ce sont ces am�nagements impos�s par force aux Parisiens, alors qu'une meilleure solution pour tout le monde aurait pu �tre trouv�e, qui entra�ne la d�saffection d'une partie de votre �lectorat. Mais vous ne voulez pas ouvrir les yeux lorsque l'on vous met en garde contre tels agissements.
Une fois encore, j'ai not� que le min�ral va l'emporter sur le v�g�tal. Pourquoi planter des arbres suivant un quadrillage soulign� par des dalles de gneiss ? Le gneiss, je crois, est une sorte de granit. C'est co�teux � l'achat, donc inutile en cette p�riode d'aust�rit� ! Plantez un peu plus de pelouse et installez moins de dalles !
M�me si le volume globale de l'�glise a �t� un peu r�duit, elle aura une hauteur de 24 m�tres avec un clocher culminant � 37 m�tres ! Combien de fois vous ai-je r�p�t� qu'un tel �difice ne pouvait s'int�grer harmonieusement ni avec un jardin, ni avec une �cole maternelle en contrebas !
Les habitants de ce quartier ne comprennent pas que le Conseil d'arrondissement du 15e et le Conseil de Paris aient pu approuver un tel projet.
A l'heure actuelle, la charpente n'est pas couverte ; elle laisse donc passer la lumi�re. Ce ne sera plus le cas quand tout cela sera couvert. Une grande partie des constructions alentours sera plong�e dans l'ombre. Vous savez que des parents d'�l�ves de l'�cole maternelle ont entam� une action en justice et que le Tribunal a nomm� un expert pour s'assurer que la construction de la r�sille m�tallique pr�vue autour de l'�glise offre toutes les garanties de s�curit�.
Je voulais que vous me confirmiez que la construction de cette r�sille m�tallique ne se fera pas tant que le Tribunal n'aura pas rendu ses conclusions et que, comme le souhaite la r�union d'expertise qui s'est tenue il y a deux mois, cette construction aura bien lieu au mois d'ao�t lorsque les enfants seront en vacances.
Je ne sais si notre Conseil, apr�s celui du 15e, va encore fermer les yeux et voter la soi-disant extension d'un jardin qui n'en est pas une. C'est bien parce que cela n'est pas le cas que je voterai contre ce projet o� l'int�r�t des enfants et des riverains n'est pas respect�.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame SCHNEITER.
Je donne la parole � Mme JUNOT.
Mme Marie-Th�r�se JUNOT, au lieu et place de Mme Fran�oise de PANAFIEU, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Merci Monsieur le Maire.
Je laisse � Mme SCHNEITER la responsabilit� de ses propos sur la construction de �glise Notre-Dame de l'Arche de l'Alliance. Ce n'est pas l'objet de ce projet de d�lib�ration.
Le projet consiste � �tendre le jardin actuel en reprenant les grandes lignes de l'am�nagement initial. Celui-ci fut con�u pour favoriser l'int�gration architecturale de l'�glise dans un environnement adapt�. Il est envisag� d'am�nager les parties du jardin public non r�alis�es � ce jour, rue de la Procession et aux abords de l'�glise, d'une superficie d'environ 950 m�tres carr�s.
Le square est constitu� de formes g�om�triques simples, d'arbres, d'une fontaine en granit et acier dispos�e au centre du jardin et de jardini�res de forme cubique. Une grande jardini�re � deux niveaux sera cr��e face � la nouvelle entr�e, rue de la Procession. Un syst�me d'arrosage automatique sera install�. Le mobilier et l'�clairage ainsi que la remise en �tat de la fontaine monumentale et la r�novation de l'aire de jeux compl�teront l'am�nagement de l'extension du square.
J'ajouterai que ce projet de d�lib�ration a �t� largement d�battu en s�ance du Conseil du 15e arrondissement et qu'il a �t� adopt� par la majorit� des �lus.
M. Michel BULT�, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame JUNOT.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PJEV 33.
Qui est pour ?
contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mme SCHNEITER ayant vot� contre. (1997, PJEV 33).
Merci, mes chers coll�gues.

Juin 1997
Débat
Conseil municipal
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