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20 - 1997, ASES 3 - Subvention à l'association " Fédération de Paris du Secours populaire français " (3e). - Montant : 113.000 F.



1997, ASES 8 - Subvention � l'association " S.O.S. amiti� Ile-de-France " � Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). - Montant : 67.300 F.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au dossier ASES 3 : subvention � l'association " F�d�ration de Paris du Secours populaire fran�ais ".
Je donne la parole � Mme PIN.
Mme Malvina PIN. - J'interviendrai sur deux m�moires qui se suivent : le 97-3 et le 97-8 car ils pr�sentent tous les deux la m�me originalit� d'�tre constants au centime pr�s, et cela depuis des ann�es, dans le montant de la subvention que vous proposez.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Le deuxi�me concerne l'association " S.O.S. Amiti� Ile-de-France ". Vous intervenez sur les deux subventions, c'est bien cela ?
Mme Malvina PIN. - Absolument. Il est vrai que nous pouvons consid�rer ces deux associations comme bienheureuses puisqu'elles ont la chance de ne pas recevoir une subvention en diminution, comme cela va �tre le cas de beaucoup.
En effet, la F�d�ration parisienne du Secours populaire fran�ais a per�u, pour 1992, 1993, 1994 et 1995 et aujourd'hui pour 1997 (1996 a du passer aux oubliettes) la somme annuelle de 113.000 F. Pas un centime de plus, pas un de moins, et tout cela sur un budget annuel de 2 millions de francs.
Quelle g�n�rosit� de la part de la Ville de Paris en regard des actions de pr�vention sociale de cette association ! Et cela sur le terrain.
Association, soit dit en passant, que les services sociaux municipaux et d�partementaux n'h�sitent pas � utiliser en lui adressant les cas les plus difficiles, qui ne peuvent �tre g�r�s par les circuits traditionnels.
Dans votre expos� des motifs, je rel�ve, Monsieur le Maire, que la F�d�ration de Paris du Secours populaire fran�ais agit dans plusieurs domaines afin d'aider les plus d�munis.
Qu'elle dispose de trois permanences d'accueil � Paris, qui ont re�u 3.400 personnes, soit 2.868 familles et 531 personnes isol�es, parmi lesquelles on d�nombre 810 foyers allocataires du R.M.I. Ces permanences servent � distribuer des colis alimentaires et nous savons � quel point il est scandaleux d'avoir faim encore en 1997.
Cette association assure l'aide � la recherche d'emploi et l'aide administrative � la constitution des dossiers de R.M.I., d'allocations familiales, de retraites, etc.
Elle apporte un concours financier pour payer les arri�r�s de loyer ou des coupons de transport ou des aides � la sant�.
Elle oeuvre aussi en faveur des personnes les plus d�socialis�es avec l'h�bergement des S.D.F. en h�tel ; son antenne mobile dans les gares parisiennes, et son partenariat avec l'h�pital Lariboisi�re sont la preuve de son action pour faire acc�der les plus d�munis aux soins.
Cette association fonctionne avec des dons priv�s, une petite subvention du F.A.S. et la modeste contribution de la Ville de Paris, de 113.000 F, et je rappelle que son budget annuel est de 2 millions de francs.
Je ne voudrais pas l'interpeller mais comme je parle du budget aussi, si M. CABANA, adjoint charg� des Finances, pouvait entendre, �couter...
Deux millions de francs, c'est aussi le budget annuel... non, manifestement... de l'association " S.O.S. amiti� Ile-de-France ".
Et la subvention de notre Assembl�e est de 67.300 F chaque ann�e depuis 1992. Et l�, je le r�p�te, pas un centime de plus, pas un centime de moins.
Pour elle aussi, aucune augmentation en vue alors que la pr�carit� et la difficult� de vivre, tant mat�rielle que morale, font de plus en plus le quotidien des Parisiens.
D'ailleurs, dans ce m�moire 97008, vous nous signalez l'unit� sociale d'une telle structure et vous nous informez de " la pr�carit� de son �quilibre financier puisqu'il d�pend, pour l'essentiel, de dons de particuliers dont le niveau est impr�visible, surtout dans le climat de manque de confiance envers les associations, qui a suivi les d�m�l�s judiciaires de l'A.R.C. ".
Quel humour, Monsieur le Maire !
Mais, Monsieur le Maire, je suis scandalis�e, et le groupe au nom duquel je parle aujourd'hui l'est aussi. Car si nous avons choisi ces deux exemples-l�, c'est que justement les sommes allou�es ne sont pas de celles qui gr�vent votre budget, Monsieur le Maire.
Faire des �conomies sur des structures qui, toutes les deux, ont fait leurs preuves sur le terrain de l'aide aux plus d�favoris�s et cela depuis des ann�es, c'est scandaleux.
Vous n'�tes pas toujours aussi soucieux des deniers publics quand il s'agit de proposer comme le mois dernier une subvention de 1,6 million, et cela � une association nouvelle inconnue des travailleurs sociaux parisiens. Association bas�e dans le 16e arrondissement de Paris dont le but est de placer des enfants, de tout Paris - mais il est vrai que la charit� se voit mieux de certains arrondissements -, dont les parents sont fortement d�socialis�s, dans des familles d'accueil b�n�voles. Familles recrut�es sans grand s�rieux et o� nous pouvons voir, dans la brochure de pr�sentation, qu'il leur est propos� une formation avec des soir�es de relecture. Relecture de quoi, Monsieur le Maire, pouvez-vous nous �clairer sur ce que cela veut dire ?
Le groupe socialiste et apparent�s s'est �lev� contre cette proposition faite en 5e Commission et nous n'avons pas �t� les seuls car dans votre propre majorit� il s'est �lev� aussi des voix outr�es, et ce m�moire a �t� mis momentan�ment de c�t� mais nous le retrouvons bien inscrit au budget de 1997.
Mais aussi dois-je aller jusqu'au bout des r�v�lations en informant que cette proposition �tait juste pour un d�marrage en 1997, qu'il s'agira en 1998 de 4 millions � la seule charge de la Ville et que cette association n'a aucun agr�ment de la D.A.S.E.S., mais que par contre elle est affili�e au Dioc�se de Paris et � l'association " Sainte-Clotilde ". Organismes que vous connaissez bien, Monsieur le Maire, et � qui manifestement vous ne pouvez pas refuser grand-chose. Deux poids, deux mesures : d'un c�t� de vrais b�n�voles de terrain qui re�oivent des subventions ridicules et de l'autre c�t� des structures confessionnelles et cultuelles, sans vrai projet social qui ont toutes vos faveurs, Monsieur le Maire.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. LAFAY pour r�pondre � Mme PIN.
M. Philippe LAFAY, au lieu et place de Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint, au nom de la 5e Commission. - Je vais vous r�pondre au nom de Mme HERMANGE.
J'ai assist� aux d�bats en 5e Commission qui se tenait en formation municipale sur ces deux projets de d�lib�ration.
Concernant l'attribution d'une subvention de 113.000 F � la F�d�ration de Paris du secours populaire ainsi qu'� " S.O.S. amiti� Ile-de-France ", on a report� les subventions qui avaient �t� allou�es l'ann�e derni�re et, si j'ai bonne m�moire, on a salu� le travail que r�alisaient ces deux associations.
Mais le d�bat a surtout port� sur les contrats d'insertion et les dossiers du R.M.I. Il ressort de nos discussions en 5e Commission qu'il fallait que l'association qui fait un gros travail engage elle m�me les d�marches aupr�s des services concern�s de la Ville de Paris pour s'inscrire comme une association apte � suivre les contrats de R.M.I.
Concernant l'association du 16e arrondissement et la subvention de 1,6 million, ce dossier a �t� report� et pour l'instant aucune d�cision n'a �t� prise.
Mme Malvina PIN. - Elle est inscrite au budget, Monsieur LAFAY.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je remercie M. LAFAY.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 3.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mme TAFFIN, MM. DUMAIT, MESMIN et REVEAU ayant vot� contre. (1997, ASES 3).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 8.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mme TAFFIN, MM. DUMAIT et MESMIN ayant vot� contre, M. REVEAU s'�tant abstenu. (1997, ASES 8).

Mars 1997
Débat
Conseil municipal
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