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roupe Ecologiste de Paris relatif à une mobilisation sociale du domaine intercalaire de la Ville.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u r�f�renc� n��47 relatif � une mobilisation sociale du domaine intercalaire de la Ville.

Je donne la parole � M. J�r�me GLEIZES.

M. J�r�me GLEIZES. - Merci, Madame la Maire.

Je pense que ce v?u devrait poser moins de probl�mes que les pr�c�dents, si on fait abstraction des consid�rants. Il consiste � revenir sur l'esprit du v?u qui a �t� adopt� par ce Conseil sur la question de l'usage de l'espace intercalaire. Donc nous demandons, puisqu'une charte a �t� mise en place suite � un v?u de 2013, de m�moire, du groupe Ecologiste, sur le fait de comment on utilise l'espace intercalaire de la Ville.

Par rapport � cela, nous demandons que la charte soit r�vis�e afin qu'en soient exclues les activit�s � but lucratif et que, parmi les activit�s � but non lucratif �tudi�es pour l?occupation des espaces du domaine intercalaire, une priorit� effective soit accord�e � l'h�bergement d'urgence, l� o� le b�ti et la temporalit� du projet temporaire le permettent. Je pense que, sur le fond, il n'y a pas de probl�me sur ce v?u. J'esp�re donc avoir l'attention de toute cette Assembl�e pour le voter. Merci.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, la parole est � Jean-Louis MISSIKA.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Ecoutez, au risque de vous surprendre, je ne vais pas proposer un avis favorable � votre v?u pour une raison tr�s simple. Votre v?u reprend celui de Mme SIMONNET, lors du dernier Conseil, en un tout petit peu moins radical. Je voudrais vous rappeler que, pour une partie de votre v?u, c'est d�j� dans la charte. C'est-�-dire que notre charte sur l'occupation temporaire donne la priorit� � l'h�bergement d'urgence. Je peux vous assurer que nous sommes au courant de nombre de personnes en situation de rue et des besoins urgents d'h�bergement � Paris et que nous mettons en permanence en avant cette dimension, � chaque fois que la question de l'occupation temporaire est pos�e. Toute l'action de la Ville... S?il vous pla�t?

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Si vous pouviez avoir vos conversations � l'ext�rieur de la salle. Merci.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Je disais que Dominique VERSINI et toute l'action de la Ville d�montrent notre mobilisation absolue sur ce sujet.

Ce que nous proposons avec cette charte, c?est justement de cr�er des espaces de mixit� qui donnent la priorit� � l'h�bergement d'urgence, tout en permettant le d�veloppement d'activit�s ouvertes sur le quartier qui se font au profit des personnes h�berg�es, bien souvent en situation de grande exclusion.

C'�tait le principe m�me d'ailleurs, par exemple, de ce qui est consid�r� comme un tr�s grand succ�s de cette mandature, les Grands Voisins. Dans les Grands Voisins, il y avait des activit�s commerciales, je suis d�sol� de vous le dire. Cette volont� de d�finir une cat�gorie qui serait en quelque sorte totalement interdite et de bannir d'un seul geste les activit�s � but lucratif des projets d'occupation temporaire ne nous para�t pas correspondre � ce que doit �tre le besoin de mixit� d'usage et de pratique. Je crois que les acteurs de l'h�bergement d'urgence, tels que "Aurore" et "Emma�s", l'ont tr�s bien compris et ont consid�r� que ce qu'il se passait, par exemple aux Grands Voisins, correspondait vraiment � ce dont avaient besoin les personnes en situation de grande pr�carit�, parce que c'�tait un outil de facto de r�insertion sociale.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Il faut conclure.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Je vais conclure rapidement. J?insiste sur le fait que la relation partenariale avec les signataires de la charte sur ces sujets va permettre de les accompagner vers des projets qui correspondent davantage � nos priorit�s, notamment en termes d'h�bergement, mais que si vous voulez embarquer avec vous des acteurs du priv�, vous ne pouvez pas commencer par leur dire que les activit�s commerciales doivent �tre bannies. J'�mets donc un avis d�favorable � votre v?u.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien. Je vous remercie.

Le v?u est-il maintenu�?

M. J�r�me GLEIZES. - Je suis tr�s surpris de la r�ponse de M. MISSIKA parce qu?il confond non marchand et non lucratif. On n?est pas contre les activit�s marchandes, on est contre les activit�s lucratives, c?est-�-dire les activit�s o� des entreprises font des b�n�fices sur ces espaces. Nous maintenons donc notre v?u. Je suis vraiment tr�s surpris de votre r�ponse, Monsieur MISSIKA. J'esp�re que tout le monde va voter ce v?u.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - C?est not�.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Novembre 2019
Débat
Conseil municipal
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