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Vœu déposé par le groupe Parisiens Progressistes, Constructifs et Indépendants relatif aux déplacements des véhicules de secours.


M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u n��82 relatif aux d�placements des v�hicules de secours.

La parole est � M.�Alexandre VESPERINI pour le groupe PPCI.

M.�Alexandre VESPERINI. - Merci, Monsieur le Maire.

C?est un v?u qui fait �tat d?une difficult� qui nous remonte et qui concerne tous les quartiers de Paris avec des voies qui sont les plus emprunt�es par les v�hicules, � savoir la difficult� que connaissent les v�hicules de secours pour circuler dans Paris. C?est une difficult� due � la fois aux nombreux travaux et chantiers, sur lesquels je ne reviendrai pas et que tout le monde conna�t ici.

C?est aussi une difficult� due � l?�volution de la circulation � Paris et � la mise en place de pistes cyclables bidirectionnelles�; c?est une tr�s bonne chose et j?ai le sentiment que les pistes cyclables bidirectionnelles auraient d� �tre mises en place bien avant 2017 et 2018 o� il y a une acc�l�ration soudaine. Vous avez sans doute une promesse de ce point de vue � tenir, mais je ne sais pas si vous pourrez la tenir d?ici la fin du mandat.

Ces difficult�s pour les v�hicules de secours se sont multipli�es au cours de ces derniers mois. Ce qui fait qu?on se retrouve aujourd'hui dans une situation assez alarmante pour un certain nombre de secours, puisqu?on a d�pass�, dans certains domaines ces derniers mois, le fameux maximum th�orique d?arriv�e des secours qui est de quatre minutes. A Paris, nous pouvions nous f�liciter, jusqu?� il y a encore peu de temps, du fait que les secours pouvaient arriver � destination et prendre en charge une personne � secourir en moins de quatre minutes. D�sormais, c?est de moins en moins le cas.

C?est donc une difficult� qu?ont les v�hicules de secours et qui a des cons�quences tr�s graves pour nos concitoyens. C?est cette r�alit� que nous voulons mettre au d�bat au sein de ce Conseil de Paris. Notre v?u propose tr�s concr�tement que la Mairie de Paris l?�tudie en lien avec la Pr�fecture de police, puisque les pompiers de Paris et les forces de s�curit� sont sous l?autorit� du Pr�fet de police. Nous demandons que la Mairie de Paris et la Pr�fecture de Police se rapprochent pour mettre en place un travail coop�ratif, de mani�re � ce que l?on puisse garantir la circulation des v�hicules de secours. Je dis cela �videmment sans aucune pol�mique, mais au-del� de tous les efforts que nous pouvons faire et que nous devons poursuivre dans le domaine de la circulation douce et des mobilit�s propres, il faut quand m�me prendre en compte cette question�; elle �tait secondaire, il y a encore quelques mois, et elle devient alarmante, je crois, depuis quelque temps. Merci.

M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur VESPERINI. Pour vous r�pondre, Christophe NAJDOVSKI.

M.�Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Les secours ont acc�s � toutes les voies pour se d�placer le plus rapidement possible sur les lieux des sinistres. Le maillage des neuf centres de secours parisiens interdistants de 2�kilom�tres leur permet de se d�placer au plus vite. La multiplication des voies cyclables d?un gabarit suffisant, comme les nouvelles pistes bidirectionnelles du R�seau Express V�lo pour laisser passer un v�hicule d?intervention, est par ailleurs un atout pour le d�placement rapide des services de secours.

Les temps de parcours peuvent conna�tre des variations � la hausse et � la baisse, selon les parcours, ce qui refl�te ce que l?on pourrait qualifier comme la vie normale d?une ville aussi dense que Paris. Mais je pr�cise que le site de la B.S.P.P. fait �tat d?un d�lai moyen de pr�sentation d?environ sept minutes, ce qui est bien en de�� de l?objectif op�rationnel de dix minutes qui est celui confirm� aujourd?hui par la B.S.P.P., et non pas quatre minutes, Monsieur VESPERINI, dont on ne sait pas tr�s bien d?o� vous les sortez. � titre de comparaison, en France, le d�lai moyen d?intervention entre la prise d?appel et l?arriv�e des secours se situe � 13 minutes et 13 secondes.

Comme annonc� par le Pr�fet de police lors du bilan du comit� de suivi des berges en juin�2017, et apr�s avoir constat� qu?il n?y avait pas eu de d�gradation des temps d?intervention, les temps d?intervention font l?objet d?un suivi mensuel. Il n?y a donc pas besoin de lancer une nouvelle �tude sur le sujet.

Nous mettrons bien �videmment tout en place pour am�liorer ces temps d?intervention, si la situation le n�cessitait, tout en notant n�anmoins que des chantiers structurants du R�seau Express V�lo, comme celui de la rue de Rivoli ou encore du boulevard S�bastopol, sont maintenant termin�s et que les voies r�serv�es cr��es contribuent d�j� � une tr�s nette am�lioration des temps de d�placement des secours.

Je rappellerai �galement que tous les projets d?am�nagement de la voirie parisienne sont soumis pour avis � la Pr�fecture de police, qui fait toutes les remarques et prescriptions n�cessaires, le cas �ch�ant pour assurer les temps d?intervention des v�hicules de secours. Cela se traduit par la possibilit� d?emprunter des voies r�serv�es � certaines cat�gories d?usagers�: couloirs de bus avec s�parateurs franchissables, pistes cyclables larges ou encore voies pompiers. Par ailleurs, nous enregistrons une l�g�re hausse de la vitesse commerciale des bus en 2019, probablement en lien avec la mise en place de moyens renforc�s de vid�o-verbalisation.

Nous travaillons avec la Pr�fecture de police en charge de la circulation aux carrefours � des exp�rimentations de dispositifs innovants permettant d?emp�cher le blocage des carrefours par les automobilistes. Ces blocages sont malheureusement aujourd?hui la source d?une part importante des difficult�s de circulation. Cela rel�ve aussi de la question du respect des r�gles du Code de la route�: on ne s?engage pas dans un carrefour qui est d�j� fortement engorg�; cela contribue malheureusement � mettre en difficult� toute une s�rie de rues et de carrefours lorsque des personnes s?engagent dans un carrefour d�j� lui-m�me engorg�. Pour finir, notre politique des d�placements rejoint votre souci affich� concernant la sant� publique de nos concitoyens puisqu?elle vise, par des am�nagements en faveur des modes de d�placement non polluants, � diminuer la pollution de l?air. Avec tous ces �l�ments, bien �videmment vous comprendrez que l?avis de l?Ex�cutif est d�favorable.

M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur NAJDOVSKI.

La parole est � Mme la Repr�sentante du Pr�fet de police.

Mme�LA REPR�SENTANTE DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur VESPERINI, vous parlez d?un sujet qui est un sujet de pr�occupation pour le Pr�fet de police puisque, comme je le rappelais tout � l?heure, il n?a plus que des comp�tences r�siduelles en la mati�re en termes de circulation. Il a comp�tence notamment pour s?assurer, sur un certain nombre d?axes dans Paris mais pas sur tous, que les v�hicules de secours et de s�curit� peuvent continuer � intervenir dans de bonnes conditions et des d�lais acceptables.

Comme l?a rappel� M. NAJDOVSKI, la question de ces d�lais d?intervention fait l?objet d?un suivi tr�s r�gulier de notre part. Nous constatons une augmentation des d�lais d?intervention, qui sont encore contenus puisqu?on est en dessous effectivement des dix minutes et on tourne autour de sept minutes pour l?intervention des v�hicules de secours de la B.S.P.P.

La difficult� peut appara�tre lorsque les v�hicules de secours dans le cadre d?une intervention d?urgence sont sans gyrophare quand ils ram�nent des victimes vers les h�pitaux. Puisque le transport se fait sans les moyens sp�ciaux, forc�ment les temps de parcours peuvent �tre allong�s, mais il ne s?agit pas dans ce cas d?urgence vitale ou m�me d?urgence.

Comme l?a rappel� M. NAJDOVSKI, nous continuons � travailler sur un certain nombre de mesures qui vont permettre de sanctuariser ces pistes et voies r�serv�es pour les v�hicules de secours qui sont partag�es avec les bus, les taxis et d?autres cat�gories aussi de v�hicules. Notre souci est d?�viter que ces voies r�serv�es ne finissent par �tre encombr�es par trop d?usagers, qu?elles soient emprunt�es par des personnes qui n?y ont pas le droit et que les carrefours qu?elles sont oblig�es de traverser soient eux-m�mes encombr�s. M�me si la voie est r�serv�e, quand on arrive � un carrefour qui est encombr�, les v�hicules ne peuvent plus passer dans de bonnes conditions.

C?est vraiment un sujet de pr�occupation sur lequel nous travaillons et assurons un suivi extr�mement r�gulier. Dans le cadre des pouvoirs que la loi et le r�glement donnent au Pr�fet, nous veillons � ce que tous les am�nagements de la Ville de Paris, qui nous sont soumis pour avis dans ce cadre, int�grent bien des voies r�serv�es aux sapeurs-pompiers et aux v�hicules d?urgence de la police, afin que l?on puisse assurer la continuit� des secours et de la s�curit� dans cette ville. Il est vrai qu?on a des d�lais d?intervention qui sont moins importants qu?ailleurs mais l?objectif est de les maintenir.

M.�Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��82 du groupe PPCI avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le v?u n��82 est rejet�.

Septembre 2019
Débat
Conseil municipal
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