retour Retour

2019 PPCI 1 - Portes de Paris : des espaces de vie au cœur du Grand Paris - un plan coordonné de réaménagement des portes de Paris et d’atténuation des fractures urbaines.


Mme�LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons � l?examen de la proposition de d�lib�ration du groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Ind�pendants, relative aux portes de Paris, aux espaces de vie au c?ur du Grand Paris, au plan coordonn� de r�am�nagement des portes de Paris et d?att�nuation des fractures urbaines. Je donne la parole � M.�DUBUS.

M.�J�r�me DUBUS. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, cette proposition de d�lib�ration porte effectivement sur le r�am�nagement des portes de Paris. Ce n?est pas un dossier nouveau puisque, depuis un certain nombre d?ann�es, des portes, environ une vingtaine, ont fait l?objet soit d?une r�habilitation et d?un r�am�nagement, soit de projets qui vont �tre r�alis�s dans les ann�es prochaines. Simplement, je rappelle que les portes de Paris, c?est environ 8�% du territoire parisien, 6�% de la population, 125.000�personnes, 65.000�logements, beaucoup de logements sociaux situ�s entre les Mar�chaux et le boulevard p�riph�rique. Certains projets sont en cours. Je pense � la porte de Montreuil, � la porte Maillot. D?autres sont en cours d?interrogation, de r�flexion. Je pense � la porte de la Villette, � la porte d?Orl�ans, � la porte de Saint-Cloud, � la porte de S�vres. Mais il y a un certain nombre de caract�ristiques sur les enjeux du r�am�nagement de ces portes.

D?abord, c?est un enjeu de sant� publique. Les portes concentrent les territoires les plus pollu�s � Paris, o� les niveaux de pollution sonore sont les plus importants. C?est aussi un enjeu environnemental. On a une organisation � peu pr�s libre du b�ti qui a entra�n� des discontinuit�s urbaines et, petit � petit, une privatisation de l?espace public, avec un certain nombre de d�p�ts de d�chets qui sont malheureusement caract�ristiques de certaines portes. C?est aussi un enjeu de transport puisque les portes, actuellement, en tout cas celles qui n?ont pas �t� r�am�nag�es, soit environ une quinzaine, sont hostiles aux pi�tons et aux cyclistes et souvent envahies par les voitures. C?est un enjeu �conomique puisque les portes de Paris sont les espaces, malgr� les efforts qui ont �t� faits depuis un certain nombre d?ann�es, qui restent les plus pr�caris�s de la Capitale�: taux de ch�mage et taux de pauvret� les plus importants. C?est aussi un enjeu de s�curit� puisqu?un certain nombre de portes, notamment au Nord et � l?Est de Paris, font petit � petit l?objet de mouvements d?ins�curit� extr�mement importants. Enfin, c?est un enjeu m�tropolitain puisqu?aujourd?hui les portes font l?objet d?une triple fracture, d?une triple c�sure. Avec l?hyper-centre de Paris, puisque l?on a cette c�sure du boulevard des Mar�chaux. Une c�sure avec la premi�re couronne � cause du boulevard p�riph�rique. Un certain nombre de constatations ont pour origine la M.I.E. Une c�sure entre les portes elles-m�mes puisqu?un certain nombre d?entre elles a �t� r�habilit� et d?autres pas.

Dans cette proposition de d�lib�ration, nous avons fix�, dans un r�am�nagement global des portes de Paris, six objectifs.

Premier objectif�: ouvrir Paris sur la M�tropole, s?affranchir de la barri�re du boulevard p�riph�rique, faire en sorte que les portes soient surtout des entr�es et non plus des sorties de notre ville.

Deuxi�me objectif�: int�grer les portes dans le tissu urbain de la Capitale. Je l?ai dit tout � l?heure�: nous avons vu que le boulevard des Mar�chaux, m�me si l?arriv�e du tramway a un peu chang� les choses, reste une barri�re un peu infranchissable.

Troisi�me objectif�: ma�triser et fluidifier la circulation automobile.

Quatri�me objectif�: faire des portes des espaces de vie multifonctionnels. Je l?ai dit tout � l?heure�: 6�% de la population de Paris vit actuellement sur les 38�portes de notre Capitale.

Cinqui�me objectif�: associer � la d�finition du projet toutes les d�cisions allant du citoyen aux collectivit�s extra-parisiennes. Je pense non seulement aux communes de la premi�re couronne, mais �galement � la M�tropole du Grand Paris.

Sixi�me objectif�: coordonner les op�rations de r�am�nagement des portes dans une logique globale. C?est cela qui nous importe le plus puisqu?aujourd?hui, les portes qui ont �t� r�am�nag�es l?ont �t� non pas dans une logique globale, mais plut�t dans une logique d?arrondissement. Il est bien logique que les maires d?arrondissement soient les coordinateurs des r�am�nagements des portes, mais il faut que nous soyons dans une logique beaucoup plus globale.

Voil� les objectifs que nous avons fix�s � cette proposition de d�lib�ration. Je remercie le cabinet de Jean-Louis MISSIKA qui nous a beaucoup aid�s sur sa r�daction, qui nous a ouvert un certain nombre d?�l�ments. Je souhaite bien �videmment que nous ayons aujourd?hui un avis favorable sur cette proposition de d�lib�ration. Je vous remercie.

(M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, remplace Mme la Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

Je donne la parole � Mme�Val�rie MONTANDON.

O� est-elle�? Elle est l�?

Mme�Val�rie MONTANDON. - Je remercie le groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Ind�pendants de porter ce sujet de l?am�nagement des portes de Paris � notre attention au Conseil de Paris. Je rappelle que notre candidate commune en 2014, Monsieur DUBUS, avait soutenu un projet ambitieux pour les portes de Paris.

Les 11�grands projets de r�novation urbains, que nous appelons le "G.P.R.U.", ont �t� une premi�re �tape dans la requalification des portes de Paris, mais les projets ont une vision trop parcellaire, sans lien entre eux si ce n?est le T3. Ils ont souvent �t� beaucoup moins ambitieux que leurs objectifs initiaux pr�sent�s lors des phases de concertation aux habitants. Je prendrai comme exemple le G.P.R.U. de la porte de Vincennes, qui ambitionnait dans un premier temps une couverture partielle du p�riph�rique au niveau de la porte de Vincennes, dans le 20e arrondissement. Les habitants des logements environnants ont �t� tr�s d��us par l?abandon du projet.

Le rev�tement antibruit du p�riph�rique est, certes, une avanc�e, mais trop modeste pour compenser les bienfaits qu?aurait procur�s une couverture m�me partielle du p�riph�rique. Le p�riph�rique, en effet, c?est le quotidien de pas moins de 100.000�habitants qui vivent de part et d?autre de cette autoroute urbaine, un lieu o� bruit et pollution nuisent � une vie paisible et sereine. Pour repousser les fronti�res, Paris doit effacer la barri�re du p�riph�rique et ouvrir ses portes sur le Grand Paris. Nous nous accordons tous pour recoudre Paris et ses villes voisines. Il y a, certes, quelques avanc�es. Je pensais au "gymnase-pont" entre la ville de Paris et la ville de Saint-Mand�, au niveau de l?avenue Courteline. L� encore, c?est un exemple qui devrait �tre d�velopp� � une plus grande �chelle.

Les initiatives mentionn�es, comme le prolongement de la rue Baron-Le-Roy dans la Z.A.C. de Bercy-Charenton, sont un saut de puce par rapport � l?enclavement du quartier de Bercy. C?est d?ailleurs pour cela que notre projet de couverture des rails � Bercy-Charenton permettrait de construire un cha�non manquant entre Bercy et Charenton. Quand j?utilise le terme "cha�non manquant", ce n?est pas le mien mais celui de l?APUR qui, en 2008, avait �tudi� une couverture de ce lieu. Je regrette fortement, Monsieur DUBUS, que sur l?am�nagement de la Z.A.C., vous consentiez aussi facilement au projet de la majorit� qui, justement, ne permet pas de recoudre Paris et sa banlieue, si ce n?est par le simple prolongement d?une seule rue. Je vous avoue qu?apr�s le d�bat que nous venons d?avoir aujourd?hui sur la gare du Nord, je me dis qu?un r�trop�dalage sur Bercy-Charenton pourrait bient�t �tre � l?ordre du jour. Enfin, je ne perds pas espoir. Quand je vois aussi, Monsieur DUBUS, qu?� la fin de votre intervention, vous dites que vous avez fait cette proposition de d�lib�ration avec l?aide de M.�MISSIKA, je comprends pourquoi vous actez aussi facilement la Z.A.C. "Bercy-Charenton" dans vos consid�rants.

Ah, non, non?

En ce qui concerne l?�tat actuel des n?uds autoroutiers aux portes de Paris, nous n?avons pas attendu votre proposition de d�lib�ration. Concernant l?�changeur de Bercy, mentionn� dans la proposition de d�lib�ration comme les "bretelles les plus encombr�es de la Capitale, avec un taux d?occupation allant jusqu?� 61�%", j?avais d�pos� un v?u en juin�2018 pour que la Ville engage une �tude compl�mentaire � la r�novation de l?�changeur de Bercy dans le cadre de l?am�nagement du projet de la Z.A.C. Je rappelle les choix budg�taires de 2018 et de 2020 du Gouvernement, qui privil�gie d?ailleurs la r�novation de l?existant � la construction de nouvelles infrastructures routi�res. Je sollicitais ainsi l?aide financi�re du Gouvernement. Je pr�cise que ce v?u a �t� adopt� � l?unanimit�.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Il faut conclure, s?il vous pla�t.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Je rappelle aussi que dans le cadre du "Plan Antibouchon", j?ai invit� en juin dernier la Capitale � utiliser les fonds r�gionaux?

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - C?est trois minutes.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Mis � disposition par la R�gion Ile-de-France pour �tudier les solutions innovantes sur les quais et sur les jonctions de Paris?

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Il faut conclure.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Mais sans trouver d?�chos favorables. Alors, oui, les futurs am�nagements des portes de Paris doivent se coordonner avec un plan de s�curit� et de d�veloppement de vid�osurveillance cons�quente. L?illustration de l?ins�curit� de la porte de la Chapelle?

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci de conclure, Madame MONTANDON. C?est trois minutes, l?intervention.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Ah bon�? Je croyais que c?�taient cinq.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Ah, non, pas du tout. C?est trois minutes par intervenant.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Alors je conclus, si vous le permettez, sur la position de vote.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Concluez.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Je voulais vous dire que nous allons nous abstenir sur votre proposition de d�lib�ration, parce que, d?abord, comme je vous l?ai dit, nous trouvons que votre projet acte la Z.A.C. "Bercy-Charenton", mais aussi parce qu?il manque un fil conducteur, Monsieur DUBUS.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Par exemple, nous sugg�rions qu?une requalification des portes?

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Non. C?est une phrase de conclusion.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Sur la culture ou sur, en effet, des centres de vie.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Votre paragraphe de conclusion.

Mme�Val�rie MONTANDON. - Je vous remercie.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je rappelle�: les intervenants, c?est trois minutes.

Nous allons avoir Didier GUILLOT, Nathalie MAQUOI, Nathalie FANFANT, Eric AZI�RE, R�mi F�RAUD, J�r�me GLEIZES, Nicolas BONNET-OULALDJ, Laurence GOLDGRAB et Danielle SIMONNET. Trois minutes chacun. Didier GUILLOT.

M.�Didier GUILLOT. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, le groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Ind�pendants propose � la Ville d?initier un plan global et coordonn� de r�am�nagement des portes de Paris afin d?en faire des espaces de vie. Diff�rents objectifs sont poursuivis, auxquels nous souscrivons pleinement. Je pense � la r�organisation globale des d�placements prenant en compte notamment les cyclistes et les pi�tons, � la continuit� urbaine entre les portes de Paris et les communes voisines ou encore � la v�g�talisation de ces portes. Car, quelle est la situation actuelle�? Elle n?est pas satisfaisante. D?abord, en termes sanitaires. Les portes de Paris sont soumises � une grande pollution du fait de leur proximit� avec le boulevard p�riph�rique et, pour certaines d?entre elles, avec les connexions aux autoroutes ou aux routes nationales. Cette pollution atmosph�rique et sonore impacte fortement la sant� des habitants. Ensuite, en termes de cadre de vie, certaines portes sont tr�s min�rales et � la fois peu v�g�talis�es, attractives et dynamiques.

Rappelons, d?ailleurs, que la moiti� des logements sociaux parisiens - 10�% du parc parisien - est situ�e entre l?anneau du p�riph�rique et celui du boulevard des Mar�chaux. Dans le 18e arrondissement, par exemple, la porte de la Chapelle concentre un certain nombre de probl�matiques, que nous connaissons tous, li�es � la propret�, aux incivilit�s, � la s�curit� et � la pollution. Si, bien s�r, des projets ont �t� men�s ou sont en cours par la Mairie - je pense � la porte d?Ivry ou � celle de Montreuil - il nous faut d�finir et r�fl�chir � un cadre global d?am�nagement, afin de cr�er une harmonie entre les diff�rentes portes de Paris qui suivront les objectifs communs r�pondant aux enjeux climatiques et sociaux d?aujourd?hui. Laisser tout de m�me de la flexibilit� dans l?ex�cution des projets doit �tre une garantie.

Ces points d?entr�e de Paris sont utiles, mais ne peuvent se destiner � n?�tre que des points de passage. Ces portes doivent d�passer leur fonction premi�re et se transformer en lieux de vie � dimension m�tropolitaine, int�grant, bien s�r, les questions �conomiques et culturelles. Cette r�flexion doit s?inscrire dans la continuit� de la M.I.E. du boulevard p�riph�rique. Je rappelle que notre groupe avait fait un certain nombre de propositions sur ces portes. D?abord, de faire effectivement des am�nagements pi�tons et cyclables importants sur chacune des portes. J?invite tout cycliste ou pi�ton � tenter de franchir les portes de la Chapelle ou de Bagnolet � v�lo. Cette exp�rience s?apparentera � un grand moment de solitude. De supprimer les pav�s sur les grandes places des portes de sortie du boulevard p�riph�rique. D?ouvrir de nouvelles portes uniquement pour les circulations douces, soit en passerelle, soit en tunnel, l� o� le boulevard p�riph�rique est en hauteur ou en tranch�e, et ensuite, de changer le nom des portes en indiquant syst�matiquement le nom de la ville situ�e � chacune des portes�: les villes de Saint-Denis, Levallois-Perret, Neuilly, Boulogne ou autres qui n?ont pas leur nom de porte accol� au nom des quartiers parisiens. Enfin, de cr�er des lieux d�di�s aux f�tes priv�es pour redonner de la vie, l� o� la Ville a bien souvent concentr� des lieux de stockage, de traitement de d�chets ou le service technique sous le boulevard p�riph�rique. Nous souhaitons donc qu?elle puisse nourrir des r�flexions futures sur ces places. Merci beaucoup.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. La parole est � Mme�Nathalie MAQUOI.

Mme�Nathalie MAQUOI. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, cette niche pr�sent�e a le m�rite de nous offrir un d�bat organis� sur un sujet essentiel et prioritaire pour "G�n�ration.s", la question de l?�quit� territoriale pour les quartiers populaires. L?am�lioration urbaine des portes de Paris est une ambition identifi�e depuis longtemps. C?�tait aussi l?une des conclusions issues de la mission sur le p�riph�rique. On a �t� plusieurs � le rappeler. La Ville a d�j� initi� une dynamique, avec de nombreuses portes transform�es en places. Par exemple, elle a �t� cit�e�: la dynamique qui va permettre � la porte de Montreuil d?�voluer. Une r�flexion qui vise � r�duire la pollution, � renforcer la liaison entre Paris, Montreuil et Bagnolet, gr�ce � de nouveaux franchissements beaucoup plus faciles pour les pi�tons et les v�los. Et aussi, avoir une nouvelle place.

Ces espaces publics, mieux int�gr�s avec la ceinture verte, vont am�liorer le cadre de vie des habitants, dont la plupart sont des pi�tons. Dans ce quartier populaire, qui fait �galement l?objet d?un programme de r�novation urbaine pour am�liorer l?habitat, la pr�sence du march� aux puces est une caract�ristique unique et importante. C?est pourquoi, pour nous, la requalification des places repose sur le fait de prendre en compte les sp�cificit�s de chacun des lieux de vie plut�t qu?une recette standardis�e. On peut retenir les grandes lignes essentielles qui vont se retrouver dans plusieurs r�am�nagements. Fluidifier le trafic gr�ce � une r�duction nette de la place d�di�e uniquement � la voiture au profit de la circulation � v�lo, pour les pi�tons dans un premier lieu. Dans les usages, nous sugg�rons aussi d?inverser la priorit� aujourd?hui accord�e aux voitures pour retrouver un espace public vivable, agr�able. Ce sera aussi progressivement le cas sur le p�riph�rique, puisque notre M.I.E. a pr�conis� une r�duction progressive du nombre de voies pour rendre l?air respirable pour les habitants des portes et des abords du p�riph�rique.

La s�curit� est un enjeu important dans ces espaces. Les cam�ras sont d�j� tr�s pr�sentes, notamment sur le p�riph�rique. Plut�t que d?en rajouter, nous pensons plus efficace d?am�liorer ces espaces urbains � travers l?�clairage, l?agencement des espaces, la r�appropriation par les pi�tons de l?espace public. Il est aussi important de dire que seule une pr�sence humaine, incarn�e par la police nationale plus importante en nombre, permettra de r�guler ce qui concerne la criminalit� et la d�linquance. Par ailleurs, nous appr�cions les amendements de l?Ex�cutif pour am�liorer les chemins, les tunnels, les passerelles, qui permettent aux riverains de circuler entre les portes et des deux c�t�s du p�riph�rique, de relier et de tisser les territoires.

Enfin, pour que l?ensemble de cette d�marche de r�am�nagement ait du sens pour les habitants de part et d?autre du p�riph�rique, la concertation et la co-construction sont indispensables. Associer les citoyens le plus en amont et le plus �troitement possible garantit la r�ussite et la qualit� de ces r�am�nagements. Ces requalifications doivent s?inscrire dans un r��quilibrage territorial, dans une dynamique d?�quit� territoriale, notamment pour r�soudre les d�s�quilibres entre les bureaux et les logements au niveau local comme au niveau de la M�tropole.

Profitons aussi de ces r�am�nagements pour cr�er des jardins suppl�mentaires, des espaces v�g�talis�s. Dans notre contribution � la M.I.E., nous l?avions d�j� dit pour le p�riph�rique�: notre groupe sera attentif � prot�ger et pr�server l?opportunit� de l?espace qui serait lib�r� par les voies supprim�es du boulevard p�riph�rique, et � privil�gier sa remise en pleine terre.

Pour les raisons que j?ai �voqu�es, nous nous abstiendrons sur cette proposition de d�lib�ration. Merci.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

Je rappelle que c?est trois minutes et je donne la parole � Mme�Nathalie FANFANT.

Mme�Nathalie FANFANT. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, Paris est une petite ville de 105�kilom�tres carr�s entour�e par son p�riph�rique. Nous en avons largement parl� lors de la M.I.E. Avec plus de 2�millions d?habitants, elle est la capitale la plus dense d?Europe et l?une des plus denses du monde. Il est donc irr�aliste de vouloir continuer � densifier. Ce n?est pourtant pas l?avis de votre adjoint en charge de l?urbanisme, qui avait d�clar� il y a quelques mois en Conseil de Paris�: "La densit� est le premier atout de notre ville". Et ajoutant�: "Si nous construisons � Bercy-Charenton ou � gare des Mines sans densit�, nous �chouons". Et bien, voyez-vous, cette vision est en totale contradiction avec l?id�e que nous nous faisons de la ville durable. Cela n?a rien de vraiment surprenant puisque ces propos abondent dans votre sens, Madame la Maire, vous qui aurez pass� votre mandat � hyper-densifier cette ville, � b�toniser Paris, tout cela au d�triment de la qualit� de vie des Parisiennes et des Parisiens. Cela dit, je note aujourd?hui que nous avons largement parl� du triple salto arri�re sur la gare du Nord. Mais bon, passons.

En fin de mandature, pourtant, vous avez renonc�, face � la mobilisation des habitants, de Pierre-Yves BOURNAZEL et de nos coll�gues du groupe Ecologiste, � la b�tonisation du stade M�nilmontant. Votre premier adjoint a m�me laiss� entendre que la densit� du projet de la Z.A.C. "Bercy-Charenton" pourrait �tre revue � la baisse. Je prie pour cela. On a bien compris l?objectif. A six mois des �lections, personne n?est dupe. Le groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Ind�pendants nous soumet aujourd?hui une proposition de d�lib�ration sur le r�am�nagement des portes de Paris. Il faut le dire�: ces espaces sont particuli�rement inhospitaliers, pollu�s, souvent sales et particuli�rement inadapt�s pour les pi�tons et les v�los. Cette proposition de d�lib�ration reprend un certain nombre de constats et d?objectifs �voqu�s lors de la M.I.E. p�riph�rique qui s?est tenue il y a quelques mois, et � laquelle j?ai particip�.

Nous partageons �videmment cette n�cessit� de recoudre Paris avec les communes riveraines et de faire des portes des lieux plus attractifs, durables et propices aux circulations douces. Les portes repr�sentent aussi une formidable opportunit� pour le monde de la cr�ation. Inventons de nouveaux lieux d�di�s aux arts et � la culture, et attirons des artistes internationaux. Paris en a aussi besoin. Des conservatoires, des salles de r�p�tition, des ateliers d?artistes, des incubateurs. La Ville de Paris peut et doit �tre � l?avant-garde de ce type de r�alisation. Pierre-Yves BOURNAZEL, d�s 2013, avait d?ailleurs formul� plusieurs propositions tr�s concr�tes.

Alors, je le r�p�te�: si nous partageons les objectifs, nous ne cautionnons pas les projets pharaoniques et anti-�cologiques de la tour Triangle et de la Z.A.C. "Bercy-Charenton", li�s, eux aussi, au r�am�nagement des portes de Paris. Aucune remise en question n?a �t� �voqu�e ici. C?est pourquoi nous voterons contre cette proposition de d�lib�ration. Je vous remercie.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. Monsieur Eric AZI�RE.

M.�Eric AZI�RE. - Merci.

Je voudrais f�liciter le groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Ind�pendants de nous offrir des axes de r�flexions et d?actions sur le r�am�nagement des portes de Paris. C?est un sujet essentiel�: d?abord, avec un meilleur partage de l?espace public entre la voiture, les pi�tons et les autres mobilit�s, visant � faire des portes parisiennes de v�ritables plateformes intermodales�; une fluidification du trafic au niveau des portes�; une redynamisation �conomique des quartiers autour des portes�; la s�curisation des portes�; et bien s�r, l?indispensable et imp�rative concertation avec les citoyens, avec les habitants et les collectivit�s autour de Paris. Je trouve qu?il y a trois points sur le fond qui sont tr�s importants.

Le premier point�: encore une fois, je f�licite les r�dacteurs et J�r�me DUBUS pour cette proposition qui appara�t comme le pendant de la r�flexion sur le boulevard p�riph�rique, r�flexion que nous avons eue en M.I.E., pr�sid�e par Laurence GOLDGRAB, � laquelle ont fait r�f�rence Nathalie MAQUOI et Nathalie FANFANT. Il pourrait �tre int�ressant, d?ailleurs, de conduire le plan de r�am�nagement des portes de Paris dans une d�marche commune avec la transformation du p�riph�rique. Parce que cette proposition de d�lib�ration se base en grande partie sur le constat de la M.I.E. "P�riph�rique" auquel elle a le m�rite d?apporter des r�ponses compl�mentaires. Et donc, cette compl�mentarit� me semble �tre une synergie int�ressante � exploiter.

Deuxi�me bon point�: cette proposition s?inscrit dans une vision m�tropolitaine, que le groupe UDI-MODEM a toujours d�fendue. Un tel r�am�nagement des portes parisiennes permettrait, en effet, de faciliter les continuit�s urbaines et les �changes entre Paris et la premi�re couronne, et ainsi, de faire �merger de nouvelles centralit�s � l?�chelle de la M�tropole du Grand Paris. C?est cette dimension m�tropolitaine que nous voulons souligner et soutenir dans la d�marche qui est propos�e, et qui va de pair avec la concertation avec les communes et les d�partements riverains, dont je parlais pr�c�demment.

Troisi�me bon point�: les suggestions formul�es par la proposition de d�lib�ration ont le m�rite de mettre en lumi�re les territoires p�riph�riques qui concentrent malheureusement une multitude de difficult�s et de handicaps, et de penser une approche concert�e et coordonn�e pour y r�pondre. C?est un point int�ressant.

Un quatri�me point sur la forme�: � ce stade, la proposition de d�lib�ration soumet des pr�conisations, un peu comme nous l?avons fait dans le rapport, et n?enferme pas ces op�rations d?am�nagement dans des projets trop contraints. Il ne s?agit donc pas de se prononcer sur des projets enferm�s dans un concept. C?est une approche qui, � mon avis, a le m�rite d?offrir des points de convergence et de rassemblement du plus grand nombre autour de ce projet. Ce sont les quatre raisons qui font que nous soutenons pleinement cette proposition et que nous serons heureux de voter pour.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. La parole est � M.�R�mi F�RAUD.

M.�R�mi F�RAUD. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, la proposition de d�lib�ration du groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Ind�pendants qui nous est pr�sent�e, permet de revenir sur l?une des ambitions que doivent relever Paris et la M�tropole, c?est-�-dire la transformation des portes de Paris en places du Grand Paris. En cr�ant les conditions d?existence m�me du Grand Paris, le travail sur les portes, que la Ville de Paris a engag� depuis 2001, avec Bertrand DELANO�, et depuis 2014 avec Anne HIDALGO, a pour objectif de r�duire la fracture entre Paris et sa banlieue, d?am�liorer la qualit� de vie des habitants et de recoudre le tissu urbain que nous avons h�rit� de l?histoire. Le grand projet de renouvellement urbain lanc� en 2001 - vous avez raison de l?avoir rappel� dans la proposition de d�lib�ration - vise aussi � am�liorer le cadre de vie des quartiers p�riph�riques de Paris, d�sormais centraux dans la M�tropole.

Depuis lors, au travers de d�bats, le Conseil de Paris a travaill� pour construire une vision la plus commune possible � m�me de r�pondre � ces enjeux. Le rapport de la M.I.E. sur l?avenir du p�riph�rique, pr�sid� par Laurence GOLDGRAB et rapport� par Eric AZI�RE, a �t� adopt� � l?unanimit� en juin dernier. C?est l?exemple m�me de la maturit� de ce d�bat dans nos rangs, puisqu?il nous a permis collectivement d?avancer sur la question centrale de la fronti�re qui se dresse entre notre ville et sa p�riph�rie. Je note, d?ailleurs, que certaines des mesures avanc�es dans la proposition de d�lib�ration ont �t� discut�es dans le cadre des travaux de la M.I.E. et que, pour certaines, elles n?ont pas �t� retenues. Mais je m?en tiendrai � l?esprit de consensus qui r�gne aujourd?hui, ou quasi-consensus, sur la question de l?avenir du p�riph�rique. Je retiens surtout que plusieurs des mesures soumises par la proposition de d�lib�ration font partie des pr�conisations contenues dans le rapport de la M.I.E. adopt� r�cemment. Je pense, par exemple, � la pr�conisation n��32 de ce rapport qui avan�ait qu?il fallait continuer la requalification des portes et favoriser des entr�es de ville apais�es, propices � la marche, au v�lo, aux circulations douces, en cr�ant des passerelles enjambant le boulevard p�riph�rique, et qu?il fallait travailler � l?�clairage et aux am�nagements urbains afin de rendre plus agr�ables les travers�es pi�tonnes des zones fronti�res entre Paris et sa banlieue.

C?est donc � l?�chelle du Grand Paris qu?il faut d�sormais penser l?urbanit�. La Ville doit d�velopper des coop�rations et des projets urbains facilitant les �changes, et repenser l?avenir du p�riph�rique avec ses voisins. Nous partageons donc la plupart des constats dress�s dans la proposition de d�lib�ration et nous nous en f�licitons. Il nous faut mettre fin � l?accaparement de l?espace public par l?automobile sur ces sites. Je sais que l?Ex�cutif proposera quelques amendements en ce sens.

C?est pourquoi nous voterons la proposition de d�lib�ration, qui souligne la tr�s large conviction partag�e entre nous qu?il faut encore am�liorer, r�am�nager et embellir nos portes pour en faire des traits d?union et de v�ritables lieux embl�matiques du Grand Paris.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. J�r�me GLEIZES.

M.�J�r�me GLEIZES. - Cela continue, l�. Merci.

Monsieur le Maire, chers coll�gues, nous ne pouvons pas d�connecter le devenir des portes de celui du p�riph�rique, comme c?est �crit dans la proposition de d�lib�ration. La construction du p�riph�rique, en grande partie sur l?enceinte dite "de Thiers", explique essentiellement le d�laissement des portes de Paris. Par ailleurs, je dois vous dire que nous avons du mal � saisir la plus-value de cette niche par rapport � la M.I.E. p�riph�rique, o� cela a d�j� �t� dit. D?une certaine mani�re et au premier regard, cette niche pourrait para�tre consensuelle. Nous partageons, en effet, le constat sur la pollution li�e au p�riph�rique. La pollution de l?air et les nuisances sonores sont des probl�matiques dont nous parlons tr�s r�guli�rement ici, en g�n�ral � l?occasion d?une intervention sur un projet de d�lib�ration actant une Z.A.C. ou un grand projet d?am�nagement. Nous alertons � chaque fois sur le fait de cr�er des �quipements sensibles, des cr�ches ou des �coles, autour du p�riph�rique, qui est �metteur principal de pollution. De la m�me mani�re, nous sommes d?accord avec le besoin de v�g�talisation des portes et sur le probl�me de liaison pour les cyclistes. Mais si nous partageons en partie les objectifs, que je viens d?�noncer, nous ne partageons pas compl�tement les moyens et surtout l?ambition que nous avons pour ces lieux tr�s particuliers que sont les portes.

Car l?enjeu aujourd?hui n?est plus la r�novation des portes. C?�tait l?enjeu des ann�es 2000. Aujourd?hui, alors que nous sommes presque en 2020, nous ne pouvons faire l?�conomie de le penser dans un cadre bien plus global de ce que nous voulons comme transformation du p�riph�rique. D�s la deuxi�me page, on peut lire que l?objectif est de concilier la qualit� de vie des habitants et la fluidit� du trafic automobile, dans une logique de migration des nuisances inh�rentes � ce dernier. Je suis d�sol�, mais je ne comprends pas cet objectif et la mani�re dont il est formul�. Par ailleurs, nous ne le partageons pas. Car, si cette proposition de d�lib�ration nous enseigne � quel point les portes sont encombr�es et satur�es, elle pr�cise aussi que la solution � cette probl�matique ne saurait exclusivement passer par une restriction de la place de la voiture. Nous sommes �galement contre ce point.

Je me tourne donc vers l?Ex�cutif. Cette d�marche de fluidification fait-elle consensus dans notre Assembl�e�? Je ne pense pas. Il m?avait sembl� que la Maire de Paris, au contraire, menait une politique de r�duction de la place de la voiture. Par ailleurs, alors qu?il est urgent de cr�er de nouveaux p�les d?attractivit� pour d�sengorger la M�tropole du Grand Paris, le rayonnement m�tropolitain revient � de nombreuses reprises. L� encore, nous nous pla�ons dans une autre perspective. A cette vision d?un monde concentr� sur la M�tropole du Grand Paris, nous pensons qu?il est temps de d�velopper l?attractivit� d?autres territoires. La M�tropole est d�j� extr�mement attractive, la Capitale trop dense et ses transports satur�s. Arr�tons d?amplifier un ph�nom�ne d�j� intenable.

Dans cette logique, cette niche fait l?historique des projets men�s autour du p�riph�rique sur lesquels il y avait beaucoup � dire, et pas que du bien. Un certain nombre d?entre eux semble directement venir des ann�es 1980. Je parle de ce qui est cit�: le T.G.I., "1.000�arbres" ou encore la tour Triangle. Cela nous para�t tout � fait inappropri�. De toute fa�on, nous nous sommes toujours oppos�s � cela. Nous ne voulons pas encore cr�er des bureaux vides ou des h�tels pour alimenter la sp�culation. Nous voulons cr�er de l?activit� locale et non d�localisable, utile � Paris et � ses habitants. Nous voulons �viter que la porte de Montreuil, comme la porte de la Chapelle, soit inutilement densifi�e. Nous voulons sortir de la logique selon laquelle les droits � construire se font toujours au d�triment des usages et du territoire. Les projets concernant la porte de Montreuil le montrent bien�: on transforme les puces en galerie marchande, ce qui est contraire � l?esprit m�me des puces. Les b�timents ponts en sont un autre exemple. Ils sont tellement on�reux que, pour les rentabiliser, il faut aller toujours plus haut. Nous sommes �galement oppos�s � cette mont�e. Contrairement � ce qu?a dit M.�MISSIKA, nous ne sommes pas contre le principe d?espace am�nag� sur le p�riph�rique, mais nous sommes contre de nouvelles barres qui cachent l?horizon. Il me reste? J?avais fait une intervention de cinq minutes, donc je vais aller sur ma conclusion.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Oui, s?il vous pla�t.

M.�J�r�me GLEIZES. - Selon cette niche, supprimer le p�riph�rique n?est pas la question. Mais encore faut-il s?accorder sur ce que veut dire "supprimer le p�riph�rique".

Et ma conclusion de conclusion. Apr�s que M.�DUBUS a avou� que cette proposition de d�lib�ration a �t� �labor�e avec l?aide de M.�MISSIKA, nous comprenons mieux nos d�saccords. Nous ne partageons ni la vision rebelle, ni les solutions de cette proposition de d�lib�ration. C?est pourquoi nous votons contre.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je rappelle�: trois minutes pour les interventions. Monsieur Nicolas BONNET-OULALDJ.

M.�Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vais, dans le prolongement de ce qu?ont dit mes coll�gues, parce que M.�DUBUS nous soumet une proposition de d�lib�ration dans la suite de la Mission d?Information et d?Evaluation sur le p�riph�rique, � laquelle nous sommes nombreux � avoir particip�. Nous retrouvons dans cette proposition de d�lib�ration beaucoup de choses qui ont d�j� �t� dites dans cette M.I.E., dans cet h�micycle, port�es par Jean-Louis MISSIKA. Evidemment, nous ne pouvons que soutenir des choses que M.�DUBUS reprend dans cette proposition de d�lib�ration, qui ont �t� port�es par la majorit� municipale. D?ailleurs, la M.I.E. pr�cise, � notre demande ainsi qu?� celle d?autres groupes, qu?une planification des interventions sur le p�riph�rique et les portes d?entr�e soit propos�e. Vous le soulignez depuis 2001�: des travaux importants ont �t� r�alis�s par la Ville et les communes environnantes pour am�liorer les entr�es de ville et rendre plus agr�ables ces nouvelles places qui �taient souvent d�grad�es. Les portes de Vanves et des Lilas sont de vraies r�ussites. Pourtant, ces portes restent encore trop souvent des lieux de transit, peu agr�ables pour les pi�tons et les usages des circulations douces, dont le v�lo. Ils sont encore des espaces qui cumulent les handicaps. Ils sont aussi, faut-il le rappeler, des lieux o� la pollution bat des records. Pourtant, 125.000�Parisiens habitent � proximit� du p�riph�rique et des portes de Paris. Leurs conditions de vie et de ressources sont parmi les plus difficiles de la population parisienne.

Votre diagnostic est donc le n�tre. Il convient, au cours de la prochaine mandature, de donner un coup d?acc�l�rateur � ces projets. Cela passe notamment par un budget d?investissement � la hauteur. Je vous rappelle, Monsieur DUBUS, qu?en 2014, le groupe Communiste et la majorit� municipale s?�taient engag�s sur un investissement � hauteur de 10�milliards d?euros, dont 3�milliards sur le logement social, et avaient point� les quartiers les plus populaires, notamment les portes de Paris. Vous avez �t� l?un des premiers � contester, � plusieurs reprises dans cet h�micycle, cet investissement, et � voter contre un grand nombre de nos projets de d�lib�ration. Projets de d�lib�ration que nous avons eus lors de Conseils de Paris et qui montrent que la machine �tait bien en marche, notamment la Z.A.C. "Bercy-Charenton", la porte de Montreuil, la Z.A.C. "Gare des Mines" et celle de "Python-Duvernois", qui sont bien enclench�es. Ces projets se font en lien avec les collectivit�s voisines et c?est une bonne chose. La population parisienne doit �tre concert�e. D?ailleurs, l?exemple de Python-Duvernois est � retenir comme une m�thode r�ussie. Je tiens � remercier nos coll�gues Jacques BAUDRIER et Jean-Louis MISSIKA.

Vous soulignez le succ�s de l?"Arc de l?innovation". Je vous rappelle la philosophie qui le sous-tend. Il vise � cr�er des emplois � l?Est et � r��quilibrer les activit�s �conomiques dans notre Capitale. Je souligne, � juste titre, le d�ficit d?emplois et de commerces � proximit� des portes de l?Est et du Nord. Vous oubliez les pr�conisations que j?avais faites dans la M.I.E. "Fabriquer � Paris"�: renforcer l?attractivit� �conomique dans cette zone en y installant des bases logistiques, des recycleries, mais aussi de l?artisanat et de la production industrielle.

Je termine, en disant que votre proposition de d�lib�ration est un appel peu discret pour le renforcement du maillage des cam�ras de vid�osurveillance sur ces portes. Vous connaissez notre position�: nous sommes �videmment contre. Mais nous remettrons notre vote � la prudence et suivrons l?avis de l?Ex�cutif. Je vous remercie.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme�Laurence GOLDGRAB.

Mme�Laurence GOLDGRAB. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le pr�sident du groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Ind�pendants, mes chers coll�gues, je vous remercie de nous donner l?occasion de revenir sur le sujet tr�s important de l?am�nagement des portes de Paris. Effectivement, ce sont des sujets que nous avons largement trait�s ensemble lors de la mission d?information et d?�valuation sur l?avenir du p�riph�rique, � laquelle vous avez particip�, et qui nous a occup�s pendant de nombreux mois. Bien s�r, je partage les constats que vous tirez dans l?expos� des motifs. Bien s�r, Paris est encercl�e. Le p�riph�rique est une barri�re physique qui conditionne la qualit� de vie de nombreux Parisiens, et pas seulement, puisque des deux c�t�s, c?est la m�me chose. Dans Paris et en dehors de Paris. L?usage des portes doit �tre remani�. L?enjeu de sant� publique appara�t �vident. Nous avons tous �t� stup�faits, dans cette mission, d?entendre des chiffres extr�mement alarmants, dont nous avions connaissance, mais avec les pr�cisions qui s?imposent dans une mission.

Je rappelle les chiffres de l?A.P.-H.P. Ce sont plus de 1,2�million de consultations p�diatriques entre�2010 et�2015 - selon les derniers chiffres, puisque nous n?avons pas encore les plus r�cents - pour asthme, pour maladie respiratoire. Il est �vident que nous avons tous ressenti un choc. Cela a guid� nos travaux et cela doit continuer � les guider. Bien entendu, nous devons lutter inlassablement pour am�liorer la qualit� de vie et contre ces nuisances.

En lisant le d�lib�r�, j?ai eu, bien entendu, une impression de d�j�-vu. Notre coll�gue R�mi F�RAUD l?a rappel�. C?est la pr�conisation n��32 de la M.I.E. qui pr�voit de continuer la requalification des portes, de favoriser les entr�es de ville apais�es, propices � la marche, au v�lo, aux circulations douces, en cr�ant des passerelles enjambant le boulevard p�riph�rique, en travaillant � l?�clairage et aux am�nagements urbains, afin de rendre plus agr�ables les travers�es pi�tonnes des zones fronti�res entre Paris et sa banlieue. Il y a une compl�mentarit� entre le p�riph�rique et les portes de Paris. Je n?y reviens pas.

Nous allons voter cette proposition de d�lib�ration puisqu?elle s?inscrit totalement dans la droite ligne des travaux de la M.I.E. Oui, bien s�r, il y a encore beaucoup � faire sur les portes de Paris, mais je sais que la Mairie est largement engag�e pour venir � bout de la transformation de ces points strat�giques pour la M�tropole, anciennes portes d?entr�e et de sortie de Paris qui doivent demain assurer la continuit� du territoire m�tropolitain, si nous voulons concr�tiser la M�tropole du Grand Paris et dire adieu � la fracture territoriale.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie. La parole est � Mme�Danielle SIMONNET, pour une minute.

Mme�Danielle SIMONNET. - Cette proposition de d�lib�ration, si nous l?adoptions, que se passerait-il�? Pas grand-chose, en fait. Les mauvaises logiques de conception tr�s n�olib�rale de la ville, c?est-�-dire consid�rer que l?on doit absolument avoir une capitale m�tropole centre qui joue l?attractivit�, et donc, les portes, ce sont simplement les portes d?entr�e pour aller vers le Centre. Donc, toujours cette logique d?attractivit� du territoire. Ce n?est pas ainsi que l?on doit repenser totalement les portes. Il y a tout de m�me cette id�e qui est, h�las, tr�s fortement marqu�e dans cette proposition de d�lib�ration, avec �galement le fait d?assumer de continuer avec le p�riph�rique et la voiture.

Dans le m�me temps, il y a beaucoup de choses avec lesquelles on ne peut �tre que d?accord, � savoir repenser la qualit� de vie � ces portes. Comment peut-on mieux vivre � ces portes�? Bref, j?ai un peu l?impression qu?il n?y a pas �norm�ment de choses qui changent. Il y a un bel exemple � travers l?am�nagement de la porte des Lilas. Sur cette porte, il y a eu beaucoup moins de constructions, beaucoup moins d?hyper-densification. On a pens� "continuit� espaces verts" et "�quipements publics", et non pas hyper-densification. C?est ce dont ont besoin les autres portes. Elles ont besoin aussi de penser cela.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Il va falloir conclure.

Mme�Danielle SIMONNET. - Je ne voterai pas cette proposition de d�lib�ration.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci. Je donne la parole � Jean-Louis MISSIKA, puis � J�r�me DUBUS.

M.�Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci.

Je remercie les diff�rents orateurs pour leurs interventions sur ce sujet.

Cette proposition de d�lib�ration port�e par le groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Ind�pendants et par J�r�me DUBUS s?inscrit dans la continuit� de l?ambition que nous avons port�e durant cette mandature, et m�me durant les mandatures pr�c�dentes, de transformer les portes de Paris en places du Grand Paris.

Les portes de Paris sont certainement l?une des typologies d?espace qui doivent radicalement �voluer, tout comme les places parisiennes, et bien s�r, le p�riph�rique. Les portes de Paris ont �t� con�ues, ou plut�t modifi�es � l?�re du tout-automobile et d?une ville enferm�e dans ses fronti�res, le p�riph�rique tra�ant en quelque sorte la fronti�re entre Paris et sa p�riph�rie. Elles doivent aujourd?hui �tre pens�es avant tout pour les pi�tons et les mobilit�s douces, et pour la continuit� urbaine avec les villes voisines. De mani�re logique, les places du Grand Paris auront donc une esth�tique et un usage compl�tement diff�rent.

Comme le rappelle la proposition de d�lib�ration, nous avons d�j� engag� de nombreuses transformations. Certaines portes sont en travaux, d?autres vont l?�tre prochainement. D?un bout � l?autre de Paris, on voit l?ampleur des possibilit�s et des transformations n�cessaires, avec, � l?ouest, la porte Maillot, o� nous prolongeons le bois de Boulogne et cr�ons un am�nagement coh�rent avec les transformations c�t� Neuilly. A l?Est, la porte de Montreuil, o� nous venons d?annoncer le projet laur�at de "Reinventing Cities" qui permettra d?offrir de meilleures conditions au march� aux puces, d?animer la place et d?accompagner la refonte des espaces publics. Nous avons pilot� ce projet en partenariat avec "Est Ensemble", la ville de Montreuil et la ville de Bagnolet. Les modes d?intervention diff�rent. On sait que chaque porte a sa personnalit� et son identit�. On sait d�j� aussi que les couvertures du p�riph�rique n?ont pas vocation � �tre multipli�es �tant donn� leur co�t et leur impact, mais aussi �tant donn� la n�cessit� de garder la possibilit� que le p�riph�rique soit un couloir �cologique, une fois que nous aurons ma�tris� la circulation automobile dans Paris.

Nous devons inventer un urbanisme agile, qui permette de transformer les portes rapidement et de les traiter toutes. Les trois plus grands d�fis seront s�rement les secteurs de la porte de la Chapelle, de Bagnolet et de Bercy, �tant donn� l?ampleur des n?uds autoroutiers et des changements � op�rer.

J?en profite pour rappeler � Mmes�FANFANT et MONTANDON quelque chose que nous avons d�j� amplement d�battu � propos du projet Bercy-Charenton. Couler une dalle de b�ton sur le faisceau de la gare de Lyon est la pire des solutions, je dis bien la pire, en mati�re de pr�servation de la pleine terre et d?espaces libres. La proposition que vous faites est incroyablement plus mauvaise que celle que nous d�fendons.

Chaque porte a son histoire, mais nous devons garder en t�te des principes communs et forts si nous voulons en faire des places. Pas de place sans un espace majoritairement pi�ton. De lieux de passage, les portes doivent devenir lieux de promenade, de loisir, de destination. C?est exactement ce que nous faisons � la porte de Montreuil. Pas de place du Grand Paris sans continuit� urbaine. Si nous voulons que les gens viennent aux portes de Paris et aient envie d?y rester, il faut cr�er de la vie, transformer les d�laiss�s en espaces anim�s, et donc, il faut parfois construire. Car nos portes sont des espaces souvent disproportionn�s par rapport aux flux. Pas de place du Grand Paris sans �volution majeure du p�riph�rique. Les portes sont des n?uds et il faut donc que l?infrastructure autour change aussi radicalement. Les travaux engag�s � la suite de la consultation sur les routes du futur du Grand Paris par le Forum m�tropolitain et la M.I.E. sur le p�riph�rique, vont dans ce sens.

Nous travaillons avec les communes voisines pour faire changer le p�riph�rique � court et moyen termes. Les voies r�serv�es, les coul�es vertes auront un impact sur les portes elles-m�mes. La Maire de Paris a lanc� cette id�e de "l?atelier du p�riph�rique", qui me para�t �tre la bonne structure, justement, pour une gouvernance partag�e de la transformation du p�riph�rique.

En suivant ces principes, je suis convaincu que nous pourrons engager un acte urbain majeur pour le Grand Paris et pour la qualit� de vie de tous les riverains de ces portes. Je vous invite donc � voter cette proposition de d�lib�ration, avec quelques amendements qui vous ont �t� envoy�s. Je voudrais tout de m�me les citer parce qu?ils me paraissent importants. D?abord, en ce qui concerne le paragraphe page�11, nous proposons d?ajouter une phrase concernant l?int�gration urbaine�: "qui doit se faire en incluant dans le p�rim�tre de r�flexion les espaces entre les portes", et pas seulement les portes. En ce qui concerne - cela renvoie � ce qu?a dit M.�J�r�me GLEIZES - une autre partie du paragraphe�11, nous proposons de remplacer "ma�triser et fluidifier la circulation automobile" par "ma�triser la circulation automobile et promouvoir les circulations douces". Nous parlons, bien s�r, d?apaisement du trafic. Pour r�pondre � la question de Nicolas BONNET-OULALDJ, nous proposons �galement une modification du paragraphe�8 concernant le plan de vid�osurveillance parisien. Le groupe Parisiens, Progressistes, Constructifs et Ind�pendants, je crois, nous a dit qu?il �tait pr�t � accepter ces amendements.

Je vous propose donc de voter cette proposition de d�lib�ration avec les amendements en question. Merci.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Merci. Monsieur DUBUS.

M.�J�r�me DUBUS. - A tous les orateurs, bien �videmment.

Cette proposition de d�lib�ration, j?ai vu qu?elle suscitait l?int�r�t puisque, visiblement, beaucoup d?orateurs l?ont lue, ce qui est d�j� pas mal. Ce n?est pas toujours le cas lorsque l?on pr�sente des niches. J?ai vu qu?elle avait �t� �tudi�e avec attention.

Je rel�ve, par exemple, Monsieur GLEIZES, que la r�duction de la place de la voiture figure parfaitement dans cette proposition de d�lib�ration, m�me si un amendement de l?Ex�cutif va la compl�ter. En ce qui concerne la densification - ce n?�tait pas le sujet des portes - nous demandons, justement par cette proposition de d�lib�ration, � fixer un cadre g�n�ral. Apr�s, chaque projet futur, puisqu?il en reste � peu pr�s�18, fera l?objet d?une concertation sur la densification ou pas. Ce n?�tait pas tout � fait l?objet de cette proposition de d�lib�ration que de porter le d�bat sur la densification de Paris.

Sur le logement social, pr�sident BONNET, bien �videmment, il faut remettre de la mixit� sur ces territoires. C?est �vident. Aujourd?hui, on a 80�% � 90�% de logements sociaux sur ces territoires entre les Mar�chaux et le p�riph�rique. C?est �vident que, sur le logement, dans ces territoires, il faudra remettre de la mixit�. C?est tout � fait notre objectif. Encore une fois, ce n?�tait pas l?objet de rentrer dans cette pr�cision aussi importante dans la proposition de d�lib�ration.

Sur le rappel de la M.I.E. "P�riph�rique", Laurence, beaucoup a �t� r�int�gr� dans cette proposition de d�lib�ration puisque les deux sont li�es. Les trois c�sures sont l�: la c�sure vis-�-vis de l?hyper-centre de Paris, avec le boulevard des Mar�chaux�; la c�sure avec les communes limitrophes et la premi�re couronne avec le p�riph�rique�; et la c�sure entre les portes elles-m�mes, entre celles qui sont r�nov�es et celles qui ne le sont pas. 20 et 18. Enfin, 20 en projet en tout cas. D?ailleurs, je vous fais le pari que l?on retrouvera dans tous les projets des candidats, dans six mois, aux municipales, le r�am�nagement des portes, m�me de ceux qui, aujourd?hui, votent contre. Malheureusement, mes chers coll�gues, avoir raison trop t�t est un tr�s grand tort. Je vous remercie.

M.�Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint, pr�sident. - Sur ces bonnes paroles, je mets aux voix, � main lev�e, d?abord l?amendement n��31 du groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Ind�pendants, avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

L'amendement n��31 est adopt�.

Ensuite, je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n��191 de l?Ex�cutif, qui nous a �t� pr�sent� par Jean-Louis MISSIKA.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

L'amendement n��191 est adopt�.

Et donc, je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de d�lib�ration PPCI 1, ainsi amend�e.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

La proposition de d�lib�ration amend�e est adopt�e. (2019, PPCI 1).

Septembre 2019
Débat
Conseil municipal
retour Retour