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M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen des v?ux non rattach�s, avec un premier v?u, le v?u r�f�renc� n��142 relatif au gymnase Roqu�pine, et c'est Catherine LECUYER qui va le pr�senter.

Mme Catherine LECUYER. - Chers coll�gues, je suis intervenue ici m�me plusieurs fois pour d�plorer l'occupation ill�gale du gymnase Roqu�pine dans le 8e arrondissement, � deux pas de l'Elys�e, tout au long du premier semestre 2019.

Ma p�tition lanc�e en mai dernier et r�unissant plus de 600 signatures exprimait � l'�poque clairement l'urgence d'agir.

Apr�s sept longs mois d'occupation, l'�quipement sportif a enfin �t� lib�r� fin ao�t. Je souhaite insister aujourd'hui sur les tr�s lourdes cons�quences de cette occupation. Des associations se retrouvent en effet extr�mement fragilis�es financi�rement, certaines m�me ne s'en remettent pas et ne s'en remettront pas tout court. Le plus vieux club de sabre de Paris, le "Paris Escrime" est en liquidation judiciaire apr�s 30 ans d'existence. Rappelons que depuis quatre ans, le gymnase Roqu�pine et ses usagers ont d� faire face � une r�quisition dans le cadre du Plan grand froid, puis � deux occupations ill�gales. Une en novembre 2017 et l'autre dont nous sortons � peine depuis janvier 2019, sans parler des samedis marqu�s par les Gilets jaunes, tout cela d�courageant les adh�rents les plus motiv�s de reprendre leur cotisation. Pour revenir au "Paris Escrime", ce club magnifique a perdu au fil de l'eau la moiti� de ses adh�rents, pour terminer � une poign�e ne permettant plus la p�rennit� financi�re de ce club. D'autres associations essaient difficilement de retrouver la confiance des adh�rents malgr� l'angoisse d'une nouvelle occupation l'hiver prochain. Monsieur le Maire, les associations contribuent � la vitalit� de nos quartiers. Elles participent au lien social, elles sont pourvoyeuses d'emplois, nous devons les aider. C'est l'objet de ce v?u par lequel je sollicite un accompagnement financier de ces associations par la Ville. J'en profite pour �voquer rapidement la s�curisation du gymnase Roqu�pine, qui m�rite une grande attention. Je suis pass�e voir la remise en �tat du gymnase jeudi dernier, bien que celui-ci ait rouvert ses portes depuis quelques jours, aucune s�curit� suppl�mentaire n'a �t� mise en place pour le moment. Il est urgent de s'en occuper tr�s rapidement, les associations ne se remettraient pas d'un nouvel arr�t de leurs activit�s. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame LECUYER.

Monsieur Jean-Fran�ois MARTINS�?

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Merci, Madame LECUYER.

Vous avez raison, la situation qu'a travers�e le gymnase Roqu�pine mais surtout ses usagers et les clubs sportifs du 8e arrondissement est absolument terrible.

On a tous pay� une situation absurde li�e � la proximit� g�ographique de ce gymnase avec l'Elys�e.

Parce que, dans sa grande sagacit�, D.A.L., qui a occup� le gymnase, a consid�r� que parce que c'�tait le gymnase le plus proche de l'Elys�e, alors Emmanuel MACRON allait l'entendre sur des revendications sur le logement.

On s'est bien rendu compte assez rapidement que la revendication � l'�gard du Gouvernement �tait un leurre et que le D.A.L., dans cette histoire, poursuivait des objectifs bien moins avouables comme celui ouvertement de demander des coupe-files sur le logement social, ce qui �tait �videmment inacceptable.

Danielle, est-ce que tu veux dire que tu assumes le fait que le D.A.L. accepte de dire, il faut que des familles aient un coupe-file par rapport � celles qui ont demand� l�gitimement et attendu la proc�dure, parce que c'�tait la revendication du DAL�?

Mme Danielle SIMONNET. - (Intervention hors micro).

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - N'interrompez pas Jean-Fran�ois MARTINS, qui n'a que deux minutes.

M. Jean-Fran�ois MARTINS, adjoint. - Ce que demandait le D.A.L., c'�tait une rupture de l'�galit� dans l'attribution des logements sociaux, ce qui est inacceptable.

En revanche, c'est tout aussi inacceptable, en plein mois de d�cembre, de remettre � la rue ces familles, bien entendu. C'�tait donc le premier des bons sens, malheureusement, d'une certaine mani�re, de maintenir cette occupation pour ne pas remettre des personnes � la rue et demander l'intervention de la force publique.

Evidemment, cela a eu des cons�quences importantes sur les clubs, on va les traiter et l'on a commenc� � faire un rendez-vous individuel avec chacun des clubs qui ont �t� concern�s. On travaille en collaboration avec la mairie du 8e arrondissement. La bonne nouvelle, c'est que le gymnase a �t� nettoy�, remis en �tat. Le syst�me de s�curit� incendie a �t� remis en ?uvre depuis le 13 septembre et 50 nouveaux tatamis ont �t� install�s, ainsi qu?un certain nombre de dalles de faux plafonds qui ont �t� chang�es, parce que le gymnase �tait dans un �tat malheureusement assez d�grad�. On va revoir chacune des associations. Je propose un amendement parce que je ne veux pas donner une jurisprudence qui dirait, il y a un droit aux ch�ques en blanc de la Ville de Paris pour compenser toutes les pertes. On doit analyser chaque situation. C'est pourquoi je vous propose un v?u qui permet de proc�der, au terme de la saison sportive, � un bilan individualis� de chaque association touch�e par cette indisponibilit�, afin d'�valuer son impact et la mani�re dont la Ville peut l'accompagner.

Mme Catherine LECUYER. - J'accepte cet amendement. Pour revenir sur la s�curisation des lieux, j'y suis pass�e, il n'y a aucune nouvelle s�curisation de la porte d'acc�s au gymnase. Donc, sinc�rement, il y a une grande prise de risque � laisser le gymnase en l'�tat.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe les R�publicains et Ind�pendants, amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u amend�e est adopt�e. (2019, V. 416).

V?u d�pos� par Mme SIMONNET

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