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relatif à la situation générale des immeubles I.C.F. "La Sablière" situés 164, rue de Saussure.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Nous arrivons au v?u n��112 relatif � la situation g�n�rale des immeubles I.C.F. "La Sabli�re", situ�s 164, rue de Saussure.

Je donne la parole au maire du 17e arrondissement, Geoffroy BOULARD, pour le pr�senter.

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement.- Je ne sais pas combien de v?ux vont suffire pour que la situation du 164 Saussure, r�sidence Balmat, soit v�ritablement prise en compte. Le 164 Saussure, la r�sidence Jacques Balmat, ce sont d'abord des habitants exc�d�s par les trafics de stup�fiants, qui s'op�rent au nez et � la vue de tous, dans une certaine indiff�rence. Les clients repartent m�me avec des trottinettes �lectriques recharg�es gentiment par les dealers. Un v�ritable service premium. J'en ai �t� t�moin. Plusieurs caves et halls sont en permanence squatt�s par des bandes bien identifi�es. Les v�hicules abandonn�s sur les parkings restent des semaines sans �tre �vacu�s.

Cet apr�s-midi, un nouveau cri d'alarme et de d�tresse que je souhaite ici relayer, celui des habitants, des locataires qui ne sont pas �cout�s par le bailleur, qui ne semble pas prendre en compte cette situation, qui ne prend pas ses responsabilit�s, qui ne prend pas la responsabilit� de l'ampleur de la situation.

Chacun doit prendre ses responsabilit�s, qu'il s'agisse de la lutte contre le trafic de stup�fiants, comme dans l'entretien et la s�curisation des parties communes.

J'appelle dans ce v?u la mobilisation de la Ville de Paris, pour qu?elle prenne aussi la mesure vis-�-vis du bailleur I.C.F. "La Sabli�re" et qu'il y ait des r�ponses attendues depuis des mois et des ann�es en mati�re de s�curisation et de tranquillit� publique. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur le Maire du 17e arrondissement. Je donne la parole � Colombe BROSSEL pour vous r�pondre. Madame la Maire, c'est � vous.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe.- Monsieur le Maire, cher Geoffroy BOULARD, ce v?u laisse entendre qu'il n'y a aucune mobilisation ni de la Pr�fecture de police, ni de la Ville de Paris, ni de ceux qui coproduisent de la s�curit� au quotidien sur le 164, rue de Saussure.

Que la situation ne soit pas encore � la hauteur des souhaits des habitants, c'est une �vidence. Mais que vous puissiez laisser penser qu'il n'y a pas d'engagement des uns et des autres ne me para�t pas �tre le reflet de la r�alit�.

Je laisserai Mme CAMILLERI r�pondre pour la Pr�fecture de Police. Le 164 Saussure est un des lieux de trafic de stup�fiants. J'ai r��crit il y a peu de temps et au procureur et au Pr�fet de police, d'abord en insistant sur la n�cessit� de lutter contre ces multiples lieux de trafic, et �videmment le 164 Saussure fait partie de la liste des lieux que je remonte. Je les remonte parce que vous m'en parlez, parce que les habitants m'en parlent. Je vous laisserai �videmment r�pondre.

On ne peut pas faire comme si l'action renforc�e du G.P.I.S. n'�tait pas une r�alit�, en coordination avec les effectifs du commissariat. 419 rondes cibl�es, 34 op�rations coordonn�es avec les services de police, 179 �victions, 1.155 �vinc�s, 87 interventions sur appel des locataires, c'est une r�alit�. Il faut continuer.

De la m�me fa�on, concernant les �paves, il y a un fonctionnement fluide avec le commissariat du 17e�: 5 demandes de r�quisition faites en 2018, 19 demandes de r�quisition faites en 2019, les �paves sont enlev�es r�guli�rement. Nous continuons �videmment � avancer sur le sujet.

Je ne reviens pas sur les questions de propret� et de salubrit� � l'int�rieur, il y a un travail avec la r�gie de quartier par exemple que vous connaissez bien, que nous connaissons bien. Le guide de s�ret� a �t� r�alis� en janvier 2019 en lien avec le commissariat du 17e et l'ensemble des caves a �t� condamn� l'�t� dernier, afin qu'il ne puisse pas y avoir de squat. Bref, beaucoup de choses ont �t� faites. Je suis toujours pr�te � mettre en place les cadres de travail pour que nous avancions ensemble, mais pas � laisser imaginer que rien n'a �t� fait. Soyez assur� de mon engagement � continuer � travailler sur ces sujets dans le 17e comme ailleurs, mais je vous proposerai que nous trouvions plut�t ce cadre de travail, et que vous puissiez retirer votre v?u.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Merci, Colombe BROSSEL. Madame la Repr�sentante du Pr�fet de police, vous avez la parole.

Mme LA REPR�SENTANTE DU PR�FET DE POLICE.- Merci, Monsieur le Pr�sident.

Monsieur le Maire, effectivement le 164, rue de Saussure est un point extr�mement sensible de votre arrondissement en termes de trafic de stup�fiants. La situation ne nous a pas �chapp�, ni cet �tat de fait. C'est pour cela que nous concentrons �norm�ment de moyens pour traiter la probl�matique dans cette r�sidence qui compte pr�s de 400 logements, dont la configuration des lieux ne nous aide pas. S'il y a une chose � faire, c'est peut-�tre aussi de travailler sur la pr�vention situationnelle dans cet ensemble de logements. Nous mettons �galement des moyens humains pour essayer de r�gler cette probl�matique, avec des op�rations de contr�le des halls d'immeuble, qui ont �t� r�alis�es entre le 1er ao�t et le 1er novembre derniers. On a eu 132 op�rations, et 42 op�rations en plus, tr�s ponctuelles, de s�curisation coordonn�e men�es avec les �quipes du G.P.I.S., et les compagnies de s�curisation et d'intervention. Les services de police ont effectu� au total 1.156 passages au sein de la r�sidence. C'est �norme. Cela a permis le contr�le de 305 individus et l'�tablissement de 64 contraventions pour toutes sortes d'incivilit�s au sens large, notamment les jets de d�tritus, les tapages et les infractions au Code de la route et au stationnement. Et depuis le d�but de l'ann�e, nous travaillons �galement sur le volet judiciaire, qui nous incombe totalement, avec 31 proc�dures judiciaires, l� aussi c'est un chiffre extr�mement important, engag�es pour des d�lits commis au sein de cette r�sidence. Ces proc�dures judiciaires ont abouti � identifier un certain nombre de personnes qui �taient connues pour trafic de stup�fiants. La police judiciaire, �videmment, sous l'autorit� du Parquet, travaille sur tous ces petits r�seaux de trafic de stup�fiants � l'int�rieur de la r�sidence, pour parvenir � des r�sultats probants, comme nous les avons eus dans nos pr�c�dentes enqu�tes, o� notamment, nous avons d�mantel� un r�seau qui agissait au sein de la r�sidence, avec des perquisitions qui avaient permis la saisie de plus de 30.000 euros, plusieurs kilogrammes d'herbe de cannabis et de r�sine de cannabis, et qui avaient men� � l'interpellation des auteurs pr�sum�s, leur mise en examen, et leur placement en d�tention provisoire, avec des suites p�nales extr�mement marquantes. Nous continuons � nous mobiliser. Peut-�tre faudrait-il travailler sur tout ce qui rel�ve de la pr�vention situationnelle pour faciliter encore l'intervention des services de s�curit� dans cette r�sidence.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Merci, Madame la Repr�sentante du Pr�fet de police.

Je mets donc aux voix ce v?u n� 112 avec un avis favorable, nous sommes bien d'accord�? D�favorable, tr�s bien. On m'avait mis un F sur ma feuille. Je peux vous le montrer, Madame la Maire. C'est un D, d?accord. Une explication de vote de Geoffroy BOULARD. Monsieur le Maire, expliquez votre vote sur votre v?u.

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement.- Merci, Monsieur le Maire. Je vais maintenir ce v?u, puisque je vois que l'Ex�cutif a un peu trembl� sur sa position de vote. La situation n'est pas exactement celle que vous d�crivez. Ce que vous d�crivez, ce sont des faits, des interpellations et des proc�dures qui ont eu lieu au mois de mars. Le trafic a repris de plus belle. La situation est tr�s enkyst�e. Cela depuis 25 ans, Madame BROSSEL.

Vous pouvez expliquer que tout a �t� fait et que tout va bien, je vais vous inviter � venir, je vais vous inviter � rencontrer les locataires, vous inviter � c�toyer les dealers en bas des immeubles, dans les halls et les cages d'escalier. C'est un plan Marshall. Tout le monde doit se mobiliser r�ellement.

On doit se poser la question�: qu'est-ce qu'on doit faire pour annihiler ce trafic enkyst�? Le commissariat du 17e arrondissement appelle aussi � l'aide. Je vous le dis. La situation est dramatique. Nous avons du trafic de stup�fiants. Demain, nous aurons du trafic d'armes. Je tiens � le dire. On a l'impression que ce sont de petits trafics...

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Le r�glement ne me permet pas de vous laisser...

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement.- On ne parle pas de petits trafics. C'est un sujet tr�s important, je demande la mobilisation de tous, mais beaucoup plus forte qu'elle ne l'est aujourd'hui.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- J'ai vraiment tir� sur le r�glement pour permettre au maire du 17e arrondissement de s'exprimer � nouveau. Donner une explication de vote sur un v?u que l'on d�pose est incongru, puisqu?a priori, on est cens� le voter. Mais bon.

De ce fait, je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��112 maintenu avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif. J'interroge notre Assembl�e.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u n��112 est rejet�.

Voeu d�pos� par le groupe "100% Paris" relatif au plan de

Novembre 2019
Débat
Conseil municipal
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