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Vœu déposé par Mme SIMONNET relatif à la centrale à béton Lafarge sur les bords de Seine. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons aux v?ux r�f�renc�s nos 56 et 56 bis relatifs � la centrale � b�ton Lafarge sur les bords de Seine.

La parole est � Danielle SIMONNET, pour deux minutes, afin de pr�senter le v?u n��56.

Mme Danielle SIMONNET. - Lafarge, Lafarge�! Je ne reviens pas sur les �pisodes concernant le sable de "Paris Plages". On a enfin arr�t� d'utiliser le sable de "Paris Plages", mais h�las, pas d�s l'information qui avait �t� transmise par "Le Monde", sur le fait que cette entreprise n'avait pas h�sit� � continuer � payer des djihadistes pour exploiter sa cimenterie en Syrie. Bien. Mais vous savez que la proc�dure judiciaire contre cette entreprise se poursuit avec notamment complicit� de crime contre l'humanit�.

Je souhaite intervenir sur le probl�me de la centrale � b�ton du port de Javel. On a d�j� eu plusieurs v?ux au Conseil de Paris, des v?ux o� on disait que la Ville doit s'engager � d�velopper le recours aux mat�riaux biosourc�s et abandonner l'usage du b�ton totalement anti-�cologique. Et il y a eu des v?ux qui demandent que le projet de reconstruction de l?espace d?exploitation du b�ton Lafarge sur le port de Javel soit revu en concertation avec les �lus du 15e et les riverains, d'une part, et, d?autre part, un autre v?u qui demandait que le projet de reconstruction et d'extension de la centrale � b�ton soit arr�t�, annul�, du fait de tous les probl�mes de pollution. Vous savez que la centrale � b�ton Lafarge n'h�site pas � nettoyer ses installations de production de b�ton avec l'eau du fleuve. Que la pollution engendr�e pour la faune et la flore est tr�s probl�matique, au sein d'un corridor �cologique identifi� dans le Sch�ma r�gional de coh�rence �cologique d'Ile-de-France. Je ne reviens pas non plus sur la probl�matique pos�e par les 150 camions-toupies par jour qui vont transiter dans un endroit o� on a construit r�cemment un r�seau de pistes cyclables, le long des bords de Seine. Bref, le temps me manque pour d�velopper toutes les aberrations de ce projet. Or, le probl�me, c'est que les travaux ont commenc� sans que les riverains soient associ�s. Cela veut dire que les d�cisions prises dans ce Conseil de Paris ne sont pas suivies d'effet. La situation est grave. Je souhaiterais que la Ville me dise o� cela en est, que les engagements du Conseil de Paris pour que le projet soit clairement arr�t�, soient effectifs, et que, quand on dit que l'on s'engage � ce que les associations et les riverains soient associ�s aux discussions, qu?ils le soient r�ellement. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Danielle SIMONNET.

Je donne la parole � Jean-Louis MISSIKA, pour vous r�pondre.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Au risque de r�p�ter ce qu'a dit Yves CONTASSOT, je voudrais rappeler � Mme SIMONNET que l'espace dans lequel est install�e la cimenterie Lafarge, ne rel�ve pas de la responsabilit� de la Ville de Paris, mais rel�ve de la responsabilit� de l'Etat, � travers Ports de Paris. C'est un sujet, ce sujet de la centrale � b�ton, que nous connaissons bien. Suite au v?u vot� au Conseil de Paris, nous avons re�u � deux reprises Lafarge avec le maire du 15e arrondissement. Nous �changeons r�guli�rement avec les associations de riverains.

Lafarge nous a propos� un permis de construire modificatif avec une baisse de la production sur site, ce qui va dans le bon sens, mais nous leur avons demand� de pr�senter ce projet aux riverains et d'aboutir � un accord. Or, � ce stade, aucune concertation nouvelle n?a �t� lanc�e, et Lafarge a d�but� les travaux. Il nous semble que ces travaux doivent �tre stopp�s dans l'attente de ce compromis.

C'est le sens du courrier que j'ai �crit � Lafarge r�cemment et que j?ai transmis aux riverains. C'est une triste illustration de notre manque de pouvoir sur le fleuve et sur les bords de fleuve. Comme vous faites semblant de l'ignorer, Lafarge traite directement avec Ports de Paris, et nous n'avons pas prise sur cette convention entre Lafarge et Ports de Paris. Les travaux de r�flexion de l'atelier Seine ont fait ressortir tr�s nettement ce probl�me de gouvernance. Les Parisiens et la Ville de Paris doivent pouvoir exercer un pouvoir r�el sur ce qu'il se passe en bord de Seine. Nous n'acceptons pas qu'un projet g�n�rant trop de nuisances soit install� � cet endroit. Par ailleurs, nous pensons qu'�tant donn� notre politique de promotion des mat�riaux biosourc�s au d�triment du b�ton, l'heure ne doit pas �tre � l'extension des centrales � b�ton dans Paris, si nous voulons respecter les objectifs de notre Plan Climat. Je vous propose de voter un v?u de l'Ex�cutif, suite aux deux vot�s au Conseil de Paris de juin, demandant que le projet modifi� soit soumis � la concertation des riverains et que, dans l'attente, les travaux soient stopp�s. Je vous propose de substituer ce v?u de l'Ex�cutif au v?u de Danielle SIMONNET, � qui je propose de retirer son v?u.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je vais d'abord demander � Danielle SIMONNET si elle retire son v?u�?

Mme Danielle SIMONNET. - Qui a donn� le permis de construire�? C'est la Ville de Paris. Donc, pas d'hypocrisie, vous avez failli � vos responsabilit�s.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Vous ne retirez pas votre v?u. Merci, Danielle SIMONNET.

Je donne la parole � Yves CONTASSOT, pour une minute, pour une explication de vote.

M. Yves CONTASSOT. - Contr�le C, contr�le V, copier-coller. C'est bien, Danielle, de reprendre syst�matiquement le v?u d'autres du pr�c�dent Conseil pour les red�poser. Tu cites m�me, je suis d�sol� de te le dire... Je ne t'ai pas interrompue?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Ne vous interpellez pas. Yves CONTASSOT. Danielle SIMONNET, allez...

M. Yves CONTASSOT. - Il ne s'agit pas de m�priser qui que ce soit, il s'agit de respecter un peu les diff�rents partis politiques de ce groupe.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Danielle SIMONNET, laissez Yves CONTASSOT s'exprimer.

M. Yves CONTASSOT. - Nous sommes sans doute autant que toi en contact avec les associations, crois-moi.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Yves CONTASSOT, n'�coutez pas Danielle SIMONNET, poursuivez votre intervention.

M. Yves CONTASSOT. - Je pense qu'en l'occurrence, la question n'est pas de red�poser un v?u � chaque Conseil, c'est d'arriver � faire bouger les choses. C'est le rapport de force avec Lafarge qui compte, et ce n'est pas le th��tre du Conseil de Paris qui suffira � le faire. Oui, nous voterons le v?u de l'Ex�cutif, mais nous nous abstiendrons sur ton v?u, parce que nous n'avons pas pour habitude de voir? On ne d�pose pas de copyright sur les v?ux, mais les reprises de cette mani�re quasi syst�matique?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je rappelle � tous nos coll�gues qu'il vaut mieux faire r�f�rence aux bons vieux droits d'auteur fran�ais plut�t qu?� copyright.

Je donne la parole � Claire de CLERMONT-TONNERRE, pour une explication de vote pour son groupe.

Je demande � Danielle SIMONNET de bien vouloir cesser d'interrompre les orateurs.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Merci, Monsieur le Maire.

Comme l?a rappel� M. MISSIKA, il est vrai que des discussions ont �t� engag�es avec Lafarge, la Ville et la mairie du 15e. Nous avons obtenu un certain nombre d?�volutions, et surtout l?engagement de d�poser un nouveau permis de construire qui soit �labor� de fa�on concert�e, et qui int�gre la diminution du volume de la centrale et l'am�lioration de son int�gration paysag�re. En revanche, avec Philippe GOUJON, nous avons �t� stup�faits de voir que les engagements pris par Lafarge ne sont pas respect�s puisque les travaux ont d�j� commenc�, avant m�me le d�p�t du nouveau permis de construire et la tenue de la r�union de concertation annonc�e avec les riverains. En l'�tat, nous allons donc voter le v?u de l'Ex�cutif en rappelant que notre demande principale reste le transfert de la centrale � b�ton en aval, dans un secteur inhabit�, et que le b�ton ne soit plus le mat�riau principal de construction.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Claire de CLERMONT-TONNERRE.

Je demande � Danielle SIMONNET si elle maintient son v?u.

Mme Danielle SIMONNET. - Oui, je le maintiens.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Vous auriez pu le retirer, celui-l�. Le v?u n��56 est maintenu.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme SIMONNET, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

Le projet de v?u est adopt�. (2019, V. 468).

Novembre 2019
Débat
Conseil municipal
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