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Communication du Conseil parisien de la Jeunesse.


Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Mes chers coll�gues, malgr� les circonstances et en accord avec l'ensemble des groupes, nous allons donc reprendre nos travaux. Des travaux, je souhaite le dire tout de suite, qui seront tout de m�me d�pendants de l'actualit� suite aux �v�nements tragiques survenus en d�but d'apr�s-midi. Comme l'a annonc� Emmanuel GR�GOIRE, nous vous tiendrons inform�s d�s qu?il y aura de plus amples informations sur ce qu?il s'est pass� et sur le d�roul� de notre Conseil. Dans l'attente, nous reprenons l'examen de l'ordre du jour avec un moment particulier, puisque nous accueillons aujourd'hui C�line CARON et Sylvain PERICHON, repr�sentante et repr�sentant du Conseil parisien de la jeunesse pour ce temps de communication annuelle du Conseil parisien � notre Assembl�e. Je vais tout de suite leur c�der la parole pour vous exposer le travail du CPJ au fil de cette ann�e. C�line CARON, c'est � vous.

Mme C�line CARON. - Madame la Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers de Paris, Mesdames et Messieurs. Le Conseil parisien de la jeunesse a la chance de pouvoir s'exprimer devant vous chaque ann�e afin de rendre compte de son activit�. Nous tenons � vous remercier de cette opportunit� unique qui illustre l'importance que vous accordez � la jeunesse parisienne et l?int�r�t que vous portez � notre instance. Nos remerciements vont aussi � Pauline V�RON, adjointe en charge de la jeunesse, qui pr�side notre instance, � la Direction de la Jeunesse et des Sports pour son accompagnement tout au long de l'ann�e, ainsi qu?� l'administration parisienne dans son ensemble pour sa disponibilit� et sa bienveillance. Comme vous le savez, depuis sa r�forme en 2014, le Conseil parisien de la jeunesse a pour mission principale d'associer les jeunes Parisiennes et Parisiens � l'�laboration des politiques municipales, d'�clairer la Municipalit� dans ses d�cisions de mani�re � mieux prendre en compte les besoins et les attentes des jeunes, et enfin, d'aider la collectivit� � innover et imaginer des solutions pour les accompagner vers l'autonomie.

M. Sylvain PERICHON. - Nous sommes membres d?une instance paritaire compos�e de 100 jeunes �g�s de 15 � 30 ans, d�sign�s pour un mandat de deux ans et dont une partie des membres est renouvel�e chaque ann�e. Ainsi, en d�cembre dernier, 58 nouveaux membres�: 31 femmes et 27 hommes, ont �t� tir�s au sort parmi 903 candidats.

Le CPJ ressemble � la jeunesse parisienne. Nous venons de la plupart des arrondissements et 20�% d'entre nous ne r�sident pas � Paris, mais y viennent chaque jour. 17�% vivent dans les quartiers populaires, exacte repr�sentation de la plupart des jeunes Parisiennes et Parisiens qui r�sident dans ces quartiers.

La moyenne d'�ge de nos membres est de 23 ans et demi.

Enfin, comme la plupart des jeunes Parisiens, nous sommes majoritairement �tudiants et jeunes actifs. Notre promotion pour l'ann�e 2018 - 2019 a souhait� rendre hommage � Simone Veil et adopter comme nom�: "�Promotion Simone Veil. Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l'avenir." Nous retrouvons dans cette citation les valeurs que nous souhaitons incarner au sein de notre instance telles que la d�termination de la jeunesse, l'espoir et la confiance accord�e aux jeunes g�n�rations. En outre, les combats que Simone Veil a men�s, notamment sur l'Europe, nous inspirent encore aujourd'hui.

Mme C�line CARON. - Madame la Maire, vous nous avez adress� au d�but de l'ann�e une lettre de saisine qui fixe le cadre de nos travaux. Cette ann�e encore, les membres du Conseil parisien de la jeunesse ont particip� � plus de 100 r�unions, rencontres, d�bats ou c�r�monies.

Nous sommes ainsi pr�sents au sein de la Commission parisienne du d�bat public, du Conseil des g�n�rations futures, et du Comit� jeunes de l'ANACEJ. Nous sommes invit�s � participer � de nombreux jurys comme celui du concours D�coflo, mais aussi � la commission d'attribution du dispositif "Quartiers libres" et celle du budget participatif parisien.

Nous sommes par ailleurs invit�s � participer � de nombreux �v�nements tels que le festival Expresso organis� par l'association Jets d'encre, ou le s�minaire interminist�riel du Comit� interminist�riel de la jeunesse organis� par les associations membres du CNAJEP.

Ces �v�nements nous permettent de rencontrer et d'�changer avec d'autres jeunes engag�s et d'apporter de la visibilit� � notre instance. Nous tenons � remercier les �lus rencontr�s cette ann�e dans le cadre de nos travaux�: Mmes H�l�ne BIDARD, Pauline V�RON, Marie-Christine LEMARDELEY, Catherine VIEU-CHARIER, P�n�lope KOMIT�S et Galla BRIDIER, ainsi que MM. Fr�d�ric HOCQUARD, Nicolas NORDMAN et Hermano SANCHES-RUIVO. Sans revenir sur l'int�gralit� de nos travaux, permettez-nous de citer quelques-uns des temps forts de cette ann�e. En novembre 2018, nous avons travaill� sur la lutte contre les discriminations et l'�gal acc�s � la vie nocturne. De nombreuses rencontres ont �t� organis�es avec des associations et acteurs du monde de la nuit, et nous avons pu constater que l'accessibilit� aux �tablissements pour les personnes en situation de handicap restait tr�s insuffisante. Les jeunes Parisiennes et Parisiens sont par ailleurs r�guli�rement victimes de discriminations et ne se sentent pas assez en s�curit� la nuit. Nous avons propos� la mise en place d'un label reconnaissant les �tablissements de nuit et l'organisation de nuits du "testing" afin que les citoyens puissent d'eux-m�mes constater les potentielles discriminations et les signaler.

M. Sylvain PERICHON. - En amont des �lections europ�ennes, le Conseil parisien de la jeunesse a �t� invit� � formuler des propositions pour favoriser la participation des jeunes lors de ces �lections. Pour int�resser davantage les jeunes Parisiennes et Parisiens aux questions europ�ennes, nous avons propos� que la Ville d�veloppe une communication novatrice, inclusive et participative, qu'elle permette � la jeunesse de ma�triser les enjeux et les institutions europ�ennes et fasse de la f�te de l'Europe un temps ludique et p�dagogique.

Le Conseil parisien de la jeunesse a aussi �t� amen� � formuler des recommandations sur la communication, sur les dispositifs et �quipements de la Ville de Paris d�di�s aux jeunes Parisiennes et Parisiens. Avec cette saisine, nous avons pu constater que de nombreux dispositifs manquent de notori�t� et de visibilit�. Nous avons appris que la mise en ?uvre d'une communication cibl�e � destination des jeunes �tait difficile.

Nous pensons n�anmoins qu'il est n�cessaire de mettre en ?uvre des campagnes sur les r�seaux sociaux et dans les m�dias s'adressant aux jeunes, de cr�er une page d�di�e � la jeunesse sur "paris.fr", et de mettre davantage en valeur les bons plans propos�s par la Ville aux jeunes.

Le Conseil parisien de la jeunesse a �galement �t� saisi afin de formuler des recommandations pour am�liorer l'accueil des nouveaux �tudiants � Paris. Notre rencontre avec Marie-Christine LEMARDELEY nous a permis d'appr�hender les nombreuses difficult�s rencontr�es par les �tudiants parisiens�: pr�carit�, insuffisance du nombre de logements �tudiants, risque d'isolement, m�connaissance des divers dispositifs qui leur sont d�di�s. Pour faire de Paris une ville campus, il nous a sembl� important que les nouveaux �tudiants puissent s'approprier leur nouveau cadre de vie et que la Ville puisse soutenir les �tudiants confront�s � la pr�carit�.

Mme C�line CARON. - Enfin, le Conseil parisien de la jeunesse a la possibilit� de pr�senter chaque ann�e un v?u au Conseil de Paris par l'interm�diaire de Pauline V�RON. Notre promotion souhaite aborder la question de l'�cologie et du d�veloppement durable, plus particuli�rement de la v�g�talisation de la ville, et de la protection de la biodiversit�. Il nous a sembl� pertinent de nous saisir de ce sujet qui pr�occupera les g�n�rations futures, et il est important de faire de Paris une ville exemplaire et pionni�re en la mati�re. Nous esp�rons modestement y contribuer. Cette ann�e, nous avons eu le plaisir d'accueillir et de rencontrer les repr�sentantes d'instances nationales ou internationales de jeunesse, telles qu'une repr�sentante du Conseil des jeunes de Montr�al, les laur�ates du premier prix du concours "Graine de citoyens" organis� par l'institut des hautes �tudes de management du Maroc, ou des jeunes europ�ens dans le cadre du programme Erasmus�+� jeunesse et sport "Europe goes local". Ces rencontres sont enrichissantes et nous esp�rons pouvoir continuer � tisser des liens internationaux avec d'autres instances de jeunesse. Le rapport d'activit� qui vous a �t� remis retrace l'ensemble des travaux pour cette ann�e �coul�e. D'ici la fin de la mandature, le Conseil parisien de la jeunesse engagera de nouveaux travaux inscrits dans sa lettre de saisine. Le handisport et l'inclusion des personnes en situation de handicap par le sport en lien avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, le lien interg�n�rationnel dans le cadre du sch�ma "Senior � Paris", et la r�flexion sur le lien Arm�e-Nation. Nous sommes impatients d'y prendre part, et nous remercions les �lus du temps qu'ils pourront nous accorder.

M. Sylvain PERICHON. - Pour conclure notre intervention, nous avons souhait� r�fl�chir au fonctionnement de notre instance et formuler des propositions pour l'am�liorer.

R�form� en 2014 � votre demande, le Conseil parisien de la jeunesse dans sa forme actuelle aura connu une mandature compl�te. Nous souhaitons qu'une �valuation soit r�alis�e afin d'analyser son fonctionnement et son impact.

Voir aboutir nos recommandations est une fiert� et une satisfaction pour nous. Bien conscients que ces r�alisations ne d�pendent pas uniquement de nous, nous souhaiterions cependant qu'un retour nous soit fait d�s lors qu'elles sont mises en ?uvre, ou qu?elles puissent �tre identifiables comme �tant issues des recommandations du Conseil parisien de la jeunesse.

Prenons par exemple l'utilisation des "nudges", tels que les cendriers de sondage pr�sents dans notre recommandation sur la propret� et le tri � Paris�; la cr�ation du Central Park sous la pr�c�dente mandature�; la campagne contre le harc�lement de rue issue de l'un de vos v?ux adopt�s par votre instance en 2014. Outre la notori�t� que cela apporterait au Conseil parisien de la jeunesse aupr�s des Parisiennes et Parisiens, cela permettrait de montrer l'utilit� d'associer les jeunes � l'�laboration des politiques publiques municipales et donc de motiver plus de jeunes � s'engager dans les instances participatives de la Ville. Nous souhaitons �galement �tre davantage associ�s au suivi et � la mise en ?uvre de nos recommandations. Cela nous permettrait de prendre conscience du travail r�alis� et de formuler des suggestions sur leur bonne mise en ?uvre. A l'approche des �lections municipales, nous esp�rons sinc�rement que les sujets relatifs � la jeunesse seront au centre du d�bat public et que le Conseil parisien de la jeunesse continuera, � l'avenir, � �tre reconnu comme il l'a �t� tout au long de cette mandature. Nous vous remercions de votre attention.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup pour ce tour d'horizon extr�mement exhaustif et vivant de votre activit� et de ces propositions extr�mement int�ressantes et constructives. Je vous propose d'entendre les conseillers au sein de cette Assembl�e.

La parole pour d�buter cet �change est � Alexandre VESPERINI, pour 5 minutes.

M. Alexandre VESPERINI. - Je tiens � saluer les deux membres du CPJ, Sylvain PERICHON et Mademoiselle? le nom ne m'a pas �t� communiqu�. C�line, bonjour � vous. Je voulais vous appeler par votre pr�nom et votre nom, c'est plus sympathique et plus courtois de notre part.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Et Madame l'est d'autant plus que Mademoiselle, au XXIe si�cle.

M. Alexandre VESPERINI. - On peut la laisser choisir. Vous voulez dire Madame�? On dit Madame, c'est parfait !

Au nom du groupe PPCI, j'ai regard� avec beaucoup d'attention et beaucoup d'int�r�t votre rapport. Vous savez � quel point, pour avoir �t� issu du premier CPJ cr�� par Cl�mentine AUTAIN, je suis tr�s attentif � vos travaux, toujours tr�s int�ressants.

Je crois que cette institution de d�mocratie participative a fait la preuve de son utilit�. Je le dis devant Pauline V�RON que je salue. Je crois que c'est tr�s utile pour vous et pour les jeunes qui participent, parce qu'ils comprennent mieux le fonctionnement des institutions locales, en particulier le fonctionnement de la Ville de Paris qui n'est pas toujours tr�s simple � comprendre, y compris pour certains qui sont �lus.

Cela vous permet aussi de repr�senter la Ville de Paris et de faire le "job" que font un certain nombre d'�lus ici. Vous participez aux discussions de l'ANACEJ, l'association qui repr�sente tous les conseils de jeunes. Vous �tes all�s � la R�union �galement pour repr�senter Paris dans le cadre de la lutte contre l'esclavage que porte Jean-Marc AYRAULT. Bref, je crois que c'est tr�s utile pour vous.

Maintenant, je crois qu'il faut aussi se poser la question de savoir si ce Conseil parisien de la jeunesse est vraiment utile pour la Ville de Paris, pour l'institution en elle-m�me. Je crois que ce CPJ peut �tre utile � la condition, et je reviens � ma derni�re intervention, qu'on garantisse au Conseil parisien de la jeunesse une r�elle ind�pendance.

Vous n'�tes pas vraiment ind�pendants, mais ce n'est pas une critique, c'est une observation sur le fonctionnement structurel de la d�mocratie participative et de la fa�on dont elle est reli�e � la d�mocratie repr�sentative, c'est-�-dire � l'Ex�cutif.

Vous commencez votre intervention par remercier les �lus, remercier les services, vous avez raison, ils "bossent" pour vous. Mais en r�alit� ils "bossent" un peu pour eux. On ne peut pas le leur reprocher. C'est de bonne guerre. Il y a des �lections dans cinq mois, donc on ne peut pas s'emp�cher, je suis dans l'opposition, de penser qu'une partie de vos travaux ont peut-�tre �t� un peu orient�s, que l'on vous a dit�: "ce serait bien que vous travailliez sur la v�g�talisation".

De toute mani�re, c'est le cas de toutes les instances de d�mocratie participative, il y a forc�ment une orientation. C'est comme cela. Je pense donc que cette forme de d�pendance structurelle vous emp�che peut-�tre d'atteindre les objectifs que vous vous donnez et que vous rappelez dans votre intervention. Ce que vous dites, Sylvain, est tr�s juste, vous dites, "on aimerait avoir un retour sur nos v?ux, nos propositions, nos pr�occupations". Et vous ne les avez pas, et c'est bien normal, parce que c'est la d�mocratie repr�sentative, vous n'�tes pas �lus. C'est cela le retour qui vous est fait en r�alit�. C'est comme cela que je lis ce rapport.

Pour terminer mon intervention, je voudrais dire deux remarques particuli�res. La premi�re remarque, je pense que vous pourriez peut-�tre - c'est l'opposition qui veut essayer de vous donner une petite orientation, ce n'est pas l'Ex�cutif pour une fois -, augmenter et mettre l'accent sur le lien Arm�e-Nation. Je crois qu'il y a l� un vrai sujet, et c'�tait d'ailleurs dans la lettre de saisine que vous a envoy�e la Maire de Paris, je n'ai pas vu dans le rapport de compte rendu les �changes que vous avez pu avoir avec Catherine VIEU-CHARIER. C'est un sujet sur lequel les jeunes Parisiens sont peut-�tre en attente vis-�-vis d'une instance comme la v�tre. Deuxi�me remarque que je voudrais faire, une remarque tr�s positive, dans votre conseil, vous avez fait le choix d'accueillir, d'ins�rer des jeunes qui n'habitent pas Paris, qui pourtant travaillent � Paris, je crois que c'est important parce que vous avez quelque part un temps d'avance par rapport au Conseil de Paris. C'est-�-dire que vous �tes vraiment une instance m�tropolitaine. Vous �tes la seule instance participative. Et aucune instance repr�sentative ne l'est compl�tement, mis � part le conseil m�tropolitain. Vous �tes la v�ritable instance, vous avez un temps d'avance par rapport aux �lus dans le sens o� vous faites travailler des gens qui sont parisiens ou ne le sont pas forc�ment. Alors qu'en r�alit� ils sont grands parisiens et c'est vraiment � cette �chelle-l� qu'il faut r�fl�chir, notamment sur les d�fis de demain, c'est-�-dire la jeunesse. Enfin, pour conclure, je dirai oui, soyez ind�pendants. Comme vous ne pouvez pas compl�tement l'�tre avec le CJP, je vous dis, dans cinq mois il y a des �lections, pr�sentez-vous, parce que je pense que vous en avez les capacit�s. Peut-�tre m�me plus que certains d'entre nous. Merci, � bient�t.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � Laurence GOLDGRAB.

Mme Laurence GOLDGRAB. - Madame la Maire, je vais laisser � mon coll�gue VESPIRINI ses propos sur l'ind�pendance. Je suis s�re que vous allez y r�pondre. Je n'ai aucun doute sur ce point, je pense que vous �tes parfaitement ind�pendants.

Je dirais que votre communication sur la rentr�e scolaire est devenue un moment fort du Conseil de Paris, donc nul besoin de vous pr�senter. Tout le monde conna�t vos actions et la pertinence de votre contribution sur les travaux de notre Assembl�e.

Au fil du temps, vous laissez votre empreinte sur notre ville, que ce soit par la cr�ation du Central Park, c'est le pass�, ou la campagne contre le harc�lement de rue.

Cette empreinte, vous le soulevez justement, elle doit �tre connue et reconnue par tous les Parisiens. En ce sens, l'id�e que vous �mettez de rendre davantage visibles les projets dont vous �tes � l'initiative, une signal�tique qui vous serait propre, rencontre l'approbation de mon groupe.

Vos propositions autour de la mise en valeur de la citoyennet� europ�enne �mises au printemps dernier trouvent �galement un �cho particulier chez les membres de mon groupe, pour qui l'attachement � la construction europ�enne est une valeur forte. En novembre dernier, j'ai salu� votre proposition de plate-forme pour am�liorer l'acc�s des jeunes au logement social et j'attends donc avec impatience vos propositions sur la v�g�talisation, l'�cologie, et la protection de la biodiversit�. De plus, la v�g�talisation, c'est aussi un facteur d'embellissement de la ville dont vous �tes les h�ritiers, nous travaillons en effet pour vous. D'ailleurs, notre groupe avait propos� un Plan lumi�re qui est protecteur de la biodiversit�. Evidemment, rien n'est plus passionnant que, � la fois parler d'�cologie et d'embellissement de la ville, et c'est cette ville que vous allez habiter, j'imagine, pour la vie ou en tout cas... Dans votre rapport d'activit�, vous �mettez �galement l'id�e d'une �valuation de votre instance sur ce sujet, je m'en r�jouis totalement. En juin dernier, j'avais d'ailleurs �mis l'id�e qu?il faille �valuer tous nos dispositifs de participation afin de pouvoir � l'avenir r�pondre au mieux � vos demandes et aspirations de rendre votre exp�rience de citoyens participants d'autant plus riche. En dehors de la force de proposition ind�niable que vous incarnez, j'aimerais souligner votre repr�sentation au sein de nombreux organes de la ville comme le Conseil des g�n�rations futures, et la Commission parisienne de d�bat public. Votre participation lors de la conf�rence de consensus fut �galement soulign�e et tr�s appr�ci�e. Ce r�le de repr�sentation s'est m�me mu� en celui d'ambassadeur, notamment la r�ception de vos coll�gues de toute la France lors du congr�s de l'ANACEJ, ou encore lors du d�placement d'une partie d'entre vous � la R�union pour les c�r�monies de c�l�bration de l'abolition de l'esclavage. Pour conclure, si je suis attach�e � la d�mocratie repr�sentative, personnellement j'y suis vraiment tr�s attach�e, je mesure tout de m�me l'importance de votre instance comme celle des autres instances participatives de cette ville. Je comprends votre envie d'�tre parfois associ�s plus �troitement � la construction de la d�cision. Je pense qu'il pourrait �tre int�ressant qu'� l'avenir, vous puissiez �tre consult�s � l'�chelle des arrondissements. Cela permettrait peut-�tre � davantage de jeunes de participer, surtout lorsqu'on sait, vous l'avez dit tout � l'heure, que ce sont pr�s de 900 candidatures qui ont �t� re�ues pour si�ger au CPJ. A l'heure o� il est de bon ton de dire que les jeunes ne s'int�ressent pas � la chose publique, vous �tes le parfait contre-exemple. Je conclurai en vous disant, � l'image de la devise que vous vous �tes choisie, de ne pas redouter l'avenir, de continuer � �tre cette force de proposition appr�ci�e par l'ensemble des membres du groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants. Merci beaucoup.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Marie-Claire CARR�RE-G�E pour cinq minutes.

Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E. - Nous vous remercions bien �videmment de cette communication du Conseil parisien de la jeunesse et de son rapport d'activit�.

Nous avons lu avec int�r�t les discussions et propositions du Conseil des jeunes pour l'acc�s de tous � la vie nocturne parisienne�; la participation aux �lections europ�ennes�; la prise en compte des enjeux de l'accueil des nouveaux �tudiants � Paris.

La communication �voque, c'est peu clair pour nous, nous n'avons pas bien compris, la poursuite des travaux sur une r�flexion sur le lien Arm�e-Nation, c'est tr�s int�ressant, mais cela manque de pr�cisions, on aimerait en avoir.

Notre groupe, d'un point de vue g�n�ral, se f�licite de l'existence de cette instance qui permet d'int�resser les jeunes Parisiens au fonctionnement de leur ville. On peut y puiser des id�es innovantes. Pour notre part, c'est un point de vue que l'on retrouve assez peu, il me semble, dans les projets qui nous sont soumis aujourd'hui. La Ville a des responsabilit�s particuli�res vis-�-vis de la jeunesse parisienne et notamment en ce moment. La Ville g�re les �coles, les coll�ges, les conservatoires, les biblioth�ques, et les mus�es. Il nous semble, dans les �changes que l'on peut avoir avec des jeunes, qu'il y a des demandes au-del� de celles que vous avez formul�es concernant les conservatoires parisiens, l'acc�s par tirage au sort par exemple, certains jeunes Parisiens sont priv�s d'acc�s � une culture d'excellence et � des formations d'excellence. �galement, des revendications r�currentes sur les horaires d'ouverture des biblioth�ques parisiennes, et bien s�r, je finis par cela, mais j'aurais peut-�tre pu commencer par cela, le fait que de jeunes travailleurs, des �tudiants, des chercheurs, des apprentis, n'arrivent pas � se loger � Paris pr�s de leur lieu d'�tude ou de travail. Il nous semble que la Municipalit� parisienne pourrait �tre plus active pour le recrutement de stagiaires, de boulots pour les jeunes �tudiants ou les jeunes Parisiens, que ce soit en son sein ou au sein des organismes associ�s � la Ville de Paris. On vous remercie pour cette communication et on rappelle cependant que certaines missions premi�res de la Ville de Paris�: favoriser l'acc�s au logement, favoriser l'acc�s aux �tudes, � la culture, ne nous paraissent pas convenablement remplies. Je vous remercie.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Fadila MEHAL pour cinq minutes.

Mme�Fadila MHAL. - Le rapport que vous pr�sentez tous les ans au Conseil de Paris est toujours tr�s attendu, car il t�moigne, je pense, de la vitalit� de la jeunesse de Paris, et d'ailleurs vous en �tes les premiers vigiles et les premiers ambassadeurs.

Permettez-moi, ch�re copr�sidente, de vous remercier pour le travail que vous avez engag� et qui permet de mettre en lumi�re de nombreuses probl�matiques de la jeunesse, et de formuler aussi surtout des propositions int�ressantes.

Je ne reviendrai pas sur tous les th�mes que vous avez �voqu�s, mais ils sont importants�:

- l'acc�s �gal � la vie nocturne, qui est un droit fondamental et dont vous savez qu'il est parfois bafou� par les discriminations, vous en avez beaucoup parl�.

- La participation des jeunes aux �lections europ�ennes, qui est notre bien le plus pr�cieux, l'Europe.

- Vous avez �voqu� la communication relative aux dispositifs et surtout aux �quipements de la Ville d�di�s aux jeunes.

En effet, on a beaucoup parl� de la question de l'accessibilit� qui est un vrai probl�me, notamment pour les jeunes en situation de handicap, mais la vraie question est aussi l'appropriation de ces �quipements par les jeunes, notamment la distance qui peut exister par rapport � certains jeunes sur le sujet.

L'accueil des �tudiants, vous l'avez �voqu� tr�s amplement et aussi l'�cologie et la question de la v�g�talisation.

Je ne vais pas revenir sur chacun de ces sujets qui m�riteraient � eux seuls de vrais d�bats, d'ailleurs qui ont �t� tenus au sein du Conseil de Paris, mais je m'efforcerai peut-�tre, au nom de mon groupe, de vous proposer des pistes d'am�lioration de votre instance.

Des pistes que vous-m�mes avez d�j� trouv�es. La premi�re, et c'est vrai que notre groupe soutient votre demande, de conduire une �valuation afin d'analyser le fonctionnement du Conseil et son impact. C'est tr�s important et c'est m�me d�cisif pour corriger les manques ou souvent pour amplifier ce qui fonctionne tr�s bien.

Plus encore, je pense qu'un bilan complet de chacune des nombreuses instances de concertation de Paris serait aussi tr�s utile, c'est quelque chose sur lequel nous sommes beaucoup intervenus.

En effet, il est int�ressant de voir si les missions qui vous sont assign�es, puisque finalement vous avez aussi des feuilles de route, vous avez tous les moyens pour les accomplir de fa�on convenable.

La deuxi�me piste d'am�lioration, j'ai cru comprendre que sur le rapport, m�me si vous avez cit� de nombreuses directions et de nombreux membres de l'Ex�cutif, il semblerait qu'il y ait bien �videmment des relations importantes mais qu'elles devraient peut-�tre �tre amplifi�es pour employer un euph�misme, et donc, pas tant peut-�tre sur le d�veloppement des questions, puisque j'ai lu, on a pu avoir les courriers des adjoints en r�ponse � vos recommandations, il est souvent question d'actions d�j� engag�es ou en cours de r�flexion. Il y a quand m�me un travail, vous l'avez �voqu�, pour savoir comment vos v?ux ou recommandations sont suivis par l'Ex�cutif, mais il y a aussi peut-�tre ce travail en amont, afin que les projets puissent �tre accompagn�s de fa�on assez t�nue par les diff�rents membres de l'Ex�cutif. Apr�s, je voudrais aussi pr�ciser au nom de notre groupe, que lors de nos pr�c�dents d�bats et � de nombreuses reprises, nous avons souhait� articuler, je l'ai d�j� dit mais je voudrais insister sur ce sujet, parce qu'il y a vraiment un travail de lisibilit� � faire avec les articulations des diff�rentes instances consultatives de la Ville, et de les faire souvent travailler davantage en vue de proposer des solutions fortes, souvent concert�es et surtout communes. Apr�s, je voulais simplement alerter sur quelques points, je pense que j'ai encore un peu de temps, sur la r�flexion sur l'�quilibre dans la repr�sentation des membres. Il n'y a que 5�% de lyc�ens, 54�% d'�tudiants et 39�% d'actifs. C'est une question � laquelle vous pourrez peut-�tre r�pondre. Une meilleure repr�sentation des territoires, vous l'avez dit, l'Est et l'Ouest � mon avis sont encore peu repr�sent�s, et la question m�tropolitaine, bien �videmment. Je voudrais simplement, puisqu'il me reste tr�s peu de temps, vous dire que le travail que vous menez, m�moriel, sur le rapport entre l'Arm�e et la Nation me para�t absolument essentiel, sur le lien interg�n�rationnel pareillement, et je ne peux en tant que f�ministe, que vous f�liciter d'avoir choisi Simone Veil, une grande dame pour toutes les femmes, pour tous les hommes et en plus pour tous les Europ�ens convaincus. Sa citation r�sonne beaucoup "je ne suis pas de ceux ou de celles qui redoutent l'avenir" et je sais qu'avec vous nous ne redouterons pas l'avenir. Je vous remercie.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, la parole est � Nathalie MAQUOI.

Mme�Nathalie MAQUOI. - Merci, Madame la Maire. Merci � vous parce que c'est toujours tr�s instructif de vous entendre et je sais � quel point cela vous demande du travail pour produire chaque ann�e un rapport, et que cela peut �tre aussi parfois impressionnant d'�tre face � nous et d'engager le dialogue. D'ailleurs, vous engagez le dialogue en nous disant que vous aimeriez aller m�me au-del� de cette instance de participation.

Je crois que, comme nombre de nos concitoyens, vous avez envie d'une d�mocratie d'implication, et du coup de ne pas faire � la place des �lus mais d'aller encore plus loin dans le pouvoir d'agir et le partage des choix politiques.

Et du coup, cela r�sonne aussi avec ce que j'entends ces derniers mois, avec ces envies de s'engager dans la vie de notre cit�, de participer � la prise de d�cision, et je crois que votre instance repr�sentative a permis d'accompagner ce mouvement. En tout cas, c'est ce que j'entends.

De plus, vous avez quand m�me un d�fi, � savoir porter et essayer d'identifier les questions de votre g�n�ration, qui ne sont pas le m�me v�cu que la n�tre, et de les porter assez haut pour qu?elles soient prises en compte dans les politiques publiques.

Du coup, vous nous avez point� aussi le manque de visibilit� parfois d'actions qui existent d�j� et qui sont bien de la Ville de Paris, y compris en faveur des jeunes, et effectivement une des r�ponses possibles serait de les rendre plus importantes ou de les expliquer mieux pour qu?elles soient accessibles pas seulement � ceux qui savent chercher l'information, mais aussi � ceux qui peuvent passer � c�t�, je pense au dispositif des kiosques jeunes, parce que quand on parle de d�mocratie culturelle ou d'inclusion culturelle, c'est l� aussi un outil essentiel pour cela. Il y a d'autres dispositifs, le soutien aux initiatives �tudiantes que fait tr�s bien la Ville et l� aussi qui doivent porter plus largement. Vous pointez �galement du doigt que les jeunes ont besoin de plus de justice sociale et d'�galit�, vos inqui�tudes face � la vie ch�re, au logement, � l'alimentation, plus globalement � la pr�carit� des jeunes. Elles s'inscrivent l� aussi dans des enjeux qui sont port�s dans notre ville. Dans le 20e, j'ai �t� interpell�e notamment par la volont� de jeunes de pouvoir consommer autrement, c'est-�-dire avec des prix moins chers, et une alimentation de meilleure qualit� � proximit� ce que pouvait �tre leur lieu d'�tudes, mais aussi de lutter au plus proche de leur lieu de vie contre le r�chauffement climatique. Cela ne m'�tonne pas que cette ann�e vous insistiez sur l'�cologie, et c'est � l'image de votre g�n�ration qui est mobilis�e sur cette question depuis quelques mois, et de mani�re assez forte et s'y engage. Je pense � des lyc�ens d'H�l�ne Boucher qui ont cr�� "Climat box", qui est un bel exemple, c'est-�-dire pouvoir se dire, que fait-on dans son quotidien, dans son territoire, comment on s'y reconnecte, comment on s'y r�-ancre pour l� aussi au quotidien, sans attendre que les autres agissent, faire quelque chose nous aussi. Du coup, j'entends plut�t une grande libert� de parole et je voulais le dire � M.�VESPERINI, je ne crois pas qu'il y ait une quelconque tutelle, une demande ou une exigence, que l'on vous ait fait des commandes. De plus, vous vous inscrivez dans un cadre institutionnel, donc vous nous dites les choses tr�s poliment mais tr�s fortement. Je trouve que c'est une dr�le de conception de la d�mocratie de sugg�rer des th�mes dans le dialogue entre les �lus et des citoyens. Je vous encourage � aller encore plus loin dans la d�mocratie d'implication. Merci de nous avoir fait r�fl�chir aux enjeux que vous avez point�s.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame MAQUOI. La parole est � Philippe GOUJON.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Madame la Maire, il est difficile de reprendre nos travaux apr�s les �v�nements dramatiques que vous avez �voqu�s, qui ont �t� �voqu�s avant la suspension de s�ance, mais permettez-moi simplement, pour avoir pass� 20�ans � la Pr�fecture de police notamment en tant qu?adjoint, de dire �videmment ma compassion, ma solidarit� avec les familles des victimes qui sont dans l'affliction et le deuil aujourd'hui.

Je voudrais �galement excuser l'absence d'Anne-Charlotte BUFFETEAU, notre benjamine au Conseil du 15e arrondissement, qui malheureusement n'a pu acc�der � notre enceinte, donc ne pourra pas t�moigner pour �voquer ce rapport d'activit� que vous nous avez pr�sent� de fa�on tr�s brillante et passionnante.

Simplement dire notre int�r�t bien s�r pour les travaux du Conseil parisien de la Jeunesse, qui doivent �tre une source d'inspiration pour les �lus que nous sommes, c'est un peu l'objectif, et il est plus qu'essentiel de pouvoir prendre en compte vos observations.

Je pense en tant que maire d'arrondissement �galement, qu'il est souhaitable peut-�tre que nous puissions avoir davantage d'�changes au niveau des arrondissements, je parle sous le contr�le de Mme�Pauline V�RON, nous avons sign� d�j� � deux reprises un contrat jeunesse entre la Ville de Paris et la mairie du 15e, mais il serait peut-�tre opportun de pouvoir aussi b�n�ficier de votre �clairage. Je le dis parce que la prochaine r�union du CICA, la r�union des associations avec le Conseil d'arrondissement du 15e du mois de d�cembre doit porter justement sur les politiques de la jeunesse dans l'arrondissement, avoir vraiment des �changes plus approfondis peut-�tre sur le plan local aussi, c'est peut-�tre une voie dans laquelle vous pourriez vous engager.

En tout cas c'est vraiment l'occasion, mais cela ne doit pas �tre qu'une occasion unique bien s�r, comme aujourd'hui, de nous �clairer sur les pr�occupations des jeunes Parisiens. Evidemment, c'est une pr�occupation environnementale au premier chef, comme plusieurs l'ont �voqu�, ou en ce qui concerne bien s�r les �tudiants. Paris est une ville �tudiante, c'est m�me l'origine de Paris, qui a fait son rayonnement dans le monde entier, en remontant les si�cles.

Il se trouve que le 15e est devenu le deuxi�me arrondissement �tudiant parisien apr�s le quartier latin, avec 30.000 �tudiants. C'est la raison pour laquelle on se rend compte aussi au niveau local, du besoin d'accompagnement de ces jeunes.

Bien s�r, il y a la politique de la Ville, la politique de l'�tat, mais il y a des choses � faire au niveau des arrondissements. Par exemple, avec diff�rentes collectivit�s, nous en sommes � la troisi�me nouvelle r�sidence �tudiante avec 300 lits, et il doit y avoir un accompagnement dans beaucoup de domaines, des espaces de "coworking", de "Fab Lab", etc., qui permettent aux �tudiants aussi de travailler, et des possibilit�s de trouver des "jobs" �tudiants. Cela peut �tre organis� par les mairies, nous en organisons avec P�le emploi, j'imagine que d'autres arrondissements aussi, donc il y a peut-�tre maintenant une d�clinaison, cela peut �tre une voie par rapport � celle que vous avez explor�e, de d�veloppement des activit�s du Conseil parisien de la jeunesse. Enfin, vous avez trait� de la question particuli�rement difficile de l'acc�s au logement, qui n'est pas difficile que pour les jeunes d'ailleurs, les �tudiants, mais quand m�me, avec des solutions � la clef. Justement, et je reviens � l'�valuation que vous avez propos�e dans plusieurs domaines mais notamment dans celui-ci qui me para�t tr�s important, puisque je crois me souvenir que vous aviez soumis un v?u en novembre 2018 mettant l'accent sur les pr�occupations des jeunes concernant l'acc�s au logement � Paris, et c'est dans ce type de th�matique que les �valuations doivent �tre approfondies. Bref, pour terminer, vous remercier bien s�r pour votre investissement majeur et extr�mement important pour les �lus que nous sommes dans le cadre des �changes que nous avons dans le cadre de ce Conseil. Merci.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � �ric H�LARD.

M. �ric H�LARD. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je ne peux m'emp�cher de d�buter ce propos en vous remerciant pour le nom de promotion que vous avez choisi, Simone Veil, qui ne peut qu'avoir �videmment un �cho tr�s particulier aupr�s des �lus centristes que nous sommes et qui ne pouvait �tre qu'appropri� en cette ann�e de scrutin europ�en.

Scrutin europ�en sur lequel vous vous �tes d'ailleurs particuli�rement mobilis�s dans le but de faire baisser l'abstention des jeunes, et si celle-ci est rest�e importante � pr�s de 60�% le 26�mai dernier, elle a fortement diminu� depuis 2014 et des initiatives telles que celle que vous avez mise en avant y ont sans doute contribu�.

Si beaucoup d'efforts doivent encore �tre entrepris pour ramener notre jeunesse vers les urnes, nous ne pouvons qu'�tre inspir�s par votre d�marche.

Puisque vous avez cit� Simone Veil, � mon tour je reprends ses propos�: "je suis toujours rebelle, c'est presque un r�flexe. Quand on me dit quelque chose, imm�diatement, j'ai envie de dire le contraire".

Alors soyez rebelles, y compris dans vos propositions.

Celle que vous avez formul�e, concernant la vie nocturne parisienne, m�rite d'�tre soulign�e, notamment en termes d'inclusion de tous les publics et particuli�rement des personnes en situation de handicap, et de lutte contre les discriminations, tout comme le travail que vous avez men� sur l'accueil des �tudiants ou encore sur les dispositifs � destination des jeunes dont vous d�plorez d'ailleurs le manque de visibilit�.

Je souhaitais aussi vous remercier pour le v?u sur lequel vous aviez travaill� et qui avait �t� pr�sent� en novembre dernier, lequel avait permis d'avoir un d�bat tr�s int�ressant sur le logement �tudiant, sujet � combien majeur qui ne manquera pas d'animer l'actualit� les mois prochains et auquel nous avions pris part avec �ric AZI�RE au nom de notre groupe.

Vous indiquez dans votre rapport d'activit� travailler actuellement sur un nouveau projet de v?u qui concernera la v�g�talisation de la ville et la pr�servation de la biodiversit�. Vous pr�cisez avoir d�j� rencontr� P�n�lope KOMIT�S, la DEVE ou encore la "start-up" Urbagri, lesquelles sont bien s�r tous des acteurs incontournables. Si vous souhaitez vous pencher sur ce sujet, nous avons d�j� eu l'occasion de vous le dire les ann�es pr�c�dentes, mais je vous rappelle que les portes de nos bureaux, � nous �lus du groupe UDI-MODEM, vous sont aussi grandes ouvertes. Si vous souhaitez nous rencontrer pour �changer sur le sujet de la biodiversit� en ville, c'est au 9, place, au quatri�me �tage. Vous �voquez aussi dans votre communication vos pistes de travail pour les mois � venir, � savoir l'inclusion des personnes en situation de handicap par le sport ou encore le lien interg�n�rationnel et le lien Arm�e-Nation. L� encore, je ne peux que vous inviter � nous solliciter afin, �ventuellement, d'avoir des points de vue diff�rents sur ces th�matiques et de vous forger une opinion la plus diverse possible. Je souhaiterais enfin revenir sur un �l�ment que l'on retrouve malheureusement r�guli�rement dans vos communications et qui concerne le suivi de vos travaux. Vous semblez une nouvelle fois �prouver de grandes difficult�s � �valuer la reprise par l'Ex�cutif des travaux que vous r�alisez et donc en filigrane l'utilit� des efforts que vous fournissez. La concertation et votre implication dans tous les d�bats qui animent la collectivit� parisienne n'ont de sens, effectivement, que si l'Ex�cutif les prend en compte en vous associant bien s�r � la d�marche, ou � d�faut s'ils justifient qu'ils ne retiennent pas telle ou telle proposition. Cette question devra �tre abord�e dans l'�valuation que vous appelez de vos v?ux six ans apr�s la r�forme du Conseil parisien de la jeunesse. Cette �valuation devra aussi essayer de trouver une r�ponse � la baisse de mobilisation des jeunes Parisiens, qui sont de moins en moins nombreux � postuler pour une place au sein du CPJ. On constate en effet, � regret, alors que plus de 1�630�jeunes avaient d�pos� une candidature en 2016, � peine plus de 1�000 ont postul� en 2017 et seulement, vous le rappeliez tout � l'heure, 903�en 2018, soit quand m�me une baisse de pr�s de 45�% en deux ans. Il reste encore heureusement beaucoup de candidats, plus de candidats que de places, mais cette tendance doit quand m�me �tre analys�e. Quoi qu'il en soit, je souhaiterais pour conclure, vous remercier une derni�re fois, vous qui prenez de votre temps personnel pour vous engager pour la collectivit�, pour participer � des dizaines de r�unions-d�bats ou autres �v�nements, vous en d�nombrez plus d'une centaine dans le rapport d'activit�, afin de r�fl�chir � l'avenir de notre ville et aux moyens de la rendre plus accueillante, plus facile � vivre, notamment pour les jeunes. Par vos contributions, vous �clairez notre r�flexion, nous, �lus de la majorit� comme de l'opposition, soyez-en remerci�s.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci. La parole est � Nawel OUMER.

Mme Nawel OUMER. - Merci, Madame la Maire.

Ch�re Madame, cher Monsieur, merci pour votre travail pr�cieux encore, pour vos propositions qui sont toujours concr�tes et utiles.

Comme chaque ann�e, c'est avec attention que nous avons lu votre rapport et �cout� le compte rendu de vos activit�s dans cette s�ance. Et cette ann�e encore, la pertinence des sujets que vous avez abord�s lors de vos r�unions et des nombreuses r�unions auxquelles vous avez particip� va permettre une fois de plus de nourrir nos r�flexions et de guider l'action de notre collectivit� dans ses d�cisions.

C'est �galement une mani�re pour Paris de mieux prendre en compte les besoins et les attentes des jeunes Parisiennes et Parisiens.

Vous avez pu rencontrer les acteurs de terrain, de nombreux membres de l'Ex�cutif parisien que je veux ici remercier au nom de notre groupe, et j'esp�re que lors de vos prochains travaux vous aurez l'opportunit� �galement de rencontrer r�guli�rement les maires d'arrondissement.

L� je rejoins les propos de mon coll�gue, puisque dans notre groupe nombre de maires d'arrondissement aussi partagent ce souhait de tisser ce lien, en tout cas ce dialogue r�gulier avec vous, concernant les diff�rents projets, m�me si vous travaillez sur des axes qui concernent l'ensemble des Parisiennes et Parisiens de la collectivit�, mais qui n�anmoins s'ancrent dans un territoire, dans un quartier, dans une ville qu'ils ont construite autour de leur lieu de vie et d'activit�. Je pense soit � leur travail, soit � leur lieu d'�tude.

J'en profite � ce stade pour saluer tout particuli�rement Pauline V�RON pour son implication et sa vision en mati�re de d�mocratie participative, parce que c'est un combat de tous les jours qu'il faut mener, qui porte des fruits et apporte parfois de tr�s belles surprises, on l'a vu tout au long de ce mandat, qui est enti�rement et toujours de fa�on constante tourn� vers les citoyens, et l� en l'occurrence vers les jeunes citoyens de notre collectivit�.

Sans revenir sur l'int�gralit� de vos travaux, j'�voquerai, puisque cela a �t� d�j� �voqu� lors de plusieurs interventions, quelques-uns des sujets sur lesquels vous avez travaill� cette ann�e. Je pense tout d'abord � vos travaux sur la lutte contre les discriminations et l'�gal acc�s de toutes et de tous � la vie nocturne notamment, sujet qui est aussi une priorit� pour notre collectivit�, pour l'ensemble des dispositifs et dans l'ensemble des temps de vie des Parisiens.

Je pense aussi � votre travail sur les nombreux dispositifs que la Ville de Paris d�ploie en direction de la Jeunesse. Comme vous, dans nos arrondissements nous constatons aussi que parfois, ou m�me souvent, les actions et les dispositifs que nous mettons en place ne sont pas suffisamment connus des jeunes qui sont concern�s et qu'une communication cibl�e serait n�cessaire. Vous proposez une page bons plans sur "paris.fr", des campagnes sur les r�seaux sociaux et effectivement cet enjeu que vous pointez concernant la jeunesse l'est en fait pour tous les domaines et tous les publics. C'est vrai que l� aussi c'est un combat de tous les jours pour que l'on puisse faire conna�tre l'ensemble des mesures et actions que nous menons au quotidien dans l'ensemble de la Ville et dans nos arrondissements parce que, aussi parfait que puisse �tre un dispositif, s'il n'est pas connu, il ne sera pas efficace et n'aura pas atteint son objectif. Je rejoins en cela les propositions de mes coll�gues, notamment celle formul�e par Nathalie MAQUOI concernant les kiosques jeunesse. Cette ann�e, vous avez souhait� que votre v?u port� en Conseil de Paris par Pauline V�RON se concentre sur la question de l'�cologie et du d�veloppement durable et plus particuli�rement de la v�g�talisation de la ville et la protection de la biodiversit�. Notre groupe soutient bien �videmment ce choix tant ce sujet est majeur pour les g�n�rations futures, et cela a �t� �voqu� pr�c�demment �galement, il n'y a pas besoin d?instrumentalisation et de vous sugg�rer le sujet, l'actualit� nous le montre, la jeunesse fran�aise, la jeunesse parisienne et la jeunesse mondiales nous montrent que ce sujet est un sujet de pr�occupation majeure pour vous, pas besoin d'en faire davantage et de chercher de mauvaises raisons pour de mauvais proc�s. Notre ville, emmen�e par Anne HIDALGO, est d�j� tr�s active au quotidien pour adapter Paris face aux pics de chaleur � r�p�tition, face au risque sanitaire que pose la suroccupation automobile de nos rues, et plus que jamais vous avez raison, au nom de la jeunesse, au nom de notre jeunesse, de demander que la capitale poursuive ce travail et sa transformation afin d'�tre toujours plus r�siliente, pr�cis�ment en combattant les �lots de chaleur comme les passoires �nerg�tiques ou en revoyant notre fa�on d'occuper et de vivre la ville. En conclusion, je vous dirai tout simplement que votre pr�sence illustre l'importance que nous accordons � la jeunesse parisienne et l'int�r�t que la Ville de Paris porte � votre instance. Je vous confirme que nous souhaitons que les sujets relatifs � la jeunesse restent au c?ur des pr�occupations et des d�bats publics, que votre instance continue � l'avenir � �tre reconnue comme vous l'appelez de vos v?ux. J'en terminerai en prenant quelques secondes pour vous citer un membre �minent de notre Assembl�e qui m'a dit un jour, alors que j'�tais jeune �lue, il se reconna�tra, en sortant d'une r�union publique avec les habitants�: "ne t'inqui�te pas, tant que l'on se fait engueuler, tout va bien. C'est quand les gens ne nous parlent plus, ne nous disent plus rien, que l'on doit commencer � s'inqui�ter". Je crois que toutes les r�actions que vous suscitez aujourd'hui dans cette Assembl�e d�montrent que vous y avez enti�rement votre place, tant que vous faites r�agir, vous cr�ez le d�bat, vous �tes au c?ur de ce qu'est la d�mocratie, donc il n?y a aucune inqui�tude sur la p�rennit� de votre instance, je le pense. Merci beaucoup.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � M. Jacques BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Je f�licite la promotion "Simone Veil, je ne suis pas de celles et ceux qui redoutent l'avenir" du Conseil parisien de la jeunesse pour leur travail accompli.

Notre jeunesse ne redoute pas l'avenir, elle lutte juste pour en conserver un. C'est le sens d'ailleurs de l'interpellation d'une autre jeune, Greta THUNBERG, aux chefs d'�tat, et loin d'�tre agressive comme certains le lui reprochent, elle est lucide.

Les projections du GIEC sont alarmantes. Dans un monde � plus 1,5�degr�, le changement climatique impactera tous les territoires, peu importe leur niveau de d�veloppement, mais affectera plus durement les plus pauvres.

Si j'en crois les propos d'Antonio GUTERRES, le Secr�taire g�n�ral de l'ONU, devant les 30.000 responsables �conomiques et politiques du mois de janvier dernier, qui disait�: "le changement climatique est le probl�me le plus important auquel l'humanit� est confront�e", cela pourrait �tre une trag�die pour la plan�te. L'�volution est pire que pr�vu, il est donc absolument indispensable d'inverser la tendance.

Le dernier rapport du GIEC fait �tat d'augmentation moyenne de 4�� 5�degr�s d'ici 2100 et parle m�me d'une possibilit� de 7�� 8�degr�s suppl�mentaires sur la plan�te.

En l'absence d'une r�duction drastique des �missions de CO2, jusqu'� 75�% des habitants de la plan�te pourraient �tre victimes de vagues de chaleur meurtri�res � l'horizon 2100.

Lucides, les jeunes le sont. Lorsqu'ils manifestent chaque vendredi pour que les dirigeantes et dirigeants du monde prennent des mesures drastiques pour que nous puissions �viter � notre terre de devenir une fournaise. Ils ne manifestent pas pour s'amuser, ils se mobilisent pour leur avenir.

Le Conseil parisien de la jeunesse fait preuve de la m�me prise de conscience et je l'en f�licite. Cet engagement citoyen transpara�t dans leurs travaux, leur souci de justice sociale et environnementale est au c?ur de leurs pr�occupations.

L'an dernier, le CPJ avait rendu un avis sur l'�laboration du Plan Climat Air Energie de la Ville de Paris en soutenant la gratuit� des transports. Il a �t� en partie entendu. Dans le cadre de la deuxi�me feuille de route du plan de l'�conomie circulaire, il avait propos� des d�marches de sensibilisation � destination des tr�s jeunes g�n�rations, notamment sous forme de troc de livres et de jouets. Dans cette continuit�, la promotion 2019 a �t� invit�e � contribuer � la conf�rence de consensus dans le cadre du grand d�bat national proposant entre autres un usage plus p�renne et r�gulier des r�f�rendums citoyens. Les jeunes ont �mis aussi des propositions sur le cadre de vie, appelant � une attention particuli�re sur le confort des usagers des transports publics.

Le Conseil parisien de la jeunesse a enfin pr�sent� un v?u relatif � l'acc�s aux jeunes au logement social. Il est vrai que les �tudiantes et �tudiants, du fait de leurs faibles revenus et de leur statut pr�caire, ont tr�s peu acc�s au logement � Paris, vivant parfois dans des conditions indignes, et subissent une v�ritable discrimination.

Les �cologistes ont d�pos� divers v?ux sur le sujet, notamment � l'occasion de la fin de la tr�ve hivernale.

Le prochain v?u du Conseil parisien de la jeunesse, relatif � la v�g�talisation de la Ville de Paris et � la pr�servation de la biodiversit�, sera d�battu ici m�me au mois de novembre. Je me r�jouis que le CPJ ait d�cid� de travailler sur ce sujet compte tenu de l'urgence climatique v�cue par notre ville.

Les �cologistes d�fendent de longue date une v�g�talisation structurelle de notre ville, loin de sa version purement environnementale. Nous d�fendons la d�simperm�abilisation des sols et la plantation d'arbres en pleine terre, mais devant l'urgence climatique nous devons aller plus loin. L'heure n'est plus � la timide reconqu�te de quelques toits et � la pi�tonisation de petites zones. Il faut imaginer la transformation de la voirie en potagers urbains, cette agriculture urbaine doit nourrir en partie les Parisiennes et Parisiens en circuit court.

Les crues de la Seine, les �lots de chaleur urbains nous le disent depuis plusieurs ann�es maintenant�: une action drastique pour transformer nos villes est n�cessaire. Il y va de notre avenir � toutes et � tous, du vivre-ensemble et de l'avenir de notre civilisation. Nous vous f�licitons de nous inspirer et pour votre travail.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Mme Dani�le PREMEL.

Mme Dani�le PREMEL. - Merci, Madame la Maire, chers coll�gues.

Chers repr�sentants du Conseil parisien de la jeunesse, notre groupe vous remercie pour votre travail et votre pr�sence au sein de notre Assembl�e.

Votre promotion a choisi, plusieurs personnes l'ont dit mais je le r�p�te, de rendre hommage � Simone Veil en choisissant ses mots�: "je ne suis pas de ceux et celles qui redoutent l'avenir".

Vous posez votre regard devant vous et prenez la mesure des actions � mener pour que Paris reste une ville accueillante, mixte et accessible, et nous partageons ce regard.

Une nouvelle fois, vous nous pr�sentez un rapport qui t�moigne de vos activit�s, de votre apport au d�bat public, de votre souci de traduire et de porter la parole des jeunes Parisiens, d'apporter votre contribution � celle de la parole des jeunes � la recherche des solutions ou des avanc�es sur les questions et les probl�mes que rencontrent ces jeunes dans leur quotidien.

Votre communication ne se contente pas de rappeler votre bilan, elle propose aussi que vous vous engagiez sur de nouveaux chantiers. Le handisport et l'inclusion des personnes en situation de handicap par le sport en lien avec les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024 sont importants. Le lien interg�n�rationnel dans le cadre du Sch�ma Senior � Paris aussi, et la r�flexion sur le lien Arm�e-Nation va sans doute poursuivre aussi tout un travail m�moriel.

Mais, je voudrais que nous r�fl�chissions ensemble sur des propositions pour am�liorer aussi ce Conseil parisien de la jeunesse, c'est votre demande et vous trouverez dans notre groupe, avec nous, un appui pour mener aussi tous ces nouveaux chantiers et pour que vous puissiez �tre � m�me, parce qu'il ne suffit pas d'avoir des pr�conisations, de suivre la mise en ?uvre de vos recommandations.

Puisque nous sommes dans une relation de questionnement et de r�flexion partag�e, permettez-moi d'�voquer avec vous quelques points que vous pourriez int�grer dans votre r�flexion et vos actions.

Vous avez travaill� sur la probl�matique li�e � la vie nocturne pour les jeunes, une autre dimension pourrait �tre abord�e par vous, celle de la culture, qui est un marqueur de notre ville, en �largissant au-del� du p�riph�rique. On aura bient�t effectivement les Nuits blanches, qui vont au-del� du p�riph�rique, et pour moi ce serait aussi que vous puissiez r�fl�chir sur le "pass" Jeunes Culture de l'�tat, qui va se mettre en place, son appropriation par les jeunes et son impact sur l'acc�s � la culture. Vous �tes sensibles aussi aux dimensions internationales. Alors, pensons aux jeunes qui, dans certains pays ou territoires occup�s, sont en souffrance dans certaines r�gions qui sont aussi en guerre. Les jeunes Parisiens doivent pouvoir cr�er des relations avec ces jeunes du monde et d�velopper une vision universaliste de la jeunesse, y compris avec les jeunes de ces contr�es. Mais la jeunesse en souffrance ne se trouve pas seulement � des milliers de kilom�tres de chez nous, elle est l�, chez nous, � Paris, et je pense aux r�fugi�s qui sont majoritairement des jeunes, quel regard, quelle place les jeunes Parisiens peuvent avoir face � cette situation qui nous interpelle et nous appelle � l'action. Enfin, vous proposez aussi de r�fl�chir sur le lien Arm�e-Nation, nous avons pens� au travail m�moriel, mais aussi pensons � r�fl�chir au service national universel dont la phase exp�rimentale a commenc� cet �t�, et quel enjeu cela va avoir, comment les jeunes vont r�agir par rapport � ce temps-l�, filles, gar�ons, aller aussi dans une r�flexion sur ce sujet nous para�t important. Nous connaissons votre souci d'�changer, d'approfondir, c'est le sens de mon intervention, et vous montrer aussi, ensemble, que nous pouvons travailler et que nous avons la capacit� de nous poser des questions bien au-del� de Paris. Merci.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � notre derni�re intervenante pour ce d�bat, Mme Danielle SIMONNET, pour deux minutes.

Mme Danielle SIMONNET. - Et pour deux minutes�!

Pour commencer, je voudrais vous faire part du plus beau slogan que j'ai vu lors des gr�ves pour le climat o� la jeunesse est en pointe et joue un r�le historique � l'�chelle mondiale.

Ce slogan disait�: "je s�che l'histoire pour qu?elle puisse se poursuivre" et j'ai trouv� ce slogan vraiment magnifique, super fort, parce que cela nous montrait bien l'enjeu imminent o� ce sont les conditions m�mes de survie de notre humanit� qui sont en jeu.

Ce que je voudrais dire, c'est au-del� de vos rapports, de toutes les r�unions de travail auxquelles vous avez particip�, surtout, ne vous laissez jamais endormir par les dorures et la pesanteur des salles de l'H�tel de Ville dans lesquelles vous pouvez �tre. Ayez au contraire toujours la volont� de tout changer, parce que sur ces questions climatiques le slogan le plus fort est bien celui-l�: changer le syst�me, pas le climat. Il faut tout repenser parce que nous nous le savons, ce sont les conditions m�mes de notre mode de d�veloppement qui sont responsables du r�chauffement climatique.

Donc, c'est bien pas simplement verdir la ville, mais bien la conception de la ville qu'il faut totalement repenser et donc, j'esp�re que vous serez en capacit� de bousculer les d�bats, qu'il peut y avoir souvent ronronnants, de cet h�micycle et assumer d'oser qu'il faut passer � une ville de la gratuit� � une ville sans "pub", � une ville sans voitures, � une ville de l'espace en pleine terre, � une ville qui continue avec les autres collectivit�s, qui arr�te de se penser en attractivit� et en comp�tition.

Certains coll�gues, mais je n'ai plus le temps de d�velopper, ont parl� des conseils de la jeunesse, je souhaite que les conseils de la jeunesse d'arrondissement se red�veloppent, que votre obsession ne soit pas simplement la qualit� de vos travaux entre vous, mais de voir comment la jeunesse parisienne peut participer au d�bat parisien.

Pour cela, un outil que vous devriez reprendre �galement, c'est la question du r�f�rendum d'initiative citoyenne. Que les jeunes puissent �tre � l'initiative de s'opposer � un projet municipal ou d'en proposer un par r�f�rendum et qu'ils puissent investir pleinement le d�bat public du devenir de nos villes. Je vous remercie.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, chers coll�gues, pour l'ensemble de ces interventions, qui je crois appellent un certain nombre de commentaires de la part de Mme CARON et M. PERICHON, donc avant de donner la parole � Pauline V�RON, je souhaite vous donner la parole pour r�agir.

M. Sylvain PERICHON. - Merci � tous, tout d'abord, merci de nous avoir accueillis au sein de votre instance et dans ces lieux. Je pense, pour r�agir, qu'en effet l'urgence climatique est un enjeu non pas de demain mais d'aujourd'hui, et pour lequel nous avons, ensemble, et je parlerai bien s�r en mon nom, n'�tant pas repr�sentant du Conseil parisien de la jeunesse et de la parole commune, mais dans les �changes que nous avons eus et dans la r�flexion de porter un v?u sur la v�g�talisation, c'�tait une question importante de traiter de la place finalement de la nature dans la ville. C'est pourquoi nous avons souhait� le porter, et je vous rassure, sans que personne ne nous souffle aucune id�e sur le sujet. Par ailleurs, en effet, vous avez soulign� l'importance de la place du Conseil parisien de la Jeunesse et peut-�tre, � l'avenir, dans les arrondissements. En effet, la ville s'agrandit, la prise de parole dans les diff�rents lieux est toujours pertinente et int�ressante et dans une ville aussi grande que Paris, il est en effet int�ressant de pouvoir s'exprimer et �changer au niveau des arrondissements, en tout cas c'est le point de vue que je partage. Pour terminer, en effet, vous l'avez bien compris, nous vous demandons dans cette communication des retours, car pour nous ils sont essentiels, ils permettent � la fois de montrer finalement l'�coute que vous avez vis-�-vis des recommandations que nous pouvons faire, et de marquer l'impact que la jeunesse a dans les politiques publiques de la Ville. Merci � tous.

Mme C�line CARON. - Pour terminer, je vous remercie de ces riches propositions que nous avons entendues, notamment sur plus d'�changes avec les arrondissements. Pour conclure, en France, nous naissons citoyens, mais nous �prouvons notre citoyennet� � travers l'�cole ou des instances comme le CPJ, et j'esp�re qu'� l'avenir l'instance continuera d'exister. Ne serait-ce que pour donner la parole cinq minutes en assembl�e, dans la vie d'un jeune c'est tr�s important. Je vous remercie.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Pour conclure ce d�bat, la parole est � Pauline V�RON.

Mme Pauline V�RON, adjointe. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, ch�re C�line et cher Sylvain, je me permets de vous appeler par votre pr�nom parce qu'on a fait connaissance depuis un an. Je voulais tous vraiment vous remercier pour la qualit� de ce d�bat, j'ai trouv� vraiment tr�s int�ressant que l'on puisse avoir cet �change malgr� le contexte actuel � Paris.

Je faisais la remarque en vous �coutant que cela nous para�t presque normal, l�, de vous voir � la tribune, de vous �couter intervenir dans notre Conseil de Paris, alors que finalement c'est quand m�me quelque chose de pas si courant, de pas si commun que de donner la parole dans un conseil municipal � des jeunes, en plein milieu de nos d�bats. Donc, merci pour cet �change.

Je voudrais �videmment vous remercier ainsi que tous les membres du Conseil parisien de la jeunesse pour le travail que vous fournissez tout au long de l'ann�e, cela a �t� rappel�, le nombre de r�unions, le nombre de participations � des instances, le nombre de d�placements aussi que l'on a pu organiser, c'est vraiment un travail tr�s approfondi. Evidemment, pas forc�ment les 100�jeunes tous aussi impliqu�s, mais il y a quand m�me un noyau dur, une majorit� qui s'implique �norm�ment et cela fait plaisir. Je voulais saluer �galement votre choix pour le nom de votre promotion, c'�tait tr�s fort, notamment avec la citation que vous avez choisie. Cela nous a tous beaucoup marqu�s, puisque nous aussi nous essayons de ne pas redouter l'avenir, m�me si nous finissons par �tre moins jeunes. Comme je le disais, votre bilan est riche, vous avez �voqu� toutes les th�matiques sur lesquelles vous avez travaill�, conform�ment � la feuille de route que vous a confi�e la Maire, feuille de route annuelle, et nous allons donc travailler sur les prochaines th�matiques dans les mois qui viennent. Je voulais vous dire que vous jouez un r�le d�cisif dans la d�finition de l'action que nous menons � travers toutes les th�matiques dont vous vous �tes saisis et tous les avis que vous rendez. Les adjoints, et j'y veille, r�pondent � chacun de vos avis, mais on ne rend pas forc�ment suffisamment compte � quel point vos propositions peuvent �tre int�gr�es dans nos r�flexions et dans nos politiques publiques. Ce n'est pas forc�ment parce qu'on ne le fait pas, mais c'est parfois parce qu'on oublie de le faire et je pense notamment � ces fameux cendriers de vote que l'on a d�ploy�s dans l'espace public qui venaient, c'est vrai, d'une id�e du CPJ. Alors, je voulais aussi dire que votre travail, et on a r�ussi, je pense, � mettre en place un dispositif d'implication citoyenne avec vous, est exemplaire, et bien s�r m�rite encore d'�tre am�lior�, je vais y revenir, mais suffisamment exemplaire pour qu?aujourd'hui ce soit pour nous, � la Ville, un exemple � vivre pour les autres instances de d�mocratie participative. On essaie de s'inspirer de ce que l'on a fait avec le Conseil parisien de la jeunesse pour le Conseil des g�n�rations futures, pour le Conseil des Europ�ens de Hermano SANCHES-RUIVO, pour d'autres instances, parce que je pense que nous avons quand m�me r�ussi � mettre en place quelque chose d'enrichissant des deux c�t�s, pour vous et pour nous � la Ville. J'ai bien entendu vos demandes, notamment celle de pouvoir dresser un bilan du fonctionnement et de l'impact de votre instance au cours de cette mandature. Je voulais rappeler que lorsque la Maire de Paris m'a confi� cette d�l�gation � la jeunesse, la premi�re chose que j'ai faite a �t� de faire une grande �valuation du fonctionnement du Conseil parisien de la jeunesse tel qu'il existait pr�c�demment. C'est suite � cette grande �valuation que j'ai men�e avec les jeunes qui participaient au Conseil parisien de la jeunesse, que nous avons fait la r�forme de 2014 du Conseil parisien de la jeunesse. Donc, je suis tout � fait d'accord pour que nous menions de nouveau une grande �valuation, parce que c'est ainsi que l'on progresse, c'est ainsi que l'on va pouvoir continuer, je l'esp�re, � faire un Conseil parisien de la jeunesse qui soit utile � tout le monde. Nous allons le faire avant la fin de la mandature et vous serez associ�s. Je voulais aussi vous dire que conform�ment � votre demande, nous allons cr�er une page Internet sur le site "paris.fr", sp�cifiquement d�di�e � la Jeunesse avec, j'esp�re, des codes de communication qui puissent �tre appropri�s, qui puissent correspondre � la jeunesse, afin qu?un maximum de jeunes puissent s'en saisir, venir voir cette page et du coup profiter des dispositifs mis en ?uvre pour les jeunes. Nous travaillons aussi en ce moment � une meilleure promotion de notre kiosque jeunes, billetterie qui permet aux jeunes Parisiens d'avoir acc�s � des spectacles gratuitement ou � des prix tr�s r�duits, parce que nous trouvons qu'il n'y a pas assez de jeunes qui s'en saisissent, donc nous y travaillons. Enfin, j'ai bien entendu votre demande aussi sur les dispositifs que nous r�alisons, les r�alisations qui sont faites gr�ce au Conseil parisien de la jeunesse comme le Central Park des Halles ou les cendriers sur l'espace public, mais aussi d'autres choses comme la campagne contre les discriminations dans la rue. Au m�me titre que pour le budget participatif, nous allons travailler sur un logo comme celui que nous avons fait pour le budget participatif, que nous pourrions mettre sur les r�alisations qui sont faites gr�ce au Conseil parisien de la jeunesse. En conclusion, encore un grand merci pour votre travail. J'en profite pour dire que l'appel � candidatures pour les nouvelles places au Conseil parisien de la jeunesse est ouvert depuis lundi, et donc que les jeunes peuvent de nouveau pr�senter leur candidature pour faire partie du CPJ, jusqu'au 22�octobre, et que le tirage au sort aura lieu le 28�octobre. Merci beaucoup.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame la Maire.

S'agissant d'une communication, il n'y a pas de vote. Il me reste � mon tour � vous remercier pour votre pr�sence et votre travail, et pour ce d�bat, Pauline V�RON l'a dit, d'une tr�s grande qualit�. Je vais suspendre une minute la s�ance, le temps de raccompagner nos intervenants, et nous reprendrons imm�diatement nos travaux. Merci beaucoup.

Septembre 2019
Débat
Conseil municipal
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