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2019 DAC 187 - Subvention exceptionnelle (50.000 euros) et convention avec l’association Technopol - Techno Parade (2e).


M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Nous allons examiner le projet de d�lib�ration DAC�187 relatif � l'attribution d'une subvention exceptionnelle de 50.000 euros et d'une convention avec l?association "Technopol�- Technologie Parade" (2e).

Je donne la parole � Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Merci.

Chers coll�gues, le 28 septembre dernier, d�filaient 300.000�amateurs et amatrices de musiques �lectroniques. Ces 300.000�"teufeurs" ou curieux ont d�fil� ou ont dans� du quai Fran�ois-Mitterrand jusqu?� la place d?Italie. La Technologie Parade parisienne est l?une des plus anciennes d?Europe. Cela fait donc 21�ans qu?une fois par an, nos rues s?animent au son de leurs basses. C?est un rendez-vous du monde de la nuit qui se met en lumi�re. C?est le rendez-vous des musiques �mergentes fran�aises et internationales, et la vitrine annuelle des musiques et cultures �lectroniques du monde entier.

Ce 28 septembre, c?�tait l?�v�nement festif du week-end, mais c?�tait aussi l?un des �v�nements politiques du week-end. En effet, cette ann�e, cette f�te s?est d�roul�e dans une ambiance un peu particuli�re. Plus revendicative que jamais, elle avait pour mot d?ordre�: "Dansons pour Steve". En hommage au "teufeur" de 24�ans, Steve Maia Cani�o, un animateur p�riscolaire, d�c�d� noy� � la suite d?une intervention polici�re lors d?une soir�e techno, le soir de la "F�te de la musique" du 21�juin dernier.

D?ailleurs, une intervention polici�re sur laquelle se posent encore des questions quant � sa l�gitimit�. En t�moigne la banderole de t�te portant le nom de "Steve", accompagn�e de pancartes "Justice pour Steve". L?affaire n?est toujours pas �lucid�e et l?intervention des C.R.S., toujours pas justifi�e. Un hommage festif et respectueux pour ce jeune qui aimait la musique et prenait plaisir � ces f�tes. Un jeune qui n?aurait jamais d� mourir le soir de la "F�te de la musique", �v�nement festif et musical, et qui devrait le rester.

Les mots des organisateurs sont clairs�: "Il faut r�tablir un climat de respect et de confiance, et demander aux diff�rentes autorit�s de se comporter avec beaucoup d?ouverture d?esprit avec les festivals et les clubs". Car, oui, c?�tait aussi le rendez-vous politique de l?ensemble de la communaut� culturelle parisienne et du monde de la nuit. Les inqui�tudes, les incompr�hensions augmentent depuis quelques semaines.

A Paris, les relations entre les organisateurs aguerris d?�v�nements, notamment de musiques actuelles, et la Pr�fecture, se durcissent. Nous pensons notamment � "Dehors Brut", qui s?est vu notifier une fermeture administrative pendant plusieurs semaines apr�s la mort d?un "teufeur" due � une overdose. Une sanction tr�s dure pour ce club qui, en 12�ans, n?a jamais rencontr� de probl�me de cette ampleur. Cette sanction ne changera rien � la situation si l?on ne repense pas profond�ment la politique qui privil�gie toujours la r�pression � la pr�vention. D?ailleurs, cela a �t� pr�cis� dans une tribune publi�e dans "Lib�ration", port�e par l?adjoint Fr�d�ric HOCQUARD.

Nous avons tent�, mercredi dernier, lors des questions d?actualit�, de mieux comprendre les crit�res qui guident les d�cisions de notre Pr�fet de police. Nous attendions des r�ponses suppl�mentaires sur le travail de s�curisation des �v�nements culturels, notamment nocturnes. Vous l?avez tous remarqu�: en vain.

Comme vous l?avez compris, nous soutenons cette d�lib�ration permettant � "Technopol", l?association qui, de par ses actions en faveur d?une plus large diffusion de musiques actuelles aupr�s des publics, contribue vraiment au rayonnement aussi bien fran�ais qu?international de notre ville.

Consid�rant l?int�r�t de ses activit�s � Paris et son implication, nous vous demandons de soutenir ce projet de d�lib�ration afin d?apporter � l?association les moyens d?organiser encore les rencontres musicales qui font la richesse de notre ville. Je vous remercie.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. HOCQUARD.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Merci, Madame FILOCHE, pour cette intervention.

Effectivement, la Techno Parade, �v�nement parisien s?il en est, dont nous avons f�t� les 21�ans cette ann�e, o� je me suis rendu avec la Maire de Paris, qui vient maintenant r�guli�rement � la Techno Parade. De nombreux participants, beaucoup de jeunes. Une �dition de la Techno Parade qui s?est extr�mement bien d�roul�e. Comme quoi, on peut d�filer nombreux, faire la f�te dans les rues de Paris et que les choses se passent bien. Je tiens aussi � saluer l?effort qu?ont fait l?ensemble des services de s�curit� pour le bon d�roulement de la Techno Parade. Il faut aussi dire quand les choses se passent bien.

La Techno Parade vient cl�turer la "Paris Electronic Week", qui, pendant 4�jours, � Paris, vient mettre en valeur les musiques �lectroniques. Vous savez que les musiques �lectroniques ne sont plus des musiques marginales, comme elles pouvaient l?�tre il y a quelques ann�es. Elles sont parfois consid�r�es comme marginales, mais les r�centes �tudes de la SACEM montrent que 18�% des jeunes de�15 � 25�ans �coutent principalement des musiques �lectroniques. Elles font partie du paysage culturel de cette ville. D?ailleurs, de nombreux grands artistes sont pr�sents, jouent r�guli�rement � Paris. De ce point de vue, la Techno Parade est un moment festif, ouvert, populaire. Il y a aussi les questions li�es autour de l?organisation et des conditions de s�curit�. Or, si la Techno Parade s?est bien pass�e, on peut regretter qu?il y ait aujourd?hui un climat autour de ces questions qui soit rendu plus difficile. C?est aussi un climat en termes de d�bat politique, puisque vous avez actuellement une proposition de loi au S�nat qui vise � durcir les conditions d?organisation de ce que l?on appelle les "free parties", qui ne nous concernent pas � Paris car il n?y en a pas. Mais cela r�v�le le climat qu?il peut y avoir l�-dessus. Vous avez rappel� les discussions et les sujets que nous avons eus vis-�-vis de la fermeture d?un certain nombre de clubs � Paris, en l?occurrence de leur fermeture pour des raisons administratives. Vous avez rappel� l?ensemble de ces choses. Je crois que l?on doit pouvoir trouver une sortie par le haut sur ces questions, afin qu?un point d?�quilibre soit trouv� et surtout, que sur les questions de musiques �lectroniques, qui se portent principalement dans la vie nocturne, les questions de s�curit� ne viennent pas mettre sous cloche le d�veloppement de la vie nocturne, le d�veloppement des musiques �lectroniques. Tous ces moments sont des moments festifs, d�mocratiques, conviviaux et de respiration. Cela a �t� rappel� ce matin par Didier FUSILLIER qui parlait de "Nuit Blanche", qui sera le prochain �v�nement fort dans la rue de d�monstrations festives, culturelles et populaires samedi soir. Ces moments sont aussi des moments de partage, culturels, inventifs et cr�atifs, que l?on s?enorgueillit d?avoir dans notre ville. Il faut tout faire pour qu?ils continuent � bien se d�rouler. C?est pourquoi nous avons subventionn� de mani�re plus forte la Techno Parade et "Technopol", notamment pour venir les renforcer, car ils ont eu des demandes en termes de besoins de s�curit� plus importantes. Ils ont d� mettre plus de moyens � disposition l�-dessus. Cela explique l?augmentation de notre subvention � cet endroit. Je vous remercie.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 187.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DAC 187).

Septembre 2019
Débat
Conseil municipal
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