retour Retour

Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à un moratoire sur l'installation de mobiliers urbains supportant la publicité.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u r�f�renc� n��48 relatif � un moratoire sur l'installation de mobiliers urbains supportant la publicit�.

Je donne la parole � M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.

Notre ville souffre d'une nouvelle maladie, la "publicitose", qui se caract�rise par une alt�ration des fonctions urbaines, et aussi par l'�mergence sur l'espace public de M.U.I. publicitaires, de nouveaux m�ts porte-affiches, de nouvelles colonnes Morris, de nouveaux kiosques � journaux, tous ces mobiliers, plus massifs, plus �nergivores, et supportant de la publicit� en plus grand nombre.

Cette maladie doit �tre r�gul�e, parce qu'elle pose quelques probl�mes, dont les usagers de l'espace public parisien p�tissent, notamment la difficult� suppl�mentaire � se d�placer sur des trottoirs d�j� tr�s encombr�s, ou du mobilier urbain, comme des bancs adoss�s quasiment � ces mobiliers publicitaires, qui sont donc inutilisables, ou bien tout simplement, des injonctions � consommer toujours plus, et des images souvent d�gradantes, qui sont v�hicul�es par ces publicit�s, toutes d�filantes, clignotantes, et bient�t anim�es par des syst�mes de vid�o, qui contribuent � nous pousser � surconsommer, qui contribuent � l'obsolescence programm�e des objets, et qui sont donc profond�ment anti-�cologiques. J'ai oubli� d'ailleurs de dire que l'un des principaux griefs � l'encontre de ce mobilier urbain, c'est qu'il d�grade le paysage, notamment le patrimoine des monuments historiques de la Ville de Paris qui sont nombreux, � en croire ce que l'on lit sur les r�seaux sociaux concernant cette maladie. C'est la raison pour laquelle nous pensons qu'il est sage d'y mettre fin, de faire baisser la fi�vre, en stoppant l'installation de ces trop nombreux mobiliers urbains dans notre espace public.

Je vous remercie, Madame la Maire.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � M. MISSIKA.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Monsieur. BOUTAULT, on est sur un grand classique de nos Conseil de Paris. Je voudrais quand m�me corriger une erreur magistrale que vous avez faite dans votre intervention. Il n'y a pas d'augmentation de l'affichage publicitaire � Paris, c'est m�me l'inverse. Il y a une diminution drastique de la publicit� dans l'espace public, et j'aurai l'occasion d'y revenir. Je vous rappelle que nous avons supprim� tous les panneaux de 8 m�tres carr�s. Cela repr�sente une r�duction de la surface publicitaire dans l'espace public de 40�%. Dire qu'elle a augment�, c'est quelque chose d'assez gonfl�, je dois dire.

Vous demandez que nous retirions les mobiliers urbains supportant de la publicit�. C'est impossible juridiquement, et vous le savez parfaitement, vous faites de la politique, sans vous pr�occuper de ce genre de d�tail. La Ville a lanc� plusieurs march�s concernant le renouvellement, je parle bien de renouvellement et non pas d'augmentation de certains mobiliers urbains, dont la fonction d�passe d'ailleurs la fonction unique d'objet de la publicit�. Je voudrais insister sur ce point. Les colonnes Morris ont une vocation culturelle. Les kiosques promeuvent la presse et les abris-bus ne sont pas des supports de publicit�, mais des abris pour voyageurs.

Concernant le march� des M.U.I., le Conseil de Paris a valid�, en avril dernier, l'attribution du march� pour 1.630 panneaux de 2 m�tres carr�s qui sont en cours d?installation. Ces panneaux sont indispensables � l'information culturelle et municipale. Vous semblez oublier que 50�% de la surface de ces panneaux sont d�di�s � l'information municipale, dont 30�% � la culture, notamment pour les mus�es de la Ville, et 200 faces de ces panneaux sont fixes avec des plans de Paris.

Ces march�s que nous avons lanc�s pour les nouveaux mobiliers sont beaucoup plus exigeants et int�grent des obligations environnementales tr�s fortes avec, par exemple, achat de l'�lectricit� verte, ma�trise de l?empreinte carbone, r�duction de la consommation �lectrique -70�% pour les M.U.I. -, et fabrication des mobiliers � partir de mat�riaux durables, recyclables et r�employables. Un arr�t de ces march�s notifi�s entra�nerait � la fois des indemnit�s co�teuses pour la Ville, une disparition des informations culturelles, une disparition de la publicit� pour la presse, et des cons�quences financi�res non n�gligeables. Vous comprendrez donc que j'�mets un avis d�favorable � votre v?u, et vous n'en serez absolument pas surpris.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Le v?u est-il maintenu�?

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Il est maintenu.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Novembre 2019
Débat
Conseil municipal
retour Retour