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Vœu déposé par le groupe Communiste - Front de Gauche relatif à l'accueil des femmes sans domicile à la maternité de l'hôpital Lariboisière.


Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons maintenant le v?u r�f�renc� n��98 relatif � l?accueil des femmes sans domicile � la maternit� de l?h�pital Lariboisi�re.

La parole est � M. LE RESTE.

M. Didier LE RESTE. - Merci, Madame la Maire.

Nous savons tous que les dispositifs parisiens d?h�bergement d?urgence sont de plus en plus satur�s, de mois en mois. Les appels au 115 sonnent la plupart du temps dans le vide, et lorsque les op�rateurs arrivent � d�crocher, dans de nombreux cas, ils ne peuvent pas apporter de proposition d?h�bergement d?urgence. L?aggravation de la situation se voit notamment par l?augmentation du nombre de femmes avec des enfants, y compris de jeunes enfants, qui restent sans solution d?h�bergement. Ce d�faut de prise en charge par l?Etat se reporte, en ce qui concerne les femmes enceintes et les m�res de nourrissons, sur l?A.P.-H.P. qui est tenue de les accueillir pour le mois pr�c�dent et suivant l?accouchement.

La maternit� de l?h�pital Lariboisi�re, qui accueille nombre de patientes de milieux d�favoris�s, est particuli�rement impact�e par ce ph�nom�ne. La presse s?est fait l?�cho, cet �t�, des conditions indignes dans lesquelles des m�res vivaient au sein de la maternit� de l?h�pital Lariboisi�re, faute d?h�bergement d?urgence ou de lits disponibles � l?h�pital. Les conditions d?accueil de ces patientes�: changer les b�b�s sur des si�ges dans les salles d?attente des urgences, dormir � m�me le sol dans les couloirs ou se laver au lavabo, devoir courir dans Paris pour qu�mander de la nourriture aupr�s des associations. Nous ne pouvons accepter que des enfants vivent leurs premiers jours dans de telles conditions � Paris. Nous ne pouvons accepter que des m�res qui viennent d?accoucher vivent dans ces conditions au c?ur de la capitale.

Le Gouvernement a annonc� en 2018 un plan d?�conomie de 57 millions d?euros sur les C.H.R.S., dont 20 millions d?euros d�s l?ann�e 2018. En d�pit des constats faits et des nombreuses alertes des associations, un arr�t� a �t� publi� le 25 mai 2019, qui reconduit les tarifs plafonn�s des C.H.R.S. L?annonce des 10 millions d?euros mobilis�s pour renforcer l?accompagnement vers et dans le logement des personnes accueillies?

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Monsieur LE RESTE, il faudrait conclure.

M. Didier LE RESTE. - Ou en centre d?h�bergement, ne compense pas la r�duction des financements.

Enfin, afin de prendre le temps d?orienter les femmes et de leur laisser le temps de respirer apr�s leur accouchement, nous demandons �galement que l?A.P.-H.P. mette en ?uvre l?article�95 de leur r�glement int�rieur et leur propose un lit, le temps qu?un logement ou un h�bergement d?urgence leur soit attribu� par l?Etat. Cette situation n?est pas isol�e et concerne d?autres h�pitaux. Il faut donc agir vite.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour vous r�pondre, la parole est � Mme SOUYRIS.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Monsieur LE RESTE, vous savez, je suis d?accord avec vous, et je vais m�me aller plus loin. Je pense qu?en fait, cette situation existe, non seulement � Lariboisi�re, mais aussi dans d?autres h�pitaux parisiens. C?est un probl�me qui se pose sur tout le circuit des femmes enceintes, � partir du moment o� elles sont enceintes jusqu?au moment o� elles accouchent, et apr�s, quand elles ont des enfants tr�s jeunes. On a vu, cet �t�, �merger cet aspect qui est absolument insupportable - nous sommes d?accord - sur lequel j?ai souhait� me pencher avec l?A.P.-H.P., l?Etat, c?est-�-dire avec la DRIHL, et avec l?ARS, de mani�re � cr�er un dispositif qui nous permette, ainsi qu?aux femmes, de faire en sorte d?anticiper cette situation avec les femmes � la rue et enceintes, pour qu?elles ne soient plus en situation de rue au moment o� elles accouchent et pour qu?il y ait une prise en charge effective de leur situation tout au long de leur grossesse et les premi�res ann�es, de pr�f�rence avec une insertion � la clef.

Non seulement je suis favorable � votre v?u, mais je vais vous dire aussi que c?est le d�but d?un travail pour que cela n?existe plus, non seulement dans les couloirs de l?A.P.-H.P., mais �galement dans la rue, ni avant ni apr�s. Vous savez qu?� la Ville, nous avons mis en place un certain nombre de filets. Bien s�r, il y a tout le circuit des P.M.I. Il y a aussi ce que l?on a mis en place l?ann�e derni�re � l?H�tel-Dieu, enfin, c?�tait durant la derni�re ann�e scolaire, le 15�avril dernier. Malheureusement, c?�tait une mauvaise date, puisque c?�tait l?accident de Notre-Dame. Nous n?en avons donc pas beaucoup parl�. C?est un accueil pour les femmes qui attendent des enfants et sont dans la rue, que la Ville a mis en place � l?H�tel-Dieu pour les prendre en charge d�s ce moment-l� et faire en sorte que les choses se passent bien. Nous nous attendions � avoir une file active de 100 personnes maximum. Nous avons finalement d�j� 230�femmes concern�es. Nous avons un blocage?

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Madame SOUYRIS, il faudrait conclure.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Je finis ma phrase et m?arr�te. Nous avons un blocage complet sur les questions d?h�bergement. Ce n?est pas seulement sur ces femmes et ces familles, mais c?est un vrai souci. C?est donc sur ces sujets que nous travaillons particuli�rement avec Dominique VERSINI. Faites-moi confiance, nous y reviendrons pendant ce Conseil et en dehors des Conseils. Merci beaucoup.

Mme P�n�lope KOMIT�S, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe Communiste - Front de Gauche, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2019, V. 389).

Septembre 2019
Débat
Conseil municipal
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