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relatif au Bureau d’Accueil et d’Accompagnement des Migrants.


M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u r�f�renc� n� 114 relatif au Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants.

Il est pr�sent� par Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Je pense que tout le monde conna�t le travail d'int�r�t g�n�ral effectu� par le Bureau d'accueil et d'accompagnement des migrants, le B.A.A.M. La situation actuelle de crise de l'accueil � Paris rend d'autant plus pr�cieux ce travail qui s?est manifest� par un service de conseil juridique, des activit�s culturelles, des cours de fran�ais � destination de populations en situation d'exil � Paris.

Le B.A.A.M., c'est une structure qui repose fortement sur le b�n�volat, dont la tenue et la diversit� des activit�s n'auraient pas �t� possibles sans le b�n�fice apport� par l'occupation d?un espace, au sein de l'espace des Grands Voisins lou�s aupr�s des structures Aurore et Plateau Urbain.

Or, depuis le 6 septembre 2019, le B.A.A.M. n'a plus de local pour exercer ses activit�s, malgr� les promesses de relogement non tenues par l?organisme Plateau Urbain. Le retrait de ce local met directement en danger la poursuite des activit�s du B.A.A.M. Quand vous connaissez, puisqu?on ne cesse d'en parler, la d�t�rioration des politiques d'accueil qui pousse � d�l�guer tout ce travail d'accueil aux associations, il faut absolument que nous r�agissions et que nous trouvions des locaux p�rennes � l'association pour qu?elle puisse reprendre ses activit�s au plus vite, et dans des conditions dignes.

Je pense que c'est de notre r�le de favoriser le dialogue entre Plateau Urbain et "Aurore" pour que, compte tenu de la situation de cette crise de l'accueil, les associations d'aide aux personnes migrantes exil�es, qui louent encore des locaux � ces organismes, puissent �tre garanties de continuer leur activit�.

De fait, ce sujet pose aussi la question de l'occupation pr�caire. Qu'est-ce que l'on fait quand on a des structures dans de l'occupation pr�caire qui r�pondent pleinement � l'int�r�t g�n�ral�? Comment leur permettre d'�tre bien plus p�rennes dans leur installation dans la ville�? En effet, de fait, elles participent de la vie de la ville et non pas juste d'une parenth�se, quand l'int�r�t g�n�ral auquel elles r�pondent, lui, est h�las bien p�renne. J'esp�re que ce v?u sera adopt� par la majorit� des conseillers de Paris.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, � la fois Mme Dominique VERSINI et Mme Pauline V�RON, pour une minute chacune.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Ch�re Danielle SIMONNET, sur la question des locaux, c'est Pauline V�RON qui vous apportera des �l�ments de r�ponse. Bien �videmment, tout le monde reconna�t le travail fait par le B.A.A.M., il n'y a pas du tout de probl�matique sur la qualit� du travail et des juristes.

Maintenant, sur tout ce que vous �voquez, sur les confiscations de tentes, les strat�gies d'�loignement des exil�s, etc., pardon, je voudrais vous rappeler quand m�me que la Maire de Paris se rend chaque semaine sur les campements du Nord-Est parisien pour d�noncer l?indignit� des conditions dans laquelle plus de 3.000 personnes survivent actuellement, et rappeler sans rel�che l'Etat � assurer sa mission.

Je pense que nous n'avons pas � nous justifier sur l'accueil humanitaire que l?on a mis en place�: les douches, les sanitaires, les distributions alimentaires. Je trouve que c'est quand m�me assez d�plac�.

De m�me, lorsque vous dites de fa�on r�p�titive, parce que c'est un leitmotiv pour vous, qu'on laisse les mineurs isol�s, que l'on fait des contr�les au faci�s, tout cela est faux, et je regrette, j'y ai d�j� r�pondu. Personnellement, je suis d�favorable � votre v?u. En revanche, Pauline V�RON va vous donner la r�ponse concernant le B.A.A.M.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Pauline V�RON.

Mme Pauline V�RON, adjointe. - Monsieur le Maire, ch�re Dominique, effectivement, comme toutes les associations parisiennes, le B.A.A.M. doit respecter la proc�dure que nous avons mise en place pour les demandes de locaux associatifs. C?est une proc�dure transparente, avec un formulaire en ligne sur le site de la Ville et, ensuite, un examen par le Secr�tariat g�n�ral et une commission, qui s'appelle la Commission d'attribution des locaux associatifs, qui nous a permis d?ailleurs de nettement progresser et d'am�liorer le "process" pour accompagner et trouver des locaux pour les associations.

Concernant le B.A.A.M., nous ne pouvons pas examiner la demande de local, puisqu'aucune demande de local n'avait �t� d�pos�e sur le site "Paris.fr", comme le pr�voit la proc�dure.

Nous leur avons depuis demand� de d�poser cette demande, ce qui va nous permettre d'�tudier leur dossier, afin de leur proposer des locaux qui correspondent � la superficie demand�e, � la localisation, en tout cas, au maximum. Nous avons d'ailleurs d�j� une piste dans le 12e arrondissement, d'un local qui pourrait �ventuellement leur convenir.

Vous le voyez, aucune difficult�, comme l'a dit ma coll�gue Dominique VERSINI, avec cette association. Simplement, le fait que, d�s lors que les associations respectent la proc�dure, nous les accompagnons pour trouver un local. On demande donc le retrait.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour une explication de vote, la parole est � Mme Fatoumata KON�.

Mme Fatoumata KON�. - Je pars donc du principe que vous n?allez pas le retirer.

En fait, je suis g�n�e par la d�marche. Ce qui me pose probl�me, c'est de d�poser un v?u pour demander un local pour une association. En tant qu?�lue, et c'est mon cas, nous sommes tr�s r�guli�rement sollicit�s par des associations pour des demandes de locaux. Si on y r�pondait de cette mani�re, je pense que l'on ne s'en sortirait pas. Du coup, il y a d'autres mani�res de faire. Je connais le B.A.A.M., je soutiens l'association, etc., mais la d�marche me g�ne.

Pour autant, on va s'abstenir sur le v?u puisque je vois que, dans les attendus, on demande quand m�me que l'on se penche sur la demande des sollicitations et des besoins en locaux des associations. Mais �tant g�n�e par cette d�marche, je vais m'abstenir et je ne voterai pas contre.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Rapha�lle PRIMET, pour une explication de vote pour le groupe Communiste - Front de Gauche.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Nous sommes un peu fatigu�s de voir tout le temps? Nous avons d�pos� le v?u quasiment le m�me, en tout cas au niveau des consid�rants, que Mme SIMONNET. Il passera en 7e Commission. On se demandait, dans notre groupe, s'il allait falloir que l'on d�pose nos v?ux � la S.A.C.D. pour qu?ils soient prot�g�s en droits d'auteur. Comme nous sommes un peu fatigu�s de ces copiages permanents et de ces recyclages permanents, nous voterons contre. Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Explication de vote du groupe "G�n�ration.s", Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE. - Moi aussi, je suis g�n�e par ce v?u, parce que, �videmment, je soutiens le B.A.A.M. et nous soutenons toutes leurs actions, y compris en particulier dans le 19e arrondissement. Ce n'est pas un sujet. Mais si nous devions faire un v?u � chaque fois que nous sommes sollicit�s par une association pour faire une demande de local, d�j�, on en pr�te tr�s r�guli�rement et on perdrait beaucoup de temps. En plus, cela ne mettrait pas les associations � niveau d'�galit�, comme le fait le "process" qui est propos� aujourd'hui par la Ville de Paris. Donc, moi, cela me pose un probl�me.

Par ailleurs, sur le B.A.A.M., tr�s honn�tement, je suis ravie de savoir qu'ils veulent faire une demande officielle � la Ville de Paris pour avoir un local. Jusque-l�, selon les �changes que j'ai eus avec eux, ce n'�tait pas vraiment leur sujet. Leur sujet n'est pas de rentrer trop dans les institutions, de ne pas �tre redevables de l'institution. C?est aussi la difficult� que l?on a avec ce type d?associations qui sont tr�s pr�cieuses, je ne remets pas cela en cause, mais qui ont un rapport � l'institution qui n'est pas le m�me que d'autres. Du coup, le fait de rentrer dans des d�marches officielles, parfois, n'est pas leur premi�re demande. Nous voterons contre ce v?u.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par Mme SIMONNET, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Septembre 2019
Débat
Conseil municipal
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