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DEVE 147 - Dispositif de mesure en temps continu des émissions de CO2. - Convention avec "Origins.earth" et le L.S.C.E.


M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident.- Nous examinons le projet DEVE 147�: dispositif de mesure en temps continu des �missions de CO2 - Convention avec Origins.earth et le L.S.C.E. La parole pour commencer est � M.�Yann WEHRLING.

M.�Yann WEHRLING.- Merci, Monsieur le Maire.

Le dispositif qui nous est propos� aujourd?hui, nous le soutenons �videmment. Mesurer en continu nos �missions de CO2 est une bonne chose. Cela r�pond � un volet important de la lutte contre le changement climatique, qui commence par la bonne connaissance des �missions et des sources.

On ne le dira jamais assez�: les villes sont les lieux qui ont le plus d?impact sur la plan�te tant par leurs �missions directes que, surtout, par les �missions qu?elles induisent et par les importations de leurs besoins. Ainsi, 70�% des �missions globales � effet de serre sont issues du milieu urbain.

Mesurer, c?est anticiper les actions et savoir quel est l?effort � accomplir. Rappelons d?ailleurs au passage que la Ville de Paris est malheureusement loin d?�tre au rendez-vous des efforts n�cessaires. Le dernier bilan montrait en effet, entre nos objectifs et la r�alit� mesur�e, que, l� o� nous avons pourtant la main, nous ne sommes r�ellement pas au rendez-vous avec des �missions de l?administration parisienne elle-m�me d�plorables. Je vous rappelle les chiffres de l?�volution entre�2004 et�2014 au titre du territoire parisien�: la r�duction �tait de 9,2�% des �missions de gaz � effet de serre alors que nous avions vot� un objectif de -25�%, soit un gap de plus de 16�%. Dans l?administration parisienne, la r�duction n?est que de 2�% alors que nous avions un objectif de -30�%.

De ce point de vue, tant les nouveaux dispositifs de mesure que le dernier bilan ne peuvent que nous inviter � la plus grande prudence dans les nouveaux objectifs affich�s. Pour rappel, nous avons adopt� un objectif de -50�% des �missions de gaz � effet de serre dans Paris intra-muros d?ici 2030 et la neutralit� carbone d?ici 2050.

En l?�tat, c?est de la communication. De mani�re tr�s factuelle, encore une fois, rien ne permet de penser que c?est plus que cela.

Le dispositif propos� ici ne peut que nous donner plus d?�l�ments pour tenter d?�tre au rendez-vous des enjeux dessin�s dans les nouveaux objectifs de la Ville de Paris. Nous pourrions donc disposer, demain, d?un outil de mesure en temps r�el des �missions de gaz � effet de serre, du CO2 en particulier, au m�me titre que ce qui est fait pour la pollution de l?air. Il s?agit maintenant de d�cider par ailleurs ce que nous voulons faire de cet outil et anticiper ce qu?il r�v�lera. Il est fort probable qu?il nous dira que nos �missions restent trop �lev�es. De ce point de vue, n?ayons pas peur de cette r�alit�; elle doit nous inciter � jouer la carte de la transparence pour engager une responsabilit� collective.

Mieux conna�tre les �missions, conna�tre qui �met trop, c?est cibler l?action, cibler les responsabilit�s.

Je voudrais vous inviter, Monsieur le Maire, pour l?avoir vu dans plusieurs grandes m�tropoles tr�s touch�es par les �missions de gaz � effet de serre et des polluants atmosph�riques, � jouer pleinement cette carte de la transparence. Ainsi, � New Delhi, la Municipalit� a install� dans de nombreux endroits tr�s passants, pas uniquement sur les axes routiers, des panneaux donnant le taux de polluants atmosph�riques et le taux d?�mission de gaz � effet de serre �mis en temps r�el. Ces panneaux sont rarissimes � Paris, pour ne pas dire quasiment inexistants. Pourtant, c?est une information que nous aimerions lire entre les panneaux publicitaires qui, eux, sont l�gion, � tous les coins de rue et dans les couloirs de m�tro.

Autre �l�ment de transparence, Monsieur le Maire�: distinguer dor�navant plus clairement ce qui rel�ve de l?action de la Ville de Paris et ce qui rel�ve des actions des autres. Les habitants eux-m�mes, mais aussi les �volutions technologiques, les changements de pratique ou les changements des entreprises pr�sentes � Paris, ont une action sur les �missions de gaz � effet de serre et sur les polluants atmosph�riques. Sur le volet de la pollution atmosph�rique, vous n?avez eu de cesse de vous attribuer pleinement et enti�rement les b�n�fices de sa diminution. Or, comme vous le savez, il demeure de grandes in�galit�s sectorielles. Par ailleurs, vous ignorez volontairement les effets des �volutions technologiques qui ne sont absolument pas anodines dans la baisse de cette pollution et des �missions. C?est l?exemple typique de transparence et d?honn�tet� que j?appelle de mes v?ux. On n?est jamais aussi cr�dible dans son action que lorsqu?on admet les manques, d�fauts, lacunes ou marges de progr�s qui restent � atteindre et, surtout, quand on admet que d?autres partagent avec vous le bilan quand il est positif. Je vous remercie.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup. Mme Marie-Laure HAREL.

Mme�Marie-Laure HAREL.- Merci, Monsieur le Maire.

Nous examinons ici un partenariat avec une "start-up" sp�cialis�e dans l?environnement qui a pour but de cr�er un observatoire de la mesure des �missions de CO2 � Paris. Nous allons lui confier une mission claire et � combien n�cessaire�: suivre - enfin�! - l?�volution des �missions de gaz � effet de serre dans notre ville.

D?abord, on peut se demander pourquoi c?est une "start-up" et pas Airparif, organisme public charg� depuis toujours de la surveillance de la qualit� de l?air en Ile-de-France, qui n?a pas tout naturellement et depuis longtemps re�u cette mission d?int�r�t g�n�ral absolument �vident.

Une question centrale ensuite�: pourquoi n?a-t-on pas fait cela plus t�t�? Trouvez-vous satisfaisant que la Ville de Paris ne communique des donn�es relatives aux �missions de gaz � effet de serre que tous les cinq ou six ans�? C?est donc � quatre mois de la fin de la mandature que l?Ex�cutif se r�veille et songe � d�ployer des dispositifs pour que l?on puisse avoir des chiffres r�guliers sur un sujet essentiel qui pr�occupe tous les Parisiens, mais aussi tous les Fran�ais.

Les derniers chiffres du bilan carbone publi� par la Mairie que l?on peut retrouver dans le dernier "Plan Climat" datent de 2014. Ils sont donc p�rim�s. Dans ce "Plan Climat", justement, de 2008-2018, la Ville de Paris affiche des objectifs tr�s ambitieux en termes de r�duction des gaz � effet de serre�: 25�% d�s 2020, 50�% en 2030 et -75�% en 2050. Le probl�me, c?est que je remarque que, � Paris, plus on a de grands objectifs, plus on a de petits r�sultats. C?est le cas pour le recyclage des d�chets, le d�veloppement des �nergies vertes?

Bref, 2020, c?est dans deux mois. A d�faut de communiquer tous les ans, il va bient�t �tre l?heure de rendre des comptes, au moins en vertu du calendrier que vous vous �tes fix�. Si l?on reste sur le m�me rythme que celui poursuivi entre 2004 et 2014, avec seulement -10�% de r�duction des �missions de gaz � effet de serre, le compte n?y sera vraisemblablement pas pour 2020. J?esp�re cependant de tout c?ur me tromper et que nous obtiendrons ces -25�%.

Donner des chiffres aurait une double vertu�: la transparence vis-�-vis des Parisiens, mais aussi vis-�-vis de vous-m�mes, et donc de l?efficacit� des politiques publiques que l?on peut naturellement mieux ajuster quand on dispose d?un suivi r�gulier.

S?agissant du contenu du projet, pas d?information sur le nombre de capteurs, ni sur leur lieu, ni sur le calendrier des installations. On sait juste qu?un premier capteur sera install� dans le 13e arrondissement. Se r�veiller en retard ne devrait pourtant pas emp�cher d?�tre ambitieux avec un vrai plan d?attaque et une vraie carte de capteurs couvrant l?ensemble du territoire, d?autant qu?Airparif n?a pas manqu�, ces derniers mois, de relever des points g�ographiques o� les r�sultats sont tr�s mauvais � Paris. La fermeture des voies sur berges, que plus personne ici ne remet en question, a certes permis d?am�liorer la qualit� de l?air sur les quais bas, mais l?a cependant d�grad� sur les quais hauts avec des bouchons qui ont augment�: +9�% d?�missions sur le quai des C�lestins, par exemple. L?air est aussi de tr�s mauvaise qualit� � proximit� des grands axes, toujours embouteill�s, comme c?est le cas pr�s du boulevard p�riph�rique ou de l?autoroute A1, avec un taux de particules deux fois plus important que les valeurs terminales prescrites par l?Organisation mondiale de la sant�.

J?ajoute, pour terminer, qu?une r�cente �tude de l?Alliance de la sant� pour l?environnement vient de d�montrer que la qualit� de l?air dans les �coles parisiennes est extr�mement inqui�tante. Nous parlons ici d?enfants, donc d?un public particuli�rement vuln�rable. Dans cette �tude, 4 des 6 �coles test�es sont au-del� des seuils recommand�s. L?une d?entre elles fait m�me l?objet "d?un seuil de pollution exceptionnellement �lev�".

C?est la raison pour laquelle Benjamin GRIVEAUX, s?il est �lu maire de Paris, proc�dera imm�diatement au changement de l?ensemble des syst�mes de ventilation dans les 8.000 classes parisiennes et �tablira trois examens respiratoires pour les petits � l?entr�e en maternelle, en CP et en coll�ge. C?est cadeau�: vous pouvez aussi vous emparer de l?id�e d�s maintenant�! Ce n?est en tout cas pas un sujet mineur parce qu?il est urgent de prot�ger la sant� de nos enfants.

Une autre �tude encore affirme que l?air est 30 fois plus pollu� dans le m�tro que dans les rues parisiennes.

Bref, il y a beaucoup de travail sur la qualit� de l?air et sur le contr�le des �missions de gaz � effet de serre. Ces deux sujets sont li�s. Il est donc bienvenu de commencer � installer des capteurs - merci � cette valeureuse "start-up"�! - mais on ne peut que regretter le temps perdu et le peu de consistance, pour l?instant, du projet pr�sent� dans ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup. La parole est � M.�J�r�me GLEIZES.

M.�J�r�me GLEIZES.- Merci, Monsieur le Maire.

Passer apr�s Mme�HAREL tombe bien car elle pourra transmettre le message au candidat GRIVEAUX�: arr�tez de confondre gaz � effet de serre et pollution. Ce sont deux probl�matiques diff�rentes. Ici, nous sommes sur les gaz � effet de serre.

Je rappellerai tout de m�me que le CO2 repr�sente 77�% des �missions de gaz � effet de serre d?origine humaine, anthropique. La question pos�e ici est tr�s int�ressante. Ce projet de d�lib�ration nous permettrait d?avoir une mesure en direct de cette �mission � l?�chelle de Paris, de voir les �volutions, voire de faire des analyses scientifiques et savoir quels sont les impacts de telle ou telle mesure sur les modifications de circulation. La distribution de l?�mission de CO2 � l?�chelle parisienne est-elle modifi�e�? C?est pour cela que c?est tr�s int�ressant. N?oublions pas aussi que les villes repr�sentent 70�% des �missions de gaz � effet de serre.

C?est pourquoi, en responsabilit�, nous nous sommes dot�s � Paris, sous l?impulsion des �cologistes, d?ambitieux objectifs de neutralit� carbone d?ici 2050 que Mme�HAREL critique. C?est dommage.

Qu?est-ce qui est int�ressant ici�? Nous allons pouvoir objectiver l?�mission de gaz CO2 � Paris. En effet, jusqu?� pr�sent, nous �tions oblig�s de faire des analyses - Carbone�4 l?a fait pour le premier "Plan Climat"�; je ne sais plus quel organisme l?a fait pour le deuxi�me. Nous faisons des hypoth�ses sur la quantit� d?�mission de CO2 �mis � travers le "Plan Climat". Or, l�, nous aurons la possibilit� d?avoir la mesure en direct de ce qu'il se passe. Voil� qui est int�ressant�: au lieu de faire des projections � partir d?enqu�tes, nous pourrons avoir une mesure en direct de ce qu'il se passe. Nous sommes donc tr�s contents de cette mesure.

Nous avons tout de m�me plusieurs questions. Si nous avons la chance � Paris de b�n�ficier des mesures de l?expert AirParif, celui-ci ne fait malheureusement pas de mesures directes de CO2, puisqu?il s?int�resse aux polluants, comme je l?ai dit tout � l?heure. Il estime ces taux � quatre ans d?�cart alors que notre action doit �tre imm�diate pour disposer de donn�es ultra-r�centes. Nous esp�rons n�anmoins qu?un fort partenariat et un travail commun seront effectu�s entre "Origins.earth", Airparif, la Ville et la M�tropole pour avancer efficacement sur la d�carbonisation de Paris et ses alentours.

Installer des capteurs sur un toit du 13e arrondissement est un premier pas pour nous, mais nous attendons de voir o� seront install�s les deux prochains pr�vus par la convention.

Par ailleurs, il serait int�ressant d?obtenir une carte sur laquelle figurent les diff�rents capteurs d�j� install�s par le L.S.C.E. et ceux � venir d?"Origins.earth" pour s?assurer que le maillage des mesures est pertinent. Cela revient � ce que je disais tout � l?heure�: cela nous permettra, en termes de recherche fondamentale, de voir s?il y a une dispersion du CO2 et comment celle-ci �volue dans le temps � travers des mesures ou des modifications climatiques, des effets d?�lots de chaleur? C?est en cela que c?est tr�s int�ressant.

Quels sont les capteurs choisis�? Comme cela a d�j� �t� fait remarquer, comment mesurer les �missions de CO2 uniquement d?origine fossile avec uniquement 10�% de marge d?erreur�? Les capteurs mesurent tout le CO2 et pas d?autres gaz traceurs comme le CO. Il est aussi possible de distinguer les �missions fossiles ajout�es � une mod�lisation des �missions biog�niques nocturnes par la photosynth�se de la part de la v�g�talisation. Comment savoir quel type de CO2 est mesur� par ces capteurs�?

Autre question�: le comit� de pilotage pr�vu sera-t-il ouvert au Conseil de Paris�?

Une derni�re question aussi sur l?ind�pendance �conomique et financi�re de la "start-up" avec laquelle nous allons travailler car "Origins.earth" est issue d?un incubateur de Suez. Ces donn�es risquent d?�tre tr�s importantes d?un point de vue mon�taire et monnayable. Il est important de s?assurer qu?il y ait une vraie aide � la recherche fondamentale et que les donn�es, qui sont d?ailleurs en "open data", ne soient pas privatis�es. Pouvons-nous avoir des assurances sur le fait que ces donn�es seront distribu�es gratuitement � la collectivit�, et donc en "open source"�?

Une derni�re remarque�: faisons attention - Yann WEHRLING l?a dit - car la mesure en direct du CO2 n?est pas ce qui importe pour une collectivit� territoriale. Une bonne partie du CO2 est malheureusement externalis�e�: une bonne partie de ce que nous consommons est produit � l?�tranger. Si nous ne faisons pas ce travail, r�alis� notamment par Carbone�4, de r�incorporer tout le CO2 produit � l?�tranger dans les biens que nous consommons, nous arriverons � une situation assez paradoxale. Nous r�duirons le CO2 �mis � Paris, mais nous l?aurons en r�alit� externalis� et le bilan sera n�gatif � l?�chelle plan�taire.

Aujourd?hui, le CO2 continue d?augmenter parce qu?il y a une externalisation. Par exemple, la fermeture des industries en Europe a provoqu� une augmentation de l?industrie en Chine. Il faut voir le bilan complet, au niveau de la plan�te, pour nous assurer que nous r�pondons vraiment aux objectifs des accords de Paris�: r�duire les �missions de gaz � effet de serre sur l?ensemble de la plan�te et pas uniquement � Paris. Merci de votre attention.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup.

M.�Didier GUILLOT n?est pas l�; M.�Julien BARGETON, non plus.

Mme Danielle SIMONNET, non plus? Tr�s bien. Monsieur Jean-Louis MISSIKA, si vous �tes pr�t. Je vous prie d?excuser C�lia BLAUEL qui, vous le savez, est enceinte et avait besoin de se reposer aujourd?hui. Je l?embrasse tr�s chaleureusement, et vous tous avec, j?en suis s�r. C?est donc Jean-Louis MISSIKA, parfaitement assist� par Aur�lie SOLANS, qui va r�pondre � la place de C�lia BLAUEL.

M.�Jean-Louis MISSIKA, adjoint.- Merci, Monsieur le Maire.

Effectivement, C�lia BLAUEL ne peut pas �tre avec nous et elle le regrette vivement, notamment � cause de ces deux projets de d�lib�ration - celui dont nous parlons et celui dont nous allons parler concernant le contrat de concession avec G.R.D.F. - sur lesquels elle a travaill� dur. Ce sont, � mon sens, deux remarquables projets de d�lib�ration.

Le partenariat de la Ville de Paris avec la "start-up" "Origins.earth" et le Laboratoire des sciences, du climat et de l?environnement, fond� par Jean JOUZEL, pour la cr�ation d?un r�seau de mesures en continu des �missions de gaz � effet de serre est une v�ritable premi�re mondiale. Concr�tement, avec ce projet de d�lib�ration, la Ville de Paris apporte un soutien technique au projet d?"Origins.earth", consistant � de l?�change de donn�es et � l?identification et l?acc�s � des sites et b�timents pouvant servir � l?installation de capteurs.

Cette technologie constitue une premi�re mondiale?

J?ajoute, pour r�pondre � une interpellation, que c?est une premi�re mondiale et quelque chose d?assez r�cent. C?est la raison pour laquelle nous ne l?avons pas fait avant.

Cela va nous permettre d?avoir une v�ritable m�t�o du climat. Cela ne se substitue pas au travail que nous menons d�j�, � savoir les bilans carbone du territoire que nous r�alisons tous les cinq ans. Cependant, cela nous permettra, � travers le d�ploiement de ces r�seaux de capteurs, de disposer de davantage de donn�es locales et en temps r�el. Nous pourrons � l?avenir confronter et am�liorer nos mod�lisations avec les futurs relev�s du r�seau de capteurs.

Ces donn�es ne se limitent pas � Paris, mais bien � l?�chelle m�tropolitaine. En effet, d?autres capteurs sont install�s dans d?autres villes de la M�tropole. Cela nous permet, en outre, de renforcer les liens de la Ville de Paris avec le monde scientifique - l?Organisation mondiale de la m�t�o est �galement partenaire. Le projet a �t� pr�sent� lors de leur symposium mondial d?octobre dernier qui s?est tenu � Paris, � la Cit� universitaire.

Au-del� des aspects purement techniques, de nouvelles mod�lisations et comparaisons scientifiques, il s?agit d?un r�el outil de sensibilisation du grand public. La mobilisation et la sensibilisation sont un axe central de notre "Plan Climat". Nous le rappelons r�guli�rement�: notre Assembl�e peut agir, � travers nos projets de d�lib�ration, � travers nos d�cisions, sur 20�% des �missions de carbone de notre territoire. Les 80�% restants demandent l?implication de tous les acteurs pr�sents - entreprises, citoyens, associations. A l?instar de ce qui se passe avec la d�mocratisation des mini-capteurs pour la qualit� de l?air, nous devons nous appuyer sur ces outils de sensibilisation. Nous pourrons ainsi r�pondre � une attente citoyenne croissante qui attend justement cette transparence du carbone. Le citoyen pourra conna�tre, via cette m�t�o du CO2, les pics, les �volutions � la baisse ou � la hausse.

En avril dernier, le "Guardian" avait innov� en publiant quotidiennement les concentrations mondiales de CO2 � c�t� du bulletin m�t�o, une tendance int�ressante � suivre qui concerne �galement les Parisiens. Ils souhaitent avoir acc�s aux donn�es, pouvoir comprendre les choix que nous faisons concernant nos politiques climat et avoir leur mot � dire sur la gouvernance de ces enjeux.

Je crois que ce projet de d�lib�ration est tout � fait excellent parce qu?il vise � la fois � produire des informations de qualit�, � les rendre compr�hensibles par le grand public et � permettre � ce dernier de faire des choix et de comprendre.

Les premiers r�sultats sont attendus d?ici quelques mois et je vous demande, chers coll�gues, de voter ce projet de d�lib�ration, si possible � l?unanimit�, il le m�rite.

M.�Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 147.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DEVE 147).

2019 DPE 47 -

Novembre 2019
Débat
Conseil municipal
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