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Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à la concertation concernant la Z.A.C. Gare des Mines-Fillettes.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u r�f�renc� n��46 relatif � la concertation sur la Z.A.C. gare des Mines-Fillettes.

La parole est � Pascal JULIEN.

M. Pascal JULIEN. - On parlait beaucoup de concertation dans le v?u pr�c�dent. L�, nous sommes d�sormais dans une concertation b�cl�e, puisque c'est une proc�dure de consultation acc�l�r�e, conforme � la loi de mars 2018 relative � l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Ce qui est amusant, c'est que l'essentiel de cette Z.A.C. n'a aucun rapport avec les Jeux Olympiques. Mais on utilise cette loi pour b�cler la concertation. C'est sans doute maintenant le cas pr�cis qu?appr�cient certains.

Par ailleurs, je me souviens d'�tre intervenu sur le rapport de l'Autorit� environnementale, longuement, pr�cis�ment, et Jean-Louis MISSIKA n'avait tout simplement pas r�pondu sur ce point. Il avait tout simplement �vit� l'obstacle. Or, que nous dit ce rapport�? Je cite�: "Que le projet qui se d�veloppe � proximit� imm�diate et sur le p�riph�rique, augmente la population expos�e, 1.200 habitants suppl�mentaires, aux nuisances sonores et � la pollution de l'air, etc.".

Cette question n'est pas r�solue, la question du bruit, o� on construit des logements, des �quipements, l� o� les bruits d�passent 60 voire 65 d�cibels. Les enjeux climatiques ne sont pas int�gr�s dans ce projet qui est, pour le coup, tr�s b�tonn�, tr�s min�ral, qui ne contribuera certainement pas � augmenter - on en parlait tout � l'heure - les espaces verts.

L� aussi, nous demandons de dissocier la proc�dure acc�l�r�e de concertation pr�vue par la loi "Jeux Olympiques" qui s'applique exclusivement pour l'Ar�na 2 et les �quipements sportifs notamment, et nous demandons de revoir l'ensemble du projet dans un sens plus �cologiste. Pour le coup, Jean-Louis MISSIKA, on ne voit nulle part une correction qui est faite par rapport au projet Dusapin-Leclercq du d�but du XXe si�cle.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je donne la parole, pour vous r�pondre, � M. MISSIKA.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Je vais faire une r�ponse plus courte, mais qui ressemble un peu � la pr�c�dente. Lorsque j'ai particip� aux r�unions publiques, il y a eu �norm�ment de concertation sur ce projet. Vraiment, dire qu'il n'y a pas eu de concertation sur ce projet, c'est raconter une v�ritable fable. A ces r�unions de concertation auxquelles j'ai particip�, j'ai surtout entendu des habitants de la cit� Charles Hermite ou de la r�sidence Valentin-Abeille impatients de voir le projet urbain passer en phase op�rationnelle. Ils nous ont exprim� qu'ils ne pouvaient plus attendre, plus subir les dysfonctionnements, l?enclavement, le manque d'attractivit�. Ils subissent aujourd'hui toutes ces nuisances g�n�r�es par l'environnement du secteur�: enclavement entre l'entrep�t Ney et le p�riph�rique, mono-fonctionnalit�, absence de mixit� sociale, et m�me d�linquance.

Je peux vous dire une chose, c'est que j'ai particip� � beaucoup de r�unions de concertation depuis que je suis adjoint en charge de l'urbanisme. Il est rare que les habitants applaudissent un projet urbain lors de la r�union de restitution de la concertation, et c'est exactement ce qu'il s'est pass� au mois de f�vrier dernier. D?ailleurs, le maire du 18e arrondissement peut en t�moigner puisqu'il �tait avec moi.

Le sch�ma urbain propos� par l'agence de Fran�ois LECLERCQ vient traiter l'ensemble des probl�matiques rencontr�es au quotidien en venant cr�er une nouvelle urbanit� qui viendra am�liorer le cadre de vie des habitants de la cit� Charles Hermite, et en venant raccrocher le quartier � la ville, mais aussi � la m�tropole en proposant une interface coh�rente avec la Plaine-Saint-Denis. J'ajoute que les habitants �taient absolument enchant�s de l'arriv�e de l'Ar�na 2 parce qu?ils consid�rent que cela va se traduire par une revalorisation de ce quartier, par la cr�ation d'un lieu de destination, et donc il me semble que ce projet �volue dans le bon sens. Je voudrais rappeler quand m�me qu'en 2014, le projet �tait � hauteur de 200.000 m�tres carr�s et qu'aujourd'hui, il est � hauteur de 150.000 m�tres carr�s, ce qui repr�sente une diminution de 25�%. Je voudrais �galement rappeler que nous avons renonc� � des hauteurs de plus de 37 m�tres pour la future construction � proximit� du jardin Charles Hermite, que nous avons pr�vu un parvis beaucoup plus large pour l'Ar�na. La liste est longue des am�liorations de ce projet, et ce projet continue � �tre am�lior�. Je propose de ne pas voter le v?u de M. JULIEN. Je vous remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

J'ai � nouveau une demande d'explication de vote de la part de M. GUILLOT, pour le groupe DP, et ensuite M. LEJOINDRE.

M. Didier GUILLOT. - L� encore, comme je l'ai fait lors du premier d�bat sur le sujet, si le projet est plut�t r�ussi et approuv�, je rappelle ici qu'il y a eu un certain nombre d'abandons non n�gligeables. D'abord, celui du fameux immeuble pont sur le p�riph�rique, qui devait faire un vrai quartier avec Aubervilliers et Saint-Denis. On peut dire que c'est de la faute d?Aubervilliers et de Saint-Denis, et c'est sans doute en partie vrai.

Il n?emp�che que c'�tait un tr�s beau projet sur lequel les �lus du 18e avaient travaill� depuis longtemps, qui a �t� abandonn�. Le march� des 5 Continents a �t� abandonn�, et le quartier universitaire international du Grand Paris pour les �tudiants a lui aussi �t� abandonn�. C'est dommage que de si beaux projets aient �t� abandonn�s pour un quartier qui m�rite une belle ambition, m�me si l�, il y a une ambition.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � �ric LEJOINDRE.

M. �ric LEJOINDRE, maire du 18e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Un mot sur ce projet, d?abord pour remercier Jean-Louis MISSIKA de sa r�ponse et confirmer ce qu'il disait. C'est assez rare que, sur des projets urbains, les r�unions de concertation permettent d?aboutir � une telle forme d?unanimit�. C'est le cas sur ce projet, et pas totalement pour rien.

D'abord, parce que les habitants de la porte d'Aubervilliers et de la porte de la Chapelle ont d�j� beaucoup trop attendu. Moi, je ne ferai jamais partie de ceux qui leur diront "vous avez encore le temps d'attendre". Personne � Charles Hermite, personne � la porte d'Aubervilliers c�t� du 18e, et personne � la porte de la Chapelle ne peut entendre que l'on veut encore qu'ils attendent.

La situation, Pascal JULIEN la connait parfaitement bien, il y est tr�s fr�quemment. Je ne comprends pas que l'on puisse imaginer dire aux habitants qu'il ne faut rien faire, ou pas tout de suite, ou on verra plus tard, dans un des quartiers qui est le plus enclav� du 18e.

J'�tais ce week-end � Valentin-Abeille, � la rencontre des habitants, apr�s l'op�ration de mise � l'abri de la porte de la Chapelle. C'est la premi�re chose qu?ils m?ont dite�: quand est-ce qu?on avance�? Je veux le dire � mes amis du groupe EELV � Paris, entendez aussi cette parole-l�: il faut que l'on avance sur ce projet. Le projet a peut-�tre vocation encore � �voluer un peu, mais en tout cas, ne laissons jamais croire aux habitants de la porte d'Aubervilliers et de la porte de la Chapelle qu'ils pourraient encore attendre.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Monsieur JULIEN, votre v?u est-il maintenu�?

M. Pascal JULIEN. - Comme d'habitude, le rapport de l'Autorit� environnementale, que j'ai cit�, a �t� soigneusement �vit� dans les r�ponses. Nous maintenons donc notre v?u.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

V?u d�pos� par le g

Novembre 2019
Débat
Conseil municipal
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