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2019 DFA 82 - Lancement d’une procédure de délégation de service public portant sur l’exploitation du Camping de Paris situé dans le Bois de Boulogne (16e). Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à une tarification sociale et à l'artificialisation des sols.


M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DFA 82 relatif au lancement d?une proc�dure de d�l�gation de service public portant sur l?exploitation du "Camping de Paris" situ� dans le bois de Boulogne, 16e arrondissement.

La parole est � M. J�r�me GLEIZES, qui pr�sentera notamment le v?u rattach�, r�f�renc� n��153.

M. J�r�me GLEIZES. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, toute mon intervention est dans le v?u puisque nous sommes ici dans le lancement d?une d�l�gation de service public concernant le seul camping de la Ville de Paris, qui se situe dans le bois de Boulogne. Nous avons deux inqui�tudes par rapport � cette d�l�gation de service public et aimerions que le cahier des charges soit beaucoup plus cadr�, de fa�on � pr�venir plut�t que gu�rir, c?est-�-dire voter "contre" si l?attribution de la DSP ne nous convient pas � la fin.

Deux �l�ments importants dans notre demande. Le premier, c?est que, vu la proximit� du camping dans le bois et de la Seine, nous demandons une non-artificialisation du camping dans le projet � venir. Je rappellerai qu?hier, sur l?�le de Puteaux, qui n?est pas tr�s �loign�e du bois, M. MARTINS n?a pas voulu r�pondre � l?argumentaire des critiques que nous faisions sur le projet sur l?artificialisation sur l?�le de Puteaux, avec l?installation de terrains de sport. Nous avons le m�me probl�me vis-�-vis du bois, du camping, c?est-�-dire qu?il faut � tout prix, dans cette zone, �viter l?artificialisation, non seulement pour des probl�mes de biodiversit�, mais aussi par rapport � la question du risque d?inondation, toujours pr�visible. C?est le premier point.

Le deuxi�me point�: nous savons tous que les campings dans les villes et les grandes villes, notamment � Paris, permettent notamment aux jeunes de venir � Paris � des tarifs abordables, que m�me dans des cas extr�mes, o� les gens se retrouvent � la rue et travaillent - les travailleurs pauvres - ils peuvent temporairement habiter dans les campings. Il est important que, pour le futur prestataire de cette DSP, il y ait une tarification sociale, que l?on maintienne au minimum la tarification actuelle. S?il s?av�rait que les propositions des candidats soient � des prix trop �lev�s de fa�on � augmenter la redevance pour la Ville, bien s�r, ce serait b�n�fique pour la Ville en termes de redevance, mais ce serait totalement contradictoire avec les autres objectifs de la Ville qui sont l?int�r�t commun, donc permettre � des gens d?acc�der au camping, notamment � des jeunes, � des prix abordables. Voil� ce qui est �crit dans le v?u. Nous aimerions que ce v?u soit vot� avec le lancement de la DSP sur le camping. Merci de votre attention.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � M. Jean-Fran�ois MARTINS.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. Merci, Monsieur GLEIZES.

Je prends le point de ne pas avoir r�pondu sur l?artificialisation des sols � Puteaux hier, dans mes cinq minutes. Je prendrai le temps d?avoir une discussion plus rapproch�e avec le groupe des Verts sur ce sujet.

Sur les deux points que vous �voquez, sur l?artificialisation des sols du camping, je souscris � 200�% � votre propos. Le site est, par ailleurs, sur un espace bois� class�, donc il l?est l�galement, mais cela ne peut pas faire de mal de rappeler que l?identit� de ce lieu est �minemment v�g�tale, foresti�re, bois�e, et qu?en aucun cas, y compris si cela permet au preneur de lui rappeler qu?il ne peut imaginer tout projet de cette nature, votre v?u est utile.

Sur la question de la tarification, autant je partage l?id�e que nous avons un r�le � garantir une palette d?h�bergements � Paris qui permettent d?accueillir tous les publics. C?est ce que nous avons fait. Aujourd?hui, par exemple, sur l?ensemble des parcelles qui appartenaient � la Ville dans le cadre du "Plan H�telier", nous sommes � 62�% de ce que nous avons c�d� vers des h�tels trois �toiles et moins. Quand nous avons fait des op�rations, nous avons permis de passer le parc des auberges de jeunesse de 4.000 chambres � pr�s de 9.000 aujourd?hui. Notre priorit� va dans la gamme h�teli�re, vers l?accessibilit� et les tarifs abordables. A tel point, d?ailleurs, que sur ce camping, Monsieur GLEIZES, la D.S.P. pr�c�dente nous conduisait et nous conduit aujourd?hui � une tarification qui co�te 28�euros.

Je dois d�mentir une chose dans votre propos�: il n?y a personne qui r�side � l?ann�e ou des travailleurs de longue dur�e qui r�sident au camping. La question nous a �t� pos�e. J?ai regard�. Il n?y a pas de travailleurs pauvres dans ce camping. On a pos� la question au directeur, on a demand� dans les diff�rentes �valuations. C?est un camping exclusivement touristique. Il n?y a pas ce type de pratiques, qui existent dans des villes de province et sont document�es, mais auxquelles nous n?avons pas eu � faire face.

C?est pourquoi, j?ai une limite � mettre une tarification sociale ou un prix plancher d�s maintenant sur ce sujet. Je n?oublie jamais qu?imposer un tarif bas � un concessionnaire de d�l�gation de service public, c?est imposer un co�t pour les imp�ts des Parisiens, et qu?aujourd?hui, je ne sais pas justifier aux Parisiens que leurs imp�ts serviraient � garantir que le touriste allemand en camping paye 28�euros et pas�29 ou�30, si c?est ce que le concessionnaire estime comme un mod�le �quilibr� de d�l�gation de service public.

Pour autant, comme je partage l?id�e d?accessibilit�, je vous propose d?amender votre v?u, donc de garder le premier tel quel sur l?artificialisation des sols, et de vous proposer cet amendement qui permet de dire�: dans un souci d?accessibilit� du plus grand nombre, que la tarification de ce camping soit l?un des �l�ments d?appr�ciation des offres des candidats. C?est ce que nous avons fait sur d?autres d�l�gations de service public et qui nous a donn� satisfaction.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Est-ce que cet amendement est accept�?

M. J�r�me GLEIZES. - Notre v?u n?est qu?un v?u. On sait qu?il n?est pas imp�ratif. On maintient notre v?u, je suis d�sol�.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Donc, l?amendement est refus�. J?en d�duis que l?avis est d�favorable.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DFA 82.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DFA 82).

Septembre 2019
Débat
Conseil municipal
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