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2019 DFA 106 - Communication sur les rapports des délégataires de service public remis au titre de l'exercice 2018.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DFA 106.

La parole est � Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Sur ce projet de d�lib�ration, qui porte sur le rapport des d�l�gataires de service public remis au titre de l'exercice 2018, j'ai plusieurs commentaires � faire.

Premi�rement, je suis ravie qu'apr�s mes nombreuses interventions, depuis, je crois, au moins deux ann�es, le Conseil de Paris, dans son rapport sur les D.S.P., transmette bien l'information sur le b�n�fice net fait par les entreprises dans le cadre de la d�l�gation de service public, alors qu?auparavant, le rapport occultait cet �l�ment essentiel.

Il avait fallu que j'aille � la biblioth�que du Conseil de Paris d�couvrir tous les dossiers des rapports, pour pouvoir chercher dans chaque rapport la ligne "b�n�fice net". J'avais ainsi d�couvert que les parkings, � l'�poque, se faisaient dans les 40 millions d?euros de b�n�fice net par an, par exemple pour l'ex-Vinci Park Indigo. Pour Indigo, le b�n�fice net est quand m�me toujours de 31 millions d?euros sur les parkings. Ce sont 31 millions d?euros qui pourraient �tre dans les caisses de la Ville. Il faut comprendre que la logique lib�rale qui veut faire croire qu'avoir recours � des entreprises priv�es pour g�rer une d�l�gation de service public soi-disant co�terait moins cher. En fait, une entreprise priv�e cherche � faire des b�n�fices. Concr�tement, la Ville a tout � fait les comp�tences, puisqu'elle g�re des parkings municipaux et g�rait les parkings municipaux. Si elle reprenait en r�gie directe les parkings municipaux, elle pourrait r�duire certains tarifs, ou bien pourrait avoir en recette ces 31 millions d?euros pour faire d'autres choses, par exemple augmenter le nombre d'enfants qui partent en colonie de vacances, ou investir dans la transition �nerg�tique sur d'autres projets. Vraiment, je continue, et je continuerai toujours � argumenter que la remunicipalisation de bon nombre de services publics est source d'�conomies pour la Ville de Paris. Apr�s, il peut y avoir des structures o� l'on pense pr�f�rable d'avoir des structures associatives pour g�rer certains �quipements. Il ne s'agit pas de vouloir tout municipaliser. Je pense que dans le domaine de l'�ducation populaire, dans le domaine de l'associatif, de l'�conomie sociale et solidaire, il peut y avoir des comp�tences particuli�res, comme pour certaines cr�ches, le fait d'avoir des cr�ches parentales associatives, cela peut correspondre aussi � des projets coop�ratifs fort utiles dans la conception de la ville que nous souhaitons. Je voudrais attirer l'attention, dans le cadre de ce rapport sur les D.S.P., sur un autre �l�ment concernant le Jardin d'Acclimatation. Il s'agit d'une sous-concession � une soci�t� qui fait des balades � dos de dromadaire. Est-il n�cessaire de faire � Paris des balades � dos de dromadaire�? Franchement, je vous le dis, cette conception utilitariste des animaux pour les loisirs doit �tre r�interrog�e. Elle est pass�iste. Il faut absolument maintenant s'engager dans une autre conception philosophique dans le rapport au vivant, dans le rapport aux animaux. Je ne pense pas qu'il soit positif de faire des balades � dos de dromadaire dans le respect de la condition animale que nous devons porter. J'entends mes coll�gues qui disent�: pensez aux enfants. On peut penser aux enfants, les enfants peuvent avoir des loisirs qui les �l�vent � la prise de conscience d'un autre rapport aux animaux que celui-l�. J'invite les associations qui d�fendent la cause animale � se saisir de ce sujet, pour m'aider � faire �voluer la r�flexion � ce niveau. Je pense aussi qu'il faut r�fl�chir sur cette d�l�gation de service public, qui sert en fait � donner une tr�s belle image � LVMH, � la fondation Vuitton dans cette D.S.P., qu'il y a peut-�tre aussi une autre conception pour la Ville � avoir dans la r�flexion et le d�veloppement des centres loisirs. Cela �nerve beaucoup notre coll�gue M. Pierre AIDENBAUM que l'on critique LVMH. Je pense qu'il est sain de critiquer de grosses structures comme LVMH. Pour terminer, je voudrais vous dire que j'ai �t� tr�s inqui�te par le projet de d�lib�ration vot� ce matin, qui montre que la Ville pourrait bien passer � une autre logique que celle des D.S.P., que j'ai pourtant combattue pendant toute cette mandature. La Ville pourrait arriver � une autre conception, par le biais de "R�inventer Paris", recourir � des op�rations 100 % priv�es pour cr�er de nouveaux �quipements de service public. C'�tait le cas du fun�rarium. Merci.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Danielle SIMONNET.

Sur cette communication sur les rapports des d�l�gataires de service public remis au titre de l'exercice 2018, qui nous ont amen�s � parler des balades � dos de dromadaire, je donne la parole � Emmanuel GR�GOIRE.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Voil� peut-�tre le seul point de l'intervention de Danielle SIMONNET sur lequel je trouve qu'effectivement, ce n'est pas forc�ment le lieu le plus utile et le plus pertinent pour faire des balades � dos de dromadaire, mais ce n'est pas tout � fait l'objet de cette communication.

Il s'agit d'une communication dont on d�bat tous les ans, une obligation pr�vue par le CGCT, qui est de faire un bilan sur les rapports de d�l�gation de service public. Il a, pour Paris, un volume immense, compte tenu de la taille de notre collectivit�, mais il permet, sur les 192 contrats en cours en 2018, et 190 au 31 d�cembre, de nous obliger positivement � avoir un travail de transparence, d'�valuation et de suivi des d�l�gations des services publics. Il reste un outil de r�f�rence de la gestion d�l�gu�e des services publics, le plus souvent vous l'avez compris, avec aussi des partenaires associatifs, et pas seulement des partenaires � vocation commerciale.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Emmanuel GR�GOIRE.

Je ne mets rien aux voix, puisqu'il s'agit d'une communication.

Décembre 2019
Débat
Conseil municipal
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