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2019 DEVE 203 - Bilan 2019 de la mise en œuvre de la stratégie "Animaux en ville".


Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DEVE 203 relatif au bilan 2019 de la mise en ?uvre de la strat�gie "Animaux en ville".

Pour commencer, la parole est � M. �ric H�LARD, pour le groupe UDI-MODEM, ensuite � Mme Fadila M�HAL, M. Nicolas BONNET-OULALDJ, Mme Jo�lle MOREL et Mme Danielle SIMONNET.

Monsieur H�LARD, vous avez la parole.

M. �ric HLARD. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je souhaiterais commencer par remercier P�n�lope KOMIT�S pour ce premier bilan de la strat�gie "Animaux en ville". Cette communication �tait en effet un engagement pris au moment du vote de la strat�gie. Nous nous plaignons trop souvent de ne pas avoir de suivi sur la mise en ?uvre de ce que nous votons pour ne pas le souligner lorsque c?est le cas.

Sur le fond, si nous nous f�licitons du lancement de 60 % environ des actions pr�vues dans le cadre de la strat�gie, nous regrettons que certaines pr�conisations embl�matiques aient pour le moment �t� oubli�es. Ainsi, rien n?est mentionn� dans ce bilan sur l?objectif 4 de l?axe 1 de la strat�gie, concernant le travail de sensibilisation aupr�s des enfants. Il s?agit pourtant d?un travail fondamental � mener pour un meilleur respect � long terme du bien-�tre animal. Plus t�t les enfants sont sensibilis�s � la question, plus t�t ils peuvent adopter les bons r�flexes et surtout, devenir des ambassadeurs aupr�s des parents.

De m�me, si vous pr�cisez bien que de nouveaux espaces ont �t� ouverts pour les chiens, rien n?est �voqu� concernant l?objectif 12 de la strat�gie relatif � la sensibilisation des propri�taires de chiens aux bonnes pratiques. L� encore, il s?agit de proc�der dans un ordre coh�rent. Si l?on veut permettre une meilleure cohabitation entre tous et d�velopper l?acceptabilit� du chien dans la ville par le plus grand nombre, il faut commencer par travailler avec les propri�taires.

La Ville a-t-elle renforc� les ateliers d?�ducation canine�? A-t-elle produit des statistiques montrant qu?elle luttait davantage contre le non-ramassage des d�jections�? Pour rappel, le nombre de sanctions pour d�jection canine et autre infraction a baiss� de 35 % entre 2016 et 2017. La Pr�fecture de police �tait cens�e communiquer un bilan semestriel de ses interventions en lien avec les chiens dangereux. L?a-t-elle fait�? O� en est-on de la r�glementation de l?activit� professionnelle de promenade�? Aucun de ces points n?est malheureusement abord� dans le bilan.

Au-del� de ce qui manque, je souhaiterais maintenant revenir sur quelques points de ce qu?il contient, � commencer par la question des cirques. Vous mentionnez les subventions accord�es � trois associations qui accueillent des animaux sauvages issus des cirques, lesquelles font d?ailleurs l?objet d?un projet de d�lib�ration que nous voterons tout � l?heure. Cependant, nous regrettons que la Ville se contente du service minimum en accordant seulement 2.000 euros � chaque association, alors qu?"Elephant Haven" en demandait 10.000, Tonga 5.000 et "Le Refuge de l?arche" 3.000. Quand on sait que la Ville accorde chaque ann�e autour de 270 millions d?euros de subventions � des associations, on comprend assez peu la faiblesse de ces montants.

Lors du d�bat sur le sujet, en novembre dernier, mon coll�gue Yann WEHRLING avait d?ailleurs exprim� la crainte que l?op�ration visant � mettre fin aux cirques avec animaux sauvages � Paris ait juste pour objectif de servir un int�r�t de communication �lectorale. Il ne faudrait pas que cette crainte se confirme. Nous attendons d?ailleurs toujours, � ce titre, la publication de la convention qui sera pass�e avec le cirque Pinder, le seul ayant jusqu?� pr�sent accept� de travailler avec la Ville, en esp�rant qu?elle sera soumise � notre Assembl�e en f�vrier prochain, avant les prochaines �lections.

J?aimerais ensuite revenir sur les chiffres concernant les animaleries, lesquels sont � mes yeux particuli�rement inqui�tants puisque 40 % de celles qui ont fait l?objet d?un contr�le en 2018 ont re�u un avertissement ou une mise en demeure. Je souhaiterais ainsi savoir si un suivi a �t� op�r� au cours de l?ann�e 2019 et si la Pr�fecture de police est en mesure de communiquer des chiffres plus r�cents. Vous confirmez dans la communication ce que vous aviez d�j� indiqu� lors du dernier Conseil, � savoir qu?un travail avait �t� engag� avec les animaleries exer�ant sur le territoire parisien. Serait-il possible d?avoir des d�tails sur le cadre dans lequel est men� ce travail et surtout, sur les objectifs poursuivis�?

Notre groupe UDI-MODEM avait fait part, lors de la "Mission Animaux" qui avait pr�c�d� la d�finition de la strat�gie, d?une vive pr�occupation quant au sort des animaux vendus dans ces animaleries. Je souhaiterais donc vous demander, � l?instar de ce qui a �t� fait sur les cirques, que les groupes politiques puissent �tre associ�s aux discussions que vous menez avec les professionnels de ce secteur.

J?aimerais enfin une nouvelle fois rappeler notre position constante sur l?ouverture estivale nocturne - j?entends "toute la nuit" - des parcs et jardins. En plus des probl�mes de nuisances et de s�curit� inh�rents � cette mesure, j?avais, d�s 2016, alert� sur ses impacts n�gatifs en termes de biodiversit� et de bien-�tre animal. Ce constat a d?ailleurs �t� partag� par plusieurs experts interrog�s lors de la "Mission Animaux", notamment le docteur COURREAU, responsable du centre d?accueil de la faune sauvage qui est situ� � Maisons-Alfort, lequel avait clairement indiqu� que les animaux sauvages �taient confront�s en milieu urbain � de nombreuses sources de stress et qu?ils devaient pouvoir profiter d?espaces calmes, notamment la nuit.

Pour conclure, j?aimerais une nouvelle fois vous remercier de ce qui a �t� entrepris pour am�liorer la situation des animaux � Paris, fruit d?un travail consensuel, il me semble, au sein de cette Assembl�e. Je regrette malgr� tout un certain manque de coh�rence � des priorit�s que vous avez �tablies, voire certaines contradictions entre les mesures prises. Notre groupe souhaite que les pr�conisations qui n?ont pas encore �t� mises en ?uvre, puissent l?�tre au plus vite et ne manquera pas, le cas �ch�ant, d?y apporter une nouvelle fois son soutien.

Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est maintenant � Mme Fadila M�HAL.

Mme Fadila M�HAL. - Madame la Maire, chers coll�gues.

Vous nous pr�sentez aujourd?hui un bilan de la mise en ?uvre de la strat�gie "Animaux en ville" et je vous en remercie. En effet, cette strat�gie �tait tr�s attendue parce qu?elle va permettre de mettre � plat une strat�gie qui m�rite d?�tre mieux connue par les �lus, bien �videmment, mais aussi par les Parisiens. Je voudrais rappeler que je suis intervenue au dernier Conseil de Paris pour soutenir l?interdiction des animaux sauvages dans les cirques. J?avais alors relay�, lors de mon intervention, la demande des associations, notamment - et je veux la citer de fa�on explicite - de "Paris Animaux Zoopolis", qui demandait de subventionner des refuges pouvant accueillir ces animaux sauvages qui seraient d�laiss�s.

Je suis heureuse, et mon groupe l?est tout autant, que la Ville de Paris ait entendu cette demande qui �manait du champ associatif. En effet, soutenir financi�rement des cirques dans leur transition est pour nous primordial. Mais soutenir financi�rement les refuges qui vont accueillir ces animaux d�laiss�s, pour nous, l?est tout autant.

Madame la Maire, nous d�couvrons chaque jour l?int�r�t grandissant des Parisiens et des Fran�ais pour la question de la condition animale. Alors, votre strat�gie est extr�mement bien construite, avec beaucoup d?�l�ments. Le temps nous manquera. Je veux intervenir et ne me focaliser que sur trois points.

Premi�rement, cela a d�j� �t� �voqu� par d?autres, les animaleries. Votre communication fait mention d?une premi�re rencontre avec les animaleries parisiennes en pr�sence des repr�sentants de l?Etat, afin d?�changer sur leurs pratiques. Notre groupe, D�mocrates et Progressistes, avait d�pos� un v?u sur les animaleries d�s novembre 2018, en demandant entre autres � la Ville de mettre en place - rappelez-vous - un label pour encourager ces animaleries pr�sentes sur notre territoire et �tablir des partenariats avec les refuges d?animaux, visant � proposer, en effet, des animaux abandonn�s en priorit�. Faut-il rappeler, Madame la Maire, que 10.000 animaux sont abandonn�s chaque ann�e, comme le rappelle la S.P.A.�? Notre proposition avait �t� reprise par un v?u de l?Ex�cutif et nous nous en r�jouissons. Nous souhaitons que cela fasse l?objet de discussions lors de votre prochaine rencontre avec les animaleries. Il serait ensuite bienvenu d?en discuter avec les refuges d?animaux abandonn�s.

Deuxi�mement, dans votre communication, vous rappelez qu?une subvention relative au projet de recherche du Mus�um national d?histoire naturelle sur les corneilles noires est soumise au vote. Laissez-moi vous dire notre attachement � �tudier �galement d'autres animaux tout aussi importants � Paris, que sont les rats, objets de nombreuses critiques, malheureusement, alors m�me qu?ils sont n�cessaires dans la gestion des d�chets dans les �gouts.

En effet, 800 tonnes de d�chets sont �limin�es chaque ann�e, selon W.W.F. En novembre 2018, nous avions d�pos� un v?u pour que la Ville soutienne le Mus�um dans son projet de recherche sur la situation des rats � Paris. Je sais que cela est en cours, dans les tuyaux - si j?ose dire -, sans faire d?humour. Cependant, nous trouvons malheureux que l?adjointe � la sant� soit charg�e de ce sujet alors que, me semble-t-il, il rel�ve plut�t de votre d�l�gation. En effet, les rats, quoi que l?on en dise, qu?ils vivent dans les �gouts ou dans les terriers, font partie int�grante des animaux de la ville.

Enfin, troisi�mement, sur un plan plus p�dagogique - c?est un �l�ment qui nous tient beaucoup � c?ur et j?y reviendrai en d�tail lors de la pr�sentation des v?ux -, il me semble que l?organisation d?une exposition sur l?histoire des animaux � Paris serait bienvenue, dans la mesure o�, sur le sujet, nous devons faire montre non seulement de p�dagogie, mais aussi montrer toute l?histoire et la place des animaux aujourd?hui � Paris. C?est aussi une fa�on de parler de l?�ducation � l?environnement, de d�veloppement durable, du bien-�tre animal. J?y reviendrai tout � l?heure dans la pr�sentation du v?u.

Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je donne maintenant la parole � M. Nicolas BONNET-OULALDJ, pour cinq minutes maximum.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Pardon�?

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Pour cinq minutes maximum.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Ah, oui, oui. Maximum, oui, grand maximum.

Moi, je trouve que, franchement, on n?a jamais tant parl� de la cause animale au sein de cet h�micycle depuis des ann�es. On a pratiquement une communication, un v?u, un projet de d�lib�ration, un rapport. Franchement, je pense que l?on peut f�liciter P�n�lope KOMIT�S et nos coll�gues qui ont pouss� cette cause. Mais dire que la Ville n?a rien fait et maintenant faire un fond de campagne �lectorale de la part de "La R�publique en marche" de ce sujet, franchement, laissez-moi "rigoler", quand le Gouvernement lui ne fait rien, strictement rien.

Encore une fois, on a eu le d�bat sur la question des associations qui aident � la st�rilisation des chats, o� l?on avait interpell� Mme la repr�sentante du Pr�fet et le Gouvernement. En particulier, la Pr�fecture de police n?a rien fait et n?a pas aid� les associations qui participent � la st�rilisation des chats.

Donc, moi, je voudrais d?abord valoriser ce rapport, ch�re P�n�lope KOMIT�S, dire que c?est tout naturel que l?on s?interroge sur la relation des hommes et de la nature. C?est d?ailleurs une question fondamentale qui a nourri la philosophie marxiste, depuis la r�flexion marxiste sur l?agriculture. Interroger le rapport des hommes � la nature, c?est interroger l?exploitation de la nature, interroger le syst�me de production qui vise � en tirer une rentabilit� de toutes sortes et de toutes ressources. C?est sur ce versant-l� que je veux vous amener dans le d�bat. Je l?ai dit�: beaucoup a �t� fait. Nous avons fait un pas en prenant position contre les animaux sauvages dans les cirques et en proposant un accompagnement de ces cirques pour faire �voluer leur activit�. Nous souhaitons maintenant avancer �galement sur la question des animaleries.

La marchandisation des animaux dans les animaleries est source de souffrance, avec la production d?animaux jeunes dans des conditions trop souvent de souffrance. C?est l?exemple que vous �voquez dans cette communication. La mise en sc�ne de ces animaux pour susciter des achats compulsifs a pour cons�quence, des animaux bien souvent abandonn�s. Notre approche est de privil�gier notamment l?adoption d?animaux dans des refuges et d?orienter justement une politique municipale en termes de refuges. Nous sommes impatients de voir arriver les cycles de travail sur les animaleries. Il faut, bien s�r, dialoguer avec les acteurs du secteur pour r�ussir la transition vers cet objectif.

Enfin, sur les animaux sauvages en ville, moi, je renvoie � la question du d�bat que l?on a sur la biodiversit�. Vous allez, d?ailleurs, prochainement, nous rendre un rapport sur la question des moineaux et la disparition des moineaux dans la ville. Et donc, la question qui est pos�e, c?est�: comment pr�serve-t-on la biodiversit� de certaines friches�? Et l�, je reviens sur l?une de nos marottes, qui �tait la Petite Ceinture. Oui, parce que, la Petite Ceinture, nous avons d�fendu le fait de la r�versibilit� et la possibilit� d?aller, pourquoi pas, vers l?utilisation du rail � moyen ou � long terme. Mais, ce que je veux dire et j?insiste, c?est qu?aujourd?hui, faire de la Petite Ceinture une promenade qui n?est plus naturelle, entrave la biodiversit� et pose une question fondamentale sur les animaux en ville, qui ont occup� cet espace qui �tait auparavant consid�r� comme une friche.

Pour preuves, les chauves-souris dans les tunnels, les l�zards, qui �taient sur le ballast, aujourd?hui recouvert de sable pour pouvoir marcher, les foss�s. Puisque vous savez que la biodiversit� est conditionn�e de plusieurs biotopes. Or, sur la Petite Ceinture, il y avait un biotope de milieu sec sur le ballast, de milieu humide dans les foss�s et le milieu des arbres qui poussaient sur la Petite Ceinture. Or, en voulant faire quelque chose qui ressemble � une coul�e verte, en l?ouvrant massivement � la pi�tonisation, on remet en cause la biodiversit�, et donc, on remet en cause la question des animaux dans la ville.

Donc, moi, je suis plut�t pour dire, des endroits comme la Petite Ceinture - on a eu le d�bat, d?ailleurs, on est revenu sur le lac Daumesnil, la petite �le qui �tait sur le lac, o� il y avait des oiseaux. Voil�. Donc, moi, je pense que quand on parle des animaux en ville, parlons d?abord de biodiversit� et de l?�quilibre des biotopes en ville. Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Maintenant, la parole est � Mme Jo�lle MOREL, pour le groupe Ecologiste de Paris.

Mme Jo�lle MOREL. - Merci, Madame la Maire.

Les Ecologistes se f�licitent de la mise en place de la strat�gie "Animaux en ville" qui r�sultait, je le rappelle, d?une demande, d�s le d�but de la mandature, des Ecologistes. Nous sommes particuli�rement satisfaits aussi d?entendre les repr�sentants des diff�rents partis politiques investir ce sujet en cette p�riode. Nous avons adress� une s�rie de questions transmises au cabinet concern�, mais elles sont rest�es sans r�ponses.

Je me permets donc de r�it�rer ces questions, puisque vous �crivez dans le rapport que nous sommes � 60�% d?engagement des actions. Quelle est la fr�quence du COPIL "Animaux en ville" avec toutes les diff�rentes directions de la Ville et a-t-on des r�sultats saillants de la coop�ration interd�partementale interne � la Ville�? Comparativement aux ann�es pr�c�dentes, sait-on globalement comment ont augment� les contr�les par les services de la Pr�fecture dans les animaleries, les �v�nements accueillant les animaux�? Cette question concerne autant les laboratoires que les animaleries et les grandes manifestations annuelles, que les centres �questres, et on manque tout particuli�rement de pr�cisions sur ce point.

O� en est-on du budget allou� � l?identification et � la st�rilisation des chats errants suite au v?u vot� lors de l?avant-dernier Conseil de Paris�? Serait-il aussi possible d?avoir des pr�cisions sur les espaces canins ouverts depuis l?an dernier�? Nous nous �tions accord�s sur 25 espaces canins lors du vote de la mission. Vont-ils voir le jour avant la fin de la mandature�? Il est stipul� ici que 3 nouveaux espaces ont �t� mis en place, portant le total aujourd?hui � 13. Nous souhaitons obtenir une cartographie tant pour les espaces canins existants que pour ceux � venir d?ici la fin de la mandature, et avoir aussi un bilan des interventions des �ducateurs canins qui semblent ne pas �tre assez fr�quentes.

Nous regrettons l?absence d?action r�elle sur les pigeonniers�: quand verront-ils le jour�? Avant la fin de la mandature�? Vous dites qu?un dispositif de sensibilisation du public et de m�diation avec les nourrisseurs de pigeons sera d�ploy�. A partir de quelle p�riode�? Comment cette sensibilisation se concr�tisera-t-elle au niveau des arrondissements�? Je ne peux m?emp�cher de noter une action qui me tient � c?ur�: la programmation de la conf�rence au sujet de la disparition des moineaux qui se tient la semaine prochaine? Ah, peut-�tre, seulement. Ah, dommage, cela va �tre encore report�.

Je terminerai en disant que nous voyons les efforts faits pour plus de communication de la Ville en faveur du bien-�tre animal. Cependant, je regrette que le Salon des animaux abandonn�s ait d� �tre annul� en d�but de ce mois, alors m�me que les salons priv�s de ventes de chiots et de chatons hors de prix prennent encore plus de place dans la ville. Le groupe Ecologiste avait d�j� d�nonc� cette organisation.

En bref, nous saluons l?effort de pr�senter un bilan, mais le manque de r�ponses - je le r�p�te - ne nous permet pas d?avoir un avis r�ellement �clair� sur ce bilan. Je vous remercie.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Et enfin, nous avons Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Le bilan 2019 de la mise en ?uvre de la strat�gie "Animaux en ville" marque effectivement une �volution tr�s forte dans la prise de conscience de la n�cessit� de r�interroger le rapport des Parisiennes et des Parisiens avec les animaux en ville. Plus globalement, je pense que force est de constater que l?opinion publique �volue tr�s positivement dans sa prise de conscience de r�interroger un autre rapport avec les animaux. Alors, nos �changes interviennent � un moment o�, concernant la biodiversit�, une nouvelle alerte des experts sur la disparition des esp�ces est tr�s inqui�tante, puisque 1.840 nouvelles esp�ces ont �t� ajout�es, mardi 10 d�cembre, � la liste des animaux menac�s d?extinction, selon le rapport de "L?Union internationale pour la conservation de la nature" - U.I.C.N. - lors de la mise � jour de sa liste rouge des esp�ces menac�es.

Donc, le travail et l?investissement de la Ville de Paris sur la pr�servation de la biodiversit� est un premier axe, d?o� la n�cessit� d?arr�ter de b�tonner la moindre parcelle. Et, oui, la pr�servation de la petite ceinture est importante. Pour autant, notre rapport aux animaux ne doit pas se limiter � un rapport de pr�servation de la biodiversit� gravement attaqu�e et menac�e par le r�chauffement climatique, et de fait, par les logiques du syst�me capitaliste, extra-activiste, productiviste. Il faut philosophiquement changer notre rapport � la nature, notre rapport au vivant, notre rapport aux animaux, et �tre en capacit� de prendre conscience qu?il faut arr�ter de voir les animaux comme des objets dont on peut exploiter une vision utilitariste, que ce soit l?utilitarisme pour se nourrir, que ce soit l?utilitarisme pour en transformer la fourrure ou la peau, que ce soit une vision utilitariste au service de nos loisirs.

Sur ce rapport, je voudrais � la fois dire que, si je me satisfais et je souhaite vraiment que la conf�rence sur les moineaux puisse se tenir, car nous sommes tous tr�s pr�occup�s par la disparition de plus de 70 % des moineaux, je pense qu?il est important aussi que dans le rapport p�dagogique � certains �quipements de la Ville, on �volue. Et l�, je voudrais parler des fermes urbaines et de la ferme de Paris. Je regrette, d?ailleurs, de ne pas avoir vu le projet de d�lib�ration concernant le 18e arrondissement, o� il est pr�vu d?ajouter une ferme urbaine au sein des Jardins d?Eole, parce que je pense qu?il faut changer notre rapport avec les animaux, et que, non seulement il faudrait arr�ter les fermes qui bougent d?arrondissement en arrondissement au moment des p�riodes de No�l et o� l?on laisse des animaux en plein milieu des pots d?�chappement pour, certes, soi-disant le bonheur des enfants. Mais je pense que les enfants sont en capacit� de comprendre que ce n?est pas la place des animaux de la ferme que de se retrouver au milieu des pots d?�chappement. Et que ces fermes urbaines, fermes de Paris, devraient �tre transform�es en refuges.

Concernant ce rapport, je souhaiterais aussi me f�liciter que, sur la probl�matique des cirques, on avance. Souvenez-vous, lorsque nous avons eu � nouveau le d�bat pour que l?on interdise enfin les cirques avec animaux sauvages, j?�tais intervenue pour insister avec un v?u - ou un amendement, plut�t, au projet de d�lib�ration - pour que les moyens de la Ville soient d?abord accord�s aux refuges ayant la charge des animaux sauvages qui �taient dans les cirques. Je me satisfais qu?il y ait un projet de d�lib�ration pr�sent� � ce Conseil portant subvention de fonctionnement et d?investissement � trois associations de refuge pour les anciens animaux des cirques.

Maintenant, ce que je regrette dans ce projet de d�lib�ration, c?est qu?il y a d?autres sujets que l?on ne voit pas. On n?aborde pas tout le rapport aux animaux "de loisir". Comme je suis intervenue sur le rapport de la DSP pour attirer votre attention sur les balades en dromadaire au Jardin d?Acclimatation, c?est aussi une question dont il faut se saisir. De la m�me mani�re, que les balades en poney. Cela fait rire beaucoup M. AIDENBAUM. Mais, oui, je pense qu?il faut �voluer sur ces sujets et savoir en parler s�rieusement sans en rire. Regardez la situation des poneys des diff�rents parcs. Est-ce que vous trouvez qu?ils sont en bonne forme�? Est-ce que c?est leur place�? N?y a-t-il pas d?autres activit�s � proposer aux enfants�? Je pense que notre r�flexion doit �voluer sur ce sujet.

Je me souviens que vous avez aussi beaucoup ri quand je m?�tais saisie de la question de la p�che, quand j?avais consid�r� que, puisqu?il �tait interdit de manger le poisson p�ch� � Paris, puisqu?il �tait interdit de le commercialiser, il faudrait interdire la p�che de loisir � Paris. Je continue de d�fendre cette question et suis ravie de voir que certains candidats � l?�lection municipale, qui avaient �t� silencieux � l?�poque, abordent finalement le sujet. Comme quoi, cela �volue.

Derni�re chose, oui, il est n�cessaire de pouvoir continuer le d�bat sur la question des animaleries?

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Vous avez d�pass� votre temps de parole. Merci.

Mme Danielle SIMONNET. - Et je regrette qu?il n?y ait pas eu une prise en compte de mon amendement au budget sur la question des chats.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour r�pondre � l?ensemble des orateurs, je donne la parole � Mme P�n�lope KOMIT�S, pour cinq minutes.

Un petit peu de calme, s?il vous pla�t.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe. - Merci � tous.

Je remercie tous mes coll�gues pour l?utilisation de leur smartphone, notamment mon coll�gue Christophe GIRARD, passionn� par les dromadaires, comme tout le monde sait.

Merci � tous pour vos interventions. Je vais essayer de vous r�pondre.

C?est vrai qu?apr�s un an, nous avons r�alis� de nombreuses actions, que certaines ne sont effectivement pas encore lanc�es ou pas encore faites puisque cela ne fait qu?un an. Peut-�tre vous dire, Monsieur H�LARD, que nous sommes en train de travailler sur tout ce qui concerne, et vous avez raison, la sensibilisation aux enfants, et notamment vous dire que l?appel � projets pour les centres de loisirs et les animations se fait en octobre. C?est � partir de ce moment-l� que nous allons pouvoir le faire et y travailler aussi avec le rectorat. C?est effectivement tr�s important.

Les animaleries, j?avais indiqu� que c?�tait pour moi le deuxi�me sujet sur lequel je voulais r�unir les groupes. Il y avait une premi�re r�union qui a �t� mont�e avec tous les groupes politiques invit�s. Malheureusement, cela tombait un jour de gr�ve et les acteurs nous ont demand� de la d�caler. Donc, nous allons la remonter le plus vite possible. Vous transmettre les informations peut-�tre plus pr�cises que nous avons eues sur ces sujets de la part de la Pr�fecture. Idem pour tous les contr�les. Nous avons eu une r�ponse de la Pr�fecture sur le nombre de contr�les pr�cis qu?ils ont fait.

Regretter, comme vous, que nous n?ayons pas encore avanc� avec la Pr�fecture sur la question de la st�rilisation des chats. Mais je me f�licite d?avoir re�u une proposition de rendez-vous ce matin de la part de la Directrice de cabinet du Pr�fet. Donc, je pense que nous allons avancer.

Vous dire �galement - je ne reviendrai pas sur la Petite ceinture - que les animaleries, nous y travaillons, que, sur les espaces canins, je vous donnerai la liste pr�cise. Mais j?aimerais bien dire aussi au maire du 2e arrondissement qu?il me fl�che un espace canin dans son arrondissement, parce qu?il m?a dit qu?il n?avait pas de place. Sinon, je vais utiliser des m�thodes drastiques et lui imposer moi-m�me un endroit. Je plaisante.

J?entends les demandes qui sont faites �galement sur les rats et sur le projet de recherche avec le Mus�um, mais nous y reviendrons.

Sur les pigeonniers, Madame MOREL, il fallait passer un avenant au march� pour pouvoir r�aliser ce qui avait �t� propos�. Nous avons d�j� - les courriers sont � ma signature - �crit aux maires d?arrondissement pour savoir ce qu?ils souhaitaient. Le march� est relanc� aujourd?hui par la DFA, ce qui va nous permettre d?avancer.

Quant � la conf�rence sur les moineaux, qui avait �t� d�cal�e � cause de la gr�ve � la demande de L.P.O., elle a �t� recal�e normalement au 17 d�cembre, mais jour de gr�ve totale. Nous allons voir encore une fois avec la L.P.O. s?ils souhaitent maintenir ou pas cette conf�rence parce que, s?il n?y a personne, ce n?est pas tr�s int�ressant.

Nous avan�ons. Nous continuons � mettre en place la totalit� des 61 actions qui sont list�es et allons en particulier axer prioritairement celles sur les animaleries et la sensibilisation aux enfants. C?est vrai que, les rats, c?est important. Je suis s�re que cela fera grand plaisir � M. BOTTEGHI, ici pr�sent.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 203.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DEVE 203). Je vous remercie.

Décembre 2019
Débat
Conseil municipal
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