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M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen de v?ux non rattach�s. Les v?ux r�f�renc�s n��166 et n��166�bis sont relatifs � la protection de l?art urbain.

Pour commencer, je donne la parole � M.�BOURNAZEL, qui n?est pas l�. Donc, � Monsieur?

Allez-y, Monsieur HONOR�.

M. Christian HONOR�. - Monsieur le Maire, je vous pr�sente le v?u d�pos� par Pierre-Yves BOURNAZEL, Catherine DUMAS, Nathalie FANFANT et les �lus du groupe "100%�Paris". L??uvre de Banksy r�alis�e � la suite des attentats du 13 novembre�2015, a �t� d�rob�e en janvier 2019. Une autre ?uvre de l?artiste a �t� vol�e dans la nuit du�1er au 2�septembre dernier. D?autres artistes, tels qu?Invader ou C215, ont �galement vu certaines de leurs ?uvres vol�es ou vandalis�es dans les rues parisiennes. L?art urbain est aujourd?hui pleinement int�gr� au paysage parisien. Il contribue � l?attrait de la capitale. C?est la raison pour laquelle nous proposons un v?u selon lequel une vigilance accrue soit port�e aux ?uvres d?art urbain parisiennes, en particulier celles d?artistes ayant d�j� fait l?objet d?une d�gradation. Bien �videmment, il ne s?agit pas pour nous de mettre un policier devant chaque ?uvre. Les ?uvres du "street art" ont un caract�re �ph�m�re. Les artistes en ont bien conscience. Cependant, ce qui pose un probl�me, c?est que, dans les faits, des gens volent ces ?uvres � des fins commerciales. Je vous remercie.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme TA�EB.

Mme Karen TA�EB, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Cher Christian HONOR�, je vous remercie pour ce v?u sur la protection de l?art urbain parisien, pr�occupation de nombreux �lus dans cet h�micycle et pour laquelle je vous propose un v?u de l?Ex�cutif.

Il s?agit d?un sujet passionnant qui soul�ve de nombreuses questions sur l?�volution du "street art", sa prise en compte comme l?une des formes de l?art contemporain et la n�cessaire reconnaissance de ses artistes. Nous pensons naturellement � Banksy - et regrettons que l?une de ses ?uvres ait �t� vol�e � proximit� de Beaubourg, il y a quelques semaines - mais �galement � MISS TIC, M.�CHAT, dont les ?uvres font d�sormais partie de notre ville.

Mais qu?y a-t-il de commun entre l??uvre d?un "street" artiste reconnu, par exemple, le travail r�alis� par le Portugais Vhils sur le mur de l?h�pital Lariboisi�re, dans le cadre de l?appel � projets "Embellir Paris", et ces graffitis color�s r�alis�s ill�galement sur une devanture du boulevard Magenta�? Doit-on cr�er une cat�gorie prot�g�e d?artistes officiels de "street art"�? Ne contribuerait-on pas alors � d�naturer cette pratique�? Nous ne sommes pas favorables � ce que tout soit organis�, r�glement�, encadr�. Pas s�r, d?ailleurs, que les artistes eux-m�mes le souhaitent. N?oublions pas qu?une certaine d�sob�issance a toujours motiv� et nourri la cr�ation dans ce domaine et que l?art urbain a, par nature, une vocation �ph�m�re et parfois m�me transgressive.

Il n?appara�t, � mon sens, pas pertinent d?envisager de placer une protection physique, comme vous l?avez dit, un agent de la Ville de Paris, une cam�ra de vid�o-protection � l?endroit o� serait appos�e une ?uvre de "street art". Qui pourrait, d?ailleurs, juger de l??uvre qui m�riterait une telle protection�? Je pense que, sur ces questions, nous devons chercher une r�ponse avec les artistes eux-m�mes, sachant que notre r�flexion doit porter non seulement sur les ?uvres qu?il importe de prot�ger, mais aussi sur ce qu?il ne faut pas n�cessairement retirer. C?est pourquoi, apr�s avoir fait le point avec nos coll�gues charg�s de la s�curit�, de la propret� - Colombe BROSSEL et Paul SIMONDON - nous �changerons avec les artistes et les �couterons. Nous tenons � ce qu?ils aient le dernier mot. C?est le sens de ce v?u de l?Ex�cutif, un v?u qui nuance le v�tre en y ajoutant l?association �troite avec les artistes, � mon sens fondamentale. Je vous remercie.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - Monsieur HONOR�, le v?u est-il maintenu�?

M. Christian HONOR�. - Ce v?u n?�tant pas le mien, par courtoisie et par honn�tet� intellectuelle, je le maintiens.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, pr�sident. - D?accord.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe "100% Paris", assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de v?u est adopt�. (2019, V. 426).

Je vous en remercie.

V?u d�pos� par le groupe D�mocrates et Progressistes

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